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Loi Duplomb : la députée écologiste Delphine Batho affirme que sa permanence parlementaire a été dégradée

Loi Duplomb : la députée écologiste Delphine Batho affirme que sa permanence parlementaire a été dégradée

Le Parisien23-07-2025
Une
nouvelle parlementaire visée.
La députée écologiste des Deux-Sèvres Delphine Batho a affirmé ce mardi soir que sa permanence parlementaire avait été dégradée par des agriculteurs, en raison
de son vote contre la très controversée Loi Duplomb
adoptée le 8 juillet et qui prévoit la réautorisation
de l'acétamipride, un pesticide
potentiellement cancérigène. « Dégradation devant ma permanence parlementaire par les JA et la FNSEA pour me faire taire sur la loi Duplomb. C'est peine et paille perdues ! », écrit-elle sur son compte Facebook.
D'après la photo qui accompagne son message, des bottes de paille ont été placées devant l'entrée de sa permanence parlementaire. Pour l'heure, ni la FNSEA ni les Jeunes agriculteurs (JA) des Deux-Sèvres n'ont confirmé publiquement être à l'origine de cette action. Mais selon la
Nouvelle République
, une bâche a également été positionnée devant la permanence : « Vous avez voulu l'Europe, nous on veut les mêmes lois !!! JA
79 », est-il écrit. Mais aucune dégradation n'a été observée, poursuit le quotidien.
Comme le note
Ici (ex-France Bleu) Poitou
, Delphine Batho s'était réjouie le week-end dernier de la « mobilisation populaire inédite » autour de la pétition lancée par une étudiante
sur le site de l'Assemblée nationale
s'opposant à la loi Duplomb. Celle-ci
dépassait les 1,7 million de signatures
ce mercredi matin. « Continuez à signer la pétition », encourage encore sur Facebook Delphine Batho.
Delphine Batho n'est pas la seule à avoir été ciblée en raison de son vote. Lundi,
le ministère de l'Intérieur en recensait au moins neuf
. Par exemple, Jean-Louis Roumégas, parlementaire écologiste de l'Hérault, s'y était aussi opposé : sa permanence a été vandalisée par la Coordination rurale de l'Hérault (CR 34) dans la nuit du 17 au 18 juillet. « Du fumier et des panses de brebis ont été déposés devant l'entrée, des œufs ont été lancés sur le rideau de fer » a-t-il raconté au Parisien.
A contrario, Liliana Tanguy, élue Ensemble pour la République (EPR) du Finistère qui a voté pour le texte, assure recevoir de nombreuses insultes sur les réseaux sociaux. « Ce n'est pas ça la démocratie », s'est-elle indignée dans nos colonnes. Autre exemple, son collègue ex-LR du Lot Aurélien Pradié, aussi en faveur de la loi Duplomb, affirme avoir reçu « des milliers de courriers remplis d'insultes et même des menaces de mort ».
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge
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À Paris, les locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al tagués à la peinture rouge

PARIS - « El Al Genocide Airline ». L'entrée des locaux de la compagnie aérienne israélienne El Al, à Paris, a été recouverte de tags propalestiniens et de peinture rouge dans la nuit de mercredi à jeudi août. Israël a immédiatement réagi, condamnant un « acte barbare ». Des journalistes de l'AFP ont constaté ce jeudi 7 août, au matin, des inscriptions « Palestine vivra, Palestine vaincra », « Fuck zionism » ou encore « El Al Genocide Airline » sur les murs entourant la porte d'entrée de l'immeuble abritant les locaux de la compagnie, rue de Turbigo, dans le IIIe arrondissement de la capitale. La façade et le sol avaient été aspergés de peinture rouge. La ministre israélienne des Transports, Miri Regev, a condamné sur X un « acte barbare et violent contre El Al ». « J'attends des autorités françaises chargées de l'application de la loi qu'elles localisent les criminels et prennent des mesures fortes à leur encontre », a-t-elle ajouté. « Aujourd'hui c'est El Al, demain c'est Air France. Lorsque le président français Macron annonce des cadeaux au Hamas, voici le résultat », a aussi écrit la ministre. Emmanuel Macron a annoncé fin juillet que la France reconnaîtrait l'État de Palestine en septembre à l'ONU. Le ministre des Transports condamne « avec la plus grande fermeté » De son côté, le ministre français en charge des Transports Philippe Tabarot a condamné « avec la plus grande fermeté les actes de vandalisme visant la compagnie israélienne ». L'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, s'est rendu devant la façade dégradée en fin de matinée. « C'est un acte de terrorisme parce que ça a pour but de terroriser, de terroriser les employés d'El Al, de terroriser les citoyens israéliens, de leur faire peur et d'essayer de leur faire sentir qu'ils ne sont pas les bienvenus, que ce soit en France ou en dehors de leur pays », a déclaré à la presse le diplomate. Selon la compagnie, citée par la chaîne de télévision israélienne N12, « l'incident s'est produit alors que le bâtiment était vide et qu'il n'y avait aucun danger pour les employés de l'entreprise ». « El Al arbore fièrement le drapeau israélien sur la queue de ses avions et condamne toute forme de violence, en particulier celle fondée sur l'antisémitisme », a ajouté la compagnie nationale. Début juin, plusieurs lieux juifs à Paris avaient été aspergés de peinture verte, et trois Serbes ont été mis en examen et écroués, suspectés par les enquêteurs d'avoir agi dans le but de servir les intérêts d'une puissance étrangère, possiblement la Russie.

Agression du maire de Villeneuve-de-Marc : les violences contre les élus sont-elles vraiment en hausse ?
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