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La Suisse en quart de l'Euro: Pia Sundhage: «Je suis fière de ce qu'il se passe en Suisse»

La Suisse en quart de l'Euro: Pia Sundhage: «Je suis fière de ce qu'il se passe en Suisse»

24 Heures10-07-2025
Qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro, l'équipe nationale est en train d'écrire l'histoire. Dans une atmosphère que le pays n'avait encore jamais réservée à des footballeuses. Publié aujourd'hui à 00h29 Mis à jour il y a 1 minute
Genève a vu l'équipe de Suisse, et l'a portée vers les quarts de finale de l'Euro.
Claudio De Capitani/freshfocus
Est-ce que tout pouvait vraiment s'arrêter là? Après une grosse semaine d'Euro, trois matches et pas un de plus? Visiblement, oui. À la 92e minute d'une rencontre qui ne s'était pas passée comme prévu contre la Finlande, la Suisse était éliminée de son tournoi.
Ça paraissait improbable les jours précédents, tant l'énergie qui entoure cette équipe semblait devoir la porter en quart de finale . Cela semblait impensable rien que quinze minutes plus tôt, tant les Suissesses donnaient l'impression d'être en maîtrise de leur match fatidique. Et là, le vide. Un but finlandais, sur penalty. Et cette terrible sensation d'inachevé qui se dessine dans les ventres et les esprits.
Pia Sundhage et les Suissesses sont passées à cinq minutes de devoir se prendre la tête à deux mains.
Claudio De Capitani/freshfocus
«C'est probablement la plus grande déception de ma carrière.» Cette phrase, ce n'est ni la sélectionneuse suisse Pia Sundhage, ni sa capitaine Lia Wälti, ni aucune internationale suisse qui n'a eu a la prononcer. Les mots sont sortis de la bouche du coach finlandais Marko Saloranta. Parce que les destins se sont inversés à la 92e minute. Riola Xhemaili a poussé un ballon au fond, le Stade de Genève a explosé et l'équipe nationale s'est qualifiée pour les quarts de finale. Laissant sur le carreau leurs adversaires du soir.
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La magnifique aventure de l'équipe de Suisse à l'Euro tient à peu de chose. C'est aussi pour ça qu'elle est si belle, qu'elle suscite autant d'émotions. La menace d'une élimination prématurée plane depuis le deuxième match. À coups de finish magiques, contre l'Islande puis la Finlande, la Suisse est toujours là. Prête à affronter l'Italie ou, plus probablement, la redoutable Espagne en quart de finale. Le «plan» de Pia Sundhage pour l'Euro 2025
«Ce genre de moment, quand tu passes si proche de la sortie et que tu t'en sors, c'est tellement inspirant, a jubilé Pia Sundhage. Depuis la fin de l'année dernière, nous avons un plan. D'accord, les résultats en Ligue des nations n'ont pas été bons cette année. Mais malgré les embûches sur la route, il y a un processus en marche, avec un système de jeu. Et aujourd'hui, on y est: on est en train d'écrire l'histoire.»
Pour la première fois, l'équipe de Suisse a atteint les quarts de finale d'un tournoi majeur. Dans une atmosphère que le pays n'avait encore jamais réservée à des footballeuses. «Les joueuses, elles parlent sans arrêt du public depuis le début du tournoi. J'étais en Suède lors de l'Euro 2013. J'ai vu de l'intérieur le changement, cette vague qui s'est étendue à toute vitesse. Je suis fier de voir que la Suisse est en train de vivre le même processus. Et pour une sélectionneuse, c'est tellement plus amusant de coacher devant une foule bruyante.»
Elle le sera encore vendredi 18 juillet. Ce sera au Wankdorf de Berne. Où 30'000 personnes pousseront l'équipe de Suisse vers un nouvel exploit.
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Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Il s'intéresse aux événements du terrain, mais plus encore aux histoires – belles et moins belles – qui naissent autour. Plus d'infos
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Nous sommes tous les trois des skippers expérimentés avec cette même volonté de permettre à une nouvelle génération d'avoir accès à ce qui se fait de mieux au niveau de la course au large.» Des marins suisses testés sur le Léman et la mer Ni une ni deux, l'aventure a pris son envol ce printemps, avec comme premier cap The Ocean Race Europe, une course mythique par étapes (et donc en équipage). Grâce à un nouveau sponsor titre – Amaala, une ville touristique saoudienne qui sera bientôt inaugurée au bord de la mer Rouge –, tout s'est accéléré. La première étape de sélection a eu lieu sur le Léman, avant un départ à Lorient. Jean-Guy Python Le bateau a été sorti de l'eau, déshabillé, pour être mieux revêtu de bleu et de noir. Un chantier mené de main de maître par l'équipe technique d'Alan Roura, du côté de Lorient, qui a une nouvelle fois fait des miracles et travaillé sans relâche. 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À commencer par le pionnier, Pierre Fehlmann, l'homme qui a placé la suisse sur la planète voile dans les années 80 et 1990. «Avec notre projet AMAALA, c'est un peu cet esprit qu'on souhaite retrouver, même si le contexte actuel est différent et que le bateau n'a plus rien à voir avec ceux de l'époque», souligne Alan Roura. Sur la Whitbread, embarquaient ceux qui le voulaient bien, qui avaient l'estomac bien accroché et une volonté d'ailleurs au fond du cœur. Un coup de blanc, une poignée de main et on devenait marin du soir au lendemain. Alan Roura mise aussi sur la communication Rien de tout cela avec le Team AMAALA. C'est à un vrai processus de sélection que les candidats ont été soumis. Pendant cinq jours, à Genève, puis à Lorient, une vingtaine de marins ont été mis en situation sur le lac et la mer, testés physiquement sur des machines à mouliner infernales. 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