
Pour cette Nati, ce n'est pas la fin, mais bien le début
Éliminée en quarts de «son» Euro, l'équipe de Suisse a pris rendez-vous pour l'avenir, en s'appuyant sur ses jeunes talents et son nouveau public. Publié aujourd'hui à 09h26
Le public du Wankdorf ne voulait plus quitter sa place vendredi. Après une longue ovation et des chants, les supporters ont même poussé les joueuses à sauter en rythme.
Sven Thomann/Blick/freshfocus
En bref:
L'Euro 2025 est terminé, du moins pour ces courageuses Suissesses qui ont réussi à faire douter l' Espagne en quarts de finale à Berne. Habituellement, la fin d'une chose appelle le commencement d'une autre. Pas pour cette Nati décomplexée: «C'est un point de départ, un décollage», a imagé Pia Sundhage peu après la défaite à Berne vendredi soir.
Si le second «Miracle de Berne» ne s'est pas produit, l'élan provoqué par ces deux semaines, ce songe de quatre nuits d'été ne va pas s'estomper de sitôt. Les joueuses en avaient conscience au Wankdorf, même s'il fallait fouiller un peu, chercher bien en dessous de la tristesse et de la frustration de l'élimination. Elles étaient bien là, cette fierté, cette joie, cette reconnaissance, cette confiance en soi, en ses coéquipières et en l'avenir.
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«On voit que les choses ont changé autour de nous, se projetait la jeune Leila Wandeler, avec une maturité déconcertante. Les regards des gens ne sont plus les mêmes. Forcément, on ne vivra sûrement plus un tel tournoi à la maison. Mais on sent que toute la Suisse est derrière nous. De pouvoir faire partie du futur de ce pays, ça me rend juste trop fière. Pour l'avenir, on sera là aussi.»
Encore entrée en cours de jeu vendredi, Leila Wandeler a crevé l'écran durant cet Euro 2025.
Sven Thomann/Blick/freshfocus La Suisse a du talent à revendre
Un optimisme qui n'a rien de béat, qui va au-delà de l'enthousiasme populaire dans les stades et les fan zones du pays. Dans le jeu, cette Nati a franchi un autre palier, en partie grâce à cette jeunesse aussi libérée que talentueuse: Iman Beney, Sydney Schertenleib ou Leila Wandeler sont à peine majeures. Et il ne faut pas oublier Naomi Luyet, privée d'Euro par une blessure, qui a signé en Bundesliga cet été.
«Je suis persuadée à 100% que plusieurs de ces jeunes feront une belle carrière, a prédit la capitaine, Lia Wälti. La plupart participaient à leur premier grand tournoi et elles ont assuré. Elles vivront encore d'autres expériences de ce genre.»
La capitaine, Lia Wälti (à droite), a réconforté Leila Wandeler après la défaite contre l'Espagne.
Sven Thomann/Blick/freshfocus
Dans ce groupe, la révélation genevoise Smilla Vallotto passerait presque pour une ancienne. «Je n'ai que 21 ans, donc bien sûr, je veux apprendre d'une équipe comme l'Espagne, m'entraîner pour les rattraper. J'espère qu'un jour je serai au même niveau que les meilleures joueuses du monde», affirmait sans arrogance la milieu de terrain, qui découvrira aussi le championnat allemand la saison prochaine, avec Wolfsburg. Bien plus qu'un match pour le football féminin
L'excellence européenne, la capitaine, Lia Wälti, la côtoie depuis sept ans du côté d'Arsenal. Les canonnières londoniennes ont remporté la Ligue des champions fin mai face au Barça. Un sacre européen qui passerait presque pour accessoire vendredi soir au Wankdorf aux yeux de la Bernoise: «Je n'ai jamais vécu un tel match, une telle ambiance. Je n'aurais pas pu rêver d'un tel engouement.»
«Chère Nati, nous sommes fiers de toi.»
Sven Thomann/Blick/freshfocus
Lia Wälti a été fidèle à elle-même face à l'armada espagnole: brillante sur le terrain (on lui pardonnera ce ballon perdu sur le 2-0) et tout aussi juste quand il s'agit de trouver les mots. «Sur le plan sportif, nous avons atteint notre but (ndlr: sortir de la phase de groupes) , mais je pense que notre plus grand objectif va au-delà du sport. Ce que nous avons accompli est bien plus important qu'un match de football.»
Une formule que ne renierait pas Pia Sundhage du haut de sa sagesse. À 65 ans, la Suédoise en a vu d'autres, comme joueuse et comme sélectionneuse. Vendredi au Wankdorf, elle mesurait pourtant l'importance du moment, pour tout notre pays.
«Ce n'est pas simple de faire changer d'avis à une personne suisse, glissait-elle avec un petit sourire en coin et le regard extérieur de celle qui a grandi ailleurs. Pourtant, on a réussi à le faire avec une équipe de football. Je joue à ce jeu depuis que je suis toute petite et je suis persuadée que c'est un outil important pour faire évoluer la société.»
Des spectateurs suisses ont découvert cette sélection féminine. «J'espère qu'il y aura 20'000 personnes à notre prochain match», s'est projetée Smilla Vallotto.
Sven Thomann/Blick/freshfocus Pia Sundhage va-t-elle rester?
Combien de personnes viendront voir leurs prochains matches, alors que les qualifications pour la Coupe du monde 2027 au Brésil débuteront l'année prochaine? «Au moins 20'000, lance Smilla Vallotto avec spontanéité. J'espère que les gens vont continuer à venir. C'était fou de voir ces tribunes remplies à Berne, Genève et Bâle. Aussi pour les matches des autres équipes. Je crois qu'on a bien motivé la Suisse à nous suivre.»
Et qui sera sur le banc suisse pour cette nouvelle campagne? Le mystère entoure encore l'avenir de Pia Sundhage , dont le premier contrat touche à sa fin en décembre. Questionnée sur le sujet après le quart de finale, la Scandinave a dribblé le dossier avec la même aisance que Sydney Schertenleib balle au pied: «Là tout de suite, mon avenir c'est de dormir parce que je suis fatiguée. On verra ensuite.»
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La présence de la coach à la conférence de clôture de l'Association suisse de football samedi matin à Thoune laissait présager une annonce rapide. Il n'en a rien été. «Tout est ouvert et nous n'allons pas prendre de décision aussi vite après le tournoi, a temporisé Marion Daube, directrice du football féminin à l'ASF. Nous allons prendre du temps pour analyser et planifier l'avenir. Il faudra aussi voir ce que Pia a envie de faire.»
Le «cas Sundhage» semblait pourtant entendu avant le début de l'Euro. Les premières critiques ont fusé à la suite de la série de défaites en préparation et la pression qui incombe à un tel tournoi à domicile. Le mécontentement gagnait même l'équipe de Suisse à l'interne, à en croire le «Blick» alémanique. Puis la Nati s'est mise dans une bulle, a fait corps pour prolonger le plus longtemps possible la fête.
Après le coup de sifflet final, l'équipe s'est réunie autour du rond central.
Sven Thomann/Blick/freshfocus
Sans parler de son cas personnel, Sundhage a néanmoins souligné deux défis qui attendent le football féminin en Suisse. «Il manque encore des joueuses capables d'assumer la relève en défense.» À l'Euro, la Suédoise a été contrainte de reconvertir Iman Beney en latérale droite.
Un rôle contre nature qu'Ana-Maria Crnogorcevic a aussi assumé à plusieurs reprises ces dernières années, et encore vendredi contre la Roja. Alors que l'attaquante bernoise est la meilleure buteuse de l'histoire de la Suisse (74 goals en 172 sélections).
«Je n'arrive pas à expliquer cette carence en Suisse, a analysé la sélectionneuse samedi. C'est pourtant super de défendre! C'est l'une des principales marges de progression pour notre équipe.» Euro 2025, un amour d'été qu'il faut pérenniser
Avec le discernement de celle qui a entraîné aux quatre coins du monde, et remporté les plus grands trophées, Pia Sundhage a aussi averti la Suisse à ne pas se voir trop belle. À croire que la cause est entendue.
«En 1984, j'ai remporté le premier Euro avec la Suède et tout le monde a dit que les choses avaient changé pour le football féminin. Cela a été le cas pour quelques semaines. Mais ensuite il y a eu des pas en arrière, des déceptions. Il faudra être attentifs à cela. Ne pas se reposer.»
«Ici pour rester.» Le slogan de l'ASF a été repris à son compte par le public suisse durant cet Euro 2025.
Sven Thomann/Blick/freshfocus
À l'Association de football de nourrir cet héritage: «Ici pour rester», comme l'affirme le slogan de cette campagne en anglais. Aux Suissesses et aux Suisses de ne pas tourner la page, de faire perdurer encore cet enivrant amour d'été, d'y être fidèles sur le long terme. Si l'Euro 2025 est terminé pour la Suisse, il ne fait que commencer. Et c'est le début de quelque chose de beau, de grand.
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Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Étoile Carouge Capitaine d'Étoile Carouge, Jessica Ferrari a mis il y a peu des mots sur un sentiment que beaucoup de jeunes filles ont pu et peuvent encore ressentir. «Lorsque j'ai voulu commencer le foot, j'avais peur de demander à mes parents. À cause des préjugés…» glisse-t-elle dans une vidéo du programme «À elles l'honneur», qui vise la promotion du sport au féminin. Pourtant, commencer le foot mène parfois à de magnifiques histoires. Jessica Ferrari en est témoin. Elle qui goûte à la Ligue nationale depuis deux ans à la Fontenette. Cette histoire-là n'était pas écrite d'avance. Mais elle est le fruit du travail d'un club qui ne cesse de surprendre. 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