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Bande de Gaza : RSF, l'ONU et le Qatar dénoncent la mort de journalistes tués par l'armée israélienne

Bande de Gaza : RSF, l'ONU et le Qatar dénoncent la mort de journalistes tués par l'armée israélienne

Le Figaro10 hours ago
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a fait part de sa «colère» et demandé une «action forte de la communauté internationale pour stopper» Israël, tandis que le Qatar a dénoncé le «ciblage délibéré» de journalistes.
L'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé lundi 11 août «avec force et colère l'assassinat revendiqué» par l'armée israélienne d'un journaliste de la chaîne Al Jazeera dans la bande de Gaza, après les frappes opérées dimanche soir. Le premier ministre du Qatar a également condamné le «ciblage délibéré» de journalistes réalisé par Tsahal.
Al Jazeera, chaîne basée au Qatar, a annoncé dimanche la mort de cinq de ses journalistes lors d'une frappe israélienne dans la bande de Gaza. Parmi eux, Anas al-Sharif, 28 ans, reporter bien connu de ses téléspectateurs, que l'armée israélienne a reconnu avoir ciblé en le qualifiant de «terroriste».
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Les autres morts sont le correspondant Mohammed Qreiqeh, ainsi que des cameramen, Ibrahim Zaher, Mohammed Noufal et Moamen Aliwa. Leurs noms s'ajoutent à la liste des près de 200 journalistes, selon RSF, tués dans la guerre lancée en représailles à la sanglante attaque du mouvement palestinien Hamas du 7 octobre 2023.
Des «crimes qui dépassent l'imagination»
Le premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdulrahmane Al-Thani, a dénoncé lundi «le ciblage délibéré» par Israël de journalistes d'Al Jazeera, dans la bande de Gaza, où cinq employés de la chaîne qatarie ont été tués dans la nuit par une attaque israélienne.
«Le ciblage délibéré des journalistes par Israël dans la bande de Gaza révèle à quel point ces crimes dépassent l'imagination», a déclaré sur X le premier ministre qatari, qui a rendu hommage à la mémoire d'«Anas al-Sharif, Mohammed Qreiqeh, et leurs collègues» tués dans l'attaque sur une tente dans la ville de Gaza.
RSF appelle la communauté internationale à «stopper» Israël
«Anas al-Sharif, l'un des journalistes les plus célèbres de la bande de Gaza, était la voix de la souffrance imposée par Israël aux Palestiniens de Gaza», a estimé l'ONG dans un communiqué transmis à l'AFP, en demandant une «action forte de la communauté internationale pour stopper l'armée israélienne».
Selon RSF, «le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir d'urgence sur le fondement de la résolution 2222 de 2015 sur la protection des journalistes en période de conflit armé», afin d'éviter «de tels meurtres extrajudiciaires de professionnels de médias». L'ONG rappelle avoir déposé «quatre plaintes» contre l'armée israélienne «auprès de la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis contre les journalistes à Gaza».
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«Terroriste» selon Tsahal
L'armée israélienne a confirmé avoir ciblé Anas al-Sharif, le qualifiant de «terroriste» qui «se faisait passer pour un journaliste». Il «était le chef d'une cellule terroriste au sein de l'organisation terroriste Hamas et était responsable de la préparation d'attaques de roquettes contre des civils israéliens et les troupes» israéliennes, a-t-elle affirmé sur Telegram.
RSF a rétorqué que ces accusations avaient été formulées «sans preuves», en reprochant à l'armée israélienne d'avoir «reproduit un procédé connu et déjà éprouvé, notamment contre des journalistes d'Al-Jazeera». «Le 31 juillet 2024, l'armée israélienne avait tué les reporters Ismail al-Ghoul et Rami al-Rifi dans une frappe ciblée et revendiquée, accusant le premier d'être un terroriste», a fait valoir RSF.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a quant à lui condamné «le meurtre par l'armée israélienne de six journalistes palestiniens» dans la bande de Gaza dans un communiqué publié sur le réseau social X. Le Haut-Commissariat accuse Israël d'avoir «visé la tente» où se trouvaient les employés de la chaîne Al Jazeera, ce qui «constitue une grave violation du droit humanitaire international», selon le communiqué. «Israël doit respecter et protéger tous les civils, y compris les journalistes», souligne encore le Haut-Commissariat qui rappelle qu'«au moins 242 journalistes palestiniens ont été tués à Gaza depuis le 7 octobre 2023» et que l'ONU réitère sa demande d'«un accès immédiat, sûr et sans entrave à Gaza pour tous les journalistes».
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Après la lettre de Netanyahu sur l'antisémitisme, la réponse cinglante de l'Élysée

INTERNATIONAL - Une mise en cause fermement rejetée par Paris. La présidence française a dénoncé ce mardi 19 août comme « erronée, abjecte » l'accusation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a estimé que la volonté d' Emmanuel Macron de reconnaître l'État palestinien nourrissait l'antisémitisme. La lettre du chef du gouvernement israélien « ne restera pas sans réponse », a ajouté l'Élysée, qui a aussi affirmé que « la République protège et protégera toujours ses compatriotes de confession juive ». « La période exige gravité et responsabilité, pas amalgames et manipulations », a encore indiqué l'Élysée. La présidence française précise qu'Emmanuel Macron a pris connaissance du contenu de ce courrier par voie de presse, mais qu'il y répondra également par courrier. La France n'a « pas de leçons à recevoir » Plus tôt, le Premier ministre israélien avait accusé le chef d'État français « d'alimenter le feu antisémite » en France. « Je vous appelle à remplacer la faiblesse par l'action, l'apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire : la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025 », écrit-il dans une lettre signée de Benjamin Netanyahu, en date du 17 août, et transmise à l'AFP mardi. « Depuis vos déclarations publiques attaquant Israël et signalant la reconnaissance d'un État palestinien, il a augmenté [ l'antisémitisme] », dénonce-t-il encore dans cette missive. La France n'a « pas de leçons à recevoir dans la lutte contre l'antisémitisme », avait dans la foulée rétorqué sur la chaîne BFMTV le ministre des Affaires européennes, Benjamin Haddad, qui appelle à ne pas « instrumentaliser » le sujet de « l'antisémitisme qui empoisonne nos sociétés européennes ». Les autorités françaises ont selon lui été « toujours extrêmement mobilisées contre l'antisémitisme ». Dans sa lettre, Benjamin Netanyahu liste aussi plusieurs incidents récents, notamment le saccage de l'entrée de bureaux de la compagnie aérienne israélienne El Al à Paris, l'agression d'un homme juif à Livry-Gargan, ou des rabbins « agressés dans les rues de Paris ». « Ces incidents ne sont pas isolés. Ils constituent une plaie », souligne-t-il. Donald Trump loué pour son « combat » contre les crimes antisémites Il loue en contre-exemple le président américain, Donald Trump, pour son « combat » contre les crimes antisémites et pour « protéger les Juifs américains ». La guerre dans la bande de Gaza, déclenchée après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, a ravivé les velléités internationales à reconnaître l'État de Palestine. Fin juillet, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'État de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre. Dans la foulée plus d'une dizaine de pays occidentaux parmi lesquels le Canada, ainsi que l'Australie, ont appelé d'autre pays du monde à faire de même. L'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre prend fin précisément le 23, date posée par Benjamin Netanyahu dans son courrier.

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INTERNATIONAL - Une protestation avec papier à en-tête. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé Emmanuel Macron « d'alimenter le feu antisémite » en France en appelant à la reconnaissance internationale de l'État de Palestine. « Je vous appelle à remplacer la faiblesse par l'action, l'apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire : la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025 », poursuit Netanyahu dans un courrier officiel en date du 17 août, transmis à l'AFP ce mardi 19 août. « Je suis préoccupé par la montée alarmante de l'antisémitisme en France et par le manque d'actions décisives de votre gouvernement pour y faire face. Ces dernières années, l'antisémitisme a ravagé les villes françaises », écrit Netanyahu. « Depuis vos déclarations publiques attaquant Israël et signalant la reconnaissance d'un État palestinien, il a augmenté », affirme-t-il. « Suite à l'attaque sauvage du Hamas contre le peuple israélien le 7 octobre 2023, des extrémistes pro-Hamas et des radicaux de gauche ont lancé une campagne d'intimidation, de vandalisme et de violence contre les juifs à travers l'Europe », une campagne qui « s'est intensifiée en France » sous le mandat d'Emmanuel Macron, estime le Premier ministre israélien. Il liste plusieurs incidents récents, dont le saccage de l'entrée de bureaux de la compagnie aérienne El Al à Paris, l'agression d'un homme juif à Livry-Gargan, ou des rabbins « agressés dans les rues de Paris ». « Ces incidents ne sont pas isolés. Ils constituent une plaie ? » Nouvel an juif et Assemblée de l'ONU « Votre appel à un État palestinien alimente ce feu antisémite. (...) Cela récompense la terreur du Hamas, renforce le refus du Hamas de libérer les otages, encourage ceux qui menacent les Juifs français et favorise la haine des Juifs qui rôde désormais dans vos rues », accuse encore Benjamin Netanyahu. Il loue en contre-exemple le président américain Donald Trump, pour son « combat » contre les crimes antisémites et pour « protéger les Juifs américains ». « Président Macron, l'antisémitisme est un cancer. Il se propage lorsque les dirigeants restent silencieux. Il recule lorsque les dirigeants agissent. Je vous appelle à remplacer la faiblesse par l'action, l'apaisement par la volonté, et à le faire avant une date claire : la nouvelle année juive, le 23 septembre 2025 », apostrophe en conclusion le Premier ministre israélien. La France, par la voix du président Macron, a annoncé fin mai qu'elle reconnaîtrait en septembre prochain l'État de Palestine, à l'occasion de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Une décision qui « récompense la terreur », avait alors déjà fustigé Netanyahu. Les États-Unis, premier soutien d'Israël, ont pour leur part « fermement » rejeté une mesure « imprudente ». Quelques jours plus tard, le Canada avait lui aussi fait part de son intention en faveur d'un État de Palestine. Le Royaume-Uni a aussi annoncé qu'il le reconnaîtrait, sauf si Israël prenait une série d'engagements, dont celui d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Au total, les trois quarts des États membres de l'ONU reconnaissent la Palestine. La France coprésidera en septembre avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'État et de gouvernement visant à relancer la solution dite « à deux États », palestinien et israélien. L'Assemblée générale de l'ONU prévue en septembre prend fin précisément le 23, date posée par Netanyahu dans son courrier.

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