
C'est vous qui le dites 11 août: Ces rodéos routiers inconscients
Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 11 août. Commentaire
24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h28
Des acrobates qui n'ont pas leur place sur la route
L'article du 25 juillet «Piloter ma moto en roue arrière, c'est comme danser avec la rue» suscite quelques commentaires de la part de CI Motards Suisse.
Les acrobaties à moto, «stunt» en langage technique, n'ont pas leur place sur les routes ou dans les espaces publics ouverts. La sécurité des autres usagers est une priorité. Les nuisances provoquées sont à même d'indisposer les habitants, mais il ne s'agit pas de grande criminalité et l'intervention des forces de l'ordre devrait être proportionnelle et mesurée afin de ne pas augmenter les dangers: il ne s'agit pas de guérilla urbaine. Kevin semble avoir la tête sur les épaules mais il sous-estime les risques. Dans une démarche autoresponsable, il doit prendre conscience que son activité doit se faire en toute sécurité et dans des lieux adaptés.
Le stunt est une discipline extrême, spectaculaire et ludique, elle fait partie des sports motorisés. Les pratiquants de cette discipline doivent être conscients des risques pour eux et surtout pour les autres; il est plus valorisant d'apprendre et de pratiquer le stunt dans des structures organisées, malheureusement trop rares, afin de pouvoir se mesurer à d'autres adeptes de la discipline et de profiter du partage des connaissances pour améliorer leur niveau et leur technique; avec la possibilité de se présenter au public.
Alain Delacrétaz, CI Motards Suisse, Avenches Rodéos routiers
Prendre conscience des dangers
Concernant l'article «Piloter ma moto en roue arrière, c'est comme danser avec la rue», je pense que faire l'apologie de ce genre de comportement est totalement inopportun et révoltant dans les circonstances liées au décès de Camila.
Comment peut-on comparer ces dérapages illégaux à de l'art ou à une chorégraphie? Un danseur ne met pas en danger les autres de cette manière, ni un tagueur d'ailleurs. Quand on pense au nombre d'actes hors la loi nommés dans cet article, on en a les bras qui tombent!
Conduite sans casque (on n'est pas surpris que ça vienne des USA), sans plaques, dans les rues des villes, sur une seule roue, et potentiellement sans permis, «Kevin» a beau dire qu'il est comme tout le monde, on a de la peine à le croire.
Le fait de dire qu'il fait très attention et qu'il maîtrise son engin démontre une grande immaturité dans la façon de considérer son «art». Rester dans l'anonymat montre bien également le courage dont il fait preuve face aux règles de circulation et à sa responsabilité en tant que conducteur.
Sa liberté et sa vie seraient-elles plus importantes que celles de n'importe lequel d'entre nous? Un gamin de 5 ans débouchant subitement en courant derrière un ballon ne sera pas forcément attentif au «bruit du moteur» d'un véhicule arrivant tambour battant dans la rue. Il faut espérer qu'il ne sera pas un membre de la famille de «Kevin», sinon il risque fort de vivre le même drame que toutes ces familles endeuillées par ces personnes qui se croient au-dessus des lois et considèrent les routes comme des terrains de jeux.
À cumuler les erreurs (14 ans, pas de permis, pas de casque, véhicule «emprunté», encore de sortie à 23 heures 30, fuite devant la police), Camila l'a payé de sa vie et c'est terrible! À quel moment ces jeunes vont-ils comprendre qu'ils sont responsables du danger dans lequel ils se mettent et mettent les autres également? Y compris ceux qui vont devoir intervenir pour faire respecter les règles ou ramasser leur corps sur les lieux du drame.
Contrairement à «Kevin», je connaissais Camila, j'ai été l'une de ses enseignantes. Je compatis pleinement à la douleur de ses parents et de sa famille. Et c'est triste de penser qu'une jeune que l'on a suivie sur un bout de chemin de vie, a stoppé la sienne de manière très prématurée parce que les exemples qu'elle a suivis ne sont pas forcément tous… de bon conseil.
Maryse Maquelin, Grandvaux
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