
Pas loin de 100 arnaques aux faux policiers ou banquiers repérées à Neuchâtel en 2 mois
Les victimes ciblées sont principalement des femmes âgées, souvent seules, portant des prénoms courants dans les années 30 à 50 et disposant encore d'une ligne téléphonique fixe (photo prétexte).
Getty Images
Le phénomène des escroqueries au faux policier ou au faux banquier est très actif dans le canton de Neuchâtel. En l'espace de deux semaines, huit personnes liées à ce type d'infractions ont été interpellées. Et depuis le 1er juillet, pas moins de 100 affaires de la sorte ont été recensées dans la région, rapportent le Ministère public et la police neuchâteloise dans un communiqué conjoint ce mercredi.
Ce sont principalement des jeunes adultes âgés de moins de 25 ans qui réalisent ces escroqueries, détaillent les autorités. Cinq hommes français âgés de 18 à 26 ans ont ainsi été arrêtés par la police neuchâteloise. Trois femmes, également françaises et âgées de 19 à 26 ans, ont été appréhendées dans le cadre d'affaires en lien avec le canton par les polices vaudoise et genevoise.
Ces opérations ont permis la saisie de plus de 50'000 francs, de bijoux et de cartes bancaires. Une partie du butin a pu être restitué aux victimes. Sur la centaine de cas répertoriés, 30 portent sur un préjudice total de plus de 30'000 francs. Le reste représente des tentatives d'arnaque. Des instructions pénales ont été ouvertes par le Ministère public. La police neuchâteloise appelle à la vigilance
Face à la persistance et à l'ampleur du phénomène, la police appelle à la vigilance et dit intensifier sa lutte contre de telles escroqueries qui se jouent d'abord au téléphone, puis au domicile des personnes visées. Selon les autorités neuchâteloises, «les victimes types de ces infractions sont des femmes seules, dont le prénom était couramment utilisé dans les années 30 à 50 et qui disposent d'une ligne fixe de téléphone».
«Les autorités invitent les proches de cette population, souvent peu connectée aux moyens de communication modernes et particulièrement vulnérable, à la sensibiliser activement et à rester attentifs», insiste le communiqué. Qui rappelle également les règles afin d'éviter ces arnaques:
Raccrochez immédiatement en cas de doute.
Ne communiquez aucune information personnelle ou bancaire par téléphone.
Ne donnez jamais votre carte et vos codes.
Ne remettez jamais d'argent liquide, de carte bancaire ou d'objets de valeur à une personne inconnue.
Ne cédez pas, même en cas d'urgence ou de pression.
Signalez immédiatement toute situation suspecte à la police au 117.
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Autres newsletters Sonia Imseng est journaliste au sein de la rédaction numérique. Elle couvre l'actualité, la société et la culture. Elle a aussi travaillé pour Femina, la RTS, Le Temps, Le Courrier. Plus d'infos @SoniaImseng
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an hour ago
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Soudan: Une attaque des paramilitaires sur une ville assiégée fait 17 morts
Les FSR ont bombardé ce samedi au Darfour-Nord la ville d'El-Facher, assiégée depuis plus d'un an, faisant au moins 17 morts. Publié aujourd'hui à 22h21 Depuis avril 2023, le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déraciné des millions de personnes. AFP Les paramilitaires soudanais des Forces de soutien rapide (FSR) ont bombardé samedi la ville d'El-Facher, qu'ils assiègent au Darfour-Nord, tuant au moins 17 civils et en blessant 25 autres, a indiqué à l'AFP une source médicale. Cette source de l'hôpital d'El-Facher, qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité, a précisé que ce bilan ne concernait que les victimes prises en charge sur place, ajoutant que d'autres avaient été enterrées par leurs familles sans soins médicaux, faute d'accès aux structures de santé en raison de l'insécurité. Assiégée depuis mai 2024 par les FSR, El-Facher subit des attaques répétées dans le cadre de la guerre qui oppose depuis avril 2023 les paramilitaires à l'armée soudanaise . Selon le comité de résistance local – l'un des centaines de groupes de volontaires qui documentent les atrocités du conflit –, l'attaque de samedi a impliqué de lourds tirs d'artillerie visant plusieurs quartiers résidentiels. Frappes sur un camp de déplacés Les bombardements, qui ont débuté tôt le matin et duré jusqu'en fin d'après-midi, ont provoqué d'importantes destructions et de nouvelles vagues de déplacements, a indiqué le comité, qualifiant l'assaut de l'une des attaques les plus meurtrières récemment menées contre la ville. À quelques kilomètres au nord, les FSR ont également bombardé le camp de déplacés d'Abou Chouk, frappé par la famine, tuant plusieurs civils dont un chef communautaire et blessant au moins 20 autres personnes, selon la cellule d'urgence du camp. Ces derniers mois, El-Facher et les camps voisins ont été particulièrement visés par les FSR après leur retrait de la capitale Khartoum, reprise en mars par l'armée. En avril, une offensive majeure des FSR sur le camp voisin de Zamzam avait provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup ont cherché refuge à El-Facher. «Pire crise humanitaire au monde» Les combats se sont également intensifiés dans la région voisine du Kordofan. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a rapporté qu'environ 3000 personnes ont été déplacées de la ville de Kadugli, dans le sud du Kordofan, en seulement cinq jours la semaine dernière en raison des violences persistantes. Depuis avril 2023, le Soudan est plongé dans une guerre de pouvoir entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son ancien adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo, chef des FSR. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU décrit comme la «pire crise humanitaire au monde». Le pays est de facto divisé, l'armée contrôlant le nord, l'est et le centre, tandis que les FSR dominent la quasi-totalité du Darfour et, avec leurs alliés, certaines zones du sud. L'année dernière, la famine a été déclarée dans trois camps près d'El-Facher, dont Abou Chouk et Zamzam. Famine et choléra Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), des milliers de familles piégées à El-Facher sont «menacées de famine», et le prix des denrées alimentaires de base, telles que sorgho et blé, y sont jusqu'à 460% plus élevés que dans d'autres régions du Soudan. Les marchés et cliniques ont été attaqués, et les cuisines communautaires qui nourrissaient autrefois les familles déplacées ont pour la plupart fermé leurs portes faute de ravitaillement, a aussi mis en garde l'agence des Nations Unies. La malnutrition a déjà fait 63 morts, principalement des femmes et des enfants, en seulement une semaine à El-Facher, a déclaré la semaine dernière à l'AFP un haut responsable de la santé. La crise humanitaire est aggravée par une épidémie de choléra, qui se propage notamment dans les camps de déplacés surpeuplés. Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré jeudi que le Soudan connaissait sa pire épidémie de choléra depuis des années, alimentée par le conflit en cours. Dans la seule région du Darfour, MSF a affirmé jeudi avoir soigné «plus de 2300 patients et enregistré 40 décès» la semaine précédente. En lire plus sur le Soudan Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters AFP Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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5 hours ago
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Football: Genève a défié les parlementaires des autres cantons
Football interparlementaire – Genève a défié sur son sol les parlementaires des autres cantons Le Grand Conseil alignait deux équipes à Plan-les-Ouates. Mais le tournoi a été remporté par le Valais. Reportage biaisé. Marc Bretton Stade des Cherpines, Plan-les-Ouates. Tournoi de football des parlements cantonaux de Suisse et du Liechtenstein. Les équipes méritantes de Genève 1 et 2. FRANK MENTHA Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Deux cents joueurs de seize cantons se sont affrontés lors d'un tournoi interparlementaire à Plan-les-Ouates. L'équipe Genève 1 s'est classée neuvième tandis que Genève 2 a terminé avant-dernière. Les Valaisans ont dominé la compétition avec une finale disputée entre leurs deux équipes. L'événement a favorisé les échanges informels entre parlementaires de différents partis politiques et différents cantons. L'essentiel, c'est de participer, n'est-ce pas? C'est ce qu'ont fait samedi, les deux équipes alignées par le Grand Conseil à Plan-les-Ouates, lors du tournoi de football des parlements cantonaux de Suisse et du Liechtenstein. C'était la première fois que la manifestation, qui a rassemblé 200 joueurs de seize cantons, était organisée à Genève. Le prix du Fair-play a été attribué à Schwytz. Commençons par le commencement. Les équipes genevoises auraient certainement pu remporter le tournoi, mais une stratégie différente a manifestement été privilégiée: soucieuses de ne heurter aucune susceptibilité confédérale en ces temps troublés, elles ont réalisé des résultats moyens. Genève 1 a terminé à la 9e place, tandis que Genève 2 finissait 17e, à l'avant-dernière. Les exploits de Genève 2 Toute la tension du match dans le regard de Thomas Wenger. FRANK MENTHA Pour Genève 2, formée de Nicolas Huber aux buts, Grégoire Carasso, Thomas Wenger, Laurent Seydoux, Lionel Dugerdil, Roger Deneys, Léonard Ferati, Virna Conti et Pierre Eckert, c'est sans doute une déception, car il semble bien que l'équipe visait en fait la dernière place. On en a eu très vite le pressentiment quand, face à une des équipes valaisanne en lice, une joueuse genevoise a siroté avant d'entrer sur le terrain quelque chose qui ressemblait davantage à une bière qu'à une boisson énergétique. Quoi qu'il en soit la stratégie fonctionnait puisque l'équipe n'avait pas marqué le moindre but avant son dernier match. Puis, tout s'est effondré. Malgré les vaillants efforts de trois députés socialistes, qui ont tiré à côté des buts lors de la séance des penalties, sous les quolibets du représentant de l'Union populaire Pablo Cruchon et de la droite, Genève 2 a été contrainte de l'emporter face à une équipe de Neuchâtel qui a raté un nombre invraisemblable d'occasions. Qui ne peut, ne peut! On signalera en passant que le député UDC Lionel Dugerdil a marqué son pénalty sans difficulté, lui. Roger Deneys (PS) et Lionel Dugerdil (UDC), unis comme les doigts de la main. FRANK MENTHA Une autre explication a été avancée pour expliquer les performances moyennes des joueurs locaux: les efforts fournis la veille pour animer la soirée des délégations intercantonales. Certains auraient fini très très tard au village du soir… Certes, mais on notera que la soirée n'a pas empêché le Valais de remporter haut la main la compétition, Valais 1 se débarrassant de Valais 2 par 4 buts à 1 en finale, samedi peu après 15 h. L'entraînement valaisan semble nettement supérieur. L'intérêt de l'occasion Adrien Genecand (PLR). Tournoi de football des parlements cantonaux de Suisse et du Liechtenstein. Équipe FC Genève 1. FRANK MENTHA Pourquoi des parlementaires s'affrontent-ils au football une fois par an? Les réponses de nos interlocuteurs sont claires: «C'est l'occasion de découvrir des élus d'autres cantons, explique le Vert libéral vaudois Jérôme de Benedictis, dont l'équipe avait réalisé une belle performance l'an passé. C'est l'occasion aussi de se souder un peu entre nous». La socialiste neuchâteloise Anne Brumaud du Boucheron ne dit pas autre chose: «C'est ma quatrième participation. Au fil des années, on connaît les gens, on crée des relations et on se détend. C'est ainsi que se construit l'interpartis.» Le socialiste genevois Diego Esteban ajoute: «La frustration des parlementaires, c'est qu'on se voit toujours en séance, où on s'affronte. On ne négocie pas faute de temps. Ici, on crée des conditions plus favorables pour des discussions futures». Sur le bord d'un terrain, Patrick Chapuis, député du parti chrétien social indépendant à Delémont, confesse: «On aime bien aussi gagner des matchs». Genève 1 distrait Marko Bandler et Murat Julian Alder brandissent un drapeau neuchâtelois ou italien, c'est selon. FRANK MENTHA Et Genève 1 alors? Truffée de stars (Mathieu Jotterand, Mathias Bushbeck, Xavier Magnin, Sylvain Thévoz, Adrien Genecand, Murat Julian Alder, Marko Bandler, Pablo Cruchon, Diego Esteban), l'équipe, étroitement coachée par le député MCG Jean-Marie Voumard, a en fait raté le match décisif l'empêchant ainsi de monter dans le classement. «On menait un à zéro et on a levé le pied», se lamente Marko Bandler en fin de partie. Impitoyables, les Alémaniques ont fini par l'emporter. Que tirer de tout cela? Heureux pays que celui ou des représentants de partis et de régions différents jouent les uns avec les autres? Sans doute. Le foot à Genève Euro 2025 en Suisse Voici les plus belles images d'un Euro qui a fait vibrer tout le pays Newsletter «La semaine genevoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Genève, chaque semaine dans votre boîte mail. Autres newsletters Se connecter Marc Bretton est journaliste à la Tribune de Genève. Il a travaillé au sein de la rubrique nationale et suit les questions politiques et économiques pour la rubrique genevoise depuis 2004. Plus d'infos @BrettonMarc Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
8 hours ago
- 24 Heures
Au pays des barrages, au Grimsel, le rehaussement du barrage passe par un nouveau mur
Le nouveau barrage de Spitallamm dans l'Oberland bernois a été construit devant l'ancien. Un chantier spectaculaire enfin achevé. Publié aujourd'hui à 16h15 Le nouveau barrage de Spitallamm au Grimsel, le 8 août 2025. YVAIN GENEVAY En bref: «Nous, les Suisses, on est toujours un peu les pionniers», sourit Ralf Grand. Et celui qui a dirigé les travaux du nouveau barrage du Grimsel a de quoi être fier: à l'époque où on ne construit plus guère en Suisse de ces ouvrages impressionnants, le barrage de remplacement de Spitallamm fait partie de ces rares et spectaculaires projets. Nous sommes dans l'Oberland bernois, à 1980 mètres d'altitude, à un jet de pierre du col du Grimsel fréquenté en cette chaude journée d'août par les cyclistes et les motards. Le nouveau mur du barrage de 113 mètres de haut et d'une longueur de couronne de 212 mètres a été monté juste devant l'ancien, au point le plus étroit de la vallée où se reflètent les eaux turquoise du lac. L'ouvrage se dresse à la même hauteur que le vieux barrage construit dans les années 1930. À l'époque déjà, on innovait avec un barrage courbé, rappelle Ralf Grand. Et comme à l'époque, les travaux du nouveau mur ont été achevés en tout juste six ans. «Nous avons travaillé sept jours sur sept, entre mi-mai et fin octobre, avec une centaine d'ouvriers sur le chantier. Le jour, deux immenses grues servaient aux travaux de coffrage, la nuit, nous coulions le béton.» Lors de la construction, le béton, pour mieux refroidir, a été versé dan des coffrages grimpants individuels. KWO/DAVID BIRRI Opération de minage pour l'excavation des fondations. ©David Birri KWO/DAVID BIRRI L'ouvrage titanesque, qui vient d'être inauguré en juin en présence du ministre de l'Énergie, Albert Rösti, n'est pas comme les autres barrages. Si tout se passe comme prévu, il sera surélevé de 23 mètres. Le lancement des travaux est encore ouvert. Cela permettra de presque doubler le volume de retenue d'eau, passant de 100 à 170 millions de m3, et de produire près de 90% d'électricité en plus, estime l'exploitant KWO (Kraftwerke Oberhasli). Endroit stratégique pour le rehaussement Le Grimsel fait partie des quinze projets hydroélectriques destiner à ajouter 2,2 TWh à la production annuelle d'électricité, notamment pendant l'hiver, en augmentant la hauteur des barrages existants. Car le changement climatique, qui entraîne la fonte des glaciers, crée de nouveaux lacs à très haute altitude. Les lacs glaciaires pourraient alors servir de lacs de retenue pour la production d'énergie de pointe via le pompage-turbinage. Un projet indispensable pour Berne, mais qui suscite par endroits la crainte des écologistes. Dans le cas du Grimsel , la plupart des oppositions d'organisations environnementales ont été levées et l'espoir de débuter avec la surélévation du mur devient de plus en plus concret. Car l'endroit est stratégique, note Ralf Grand. «Ces dernières années, les glaciers ont massivement fondu, avec un record l'année dernière en production d'énergie. Et la région est très exposée aux précipitations. En hiver, il peut neiger jusqu'à 4 mètres alors que nous ne sommes qu'à 1980 m. Et en été, il pleut ici plus que dans les autres régions. Nos études montrent que la quantité d'eau dans le lac restera à l'avenir à peu près la même, moins sous forme de glace, mais davantage sous forme de pluies plus fréquentes.» Le nouveau mur du barrage de 113 mètres de haut et d'une longueur de couronne de 212 mètres a été monté juste devant l'ancien. YVAIN GENEVAY Qui dit rehaussement dit aussi aménagement aux alentours. La route qui monte au col en longeant le barrage devra être reconstruite, ainsi que le pont d'accès. L'ancien barrage sera ensuite noyé sous les eaux. Tout comme le fut, dans les années 1930, l'ancien hospice au fond du lac actuel, où dormaient les ouvriers du premier barrage et dont les ruines émergent lorsque l'eau baisse au printemps, tels des fantômes du passé. Un mur à double courbure C'est au pied du nouveau barrage qu'on prend toute la mesure de la prouesse technique et architecturale. En levant les yeux, on constate que le haut du barrage nous recouvre. «Le nouveau mur est à double courbure, horizontale et verticale, explique le directeur des travaux. Nous avons eu besoin de beaucoup moins de béton. C'est la forme idéale pour pouvoir transmettre les forces de l'eau à la culée.» C'est au pied du mur qu'on appréhende le mieux la double courbure de l'ouvrage. YVAIN GENEVAY La construction d'un nouveau barrage juste devant un barrage existant en service est une première. Le chantier était dès lors particulièrement scruté par l'Office fédéral de l'énergie. «Deux théodolites à gauche et à droite surveillaient le mur toutes les demi-heures en 40 points. Et si le déplacement avait été supérieur à un millimètre pendant cette demi-heure, l'alarme aurait été donnée. Mais ce n'est jamais arrivé.» Rempli, le barrage, comme tous les autres, subit la pression de l'eau, qui déplace le mur de quelques centimètres vers l'avant. Là encore, les mesures très précises permettent de surveiller constamment l'ouvrage. Roche comprimée par l'ancien glacier Dans les entrailles du monstre, trois pendules sont suspendus, du haut du mur à sa base, à la manière de fils à plomb. Plus loin, les nouvelles vannes de fonds permettent de vider le barrage, un peu comme le bouchon d'une baignoire. La construction doit en outre supporter des conditions extrêmes, un séisme ou une inondation tels qu'il en arrive tous les dix mille ans ou encore des dommages à la vanne de fond. Le directeur des travaux du Grimsel, Ralf Grand, dans les galeries du nouveau barrage, le 8 août 2025. YVAIN GENEVAY «Le risque de glissement de terrain est minime, explique Ralf Grand. Le glacier qui était là pendant la dernière période glaciaire faisait 1 kilomètre d'épaisseur. Il a comprimé la roche. Il n'y a donc pas de risque de fissures qui s'élargiraient avec la fonte du permafrost.» Il sourit: «Ce n'est pas un hasard si nos ancêtres ont construit ici.» Du haut du col du Grimsel, nos regards se portent une dernière fois sur ce barrage flambant neuf, avec un sentiment de travail accompli. Sur les flancs du lac azur, les randonneurs partent à l'assaut de la montagne, qui paraît ici plus immuable que jamais. Balade en famille au Sidelhorn La randonnée familiale part de l' hospice du Grimsel avec le téléphérique du Sidelhorn. Vous arrivez ainsi au pied du Sidelhorn. La balade de 5,6 km (comptez 2 h 30) débute par 300 mètres de dénivelé jusqu'à Husenegg. Le chemin de granit offre des vues à couper le souffle sur le lac du Grimsel. Au loin se dresse le Finsteraarhorn et ses 4274 m, point culminant du canton de Berne. La marche se poursuit en passant par le Triebtenseewli et en descendant via Bäregg jusqu'au refuge Oberaar. Contemplez le lac d'Oberaar, où l'Aar prend sa source dans le glacier. Après avoir repris des forces, vous reviendrez au point de départ avec le téléphérique de l'Oberaar. Barrage à Grimsel et ailleurs Newsletter «La semaine valaisanne» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton du Valais, chaque vendredi dans votre boîte mail. Autres newsletters Virginie Lenk est journaliste à la rubrique internationale depuis 2019, spécialiste de l'environnement. Elle a travaillé auparavant à la RTS. Elle est depuis 2025 rédactrice en chef adjointe de 24Heures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.