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Euro 2025: l'Euro est fini, voici les clubs romands à aller suivre

Euro 2025: l'Euro est fini, voici les clubs romands à aller suivre

24 Heures28-07-2025
Le football féminin continue

Vous avez aimé l'Euro? Voici les clubs romands à aller suivre
Dès le mois d'août, les championnats féminins reprennent en Suisse. Le fidèle et enthousiaste public de l'Euro pourrait aussi s'enticher d'un club.
Florian Vaney
657'000 spectateurs ont suivi l'Euro depuis un stade en juillet. Combien seront-ils à suivre un club dès le mois d'août?
Sven Thomann/Blick/freshfocus
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L'Euro 2025, c'est fini. Mais pour l'ensemble du football suisse, des joueuses confirmées, en herbe ou qui s'apprêtent à se découvrir une passion, cela ne fait que commencer. C'est du moins le plan, avec les abondantes retombées, autant économiques qu'en termes d'image, héritées du tournoi.
L'équipe nationale ne se trouvant en représentation qu'une demi-douzaine de fois par année, le football féminin a désormais besoin de ses clubs pour évoluer. Avec Servette Chênois, l'un des plus en vue du pays ces dernières années, la Suisse romande possède déjà un petit savoir-faire à ce niveau. Mais tous les projets ne se valent pas, et le niveau se veut très disparate d'une région à l'autre.
Souvent cantonnées à l'anonymat, ces équipes ont désormais besoin de soutien. Il semble évidemment qu'elles pourront en trouver parmi les plus de 650'000 personnes aperçues dans les tribunes à l'Euro. Pour autant que ce public soit prêt à continuer à vibrer pour un club. Mais lequel?
Le FC Sion
Le concept du FC Sion est aussi original qu'intéressant. Dans l'attente de pouvoir un jour s'établir à Tourbillon, la première équipe fonctionne comme une tribu nomade. De Brigue à Martigny, elle écume les terrains du canton lors de ses matches de LNB à domicile. «L'idée pour la saison à venir est de pouvoir établir un mixte, entre ces représentations à travers le canton et le besoin de trouver un pied-à-terre», expose Frédéric Boson, président de la section féminine du club.
Les Sédunoises n'ont pas attendu l'Euro 2025 pour monter dans le train du football féminin. Une structure complexe a vu le jour il y a deux ans. Frédéric Boson aime résumer son succès en une anecdote. «Au début, nos M18 perdaient 10-0 contre Young Boys. Aujourd'hui, elles rivalisent.» À la tête de cette équipe se trouve Bada Marquis, la première Valaisanne à avoir obtenu le diplôme B d'entraîneur. «On veut des femmes aux postes importants, et pas pour s'en servir d'alibi.»
Comme partout en Suisse, le FC Sion attend un fort soutien politique pour offrir des lendemains chantants à l'Euro. Et pour permettre aux 4000 footballeuses supplémentaires attendues en Valais ces prochaines années de pouvoir exercer leur passion. Pour augmenter encore sa crédibilité, le club a l'ambition de rejoindre la Super League au plus vite. «Parce que la Ligue B est une ligue bâtarde. Avec les contraintes du professionnalisme sans ses avantages», souligne son président.
Le Lausanne-Sport
Des entraîneurs pour sa première équipe féminine, le Lausanne-Sport en a connu un certain nombre ces dernières saisons. Avant les vacances, le club s'est encore séparé d'Antonio Maregrande, assis sur le banc lors du dernier exercice. «On se rend compte qu'on doit limiter les mouvements dans nos staffs. Il ne s'agit pas simplement de la première équipe. Si on veut offrir de la stabilité aux joueuses, rassurer parfois leurs parents, cela passe par là», pose Vincent Steinmann, de retour au rôle de vice-président du LS.
Pour suivre les aventures des Lausannoises, cela ne se passe pas dans l'élite, mais en première ligue. Dans une catégorie qui compte également Renens et, un peu plus loin dans le canton, Terre Sainte. Les footballeuses n'ont pas eu l'honneur de jouer de match à la Tuilière la saison dernière, mais Vincent Steinmann promet d'y remédier.
L'équipe rejoindra-t-elle un jour la Ligue nationale? «Cela finira tôt ou tard par arriver. Mais à l'heure qu'il est, l'ambition première est de consolider notre base.» Autrement dit, de former des joueuses vaudoises capables d'amener un jour l'équipe à un plus haut niveau.
Dans une réalité où 10'000 jeunes se trouvent sur une liste d'attente pour entrer dans un club, Lausanne songe en parallèle à mettre sur pied sa «Loupo Académie», sous forme de mercredis après-midi ouverts à toutes et tous pour taper dans le ballon de manière ludique et animée.
Pour les selfies avec Alisha Lehmann, il faut désormais aller jusqu'à Turin. Mais les joueuses des championnats suisses sont aussi disponibles pour une photo souvenir.
Sven Thomann/Blick/freshfocus
Yverdon Sport
Club phare du canton de Vaud depuis des lustres lorsqu'il est question de football féminin, Yverdon Sport a tapé fort sur la table au mois de juin. Le club nord-vaudois a couché sur papier ses – hautes – ambitions pour les sept années à venir. Il est question d'amener 2000 personnes au stade à chaque match, d'offrir un contrat pro à la moitié de son contingent, de gérer seul la formation de l'élite vaudoise et, dès l'été prochain, de retrouver la Super League. Avant d'y obtenir des titres.
Voilà YS très attendu au tournant désormais, après ses annonces qui ont fait grand bruit. Si la réalisation ne peut être jugée pour le moment, la volonté est louable. Yverdon veut constituer un acteur majeur du changement et ne pas laisser le train planté sur le quai de gare. Avant que Servette ne prenne le relais, Yverdon a longtemps représenté la locomotive du football romand. Ses footballeuses jouent depuis des lustres sur le même terrain que les hommes, au Stade municipal.
En Suisse, peu de clubs ont aussi frontalement annoncé leur projet pour développer le foot féminin dans le sillage de l'Euro 2025. Au début du mois, c'est le mastodonte Young Boys qui a rendu public son projet Fortuna, visant à promouvoir l'égalité des chances entre hommes et femmes. Le club de la capitale s'engage notamment à prolonger automatiquement d'un an le contrat d'une footballeuse qui tombe enceinte durant sa dernière année de contrat.
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Servette Chênois
Un seul transfert résume qui est Servette Chênois à l'échelle du football féminin suisse. En mai, après deux saisons à la tête de l'équipe, les Grenat ont enregistré le départ de José Barcala au Bayern Munich.
Bien avant que l'Euro 2025 ne soit même qu'un embryon de projet, Servette a investi dans son équipe féminine. D'abord en se rattachant à Chênois, fer de lance cantonal à l'époque. Puis en comptant sur la Fondation 1890 pour lui donner des moyens que la concurrence n'était pas prête à mettre. «On a été précurseurs, confirme le président du Servette FC, Hervé Broch. À une époque où tout le monde, autorités comprises, n'était pas conscient de l'importance du développement du football féminin.»
C'est assez rare pour le souligner, mais les Genevoises n'ont remporté aucun titre la saison dernière. Elles n'auront donc aucune soirée européenne à mettre sous la dent de leur public. Mais les transferts réalisés ces dernières semaines suggèrent que la quête de titre n'a pas déserté les esprits grenat. Samedi, Servette Chênois a lancé sa campagne de matches amicaux par une victoire 5-0 face à Sion.
«Sur la base du succès de l'Euro, il y a moyen de continuer notre développement, poursuit Hervé Broch. Notre souhait, c'est aussi que le tournoi fasse prendre conscience aux autorités de leurs responsabilités dans ce domaine.»
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Étoile Carouge
Capitaine d'Étoile Carouge, Jessica Ferrari a mis il y a peu des mots sur un sentiment que beaucoup de jeunes filles ont pu et peuvent encore ressentir. «Lorsque j'ai voulu commencer le foot, j'avais peur de demander à mes parents. À cause des préjugés…» glisse-t-elle dans une vidéo du programme «À elles l'honneur», qui vise la promotion du sport au féminin. Pourtant, commencer le foot mène parfois à de magnifiques histoires. Jessica Ferrari en est témoin. Elle qui goûte à la Ligue nationale depuis deux ans à la Fontenette.
Cette histoire-là n'était pas écrite d'avance. Mais elle est le fruit du travail d'un club qui ne cesse de surprendre. Cette saison, il s'en est fallu d'un point pour que les Carougeoises aient le droit de participer au tour de promotion pour la Super League. Partie remise.
Jessica Ferrari rêve de première division. Certaines de ses coéquipières, comme l'ancienne joueuse de Servette Chênois et Yverdon Yasmina Laaroussi, y sont déjà passées. Dans le sillage du grand club du canton, au milieu d'un football féminin qui se cherche encore une hiérarchie, Carouge est là pour tirer son épingle du jeu. Le passage de dix à douze équipes en LNB pour la saison à venir ajoutera quelques efforts à fournir. Et quelques matches à glisser dans son agenda si votre dévolu se jette sur Étoile Carouge.
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Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos
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Noè Ponti revient sur son exploit: «J'aimerais un jour transformer ces médailles en or»
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24 Heures

time8 hours ago

  • 24 Heures

Noè Ponti revient sur son exploit: «J'aimerais un jour transformer ces médailles en or»

Noè Ponti, double vice-champion du monde, revient sur les Mondiaux de Singapour qui l'ont fait entrer dans une nouvelle dimension. Et qui lui ont ouvert l'appétit. Publié aujourd'hui à 17h48 Noè Ponti est entré dans une nouvelle dimension en décrochant deux médailles d'argent aux Mondiaux en grand bassin de Singapour. IMAGO/LaPresse En bref: Jamais la Suisse n'avait été aussi performante lors d'un championnat du monde en grand bassin. Et ce, grâce à Noè Ponti, 24 ans et deux médailles d'argent décrochées la semaine passée dans le bassin de Singapour. Juste avant de reprendre l'avion pour Milan, direction la maison et les vacances, le phénomène de la natation helvétique est revenu avec un peu de recul sur sa folle semaine. Son double exploit vécu de l'intérieur L'argent sur 50 m papillon , avec un nouveau record national (22''51) et l'argent sur 100 m papillon, où le Tessinois est entré dans une nouvelle dimension en passant pour la première fois sous la barre des 50 secondes (49''83), soit le 8e meilleur chrono de tous les temps. «C'est fou, en y repensant, je n'ai jamais vécu une si belle semaine de compétition, sourit Noè Ponti. J'ai reçu énormément de messages positifs, je n'ai pas lu tout ce qui a été écrit sur mes médailles d'argent, mais j'imagine que ça devait aussi être positif.» Noè Ponti, à gauche, a remporté l'argent du 100 m papillon, quelques jours après le même métal sur 50 m papillon. AFP Pour célébrer son double exploit, le Tessinois a profité des siens: repas en famille à Singapour et visite de la ville. «Nous avons mangé dans le complexe du Marina Bay Sands (ndlr: un hôtel cinq étoiles offrant une vue imprenable sur la ville) , j'ai suivi les dernières épreuves des Mondiaux dans la piscine et donné plusieurs interviews, détaille le nageur. J'ai aussi fêté lors de la soirée officielle organisée par World Aquatics, mais ce qu'il se passe à Singapour reste ici!» Des vacances bien méritées l'attendent, en France, puis ce sera la Sicile fin août, afin de déconnecter et de digérer ces émotions. Mais place désormais à quelques jours chez lui dans son Tessin natal, où il a prévu d'accrocher ses deux nouvelles médailles sur son «Wall of Fame», un mur des trophées dans sa chambre. «Je vais aussi passer plusieurs soirées au Locarno Film Festival , profiter avec ma famille et des potes», lâche ce grand fan du film «Interstellar». Un choix tactique de Noè Ponti qui s'est avéré gagnant Multiple médaillé mondial en petit bassin sur 200 m papillon, le nageur suisse a décidé de laisser tomber cette discipline, jugée trop énergivore, pour se concentrer sur les distances courtes (50 m et 100 m papillon). À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «C'est une course que Noè n'aime pas, où il souffre et qui se déroule toujours avant le 100 m papillon, donc je préfère qu'il reste lucide et qu'il puisse concentrer toute son énergie mentale, précise Massimo Meloni, le coach de Noè Ponti. Concernant l'entraînement, presque rien n'a changé, mais on a vu lors de ces Mondiaux qu'il avait plus d'énergie au niveau mental.» La stratégie du Suisse s'est avérée payante et sa décision a aussi été facilitée par l'introduction du 50 m papillon au programme des Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Mais ce choix n'est pas définitif. «Cette formule m'a clairement convenu à Singapour, j'ai mieux réussi à gérer mentalement ces courses, confirme Noè Ponti. Je ne peux pas dire avec certitude que j'abandonne le 200 m papillon, peut-être que je m'y remettrai en fin de saison, je continuerai aussi à faire un peu de 100 m quatre nages en petit bassin, ou aux Européens. Mais, aux JO, je préfère participer à deux ou trois épreuves au maximum pour être très compétitif!» Ses limites ne sont pas encore atteintes «Noè a un grand potentiel et sa marge de progression est encore importante, affirme son coach, Massimo Meloni. Bien sûr, plus on s'améliore, moins les progrès sont importants. Noè grandit et mûrit, il s'entraîne comme peu d'autres athlètes le font, avec un sérieux et un engagement maximum. L'année prochaine sera longue et nous serons souvent absents, nous ferons donc une pause plus importante pendant les vacances de Noël.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pas question de brûler les ailes d'un prodige, surtout celles d'un spécialiste du papillon, devenu un véritable phénomène de la natation suisse. «Il y a toujours des éléments à améliorer, mais j'ai atteint un niveau où cela devient difficile d'être beaucoup plus rapide, souligne le prodige de Locarno. Nous analyserons attentivement avec mon coach ce que nous devrons encore améliorer concrètement ces prochains mois. Mais je ne pense pas avoir atteint mes limites!» Battu deux fois par le Français Maxime Grousset aux Mondiaux de Singapour, le nageur tessinois a notamment été moins bon que son ami et rival à la touche. «Oui, je vais bien observer sa touche, il m'a battu deux fois comme cela, même si ma touche était bonne et que je n'ai pas fait d'erreur, précise Noè Ponti. L'année prochaine, nous essaierons différentes choses, nous irons nous entraîner dans de nouveaux endroits, tenter des stages inédits à différents moments de la saison, afin de franchir encore un cap!» Sera-t-il le premier nageur suisse à se couvrir d'or? La Suisse n'a jamais gagné de titre en grand bassin lors de Mondiaux ou de Jeux olympiques. Et si Noè Ponti devenait le premier suisse à nager pour l'or? «J'ai désormais gagné des médailles dans toutes les compétitions, donc j'aimerais un jour les transformer en or, lâche sans détour le Tessinois. Ces Mondiaux me donnent de la confiance et de la motivation pour le futur. Je vois cela comme le point de départ, car je ne suis pas encore tout à fait satisfait avec ces deux médailles d'argent mondiales.» La première réaction de Noè Ponti après son 100 m papillon? «J'ai directement pensé aux Européens de Paris de 2026 et au fait que je devrai nager plus vite!» La preuve que le meilleur nageur suisse a encore un grand appétit. «Ces deux fantastiques médailles d'argent donneront l'élan nécessaire pour les transformer en or, mais les adversaires sont nombreux et rappelons que ce 100 m papillon des Mondiaux s'est couru à un niveau affolant», poursuit son coach, Massimo Meloni. Après sa médaille de bronze olympique de Tokyo en 2021, Noè Ponti nagera clairement pour l'or aux JO 2028 de Los Angeles. Il aura alors 27 ans, considéré comme l'âge d'or des nageurs. «C'est vrai, beaucoup de nageurs ont atteint leur pic de performance à 27 ans, j'espère que ce sera aussi le cas pour moi, souligne Noè Ponti. Mais trois ans, c'est long, il faut rester en bonne santé et tout doit continuer à bien fonctionner pour rester à un tel niveau!» En lien avec Noè Ponti: Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression
Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression

24 Heures

time9 hours ago

  • 24 Heures

Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression

La direction a pris la décision qui s'imposait en limogeant son entraîneur. Cela n'affranchit ni le club, ni le staff, ni les joueurs de leurs responsabilités. Publié aujourd'hui à 16h39 Clap de fin ce lundi matin pour Thomas Häberli: il n'est plus l'entraîneur du Servette FC après un début de saison raté. Chronique d'un limogeage et responsabilités pour ceux qui restent. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO En bref: Implacable, la décision était inéluctable. Depuis ce lundi matin, Thomas Häberli n'est plus l'entraîneur du Servette FC , l'a-t-il jamais vraiment été, au fond? Parachuté à la tête de l'équipe par René Weiler – éphémère directeur sportif pour une saison –, il a creusé le sillon d'un prédécesseur devenu son supérieur hiérarchique. Vertige du funambule, malgré lui, une deuxième place au classement oui, un espoir de titre jusqu'en mars, oui, mais surtout, les limites de l'exercice: les siennes, celles du club aussi. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La séquence fatale pour Häberli en ce début de saison ( élimination si frustrante face à Plzen , deux défaites en championnat, dont la gifle déjà rédhibitoire contre Saint-Gall samedi soir, 1-4 ) ne dit pas une incompétence, juste une incapacité. Une difficulté à convaincre ses joueurs autour d'une ligne qui est toujours restée floue. Comme on en laissait entendre l'issue, hier déjà, ici . Origine du mal? Sans la décision unilatérale de René Weiler l'été dernier, jamais Servette ne serait allé chercher, sur le banc de l'équipe nationale d'Estonie, un entraîneur avec pour seule expérience en club dix mois à la tête du FC Lucerne. Le titre en trompe-l'œil de vice-champion dit à la fois un bonheur et ses regrets: derrière l'accomplissement et les espoirs déçus, à l'ombre de cette réalité qui a indiqué le potentiel dans une saison où l'occasion était grande de rafler la mise, une force et sa propre fragilité. Hervé Broch, président du Servette FC, a tranché avec la commission sportive. FRANK MENTHA Ce qui a conduit la direction du Servette FC à actionner le couperet ce lundi? «Un constat, explique le président, Hervé Broch . Celui que Thomas Häberli n'était plus en mesure de faire réagir l'équipe et de trouver des solutions. La commission sportive a pris cette décision.» Principalement, donc, Gérard Bonneau, Alain Geiger et Hervé Broch lui-même. Dimic et Alphonse ad interim au Servette FC En attendant, Bojan Dimic et Alexandre Alphonse sont en charge ad interim de l'équipe: l'adjoint (au club depuis près de dix ans) et l'entraîneur des attaquants prépareront le groupe à la venue d'Utrecht jeudi, pour le troisième tour qualificatif à l'Europa League. Bojan Dimic et Alexandre Alphonse en grande discussion avant le match retour contre Plzen. Ils sont désormais en charge, ad interim, du Servette FC. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO Ils ont l'avantage de connaître la maison de la cave au grenier. Ils ont l'inconvénient d'y habiter depuis longtemps. Dans un premier temps, c'est rassurant et c'est l'objectif. Dans un second temps, Servette se cherche, bien sûr, un nouvel entraîneur. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Les Grenat ont-ils perdu du temps? Autrement dit, les raisons qui poussent aujourd'hui les dirigeants à se séparer d'Häberli n'étaient-elles pas déjà présentes à la fin de la saison passée? Weiler était déjà parti, le levier aurait pu être actionné. Une perte de temps d'avoir prolongé Thomas Häberli? «L'équipe, sous la direction de Thomas Häberli, a terminé à la deuxième place du championnat, devant YB, qui participait à la Ligue des champions, rappelle Hervé Broch. L'objectif ayant été atteint, l'option de prolongation d'un an a été logiquement activée. Nous avons été corrects et cohérents à ce moment. Comme nous le sommes aujourd'hui dans d'autres circonstances.» Manque de vision en fin de saison passée, avec les doutes qui cernaient déjà Häberli quant à sa capacité à saisir les opportunités? Au printemps 2023, Servette n'avait pourtant pas reconduit le contrat d'Alain Geiger, lui aussi deuxième du classement. Thomas Häberli n'est plus là désormais. Transfert des responsabilités: vers les joueurs, le staff, les dirigeants. Respectivement: plus moyen de se dissimuler derrière les hésitations tactiques d'un entraîneur en délicatesse avec ses choix; plus moyen d'encadrer mollement le groupe dans une routine sans avenir; plus moyen de se cacher derrière une deuxième place qui a fait illusion. «Nous sommes tous coupables» Häberli n'est pas le seul coupable. Hervé Broch le sait bien. «Oui, tout le monde a sa part de responsabilité, du conseil d'administration et de la direction, au staff et aux joueurs, assume-t-il. Si la décision du jour ne touche qu'un seul homme, la réaction doit être collective. Nous sommes tous coupables et la solution viendra du groupe.» Le fameux choc psychologique, la notion la plus éculée du football, sans doute. Par-delà son effet supposé, une nécessité de briser un modèle qui ne fonctionne plus, c'est vrai. Mais une obligation morale, surtout, pour ceux qui regardent Thomas Häberli faire ses bagages. Les joueurs (qui ont forcément été consultés): s'ils valent mieux que ce début de saison avec Häberli, ils doivent le montrer. Le staff, Dimic et Alphonse en tête: rompre d'avec ce qui a existé, quand on en a fait partie, c'est une chance et une obligation. La direction: première grande décision du président Broch et de la commission sportive, une gestion de crise logique jusque-là, mais qui engage aussi les dirigeants du Servette FC. Portrait-robot du futur entraîneur grenat Quel doit être le profil du futur entraîneur du Servette FC? Tout le monde souhaite forcément le meilleur au duo Dimic-Alphonse, désormais en charge de l'équipe. Si leur Servette élimine Utrecht, avec, au milieu des deux matches, un succès net face à GC dimanche à la Praille, peut-être qu'il faudra se poser certaines questions, mais ils sont à la base en responsabilité ad interim. Servette se cherche un nouvel entraîneur, c'est logique. Le portrait-robot est le suivant: un technicien qui connaît le championnat de Suisse, qui a déjà entraîné en première division et qui est sensible à l'ADN de jeu des Grenat. Plusieurs noms se murmurent déjà. Raphaël Wicky. Il coche toutes les cases, il est libre. Il est proche de Massimo Lombardo, le directeur technique de l'académie: la saison passée, il a failli s'engager en deuxième division anglaise et Lombardo l'aurait vraisemblablement suivi. Massimo Lombardo. Il est le boss de l'académie, mais il n'a pas caché par le passé ses envies de franchir un cap. Il est proche de Didier Fischer, grand patron de la maison grenat. Il coche presque toutes les cases lui aussi, même s'il n'a pas été en charge d'une première équipe. Gaël Clichy. Il vient de quitter son poste d'entraîneur adjoint de l'équipe de France Espoirs. Il habite Genève, il est un ex-joueur de Servette, avec un haut seuil d'exigence. Comme Lombardo, il n'a pas encore entraîné d'équipe première. D'autres noms peuvent allonger la liste, à commencer par celui d'Alain Geiger, présent au Servette FC au sein de la commission sportive, mais surtout ex-entraîneur de 2018 à 2023. Urs Fischer, libre, mais a-t-il le profil pour Servette? Voire encore d'autres noms, bien sûr. La direction ne doit pas se tromper. Elle le sait. En lien avec le Servette FC: Daniel Visentini est journaliste pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Il a été durant sept ans le chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l'actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l'équipe de Suisse. Il est juré du Ballon d'or pour la Suisse. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka
Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

24 Heures

time9 hours ago

  • 24 Heures

Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

Football et business – Kyril Louis-Dreyfus, 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka À 27 ans, ce fils de milliardaire dirige l'AFC Sunderland. Promu en première division, il frappe fort en recrutant Granit Xhaka pour 20 millions d'euros. Quentin Schlapbach , Christian Zürcher Depuis la semaine dernière, Kyril Louis-Dreyfus est l'employeur de Granit Xhaka. Urs Judas-Imago-Getty images-Montage Tamedia-M.T. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Kyril Louis-Dreyfus dirige l'AFC Sunderland depuis 2021. À 27 ans, ce Suisse est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. À Zurich, il cumule les rôles de joueur et d'entraîneur au FC Seefeld. Au final, c'est le patron lui-même qui a dû intervenir. Kyril Louis-Dreyfus s'est rendu en personne à Düsseldorf pour conclure le plus grand transfert de sa carrière. Une fois les formalités bouclées, direction l'Angleterre: le Suisse a rejoint sa base à bord d'un jet privé Dassault Falcon 7X, comme le veut l'usage dans ce milieu. Il voyageait en compagnie de Granit Xhaka, fraîchement transféré pour 20 millions d'euros depuis le Bayer Leverkusen. gé de 27 ans, le Suisse Kyril Louis-Dreyfus est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. Et depuis cette semaine, il est aussi le nouveau patron de Granit Xhaka. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos C'est l'aboutissement d'une histoire incroyable qui a débuté en 1989 avec le rêve d'une télévendeuse zurichoise: voler une fois à bord du Concorde. Elle s'appelait Margarita. Comptable de formation, originaire de Russie, elle venait de divorcer d'un Suisse, son premier mari. Pour réaliser son rêve de voler au sein du célèbre avion franco-britannique, elle s'est rendue à Londres. À bord, elle s'est retrouvée assise à côté d'un homme mal rasé, en jeans déchirés. Les deux ont engagé la conversation et sont tombés amoureux. Il s'est alors avéré que cet homme était l'un des plus riches de France: Robert Louis-Dreyfus, milliardaire, entrepreneur, dandy et passionné de football. C'est une légende souvent racontée, bien qu'impossible à vérifier. Comme Margarita Louis-Dreyfus l'a elle-même racontée, elle est régulièrement relayée. En 2021, le fils achète Sunderland De cette union sont issus trois fils, dont Kyril Louis-Dreyfus, qui a hérité de son père de la passion du football. En 2021, à 23 ans, il a d'abord acquis des parts de l'AFC Sunderland, avant d'en devenir actionnaire majoritaire. Kyril avait 11 ans lorsque son père, Robert Louis-Dreyfus, est décédé. Les Français, friands d'abréviations, l'avaient surnommé RLD. Sa veuve, Margarita, a repris les rênes de l'empire familial, et il n'a pas fallu longtemps avant qu'on l'appelle MLD. Aujourd'hui, alors que leur fils Kyril fait parler de lui, il a hérité à son tour d'un surnom: KLD. Kyril Louis-Dreyfus assiste à un match de l'Olympique de Marseille avec sa mère, Margarita, en 2016. Getty Images KLD a grandi à Zollikon, sur la rive droite du lac de Zurich. Sa mère, très exigeante avec ses fils, leur parlait principalement en russe. Elle avait notamment envoyé Kyril et son frère jumeau, alors âgés de 14 ans, dans un internat à Singapour «pour qu'ils acquièrent de nouvelles perspectives», comme elle l'avait expliqué dans une interview. KLD a su très tôt ce qu'il voulait: une carrière dans le football professionnel. Son père avait dirigé l'Olympique de Marseille pendant des années, au prix de lourdes pertes financières. Après sa mort, sa mère Margarita a repris le club, et l'avenir de Kyril semblait tout tracé. Encore scolarisé, il y a effectué un stage. L'une de ses missions aurait été de conduire les joueurs en voiturette de golf sur le terrain d'entraînement. Vincent Labrune, alors président de l'Olympique de Marseille, fut durant cette période un mentor pour KLD, et même une sorte de père de substitution, comme le rapportait le «New York Times» en 2020 dans un portrait qui lui était consacré. C'est auprès de Labrune qu'il apprend les subtilités du métier: la gestion des joueurs et de leurs agents, les négociations avec les sponsors, le rythme effréné d'un téléphone qui sonne sans cesse. Kyril Louis-Dreyfus voulait devenir professionnel En 2016, le rêve de Kyril Louis-Dreyfus de prendre un jour la tête de l'Olympique de Marseille, à l'image de son père, a subi un coup d'arrêt. Le décès de Robert plonge la société Louis Dreyfus Company dans une guerre de succession, marquée par des désaccords profonds sur l'avenir du groupe. Pour garder le contrôle de l'entreprise, Margarita Louis-Dreyfus a dû racheter les parts des autres actionnaires familiaux. Par la suite, les parts majoritaires de l'Olympique de Marseille ont été vendues pour des raisons économiques. KLD poursuivait avec détermination son ambition de devenir un acteur majeur du monde des affaires. En 2017, il s'installe à Leeds, ville ouvrière typique du nord de l'Angleterre. Il entame alors un bachelor en sport, business et management à la Richmond International Academic & Soccer Academy. Nombre de jeunes hommes suivent cette formation avec l'espoir d'une carrière professionnelle. Pour KLD, ce rêve s'est rapidement évanoui. Son entraîneur de l'époque expliquait en 2021 au «Guardian» qu'il possédait un bon niveau technique et une forte ambition. Cependant, les blessures répétées l'ont freiné. Après deux ans, il a finalement quitté prématurément son cursus. Il a alors racheté l'AFC Sunderland, un club de troisième division anglaise, riche d'une grande histoire, mais tombé en déclin. Sous la direction de Louis-Dreyfus, le club a rapidement connu une nette amélioration. Lorsque Sunderland a accédé à la Premier League cet été, KLD a publié une photo de son père sur Instagram avec ce message: «Premier League. Celle-ci est pour toi. Ton amour pour le jeu continue de vivre. Tu nous manques.» Le 24 mai, Kyril Louis-Dreyfus a été promu en Premier League avec Sunderland. Getty Images Scott Wilson, rédacteur en chef des sports au «Northern Echo», évoque le jeune dirigeant du club avec son accent geordie du nord de l'Angleterre: une voix à la fois marquée et pleine d'entrain. Et le standing de KLD à Sunderland? «Très, très élevé.» La transformation du club sous sa direction? «Absolument énorme.» KLD a tiré avantage de l'échec de son prédécesseur, incapable de tenir ses promesses ou d'assurer des résultats sur le terrain. Les supporters de football supportent mal ce genre de déception. Lui, en revanche, est arrivé avec des moyens financiers importants, mais a su dépenser cet argent de manière réfléchie. Il a aussi su s'entourer des bonnes personnes. Pour Scott Wilson, c'est même la plus grande qualité de Louis-Dreyfus: «Il place les bonnes personnes aux bons postes.» Un succès reconnu à Sunderland Le Britannique décrit KLD comme quelqu'un d'intelligent et de réservé, particulièrement face aux médias. Le propriétaire du club a d'ailleurs fait savoir à la rédaction qu'il n'accordait pas d'interviews. Scott Wilson s'est entretenu avec lui à deux reprises et a été surpris par sa façon de répondre aux questions. «Il réfléchit longuement, puis donne sa propre réponse. Pas une réponse creuse, comme d'autres le font dans le milieu du football.» Il arrive même qu'il demande aux journalistes leur point de vue sur la situation. KLD a racheté Sunderland pendant la pandémie de Covid-19, à l'époque où les clubs jouaient devant des tribunes vides. Scott Wilson raconte que le jeune propriétaire s'est rendu à tous les matches à l'extérieur, jusqu'à Morecambe, Accrington ou Fleetwood, autrement dit, au fin fond de la province anglaise. «Cela a beaucoup impressionné les gens.» Il a aussi marqué les esprits en participant à des événements caritatifs locaux et en assistant aux entraînements de l'équipe. Des gestes loin d'être anodins dans un pays où de nombreux clubs appartiennent à des investisseurs étrangers souvent très éloignés du terrain. Cette implication personnelle passe aussi par l'achat d'une maison dans la région de Sunderland, où il séjourne lorsqu'il vient superviser le club sur place. Une fois pourtant, le propriétaire du club anglais a mis ses supporters en rage, et c'est peu dire. Lors d'un derby de Coupe d'Angleterre face au rival historique Newcastle, Sunderland avait accordé à ses adversaires un large secteur, incluant le mythique Black Cats Bar, sanctuaire des fans locaux. Les supporters de Newcastle se sont approprié les lieux, décorant le bar en noir et blanc, aux couleurs de leur club. Les fans de Sunderland étaient furieux, la situation est devenue embarrassante pour le club, et KLD a dû présenter ses excuses. Kyril Louis-Dreyfus, Suisse sans le paraître? Bien que KLD parle le suisse allemand et ait fait l'essentiel de sa scolarité ici, Scott Wilson, journaliste sportif, estime qu'à Sunderland, il n'est pas vraiment perçu comme un Suisse. Aux yeux des habitants, il reste avant tout le fils d'un riche Marseillais. Son lieu de résidence principal reste toutefois Zurich, où il évolue parmi ses pairs. Même au sein du club local, le FC Seefeld, où KLD est joueur et entraîneur en 4e ligue, il est bien intégré et ne fait pas figure d'étranger. Louis-Dreyfus avec ses collègues footballeurs de Seefeld, au deuxième rang, tout à droite. FC Seefeld Il joue aux côtés de nombreux coéquipiers issus, eux aussi, de familles aisées et exerçant des professions bien rémunérées. Dans l'entourage du club, on raconte que ces derniers arrivent les jours de match au volant de voitures de luxe, tandis que KLD repart avec sa mère dans une Fiat 500. Ces épisodes participent sans doute à forger la légende familiale des Louis-Dreyfus, ou servent peut-être à le protéger. Quoi qu'il en soit, le président du club, Marc Caprez, le décrit comme «très discret, extrêmement gentil et totalement sociable». Le jeune propriétaire de Sunderland reste très discret sur les réseaux sociaux. Autrefois, il partageait avec ses 38'000 abonnés Instagram des rencontres avec des stars du sport comme Lewis Hamilton ou Floyd Mayweather. Aujourd'hui, sa page ne montre plus qu'une seule photo: les petits pieds de sa fille, née il y a un an. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos @qscBZ Christian Zürcher est journaliste à la rédaction Tamedia à Zurich. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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