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Les petits cabinets d'avocats au front contre Trump

Les petits cabinets d'avocats au front contre Trump

La Pressea day ago
Michael Ansell, avocat indépendant, dans son bureau à domicile à Morristown, au New Jersey
(Washington) Devant les décrets punitifs de Donald Trump contre les grands cabinets d'avocats, certains ont plié et d'autres hésitent à défendre sans frais des causes d'intérêt public qui les mettraient en porte-à-faux avec l'administration.
Elizabeth Williamson
The New York Times
Mais quand les opposants aux politiques de la Maison-Blanche ont organisé des contestations devant les tribunaux, ils ont vite constaté qu'ils n'avaient pas besoin des grands cabinets. Au contraire, une armée d'avocats indépendants, d'anciens avocats du gouvernement et de petits cabinets d'avocats ont offert de les représenter « pro bono » (de la locution latine pro bono publico : « pour le bien public »), c'est-à-dire gratuitement.
« Je ne sais pas si l'administration savait combien il y a de petits acteurs dans le domaine du droit », dit Michael H. Ansell, avocat indépendant à Morristown, au New Jersey, qui s'est joint cette année au Pro Bono Litigation Corps, récemment créé par Lawyers for Good Government.
Il a répondu à l'appel de cet OSBL juridique qui recherchait des avocats prêts à consacrer au moins 20 heures par semaine à une cause. Plus de 80 se sont portés volontaires.
Contester ou se plier
Au début de l'année, M. Trump a publié une série de décrets et menacé de grands cabinets d'avocats ayant défendu des clients ou des causes qu'il n'aime pas.
PHOTO JULIA DEMAREE NIKHINSON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Parmi les centaines de décrets présidentiels signés par Donald Trump, certains visent des cabinets qui s'étaient opposés à lui par le passé en leur interdisant l'accès aux documents et aux bâtiments fédéraux.
Certains cabinets ont contesté ces décrets avec succès devant les tribunaux, mais d'autres se sont empressés de capituler, acceptant de consacrer 1 milliard de dollars en ressources à des causes chères à l'administration. Parmi ceux qui ont tenu tête à M. Trump, certains hésitent à se le remettre à dos en acceptant des causes visant son administration.
Me Ansell et d'autres collègues, eux, sont pressés d'en découdre. Il a interrogé des plaignants pour préparer une poursuite fin juin en Cour fédérale du district de Columbia contre l'Agence de protection de l'environnement (EPA).
Une vingtaine de groupes communautaires, environnementaux et autochtones ainsi que trois villes du Massachusetts et de Californie réclament les fonds qui leur avaient été accordés par l'EPA, mais qu'ils ont perdus après l'annulation des subventions pour la justice environnementale et climatique.
« La dernière ligne de défense, c'est nous, semble-t-il », constate Me Ansell.
Me Ansell représente généralement de petites entreprises : « Alors, je ne risque pas de perdre de gros clients qui font affaire avec le gouvernement », dit-il.
Au front « pro bono »
Le tsunami de poursuites contre l'administration – plus de 400, d'après le décompte du New York Times – l'a convaincu de se lancer. Il est particulièrement motivé par les cas de violation du droit à se faire entendre en cour, « où l'administration déclare : 'C'est interdit' ou 'Cette personne est un criminel', et où personne ne peut contester ces affirmations », explique-t-il.
L'assurance responsabilité professionnelle et autres nécessités sont prises en charge par Lawyers for Good Government, qui est financé par des dons, dont 1,6 million de dollars versés par des plaideurs d'Atlanta.
Le Pro Bono Litigation Corps est le petit nouveau dans la lutte contre des mesures du programme de M. Trump, menée par de grands OSBL comme Democracy Forward, Democracy Defenders Fund, Protect Democracy, Public Citizen et l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU – l'équivalent américain de la Ligue des droits et libertés).
Il est dirigé par John Marks, fondateur de l'OSBL Search for Common Ground, et Gary DiBianco, ex-associé chez Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom, qui avait pris sa retraite avant que le cabinet n'amadoue M. Trump en s'engageant à donner pour 100 millions de dollars en services à ses causes.
Les petits cabinets et les avocats indépendants ont pris le relais en immigration, des causes qui, pendant le premier mandat de M. Trump, étaient souvent assumées pro bono par les grands cabinets.
Ce mois-ci, des groupes de défense des droits se sont opposés en vain à l'expulsion de huit migrants vers le Soudan du Sud.
PHOTO BLAKE FAGAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Descente de la police fédérale de l'immigration dans une ferme de Camarillo, en Californie, le 10 juillet dernier
Plusieurs groupes ont lancé des poursuites après la décision de la Cour suprême en juin empêchant les juges des tribunaux inférieurs de bloquer les politiques de l'exécutif à l'échelle nationale, dans un jugement sur l'annulation par M. Trump du droit du sol1.
Un juge du New Hampshire a alors bloqué le décret présidentiel à ce sujet après avoir autorisé une action collective, l'un des rares moyens dont disposent toujours les tribunaux inférieurs pour surmonter les limites draconiennes imposées par le plus haut tribunal.
« Si chaque immigrant qui a eu un enfant aux États-Unis doit aller en cour pour lui obtenir la citoyenneté, nous sommes prêts à créer une armée d'avocats pour représenter ces gens », promet M. DiBianco.
La force du nombre
Après que le grand cabinet Perkins Coie a intenté une action en justice contre le département de la Justice afin de bloquer le décret présidentiel de Trump le visant, 504 cabinets ont signé un mémoire en sa faveur.
Parmi ces signataires prêts à s'opposer publiquement à M. Trump, bien peu de grands cabinets : seuls 8 des 100 plus grands cabinets ont signé.
Et parmi eux : WilmerHale, Susman Godfrey, Jenner & Block et Covington & Burling, quatre grands noms visés par les décrets de Trump et ayant intenté des poursuites pour les bloquer.
La plupart sont bien plus modestes. Karen C. Burgess, avocate spécialisée en litiges commerciaux à Austin, au Texas, dit avoir signé parce qu'elle est « renversée » par les décrets présidentiels, qui lui rappellent les listes noires de l'ère McCarthy. « Ils ont l'effet dissuasif espéré. »
Lorsque Mme Burgess a appris en mars que l'enquête de l'administration Trump sur les programmes de diversité, équité et inclusion dans les universités avait touché l'Université Rice, où elle a fait son droit, elle a contacté la direction pour la représenter si l'affaire aboutissait en cour.
Mme Burgess fait remarquer que sur les 1,3 million d'avocats américains, bien peu pratiquent dans de grands cabinets.
PHOTO ILANA PANICH-LINSMAN, THE NEW YORK TIMES
Karen C. Burgess, avocate spécialisée en litiges commerciaux à Austin, au Texas
Partout où il y a un tribunal, il y a un avocat. Nous sommes petits, mais nombreux et prêts à nous battre si nécessaire.
Karen C. Burgess, avocate spécialisée en litiges commerciaux à Austin, au Texas
Une poignée de grands cabinets se sont joints à la bataille. Cooley, un cabinet coté parmi les 100 meilleurs, représente Jenner & Block dans son procès contre le décret de Trump. Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan représente Harvard, une cible de prédilection de M. Trump dans son assaut contre les universités.
Le codirecteur du cabinet, William A. Burck, conseillait en matière d'éthique la Trump Organization. Après qu'il a accepté de représenter Harvard en avril, les fils Trump l'ont congédié.
« Les cabinets de petite et moyenne taille ont plus que comblé le vide », constate Norman Eisen, ancien responsable de l'éthique de l'administration Obama qui a fondé le Democracy Defenders Fund.
Cet OSBL a traité de nombreuses affaires très médiatisées mettant en cause l'administration, ce qui a incité Trump à inclure nommément M. Eisen dans un décret interdisant à divers cabinets « l'accès sans escorte aux bâtiments du gouvernement américain » et la consultation d'information classifiée.
1. Lisez « La Cour suprême limite le pouvoir des juges de bloquer les décrets de Trump »
Cet article a été publié dans le New York Times
Lisez la version originale (en anglais ; abonnement requis)
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La parole de Ghislaine Maxwell
La parole de Ghislaine Maxwell

La Presse

time11 hours ago

  • La Presse

La parole de Ghislaine Maxwell

(New York) Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell, qui a été condamnée à 20 ans de prison en 2022 pour avoir recruté des filles mineures afin que Jeffrey Epstein les exploite sexuellement ? Rien, selon le ministère de la Justice de 2020. Ses procureurs ont alors accusé la complice d'Epstein de deux chefs d'accusation de parjure, en plus des accusations plus graves dont elle faisait l'objet. Ces chefs d'accusation découlaient d'une déposition civile faite par Maxwell en 2016. Elle avait alors déclaré n'avoir aucune connaissance du stratagème d'Epstein « pour recruter des filles mineures pour des massages sexuels ». Elle avait aussi nié savoir qu'Epstein possédait des jouets sexuels. Maxwell n'a pas eu à répondre de ces chefs d'accusation en cour, mais ceux-ci ont plané sur l'interrogatoire extraordinaire mené auprès d'elle, jeudi et vendredi derniers, par le numéro 2 du ministère de la Justice, Todd Blanche. Il en est évidemment de même pour les cinq chefs d'accusation de trafic sexuel et d'autres crimes odieux liés à l'exploitation de mineures pour lesquels un jury de New York l'a reconnue coupable. Le mot « extraordinaire » s'applique en particulier au rôle de Todd Blanche dans cette entrevue orchestrée au beau milieu de la tempête Epstein, provoquée par la décision de l'administration Trump de ne pas rendre publics les dossiers concernant le pédocriminel, comme elle l'avait promis. PHOTO JACQUELYN MARTIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Todd Blanche, procureur général adjoint des États-Unis, à la Maison-Blanche, en juin dernier Blanche ne connaît pas à fond l'histoire de Maxwell et Epstein, contrairement à Maurene Comey, ancienne procureure fédérale de New York chargée des poursuites visant le duo. Coïncidence ou non, Comey, fille de l'ancien directeur du FBI James Comey, a été virée sans explications le 16 juillet dernier. Blanche est aussi l'avocat principal qui a défendu Donald Trump lors de son procès à New York en lien avec l'affaire Stormy Daniels. « Le conflit d'intérêts est flagrant. Cela sent la corruption à plein nez », s'est indigné Chuck Schumer, chef des démocrates au Sénat, jeudi dernier sur X. « La vérité sera révélée » Il va sans dire que Todd Blanche a présenté sa démarche sous un autre jour. « La justice exige du courage. Pour la première fois, le ministère de la Justice contacte Ghislaine Maxwell pour lui demander : que savez-vous ? », a-t-il écrit sur X mardi dernier en annonçant sa rencontre prochaine avec la prédatrice sexuelle. « Personne n'est au-dessus des lois, et aucune piste n'est à exclure. » Maxwell connaît sans doute Epstein mieux que quiconque. Fille du milliardaire et ancien membre du Parlement britannique Robert Maxwell, cette femme élevée dans la richesse et la mondanité a fait la connaissance du financier new-yorkais au début des années 1990. Après avoir été son amoureuse, elle est devenue son employée et sa complice. Or, tous les personnages riches et puissants qu'elle a fréquentés avec Epstein, y compris Donald Trump, Bill Clinton et le prince Andrew, répètent qu'ils ne savaient rien des activités criminelles du duo. Ils font sans doute partie des quelque 100 personnes à propos desquelles Todd Blanche a interrogé Ghislaine Maxwell la semaine dernière, selon l'avocat de cette dernière. Blanche a posé à Maxwell « toutes les questions possibles et imaginables », a déclaré son avocat, David Oscar Markus, aux journalistes vendredi dernier. « La vérité sera révélée sur ce qui s'est passé avec M. Epstein », a-t-il ajouté en précisant qu'il n'avait rien demandé au ministère de la Justice en retour des réponses de sa cliente. Mais il a flatté Donald Trump en le qualifiant de « négociateur hors pair ». Et il a souligné que le président avait lui-même reconnu quelques heures plus tôt qu'il avait le pouvoir d'accorder la grâce présidentielle à Maxwell. « Nous espérons qu'il exercera ce pouvoir », a-t-il précisé. Todd Blanche, lui, s'est contenté de dire après la première journée d'interrogatoire que « le ministère de la Justice communiquera des informations supplémentaires sur ce que nous avons appris en temps voulu ». Un virage spectaculaire Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? À la fin, le ministère de la Justice conclura peut-être qu'elle ne vaut pas plus aujourd'hui qu'en 2020. Cependant, en attendant, certains alliés de Donald Trump et influenceurs MAGA ont amorcé un virage spectaculaire. À les entendre, le témoignage de Ghislaine Maxwell, menteuse avérée et trafiquante sexuelle condamnée, est plus important que le contenu des dossiers Epstein. ILLUSTRATION JANE ROSENBERG, ARCHIVES REUTERS Croquis d'audience représentant Ghislaine Maxwell lors d'une audience de son procès pour trafic sexuel, en 2022, à New York « Elle est la pierre de Rosette. Elle sait tout. Elle a organisé chaque voyage », a déclaré sur Fox News Alan Dershowitz, ancien avocat de Jeffrey Epstein et de Donald Trump. L'influenceur MAGA Charlie Kirk, qui avait critiqué le refus du ministère de la Justice de rendre publics les dossiers Epstein, a également salué la démarche de ce même ministère auprès de Maxwell. « Si quelqu'un détient réellement des informations sur ce qui s'est passé autour de Jeffrey Epstein, […] c'est bien Ghislaine Maxwell », a-t-il déclaré dans son balado. La ficelle est un peu grosse. Il en est de même pour ce qui concerne les théories du complot promues par Donald Trump ces jours-ci. Après avoir attribué à Barack Obama, Hillary Clinton ou Joe Biden, entre autres, la création des dossiers Epstein, il a accusé le premier président noir de trahison, crime passible de la peine de mort, en lien avec l'élection présidentielle de 2016. Ces théories invraisemblables donnent évidemment à penser que Donald Trump veut détourner à tout prix l'attention des dossiers Epstein, où son nom figure. Pourrait-il aller jusqu'à accorder une réduction de peine ou même la grâce présidentielle à Ghislaine Maxwell en retour d'une histoire susceptible de salir ou d'incriminer d'autres personnes que lui ? Une chose est certaine : en refusant de fermer la porte à une grâce présidentielle pour Ghislaine Maxwell, il a répété un manège qui a vraisemblablement influencé les témoignages de Paul Manafort, Michael Flynn et Roger Stone durant l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016. Que vaut la parole de Ghislaine Maxwell ? Donald Trump, ami de Jeffrey Epstein pendant 15 ans, a peut-être déjà un prix en tête.

Les autorités veulent porter des accusations de terrorisme
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La Presse

time13 hours ago

  • La Presse

Les autorités veulent porter des accusations de terrorisme

Une attaque au couteau a eu lieu dans un Walmart à Traverse City, au Michigan, le 26 juillet 2025. (Traverse City) Les autorités ont annoncé dimanche qu'elles veulent porter des accusations de terrorisme et 11 chefs d'accusation d'agression avec intention de meurtre contre un homme de 42 ans accusé d'avoir perpétré une attaque au couteau dans un magasin Walmart du Michigan. Mike Householder et Ryan Sun Associated Press Le chaos a régné samedi au Walmart après que le suspect est entré dans le magasin lors d'un après-midi calme et a poignardé les victimes au hasard avec un couteau de poche, selon les autorités. Quelques minutes après l'attaque, le suspect a été placé en garde à vue avec l'aide de témoins présents. Le shérif du comté de Grand Traverse, Michael Shea, a indiqué que l'intervention rapide des témoins avait permis de sauver des vies. « Je ne peux pas donner assez d'ordres à tous ceux qui étaient impliqués. Si l'on prend le temps de s'arrêter et d'observer attentivement la situation, entre le moment de l'appel et celui de l'arrestation, l'individu a été interpellé en une minute, a souligné M. Shea lors d'une conférence de presse. C'est remarquable. Si l'on considère que cela a permis d'empêcher, Dieu sait combien, de victimes supplémentaires. » Le shérif a précisé que les 11 victimes étaient des hommes et des femmes, âgés de 21 à 84 ans. L'une d'elles était un employé de Walmart. Le Dr Tom Schermerhorn, médecin-chef du Centre médical Munson, a mentionné dimanche lors d'une conférence de presse qu'un patient avait été soigné et autorisé à sortir ; deux étaient dans un état grave ; et les autres étaient dans un état stable. PHOTO RYAN SUN, ASSOCIATED PRESS Le Dr Tom Schermerhorn, médecin-chef du Centre médical Munson Steven Carter chargeait son camion sur le stationnement de Walmart lorsqu'il a vu un homme égorger une femme avec un couteau. Environ cinq minutes plus tard, l'homme était encerclé par des clients sur le stationnement, dont l'un tenait une arme à feu. Le groupe de cinq ou six personnes n'arrêtait pas de crier à l'homme « Lâchez ce couteau » et l'homme a répondu deux fois qu'il s'en fichait », a raconté le témoin. Le suspect a continué à reculer, avant que quelqu'un ne le plaque et ne le maîtrise. « Au début, j'étais incrédule. J'ai cru à une attaque terroriste, a témoigné M. Carter, qui livre les commandes des clients de Walmart. Et puis ce fut la peur, l'incrédulité, le choc. Et c'était tout simplement incroyable. Et tout s'est passé si vite. Comme s'il était complètement immobilisé au sol à l'arrivée de la police. » Des véhicules d'urgence et des secouristes se sont rassemblés sur le stationnement du centre commercial qui abrite plusieurs autres commerces. Les autorités ont également été aperçues à proximité en train d'interroger des employés, toujours vêtus de gilets bleus et de badges nominatifs, tandis que l'intervention laissait place à une enquête. PHOTO STEVEN CARTER, FOURNIE PAR ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Une attaque au couteau a eu lieu dans un Walmart à Traverse City, au Michigan, le 26 juillet 2025. Munson Healthcare a déclaré sur les médias sociaux que 11 personnes étaient soignées dans le plus grand hôpital de la région, dans le nord du Michigan. La porte-parole Megan Brown a souligné qu'il s'agissait toutes de victimes d'attaques au couteau. « Nous avons constaté des signes encourageants de rétablissement chez nos patients », a précisé Mme Brown. Le shérif Shea a avancé que l'arme impliquée semblait être un couteau pliant, ajoutant que l'agression avait commencé près de la caisse du magasin et que les victimes n'étaient « pas préméditées ». PHOTO RYAN SUN, ASSOCIATED PRESS Le shérif du comté de Grand Traverse, Michael Shea « Nos pensées accompagnent les victimes et la communauté sous le choc de cet acte de violence brutal », a déclaré la gouverneure Gretchen Whitmer. Walmart a indiqué dans un communiqué qu'il continuerait à collaborer étroitement avec les forces de l'ordre dans le cadre de l'enquête. Un porte-parole a mentionné dimanche ne pas disposer d'informations sur la réouverture du magasin et n'avoir aucune nouvelle concernant la situation au-delà du communiqué publié samedi soir. « Une telle violence est inacceptable. Nos pensées accompagnent les blessés et nous remercions les premiers intervenants pour leur intervention rapide », est-il précisé dans le communiqué. Le directeur adjoint du FBI, Dan Bongino, a affirmé sur les médias sociaux que les responsables du FBI intervenaient pour « apporter tout le soutien nécessaire ». Traverse City est une destination de vacances prisée sur la côte du lac Michigan. Connue pour son festival des cerises, ses vignobles et ses phares, elle se situe à environ 40 kilomètres à l'est du parc national Sleeping Bear Dunes.

L'UE n'aura pas de droits de douane inférieurs à 15 %, dit Trump
L'UE n'aura pas de droits de douane inférieurs à 15 %, dit Trump

La Presse

time19 hours ago

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L'UE n'aura pas de droits de douane inférieurs à 15 %, dit Trump

Le président américain Donald Trump serre la main de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de leur rencontre au parcours de golf Trump Turnberry, en Écosse, le 27 juillet 2025. L'UE n'aura pas de droits de douane inférieurs à 15 %, dit Trump (Turnberry) Donald Trump a affirmé dimanche que l'UE ne bénéficiera pas de droits de douane inférieurs à 15 % pour ses exportations vers les États-Unis, juste avant d'entamer des discussions cruciales en Écosse avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Aurélia END avec Emma CHARLTON à Bruxelles Agence France-Presse « Non », a répondu le président américain, interrogé sur cette éventualité par des journalistes lors d'un bref échange avec la presse en présence de la dirigeante européenne avant leur entretien. Il a également affirmé que les produits pharmaceutiques « ne feront pas partie » de l'accord. M. Trump et Mme von der Leyen, se retrouvent dimanche à Turnberry en Écosse pour tenter d'arracher un accord sur les droits de douane entre les États-Unis et l'Union européenne. L'heure tourne : le républicain de 79 ans, lancé dans une vaste offensive protectionniste, se donne jusqu'au 1er août avant d'assommer les produits européens entrant aux États-Unis de droits de douane de 30 %. Il n'y aura « pas d'extension, pas de délai supplémentaire », a averti le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, juste avant les discussions entre les deux dirigeants à Turnberry. PHOTO BRENDAN SMIALOWSKI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick « Nous avons une chance sur deux » de trouver un accord, avait lancé Donald Trump vendredi à son arrivée en Écosse, d'où il repartira mardi après un séjour mi-privé mi-diplomatique. Toute entente devra être validée par les États membres de l'UE. Leurs ambassadeurs, en déplacement au Groenland, ont été informés dimanche matin des dernières tractations, et devront à nouveau se concerter en cas de fumée blanche. « Un accord politique est sur la table, mais il dépend de l'imprimatur de Trump qui tient à négocier l'accord jusqu'au dernier moment », a indiqué un diplomate européen à l'AFP. Plusieurs points clés restent encore à régler. « Très respectée » Avant sa rencontre avec la dirigeante européenne, Donald Trump s'est de nouveau accordé du temps dimanche matin pour une partie de golf. PHOTO PHIL NOBLE, REUTERS Donald Trump profite de son passage à som complet de golf de Turnberry pour disputer quelques rondes. Le président américain a assuré être « impatient » de s'entretenir avec Ursula von der Leyen, une « femme très respectée ». Ce ton aimable tranche avec les invectives dont le républicain accable l'Union européenne, selon lui créée dans le but d'« arnaquer » les États-Unis. D'après plusieurs sources européennes, le texte en discussion prévoit des surtaxes douanières de 15 % sur les exportations européennes à destination des États-Unis, avec un traitement plus favorable pour des secteurs comme l'aéronautique et les spiritueux – mais pas pour le vin. Un tel résultat confirmerait que les échanges transatlantiques sont entrés dans une nouvelle ère, celle d'un protectionnisme américain décomplexé. Jusqu'au retour au pouvoir de Donald Trump, ils étaient marqués par un niveau de droits de douane américains bien moins élevés, de 4,8 % en moyenne. Dans les faits, le taux effectif appliqué par les États-Unis aux marchandises européennes se monte donc actuellement à près de 15 %, si l'on additionne la surtaxe de 10 % d'ores et déjà appliquée par le gouvernement américain et le taux de 4,8 % préexistant. Mais un accord aurait le mérite, selon les analystes, de lever l'incertitude, ce redoutable poison en matière commerciale. « Bazooka » L'UE en échange s'engagerait à accroître ses achats de gaz naturel américain et à une série d'investissements. L'Union européenne est actuellement soumise à une taxe de 25 % sur les voitures, de 50 % sur l'acier et l'aluminium, ainsi qu'à des droits de douane généraux de 10 %. PHOTO FLORENCE LO, REUTERS La cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen Si Ursula von der Leyen et Donald Trump ne parvenaient pas à s'entendre, Bruxelles assure être prêt à riposter en taxant des produits et des services américains. L'exécutif européen, sous l'impulsion de certains pays comme la France, pourrait aussi geler l'accès aux marchés publics européens ou bloquer certains investissements. Dégainer ce « bazooka » – appelé instrument « anticoercition » dans le jargon bruxellois – entraînerait l'Europe et l'Amérique dans une escalade diplomatico-économique inouïe. Epstein Donald Trump, un ancien promoteur immobilier qui a écrit un livre à succès sur « l'art du deal », affirme être en position de force. Mais certains sondages montrent que les Américains doutent de sa stratégie douanière et de sa conduite des affaires en général. Dans une récente enquête d'opinion Gallup, sa cote de confiance est tombée à 37 %, 10 points de moins qu'en janvier. Le milliardaire new-yorkais, qui s'est toujours joué des scandales et des poursuites pénales, peine à se dépêtrer de l'affaire Jeffrey Epstein. Il est accusé de manquer de transparence sur les relations qu'il entretenait avec ce riche financier, mort en prison avant un procès pour crimes sexuels qui s'annonçait retentissant. Faire état d'un accord avec l'UE, en promettant des retombées pharaoniques sur l'économie américaine, et dans la foulée de ceux conclus ces derniers jours avec le Japon, le Vietnam, les Philippines et l'Indonésie, pourrait être une diversion bienvenue. Lundi, c'est avec la Chine que des négociateurs américains s'efforceront, au cours d'une rencontre à Stockholm, d'éviter une reprise de l'escalade commerciale.

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