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L'Angleterre remporte le bouquet final d'un somptueux Euro 2025

L'Angleterre remporte le bouquet final d'un somptueux Euro 2025

24 Heures27-07-2025
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Les Anglaises ont conservé leur titre européen au bout d'une finale passionnante, dimanche à Bâle. Un dernier match à l'image d'un tournoi suisse plus que réussi. Publié aujourd'hui à 20h49
Les Anglaises exultent au Parc Saint-Jacques: elles réussissent le doublé après leur sacre à domicile en 2022. Elles ont résisté à la furia espagnole.
AFP
En sacrant les Anglaises championnes d'Europe dimanche à Bâle, la Suisse a donc vécu le plus beau point final de «son» Euro 2025. «De loin le meilleur de l'histoire», comme l'a souligné Nadine Kessler , directrice du football fémin à l'UEFA. Notre pays est même parvenu à impressionner ses voisins pour autre chose que ses prix élevés, ses paysages ou la qualité des transports en commun.
A Bâle, l'Angleterre a conservé sa place sur le toit de l'Europe, battant les stars espagnoles aux tirs aux buts (2-1). Ce choc au sommet - remake du Mondial 2023 - a bien été le bouquet final tant attendu. Au sens propre du terme d'abord puisque les feux d'artifices de la cérémonie de clôture ont laissé une odeur de soufre dans un Parc Saint-Jacques joyeux et coloré. C'est ensuite sur le terrain que les joueuses ont fait parler la poudre. Caldentey, l'agent-double de l'Espagne
Pour une fois, ce ne sont pas les Anglaises qui ont tiré les premières. L'armada espagnole a ouvert le score (25e) grâce à Mariona Caldentey, l'agent double qui a déjà remporté la Ligue des champions avec Arsenal cette saison. Une action «estampillée Espagne» avec une première ouverture de l'inévitable Aitana Bonmati. Deux passes dans la surface plus tard, le ballon terminait au fond des filets grâce à une tête précise.
Ce dimanche, même la pluie torrentielle de l'avant-match rhénan n'a pas douché les 34'203 chanceuses et chanceux qui ont pu participer à cette ultime danse. Plus de deux heures avant le coup d'envoi, le cortège des fans anglais donnait le ton en arrivant aux abords du stade. Menés tambours battants et trompettes stridentes, les Britanniques enchaînaient les chants dans une euphorie communicatrice. Et comme le dit Neil Diamond dans «Sweet Caroline» , tube de supporters repris en chœur, «les bons moments n'ont jamais semblé aussi bons». Chloe Kelly a relancé la finale à Bâle
Le public des «Lionnes» a prolongé la fête en tribunes et qu'importe la tournure des événements en première mi-temps. Ni l'ouverture du score des Espagnoles, ni la sortie sur blessure de leur star Laurie James (41e) n'ont suffi à entamer leur joie. En plein match, les supporters ont même lancé un chant pour souhaiter un joyeux anniversaire à Aggie Beever-Jones. L'attaquante remplaçante soufflait ses 22 bougies en ce jour de finale. Même si la joueuse de Chelsea n'est pas entrée en jeu, son gâteau aura un goût encore plus savoureux que d'habitude, celui d'une championne d'Europe.
Car les Anglaises sont parvenues à conserver leur titre continental, au bout du suspense. La finale a tourné en seconde mi-temps. Alexia Russo a égalisé avant l'heure de jeu, bonifiant un service de la joker Chloe Kelly. La remplaçante de luxe a incarné la résilience des «Lionnes» dans cette phase finale.
L'attaquante d'Arsenal avait déjà sonné le réveil contre la Suède avec deux centres décisifs en quarts de finale. En demies contre l'Italie, la Londonienne de 27 ans s'était muée en buteuse providentielle au bout des prolongations. Dimanche, sa patte droite aura fait douter les Espagnoles. Kelly est même passée proche du 2-1 sur un nouvel enchaînement de grande classe, poussant Cata Coll dans ses retranchements (69e).
C'est Chloe Kelly - évidemment - qui a inscrit le tir au but décisif, après des tirs au but irrespirables. Une deuxième séance du genre victorieuse pour les Anglaises qui voient leur courage et abnégation récompensés. Leur équipe n'a jamais cédé face à la jouerie fantastique de cette équipe d'Espagne. La Roja va dominer le football féminin
Une Roja qui ne signera donc pas un triplé historique: Coupe du monde 2023, Ligue des nations 2024 et Euro 2025. Même sa domination ne fait sûrement que commencer. Comme celle de l'Allemagne au tournant du XXIe siècle, qui avait glâné huit Euros et deux Coupes du monde entre 1989 et 2013.
Il suffit de regarder le banc de Montserrat Tomé dimanche en finale pour se persuader de l'hégémonie ibérique . Les pépites du Barça Vicky López (19 ans), Sara Paralluelo (21 ans) et Claudia Pina (23 ans) ont encore commencé sur le banc. La deuxième nommée est passée à quelques centimètres d'offrir le titre à son pied, si sa Madjer avait connu une meilleure trajectoire (105e). Le foot européen n'a donc pas fini de parler espagnol.
Cette équipe de stars était la seule à être encore invaincue dans ce tournoi, jusqu'à ces maudits tirs au but. Rien ni personne n'était parvenu à freiner ces Espagnoles, pas même l'équipe de Suisse en quarts de finale. Elles avaient préparé leur route vers la finale dans la quiétude du Stade Samaranch de Vidy à Lausanne et leurs pénates au luxueux Royal Savoy.
Un nom d'auberge dont le nom semblait prédestiné. Mais les Anglaises, reines d'Europe depuis 2022, n'ont pas perdu leurs couronnes ce dimanche à Bâle. Elles ont conservé leur bien sous les yeux de Charlotte de Galles, 10 ans, venue assister à la finale avec son père, le prince William. L'Euro 2025, de tous les records
La victoire des Anglaises, dans ce 31e et dernier match de l'Euro 2025, est donc venue conclure 25 jours de football et de fête en Suisse. Un pays qui s'est donc découvert une passion pour le football. Dimanche, la finale a permis d'atteindre le cap des 657 291 billets vendus. Dont près d'un tiers acheté par des spectateurs étrangers. Un Euro de tous les records dont le pays peut être fier. Newsletter
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Pendant ce temps-là, le staff sportif et administratif s'est mis au diapason. «Nous avions lancé un appel à candidature et plus de 40 dossiers nous sont parvenus, résume Simon Koster, coskipper de cette Swiss Offshore Team, bâtie en un temps record. C'est dire que la voile suisse possède un très joli réservoir de jeunes talents.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Il a fallu trier, retrancher, convoquer. Tester les navigateurs et les navigatrices, tous ces aspirants du grand large rêvant de voguer sur les traces de leurs aînés. À commencer par le pionnier, Pierre Fehlmann, l'homme qui a placé la suisse sur la planète voile dans les années 80 et 1990. «Avec notre projet AMAALA, c'est un peu cet esprit qu'on souhaite retrouver, même si le contexte actuel est différent et que le bateau n'a plus rien à voir avec ceux de l'époque», souligne Alan Roura. Sur la Whitbread, embarquaient ceux qui le voulaient bien, qui avaient l'estomac bien accroché et une volonté d'ailleurs au fond du cœur. Un coup de blanc, une poignée de main et on devenait marin du soir au lendemain. Alan Roura mise aussi sur la communication Rien de tout cela avec le Team AMAALA. C'est à un vrai processus de sélection que les candidats ont été soumis. Pendant cinq jours, à Genève, puis à Lorient, une vingtaine de marins ont été mis en situation sur le lac et la mer, testés physiquement sur des machines à mouliner infernales. 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