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La police évacue un campement de 300 sans-abri devant la mairie de Paris

La police évacue un campement de 300 sans-abri devant la mairie de Paris

24 Heures20 hours ago
Un campement de 300 sans-abri devant l'Hôtel de Ville de Paris a été démantelé par la police. Derrière cette opération se cache une crise du logement d'urgence, aggravée par les fermetures estivales et les pressions politiques. Publié aujourd'hui à 14h33
En été, les centres d'hébergement d'urgence ferment à Paris: environ 300 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont campé pendant une semaine devant l'Hôtel de Ville.
AFP
À l'arrivée de la police, beaucoup avaient déjà pris la fuite. Ils s'étaient volatilisés dans les rues de la ville, conscients de ce qui les attendait.
Mardi matin, une scène désormais familière s'est rejouée devant l'Hôtel de Ville de Paris . Sur ordre du préfet, un important dispositif policier a évacué un campement d'environ 300 sans-abri qui occupaient le parvis depuis une semaine. Installés sous des tentes, ils protestaient contre leurs conditions de logement. Le camp rassemblait principalement de jeunes femmes accompagnées d'enfants en bas âge, des migrants et des demandeurs d'asile. L'opération s'est déroulée sans violence, dans une atmosphère de routine désespérée. Des bus quasi vides
Trois bus sont également arrivés avec les forces de l'ordre pour emmener les personnes vers des centres de transition régionaux: à Marseille, Toulouse ou Besançon, donc loin de Paris. Mais rares sont ceux qui acceptent de quitter la capitale. «Tout au plus une trentaine» ont finalement accepté de monter dans l'un des bus, a constaté «Le Parisien» sur place.
Paris leur offre en effet davantage de possibilités pour se construire une existence, même précaire. Certains travaillent en ville et envoient leurs enfants à l'école. Mais ils ne disposent pas d'un logement fixe: le marché immobilier parisien représente un défi pour tous.
Les plus chanceux trouvent une place dans un centre d'hébergement d'urgence de l'État, mais ces structures sont régulièrement saturées à Paris. En été, elles ferment leurs portes car les bénévoles partent en vacances. Les personnes hébergées en urgence durant l'année se retrouvent alors de nouveau à la rue. L'État et la Ville se rejettent mutuellement la faute
L'association Utopia 56 , une ONG de défense des droits des migrants et des demandeurs d'asile, a décidé une fois de plus de rendre visibles ces personnes que l'État français veut, selon leur interprétation, transformer en «invisibles». C'est pourquoi elle a organisé cette action de protestation devant un symbole important de la ville, à un carrefour des grands flux touristiques. Ses tentes en plastique bleu sont devenues le symbole d'une lutte.
L'organisation entend mettre face à leurs responsabilités l'État et la Ville, qui se renvoient volontiers la faute de cette situation.
Les actions d'Utopia 56 suscitent pourtant une opposition croissante. Sur les réseaux sociaux, des commentaires haineux et racistes fleurissent régulièrement sous leurs publications. Des passants s'en prennent aux personnes qui campent.
Cette fois, un incident particulièrement grave s'est produit devant la mairie, largement relayé par les médias français: deux jeunes hommes d'une vingtaine d'années ont pénétré dans le campement dans la nuit de samedi à dimanche et ont uriné sur une femme enceinte et ses deux enfants en bas âge pendant leur sommeil. Le préfet a d'ailleurs évoqué cet incident pour justifier l'arrêté d'expulsion.
Rendre les invisibles visibles: c'est l'objectif de Yann Manzi, le fondateur de l'ONG Utopia 56.
AFP
Mais pour les ONG, il s'agit d'une question de fond. En France, soulignent-elles, il manque des places pour les personnes qui attendent une décision sur leur demande d'asile: elles sont 120'000. Or comme l'État français est confronté à une dette importante, il doit réduire la capacité de 6500 places cette année. C'est aussi un choix politique: le gouvernement centriste subit la pression de l'extrême droite, qui prône un traitement plus sévère des immigrés et dépasse les 30% dans les sondages.
Le pays compte 208'000 autres lits dans des hébergements d'urgence généraux. Cependant, face au manque de places dans le système d'asile, ces structures doivent fournir des milliers de lits supplémentaires aux demandeurs d'asile.
«C'est tout le système qui se mord la queue», a récemment déclaré Vincent Beaugrand, le directeur de l'association France terre d'asile, dans une interview au «Monde» . Le journal enquêtait sur les dix centres d'accueil régionaux que l'État avait créés en 2023 pour soulager la pression sur Paris. Mais les autorités et ministères compétents ont refusé de s'exprimer. Cela n'a rien de surprenant puisque ces centres font l'objet d'une polémique embarrassante. Polémique disgracieuse autour des JO d'été
On disait alors que les autorités voulaient éloigner de Paris tous les sans-abri et les migrants, pour éviter que ces personnes en détresse ne ternissent l'image rayonnante de la capitale. L'expression «nettoyage social» a fait son apparition. Le gouvernement s'est défendu contre cette interprétation, mais sans grande conviction.
Les recherches menées par «Le Monde» ont révélé que les dix centres sont sous-utilisés. Sur les 6400 personnes qui ont séjourné temporairement dans l'un de ces centres d'hébergement au cours des deux dernières années, seuls 19% étaient des immigrés sans papiers. 32% étaient des étrangers en possession d'un permis de séjour valable, mais confrontés à des difficultés de logement. Enfin, 49% étaient des demandeurs d'asile.
Traduit de l'allemand par Olivia Beuchat.
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Opinion Retrouvez ici votre courrier des lecteurs du 14 août. 24 heures / lecteurs Publié aujourd'hui à 07h36 Facile de donner des leçons Quelques heures après l'annonce du clash des 39% auront suffi pour que certains partis politiques critiquent sévèrement le Conseil fédéral dans la gestion de ce dossier. L'UDC a notamment argumenté que la priorité avait été donnée à nos relations avec l'Europe au détriment des États-Unis. Pourtant les personnes compétentes en la matière semblent d'avis que les relations politiques et économiques avec ce pays étaient tout à fait normales jusqu'à début 2025. D'ailleurs, avant l'annonce des 39%, l'optimisme était de rigueur tant du côté suisse que du côté d'experts américains très au courant des relations entre nos deux pays. Les diplomates américains, qui ont négocié avec la Suisse, avaient compris les arguments du Conseil fédéral pour fixer une taxe raisonnable. Mais il est évident qu'ils n'ont pas été suivis par leur président, qui a pris sa propre décision basée sur ce qu'il est capable de comprendre. De plus, il n'avait malheureusement pas le temps d'écouter les arguments de notre présidente, au demeurant fort sympathique d'après lui. Il est donc facile de mettre l'échec des négociations sur le compte du Conseil fédéral et de son équipe de négociateurs. Mais tant que cet individu sera à la tête de ce pays, toute négociation selon les règles habituelles sera illusoire, voire impossible. Par conséquent, les donneurs de leçons feraient bien de mettre leurs critiques en sourdine, d'être plutôt constructifs et de trouver rapidement des solutions pour assurer l'avenir économique de notre pays. François Bonjour, Chexbres Santé La politique dictée par des comptables La conseillère d'État Rebecca Ruiz apporte son plein soutien aux décisions irresponsables de ses équipes touchant tant la Fondation Rive-Neuve que les Pôles Santé de la vallée de Joux et du Pays-d'Enhaut. Relisant l'article du 23 juillet, je pense d'ailleurs qu'il est désormais de la responsabilité des malades de l'être ou de ne pas l'être, de consulter ou de ne pas consulter, afin d'équilibrer impérativement le budget de la santé. C'est une première! La politique, au sens noble du terme, est dictée par les comptables! Demain, ils supprimeront la première année primaire dont les coûts grèvent le budget de l'école. Demanderont-ils aux malfaiteurs d'être moins entreprenants pour alléger celui de la police? Il ne faut pas confondre arithmétique et politique, ni s'abriter derrière les chiffres pour supprimer trois hôpitaux. Durant deux ans, les délégués de l'État ont accompagné, conseillé voire contraint le Pôle Santé du Pays-d'Enhaut, ceci pour qu'en pleines vacances, une lettre circulaire annonce brutalement son démembrement. Et personne pour prendre en compte les surcoûts en temps et argent assumés par les habitants de ces régions décentrées; ils n'ont pas le bus ou le métro à deux pas pour aller faire leurs minutes de radiothérapie! Il est temps d'établir une économétrie de la santé qui prenne en compte simultanément bénéfices et coûts. Il est temps surtout de souligner que les politiques sont là pour la population qui les élit et non pour les experts qu'ils désignent. Dr Eric Rochat, Saint-Légier Yverdon-les-Bains Densifiez, qu'ils disaient. Pour être dense, il est dense, le quartier de Clendy-Dessous, à Yverdon («24 heures» du 26 juillet)! Neuf rangées de bâtiments corsetés entre deux voies de chemin de fer, l'arrière des maisons de la rue de Clendy et une route. Aucun arbre (impossible au-dessus du parking) et audacieusement, ironiquement, pompeusement baptisé «Les Jardins de Clendy»! Juste un peu d'herbe et quelques buissons. Les jardins, c'était avant: des vergers, des jardins potagers, quelques petites maisons, de l'espace et même une petite forêt très appréciée des promeneurs. Les arbres abattus doivent être remplacés, c'est le règlement. Où sont-ils? À la place, beaucoup de béton. Pas très écologique! Par quel tour de passe-passe ce projet a-t-il pu être accepté? Il y aura souvent des déménagements! Jacqueline Pillard, Yverdon-les-Bains Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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Une application pour faciliter les échanges avec les parents Pour consolider la relation école-famille, le DEF est sur le point de développer une application mobile «faite maison», sorte de canal de communication officiel et sécurisé. Elle facilitera en premier lieu les échanges avec les parents d'une classe, remplaçant les circulaires qui se perdent au fond du sac ou l'utilisation de messageries tierces jugées problématiques pour la confidentialité et exigeant une disponibilité constante des enseignants. D'autres fonctionnalités, comme la mise à disposition des horaires ou la gestion des absences, seront ajoutées dans un second temps. Le lancement de l'application est prévu pour janvier 2026 dans plusieurs écoles pilotes, puis le dispositif sera déployé progressivement dans la totalité des établissements de la scolarité obligatoire. Frédéric Borloz, conseiller d'État chargé de l'éducation, en août 2024. 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Des compétences alternatives à mettre dans le CV Facilité de contact, négociation, gestion des émotions, travail en équipe ou condition physique… Ces compétences pourront un jour figurer dans le CV de jeunes qui se lancent dans le monde du travail ou souhaitent poursuivre leurs études. Au total, 28 compétences dites «transversales» ont été définies par la Conférence intercantonale romande de l'instruction publique. Cet outil offrira un profil complémentaire aux élèves, au-delà du traditionnel carnet de notes. Aussi, chaque élève de 10e année recevra un document attestant de ses trois compétences transversales les plus marquées. Trois établissements participeront à une phase pilote dès la rentrée 2025, avant que le dispositif ne soit étendu. Interdiction stricte des objets dangereux À la suite de cas de menaces et d'agressions survenus au printemps, un questionnaire a été envoyé à tous les établissements de la DGEO pour évaluer la nature et l'ampleur des incidents. Depuis lors, un train de mesures a été élaboré, en coordination avec la police cantonale. Celles-ci comprennent notamment la distribution de flyers et circulaires, la diffusion de vidéos d' eCop François sur les réseaux sociaux, ainsi que des cours de sensibilisation dans les classes de 8e. Une nouvelle directive de la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) est aussi en cours d'élaboration; elle prévoit l'interdiction de détenir et d'utiliser tout objet considéré comme dangereux dans le périmètre de l'école durant le temps scolaire. Concernant la DGEP, le fait que certains apprentissages nécessitent l'utilisation d'objets potentiellement dangereux – comme des ciseaux ou des outils de serrurerie – sera pris en compte. Ces outils pédagogiques ne seront donc pas interdits dans le cadre de la formation, mais leur usage fera l'objet d'une surveillance particulière. Enfin, il sera formellement interdit d'apporter son arme de service dans les établissements lors de l'école de recrues ou des cours de répétition. Des ressources ciblées pour les 1-2P Les problématiques liées à l'entrée en scolarité restent préoccupantes aux yeux du canton, ces degrés étant jugés cruciaux pour la suite du parcours éducatif. Des ressources ciblées pour ces classes ont été présentées ce mercredi. Parmi les mesures déployées fin 2024, on trouve 615 périodes de mesures ordinaires, 2800 périodes d'assistanat à l'intégration, 1511 périodes de cours intensif en français et 1147 périodes d'enseignement à double commande. Dans la foulée de la conférence de presse menée par Frédéric Borloz, le Parti socialiste vaudois s'est néanmoins fendu d'un communiqué fustigeant un «silence assourdissant face aux revendications des syndicats et des enseignantes et enseignants de 1-2P». 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Tous les Romands en vacances scolaires en même temps pour Pâques 2026
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24 Heures

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Tous les Romands seront en congés scolaires du 3 au 17 avril. Pour les stations de ski, c'est une bonne opportunité, puisque les vacances tombent tôt. Publié aujourd'hui à 06h31 Des vacances de Pâques communes sont bénéfiques pour les stations, si elles ont lieu suffisamment tôt. CHANTAL DERVEY En bref: Lors des prochaines vacances de Pâques, les bouchons risquent d'être démultipliés. Pour la première fois, tous les cantons romands vont avoir congé en même temps. Les élèves francophones seront en vacances du 3 au 17 avril. Un hasard qui n'en est pas vraiment un, puisque cela fait plusieurs années que les cantons cherchent à harmoniser leurs dates de congé. Bien qu'aucune convention officielle ne soit actée, il s'agit d'un premier pas en ce sens. Comment le milieu du tourisme réagit-il à ce changement de calendrier? L'année passée, plusieurs responsables avaient appelé les cantons à se coordonner, pour que tous les vacanciers ne se retrouvent pas sur les pistes en même temps. Un hôtelier avait notamment proposé de définir trois secteurs en Suisse romande: Genève, Vaud et les cantons catholiques, qui fêtent le carnaval. Chacun aurait ses vacances à une période différente. «Une bonne opportunité» Mais c'est bien l'inverse qui se produira dès l'année prochaine. Avec à la clé, des bouchons sur les routes et les télésièges? Pas forcément. Selon Roger Brunner, porte-parole de Valais Promotion, on ne s'attend pas à de grandes difficultés en Valais. «Normalement, nous préférons que les vacances soient échelonnées afin que les visiteurs se répartissent mieux, précise-t-il. À Pâques, toutefois, ce n'est pas un enjeu: il y a moins de personnes qui viennent skier qu'en haute saison, à Noël, Nouvel-An ou pendant les vacances de février. Les stations gèrent bien cette période. À titre de comparaison, environ 80% du chiffre d'affaires hivernal des stations est réalisé durant ces deux périodes phares.» Pour les stations de ski valaisannes, il est par contre avantageux que Pâques tombe tôt. «L'année prochaine, les vacances de Pâques commenceront le 3 avril. C'est bien, car pas mal de stations sont encore ouvertes. Le problème, c'est si les congés débutent plus tard, alors que la neige commence à fondre. Là, il peut y avoir un manque à gagner.» Les vacances dans les cantons romands Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Emilien Ghidoni est journaliste à la Tribune de Genève depuis août 2022. Il couvre en particulier les questions de mobilité et la commune de Vernier. Il est titulaire d'un Master en journalisme à l'Académie du journalisme et des médias à l'Université de Neuchâtel et d'un Bachelor en relations internationales. Il a suivi une formation complémentaire sur les mouvements politiques radicaux. Plus d'infos @emilien_ghidoni Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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