
« Vous finirez par reconnaître un cimetière » : Emmanuel Macron appelé à prendre des « sanctions immédiates » contre Israël
« Monsieur le Président, si des sanctions immédiates ne sont pas imposées à Israël, vous finirez par reconnaître un cimetière. Il faut agir maintenant pour que la nourriture et les soins puissent entrer massivement à Gaza », écrivent les deux hommes dans la tribune.
« Vous le savez, seules des sanctions immédiates et concrètes pèseront sur l'opinion publique israélienne et donc sur le gouvernement israélien, pour modifier vraiment la situation. Pour faire cesser la famine, pour un cessez-le-feu permanent, pour la libération de tous les otages, pour la protection des Palestiniens de Cisjordanie, pour sauver Israël contre lui-même », poursuivent-ils.
Ils estiment que « l'excuse de l'absence de consensus européen ne tient plus » alors que le président français a créé un « élan diplomatique » le 24 juillet en annonçant que la France reconnaîtrait un État de Palestine lors de l'assemblée générale de l'ONU en septembre, avant d'être rejoint notamment par le Royaume-Uni et le Canada.
Ne pas confondre diplomatie et « réalité du terrain »
« Vous pouvez initier et entraîner une coalition de volontaires parmi les États européens. Vous devez agir maintenant, car il y a urgence absolue », insistent Elie Barnavi et Vincent Lemire, mentionnant l'appel à l'annexion de la Cisjordanie voté par le Parlement israélien le 23 juillet, « par 71 voix contre 13 ».
Ils déplorent en outre le « deux poids deux mesures », alors que l'Union européenne a émis 18 paquets de sanctions contre la Russie et aucun contre Israël. Pourtant, arguent-ils, l'isolement géographique d'Israël rendrait des sanctions « immédiatement efficaces et perceptibles, dans tous les magasins du pays ».
VidéoLa reconnaissance d'un État palestinien est « un devoir moral », assure Emmanuel Macron
« Monsieur le Président, ne confondez pas le bruit diplomatique et la réalité du terrain. Depuis votre annonce du 24 juillet, tout a basculé sur le plan diplomatique, mais rien n'a changé à Gaza », constatent-ils : « La promesse d'une reconnaissance n'a jamais nourri personne. »
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