
La région de Nyon est privée de ses vélos en libre-service
Une station située au bord du lac de Nyon en 2022. La région comptait une cinquantaine de stations. Depuis le 1er juillet, il ne reste que les totems, les vélos ayant été enlevés par PubliBike.
Olivier Vogelsang
En bref:
Mais où sont donc passés les 300 vélos en libre-service de la région de Nyon? Presque du jour au lendemain, ceux-ci ont disparu des quelque 50 stations PubliBike que comptait le réseau . À l'heure actuelle, nul ne sait quand la population retrouvera une offre équivalente.
Cette situation découle d'une décision récente de la Cour de droit administratif et public (CDAP) du Tribunal cantonal, qui a admis un recours déposé au printemps par PubliBike SA. Le prestataire, dont la collaboration avec Région de Nyon s'est interrompue à la fin du mois de juin, s'opposait à l'attribution de la concession à l'entreprise américaine Lime . Recours au Tribunal cantonal
«PubliBike SA a fait recours contre cette adjudication, ce qui a eu pour effet de bloquer tout un processus et priver les usagères et usagers d'un réseau de vélos en libre-service», se désole le comité directeur de Région de Nyon dans un communiqué paru vendredi dernier. Un recours au Tribunal fédéral n'est pas exclu, indique l'organisme.
L'an dernier, PubliBike manifestait son souhait de résilier son contrat avec Région de Nyon de manière anticipée, pour des raisons financières. «Nous ne pouvions pas continuer ce partenariat sous les conditions fixées à l'origine», résume François Kuonen, directeur technique de PubliBike.
Au 1er juillet de cette année, dans la foulée de ce départ, le réseau de VLS devait donc passer entre les mains de Lime, firme aux modèles vert fluo qui n'est pour le moment implantée qu'à Zurich et Winterthour. «Concurrence déloyale»
«À notre sens – et le Tribunal cantonal nous a donné raison –, la procédure n'a pas respecté la loi sur les marchés publics, argumente François Kuonen. Pour un mandat de cette importance, il aurait dû y avoir un appel d'offres, mais Région de Nyon a choisi une procédure de gré à gré avec Lime.»
Face à Lime, «ses moyens quasi illimités» et «sa politique agressive d'accaparement du marché», dixit le directeur, la concurrence aurait été déloyale, estime-t-il. «Ce ne sont pas les concurrents qui nous font peur, mais on tient simplement à avoir tous les mêmes chances à la base.» Région de Nyon consternée
L'association de communes avait pourtant opté pour cette procédure après une mûre analyse avec son avocat, car elle présentait «l'avantage d'accélérer les délais pour garantir la mise en service du réseau à l'été 2025».
À l'heure actuelle, ces démêlés judiciaires provoquent un mélange de consternation et de déception à Région de Nyon. Notamment parce que la décision du Tribunal entrave la mission de l'association de réinsertion professionnelle qui assurait la gestion opérationnelle des vélos.
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Marine Dupasquier est journaliste à la rubrique Vaud & Régions depuis 2020 et couvre essentiellement la région de Nyon. Sensible aux thématiques locales, elle a effectué ses premières piges au Journal de Morges. Plus d'infos
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Les exportations suisses reculent au deuxième trimestre
Les exportations de produits pharmaceutiques plongent de 9,6%, mais l'horlogerie et le secteur machines font face à une croissance soutenue. Publié aujourd'hui à 14h45 Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques a été la principale cause du repli au deuxième trimestre des exportations et importations en Suisse. KEYSTONE Le commerce extérieur de la Suisse a reculé au deuxième trimestre, tant au niveau des exportations que des importations, après le record du trimestre précédent. Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques a été la principale cause de ce repli. Entre avril et juin, la balance commerciale a bouclé sur un excédent de 13,4 milliards de francs, selon les chiffres dévoilés jeudi par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Les exportations désaisonnalisées se sont contractées de 5,3% (réel -1,4%) par rapport au premier trimestre à 70,1 milliards, pendant que les importations ont reculé de 7,1% (réel -4,5%) à 56,7 milliards de francs. Au 2e trimestre, c'est à nouveau le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques qui a principalement contribué au recul des exportations. Après deux semestres de forte croissance, les exportations dans cette branche ont en effet reculé de 9,6%, dont plus d'un tiers est venu de la baisse des livraisons de médicaments. La bijouterie et joaillerie ainsi que le secteur textile, habillement et chaussures ont quant à eux également souffert. À l'inverse, l'horlogerie (+ 2,6%) ainsi que le secteur machines et électronique (+ 1,4%) ont vu leur chiffre d'affaires progresser en 2025 pour la deuxième fois consécutives, alors que les trimestres précédents étaient caractérisés par une tendance à la baisse. Importations en baisse Concernant les importations, les produits chimiques et pharmaceutiques ont, de loin, le plus pesé sur ce résultat, avec une chute de 14,2%. Les arrivages de produits énergétiques ont également enregistré une contraction marquée (-15,1%, en raison des prix), à l'image, dans une moindre mesure toutefois, des entrées de métaux et d'instruments de précision. Le recul cumulé de ces trois secteurs s'est chiffré à 676 millions de francs. Sur le seul mois de juin, les exportations désaisonnalisées ont progressé de 8,6% (réel + 6,1%) pour atteindre près de 23 milliards de francs. Les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques ont été les principales raisons de cette croissance. Les importations ont pour leur part légèrement reculé de 1,5% (réel + 0,7%) pour s'établir à 18,7 milliards. La balance commerciale a bouclé en juin avec un excédent de 4,3 milliards de francs Exportations helvétiques Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


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Cette innovation permet aux personnes en situation de handicap de se baigner dans le Léman
Le dispositif permet aux personnes à mobilité réduite de profiter du lac en toute autonomie. Une avancée alors que l'accessibilité reste un enjeu. Publié aujourd'hui à 13h15 À Lausanne, un dispositif, inauguré en avril dernier, semble convaincre et faire avancer la quête pour plus d'inclusion. KEYSTONE/Jean-Christophe Bott Les personnes en situation de handicap qui souhaitent profiter du lac Léman font face à de grosses difficultés. Comment accéder à l'eau, en toute sécurité, lorsque l'on se déplace en chaise roulante? Sans installation, la tâche devient vite impossible. À Lausanne, un dispositif, inauguré en avril dernier, semble convaincre et faire avancer la quête pour plus d'inclusion. Le SEATRAC Mover a été installé à la plage de Vidy, une première en Suisse, rapporte la RTS mercredi 16 juillet. Il permet une baignade autonome aux personnes à mobilité réduite. L'appareil est composé d'un siège motorisé qui peut monter et descendre le long d'un rail. Celui-ci permet de s'immerger dans le lac. Une télécommande permet de gérer les déplacements du siège. L'installation est facilement démontable et transportable. «Retrouver des sensations» dans le lac Léman Caroline, une usagère ayant testé le dispositif pour la première fois, interrogée par la RTS, semble émue par son expérience: «C'est magnifique de retrouver cette sensation d'être dans le lac. Il y a même le bruit des cygnes». Pourtant, ce type de dispositifs reste marginal sur les plages romandes. Selon Frank Henry, délégué technique auprès de l'Association vaudoise pour la construction adaptée aux personnes handicapées (Avacah), le problème réside dans le fait que légalement, ces installations doivent obtenir une autorisation de construction. Les demandes seraient souvent jugées comme «pas proportionnées». Dès lors, le SEATRAC Mover, qui ne nécessite pas de travaux, pourrait être une solution idéale. «Si le dispositif donne satisfaction, ce sera une très bonne alternative, et il sera beaucoup plus difficile de nous refuser ce type d'aménagement à l'avenir. D'autant qu'il n'a aucun impact constructif sur le lac ou la plage», détaille Frank Henry. Une accessibilité qui se développe doucement Sur les berges du lac Léman, certains aménagements ont déjà été mis en place. À Morges , par exemple, une plateforme a été installée en juin 2024. Du côté de Versoix, une rampe permet aux personnes à mobilité réduite d'accéder facilement à l'eau depuis avril 2023. Petit bémol tout de même: celle-ci n'est pas surveillée. Handisport Genève avait d'ailleurs regretté un «manque de réflexion plus global», notamment pour l'accès des personnes ayant un handicap plus important. Accessibilité et baignade Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
8 hours ago
- 24 Heures
Dormir où on veut en van? En Suisse, la liberté a ses règles strictes
De plus en plus de Suisses voyagent en dormant dans leur véhicule aménagé. Mais certaines règles doivent être respectées et peuvent s'avérer contraignantes. Publié aujourd'hui à 08h59 Les voyages en van ont la cote. Mais attention, on ne peut pas faire ce qu'on veut. IMAGO/Pond5 Images En bref: Ils ont la cote depuis la pandémie: les vans aménagés offrent aux voyageurs, propriétaires ou locataires du véhicule, un grand sentiment de liberté. De plus en plus modernes et confortables, ils permettent de dormir, manger, voire de faire ses besoins et de se doucher, dans un espace réduit et ambulant. Sur les réseaux sociaux, le phénomène est viral. Preuve en est, sur Instagram, le hashtag #vanlife compte plus de 18 millions de publications. Les vadrouilleurs y partagent des vidéos des rénovations de leurs véhicules mais aussi, et surtout, des clichés de leurs points de chute provisoires: dans le désert, sur une plage, au sommet d'une montagne ou au cœur d'une forêt. En Suisse aussi, le succès est grandissant. Selon le Touring Club Suisse (TCS), on dénombre aujourd'hui près de 100'000 de ces véhicules immatriculés. «Un chiffre record en Europe au regard de la population du pays, souligne Jordan Girod, porte-parole. Camping-cars et vans aménagés représentent aujourd'hui la majorité de la clientèle dans nos 31 campings du pays.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Mais la liberté promise par les voyages en van a ses limites. Et si vous comptiez vous laisser tenter par l'aventure cet été, mieux vaut connaître quelques règles en vigueur, notamment pour le parking, afin d'éviter les mauvaises surprises. Et les amendes, salées, qui peuvent s'élever jusqu'à 350 francs en cas de stationnement interdit. Règlements communaux Une fois sur la route, il vous faudra déterminer où vous souhaitez vous installer pour passer la nuit. En Suisse, il est défendu de camper dans les réserves naturelles, dans le Parc national (situé dans les Grisons), dans les zones de tranquillité de la faune sauvage ou encore, logiquement, dans les lieux où l'accès est interdit. Pour le reste, les règles dépendent des cantons ou des autorités communales. Dès lors, le TCS recommande de jouer la carte de la sécurité et «de se renseigner en amont auprès de la commune, du canton, de l'Office du tourisme ou du poste de police local», indique Jordan Girod. De nombreux cantons interdisent le camping sauvage, à l'image du Tessin, de Genève ou encore du Canton de Vaud. Mais certaines communes s'organisent pour proposer des espaces dédiés aux amateurs de la «vanlife», à l'image de la vallée de Joux , qui dispose de deux emplacements en pleine nature, équipés de toilettes sèches. En Suisse alémanique, les Cantons d'Obwald ou d'Argovie autorisent les voyageurs à s'installer en dehors des espaces dédiés pour une durée maximum d'une nuitée. Dormir chez l'habitant Des sites internet et applications permettent de recenser les potentiels lieux où s'arrêter pour la nuit, à l'image de Parkn'Sleep ou Park4night . Pensez à consulter les commentaires des autres utilisateurs pour vous assurer que ces espaces sont toujours accessibles. Les campings représentent une alternative sûre pour s'éviter de mauvaises surprises. Et il y a du choix! La Suisse compte près de 400 campings et 200 aires officielles pour camping-cars. Ils sont recensés sur les sites ou encore . Enfin, s'il est évidemment interdit de stationner sur un terrain privé sans l'accord de son propriétaire, certaines initiatives proposent à des privés de mettre une parcelle à disposition des voyageurs. La plateforme suisse Placetobee met en relation des agriculteurs, vignerons ou encore fromagers avec des amateurs de «vanlife» qui pourront aller dormir à la ferme. Une manière de créer du lien entre consommateurs et producteurs puisque, si l'accueil est gratuit, les visiteurs s'engagent à acheter des produits à leurs hôtes. Et à l'étranger? Le camping sauvage est interdit dans une grande majorité des pays européens. En France, en Italie ou en Allemagne, favorisez donc les aires dédiées, soit «aree di sosta» ou «Wohnmobil-stellplätze». Dans la plupart des cas, les vans et camping-cars peuvent stationner dans l'espace public, mais il n'est pas autorisé d'y camper. Un peu plus au nord, l'Écosse et certains pays scandinaves, dont la Norvège et la Suède, autorisent quant à eux le camping sauvage. À condition que les voyageurs ne laissent aucune trace de leur passage et restent respectueux de l'environnement. Conseils avant de prendre la route Avant de se lancer dans une expérience en van, le porte-parole du TCS recommande de bien préparer son itinéraire. «Surtout en été, car les places d'hébergement et les campings sont souvent complets, notamment près des cours d'eau et des lacs», précise-t-il. S'il s'agit d'un premier voyage, le TCS recommande également de privilégier la location plutôt que l'achat, afin de vérifier que ce mode de loisirs correspond vraiment à vos attentes. Plusieurs plateformes en ligne proposent ces véhicules à la location. Roadsurfer , l'un des leaders européens, compte deux agences de location, à Zurich et à Berne. Le site propose quant à lui de louer des véhicules de particuliers, à l'image d'Airbnb pour les logements. Sur son site internet, le TCS propose une check-list du matériel de base à prévoir pour le véhicule et pour le séjour. Son porte-parole rappelle d'ailleurs qu'il est essentiel de respecter le poids maximal indiqué sur le permis de circulation. «Une surcharge est non seulement illégale, mais représente aussi un danger pour la sécurité routière car elle augmente la distance de freinage et peut compromettre la tenue de route», explique Jordan Girod. Il conviendra encore de placer les objets lourds près du sol et les plus légers dans les placards, en hauteur, tout en veillant à ce que rien ne puisse glisser ou tomber pendant le trajet. Enfin, un permis de conduire pour voiture, de catégorie B, suffit si votre maison sur roues ne dépasse pas les 3,5 tonnes. 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