logo
La Fondation humanitaire pour Gaza nie l'utilisation de balles réelles

La Fondation humanitaire pour Gaza nie l'utilisation de balles réelles

La Presse04-07-2025
Cette photo, fournie à l'Associated Press par un entrepreneur américain sous couvert d'anonymat, montre des Palestiniens derrière des barrières menant à un site de distribution de nourriture géré par la Fondation humanitaire de Gaza en mai 2025.
(Jérusalem) La Fondation humanitaire pour Gaza (GHF), une organisation américaine soutenue par Israël qui gère un nouveau programme d'aide à Gaza, a démenti jeudi un article de l'Associated Press (AP) selon lequel des sous-traitants américains assurant la surveillance des sites d'aide de la fondation à Gaza utilisaient des balles réelles et des grenades assourdissantes alors que des Palestiniens affamés cherchaient désespérément de la nourriture.
Julia Frankel
Associated Press
L'article de l'AP, publié mercredi, s'appuie sur les témoignages de deux sous-traitants américains qui ont parlé sous couvert d'anonymat pour révéler des informations sur le fonctionnement interne de leur employeur. Ils ont affirmé s'être manifestés, car ils étaient perturbés par ce qu'ils considéraient comme des pratiques irresponsables et dangereuses. Il s'appuie également sur des textos, des rapports internes et des vidéos filmées par l'un des sous-traitants.
La GHF a affirmé avoir lancé une « enquête immédiate » dès sa première demande de commentaires par l'AP.
« Sur la base d'images vidéo horodatées et de déclarations de témoins sous serment, nous avons conclu que les affirmations contenues dans l'article de l'AP sont catégoriquement fausses, ont-ils écrit. À aucun moment, des civils n'ont été la cible de tirs sur un site de distribution de GHF. »
Désaccord entre GHF et l'armée israélienne
Dans sa déclaration de jeudi, GHF a déclaré que les tirs entendus dans les vidéos obtenues par l'AP provenaient de l'armée israélienne, située « hors des environs immédiats » des sites d'aide. Elle n'a fourni aucune preuve.
Le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l'armée, a déclaré à l'AP jeudi que l'armée ne se trouvait « ni à l'intérieur des sites » ni à proximité immédiate de ceux-ci.
PHOTO EYAD BABA, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Des Palestiniens rassemblés à un site de distribution de la Fondation humanitaire pour Gaza, le 25 juin 2025.
GHF a déclaré que les tirs, présentés dans les vidéos obtenues par l'AP, « n'étaient pas dirigés contre des individus et que personne n'avait été blessé par balle ». Le rapport initial de l'AP comprenait des photos prises par l'entrepreneur montrant une femme allongée sur une charrette tirée par un âne après avoir été touchée à la tête par une grenade assourdissante, un Palestinien en pleurs après avoir été aspergé de gaz lacrymogène, et des vidéos où l'on entendait des tirs de balles réelles.
Des hommes vêtus de gris – des personnes que le contractant ayant filmé la vidéo a identifiées comme ses collègues – sont vus lancer plusieurs grenades assourdissantes sur une foule de Palestiniens entassés dans une étroite allée clôturée menant à l'un des sites. Les grenades assourdissantes étincellent lorsqu'elles atterrissent, et les Palestiniens sont enveloppés d'épais nuages. Les contractants ont déclaré avoir régulièrement déployé du gaz lacrymogène.
Les contractants ont également indiqué à l'AP que l'armée israélienne n'était pas stationnée sur les sites ni à proximité immédiate.
Le GHF a qualifié de « troublante » la décision de l'AP de ne pas partager les vidéos filmées par l'entrepreneur avant leur publication. Il a affirmé que la « source principale » de l'article était un « ancien entrepreneur mécontent, licencié pour faute professionnelle quelques semaines avant la publication de cet article ».
L'AP a décidé de ne pas partager les vidéos avant la publication.
L'AP a contacté le GHF, Safe Reach Solutions, l'entreprise sous-traitante pour la logistique du GHF, et UG Solutions, l'entreprise qui a embauché les entreprises de sécurité, une semaine avant la publication.
L'AP a décrit les vidéos en détail dans un courriel adressé à UG, mais a décidé de ne pas les partager afin de protéger la sécurité de ses sources pendant la période précédant leur publication. L'AP a soigneusement vérifié les témoignages des deux contractants et vérifié les vidéos par géolocalisation, confirmant qu'elles avaient été filmées sur les sites d'aide humanitaire. Elle a également sollicité une analyse audio auprès d'experts médico-légaux, qui ont déterminé que les coups de feu provenaient d'un rayon de 50 à 60 mètres dans la plupart des vidéos et de 115 mètres dans une seule.
L'AP a demandé à visiter les sites du GHF à plusieurs reprises, mais n'a pas obtenu l'autorisation d'y accéder. Les journalistes n'ont pas pu s'y rendre, car ils sont situés dans des zones contrôlées par l'armée israélienne.
Le GHF a également indiqué dans son communiqué avoir déjà retiré de la liste un entrepreneur qui « criait » dans une vidéo publiée par l'AP.
Dans le cas d'une vidéo, l'entrepreneur qui l'a filmée a déclaré avoir vu deux autres contractants tirer en direction de Palestiniens quittant le site après avoir récupéré leur nourriture. Il a ajouté que les contractants s'encourageaient mutuellement.
Dans la vidéo, des hommes anglophones disent « Je crois que tu en as touché un » et « Putain, mon gars ! » après une rafale de coups de feu, mais l'identité des tireurs et la cible des tirs sont masquées. Le contractant qui filme a déclaré avoir vu un homme, au milieu d'un groupe de Palestiniens quittant le site, s'effondrer au sol, dans la même direction que celle des balles.
L'entrepreneur qui a filmé la vidéo dit ignorer si quelqu'un a été touché ou blessé. GHF n'a pas commenté ce récit dans son communiqué de jeudi, mais a affirmé que « personne n'a été blessé par balle ».
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Israël et le Hamas s'accusent mutuellement d'enrayer les négociations
Israël et le Hamas s'accusent mutuellement d'enrayer les négociations

La Presse

time10 hours ago

  • La Presse

Israël et le Hamas s'accusent mutuellement d'enrayer les négociations

Une frappe nocturne israélienne a touché un camp de déplacés de Deir al-Balah, le 12 juillet 2025. (Gaza) Le Hamas et Israël se sont mutuellement accusés samedi d'enrayer leurs négociations indirectes pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où plus de 20 Palestiniens ont été tués dans des frappes israéliennes selon la Défense civile locale. Équipe de l'AFP à Gaza avec Sébastien DUVAL à Jérusalem Agence France-Presse Une source palestinienne proche des pourparlers lancés dimanche à Doha par le biais de médiateurs étrangers a d'abord blâmé « l'insistance d'Israël » pour un plan de retrait de ses troupes de Gaza, que le Hamas « rejette fermement ». Un responsable politique israélien a répondu en soirée en accusant le mouvement islamiste palestinien de refuser de « faire des compromis » et de mener « une guerre psychologique visant à saboter les négociations ». La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l'armée israélienne a lancé une offensive destructrice, s'emparant de vastes secteurs de la bande côtière palestinienne. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réaffirmé ces derniers jours les objectifs de son pays : libérer les otages toujours retenus, désarmer le Hamas et le chasser de Gaza. Les négociations à Doha rencontrent « des obstacles et des difficultés complexes », a dit à l'AFP la source palestinienne, affirmant qu'Israël s'en tient à une carte qui prévoie « le maintien de [ses] forces sur plus de 40 % de la superficie de Gaza ». PHOTO JACK GUEZ, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Un char israélien prend position près de la frontière avec la bande de Gaza, le 8 juillet 2025. Selon elle, l'armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d'habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et vivant dans des conditions terribles selon l'ONU. Sept agences onusiennes ont averti dans une déclaration commune que la pénurie de carburant à Gaza avait atteint un « niveau critique » et constituait un « nouveau fardeau insupportable » pour « une population au bord de la famine ». « Des progrès » malgré tout Israël a pour objectif « d'entasser des centaines de milliers de déplacés » dans le sud de Gaza, « en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Égypte ou d'autres pays », a accusé la même source palestinienne. « Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025 », a précisé à l'AFP une deuxième source palestinienne, accusant Israël « de retarder et d'entraver l'accord, afin de poursuivre sa guerre d'extermination ». Elle a tout de même fait état de « progrès » sur les questions liées à l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et l'échange d'otages contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. « Israël a démontré sa volonté de faire preuve de flexibilité dans les négociations, tandis que le Hamas reste intransigeant et campé sur ses positions », a dénoncé le responsable israélien. Avant son retour d'une visite aux États-Unis, où il a rencontré le président Donald Trump, M. Nétanyahou a affirmé jeudi qu'il était prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza après une éventuelle trêve de 60 jours. Mais il a conditionné un cessez-le-feu permanent à un désarmement du Hamas et à un abandon par ce mouvement de la gouvernance du territoire. « 250 cibles terroristes » Dans la bande de Gaza, parmi les plus de 20 morts rapportés, un homme, sa femme et leur enfant ont péri dans leur tente après une frappe nocturne israélienne sur un camp de déplacés de Deir al-Balah, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile. PHOTO ABDEL KAREEM HANA, ASSOCIATED PRESS Des hommes inspectent une station-service détruite lors d'une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah, le 12 juillet 2025. L'armée israélienne a indiqué avoir « frappé environ 250 cibles terroristes » au cours des dernières 48 heures à travers le territoire palestinien. Ces cibles comprenaient « des combattants, des bâtiments piégés, des dépôts d'armes, des postes de lancement de missiles antichars, des postes de tireurs d'élite, des tunnels et d'autres infrastructures terroristes », a-t-elle détaillé. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. L'attaque du 7-Octobre a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Au moins 57 882 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les pourparlers achoppent sur le retrait israélien, selon les Palestiniens
Les pourparlers achoppent sur le retrait israélien, selon les Palestiniens

La Presse

time15 hours ago

  • La Presse

Les pourparlers achoppent sur le retrait israélien, selon les Palestiniens

Une frappe nocturne israélienne a touché un camp de déplacés de Deir al-Balah, le 12 juillet 2025. Les pourparlers achoppent sur le retrait israélien, selon les Palestiniens (Gaza) Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sur un cessez-le-feu à Gaza achoppent sur la question du retrait de l'armée israélienne du territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre, ont indiqué samedi à l'AFP des sources palestiniennes proches des discussions. Equipe de l'AFP à Gaza avec Sébastien DUVAL à Jérusalem Agence France-Presse Pendant les pourparlers à Doha lancés dimanche par le biais des médiateurs - Qatar, États-Unis, Égypte -, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans la bande de Gaza, où 14 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles frappes selon la Défense civile locale. La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023. En représailles, l'armée israélienne a lancé une offensive destructrice meurtrière, s'emparant de vastes secteurs de Gaza. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a réaffirmé ce derniers jours les objectifs de la guerre : libérer les otages retenus à Gaza, détruire le Hamas et le chasser de Gaza. Il a précédemment indiqué vouloir prendre le contrôle du territoire palestinien situé à la frontière sud d'Israël. Les négociations à Doha rencontrent « des obstacles et des difficultés complexes », a dit à l'AFP l'une des deux sources palestiniennes, en mettant en cause « l'instance d'Israël » à s'en tenir à une carte prévoyant « le maintien de [ses] forces sur plus de 40 % de la superficie de Gaza ». Selon elle, l'armée israélienne envisagerait de se redéployer tout autour du territoire de plus de deux millions d'habitants, assiégés par Israël depuis 21 mois et qui vivent dans des conditions terribles selon l'ONU. Israël a aujourd'hui pour objectif « d'entasser des centaines de milliers de déplacés » dans le sud de Gaza, « en préparation d'un déplacement forcé de la population vers l'Égypte ou d'autres pays », a accusé la même source. « Des progrès » malgré tout Les médiateurs « ont demandé aux deux parties de reporter les négociations sur le retrait [israélien] jusqu'à l'arrivée de l'émissaire américain Steve Witkoff », a-t-elle poursuivi. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS L'émissaire américain Steve Witkoff « Le Hamas a exigé un retrait total des forces israéliennes de toutes les zones reprises par Israël après le 2 mars 2025 », a précisé à l'AFP la deuxième source palestinienne, en accusant Israël « de retarder et d'entraver l'accord, afin de poursuivre sa guerre d'extermination ». Elle a néanmoins fait état de « progrès » sur les questions liées à l'entrée des aides humanitaires à Gaza et l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens détenus en Israël. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Avant son retour vendredi d'une visite aux États-Unis où il a rencontré le président Donald Trump, M. Nétanyahou a affirmé jeudi qu'il était prêt à négocier un cessez-le-feu permanent à Gaza après une éventuelle trêve de 60 jours. Mais il a conditionné un cessez-le-feu permanent à un désarmement du Hamas et à un abandon par ce mouvement de la gouvernance du territoire. « 250 cibles terroristes » Dans la bande de Gaza, parmi les 14 morts, un homme, sa femme et leur enfant ont péri dans leur tente après une frappe nocturne israélienne dans un camp de déplacés de Deir al-Balah (Centre), selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile. PHOTO ABDEL KAREEM HANA, ASSOCIATED PRESS Des homme inspectent une station-service détruite lors d'une frappe aérienne israélienne à Deir al-Balah, le 12 juillet 2025. L'armée israélienne a indiqué dans un communiqué avoir « frappé environ 250 cibles terroristes » au cours des dernières 48 heures à travers le territoire palestinien. Ces cibles comprenaient « des combattants, des bâtiments piégés, des dépôts d'armes, des postes de lancement de missiles antichars, des postes de snipers, des tunnels et d'autres infrastructures terroristes », a-t-elle détaillé. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.

Des centaines de personnes tuées depuis mai en tentant d'obtenir de l'aide
Des centaines de personnes tuées depuis mai en tentant d'obtenir de l'aide

La Presse

timea day ago

  • La Presse

Des centaines de personnes tuées depuis mai en tentant d'obtenir de l'aide

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Des centaines de personnes tuées depuis mai en tentant d'obtenir de l'aide (Jérusalem) Près de 800 personnes, selon l'ONU, ont été tuées depuis fin mai en tentant d'obtenir de l'aide humanitaire à Gaza, où des tirs près d'un site de distribution ont encore fait des morts vendredi tandis que l'armée israélienne a dit avoir « tiré les leçons » d'incidents mortels. Sébastien DUVAL, avec l'équipe de l'AFP à Gaza et Nina LARSON à Genève Agence France-Presse La distribution de l'aide, vitale pour les plus de deux millions d'habitants du territoire palestinien assiégé, constitue, selon le Hamas, l'un des enjeux des négociations indirectes en cours au Qatar pour tenter d'avancer vers une trêve entre Israël et le mouvement islamiste, après 21 mois de guerre. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait dit jeudi espérer qu'un accord sur une trêve de 60 jours, comprenant la libération de dix otages retenus dans la bande de Gaza, puisse être trouvé « d'ici quelques jours ». Il s'est dit prêt également à négocier un cessez-le-feu permanent, à condition que le Hamas soit démilitarisé et abandonne la gouvernance du territoire. Le Hamas de son côté a rappelé à plusieurs reprises qu'il exigeait le retrait israélien de Gaza, des « garanties » sur le caractère permanent d'un cessez-le-feu et une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues. PHOTO MAHMOUD ISSA, REUTERS Un Palestinien inspecte le site d'une attaque aérienne israélienne sur une maison, dans la ville de Gaza, le 11 juillet 2025. Israël avait assoupli fin mai le blocus hermétique imposé pendant deux mois à la bande de Gaza et depuis le 26 mai, la distribution de l'aide, auparavant pilotée par les Nations unies, est confiée à la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et par Israël. Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a annoncé vendredi à Genève avoir enregistré 798 décès de personnes qui cherchaient de l'aide entre le 27 mai et le 7 juillet, dont 615 à proximité de sites gérés par la GHF. « La plupart des blessures sont des blessures par balle », selon le Haut-Commissariat. L'ONU et les principales organisations humanitaires refusent de travailler avec la GHF, affirmant qu'elle sert les objectifs militaires israéliens et viole les principes humanitaires de base. 20 Palestiniens tués L'armée israélienne avait déjà reconnu avoir ouvert le feu en direction de « suspects » présentant une « menace » aux abords des centres de l'organisation, où se pressent chaque jour des foules immenses. « Des examens approfondis ont été menés […] et des instructions ont été transmises aux forces sur le terrain après en avoir tiré les leçons », a-t-elle déclaré vendredi, en réponse aux chiffres annoncés par l'ONU. La Défense civile de Gaza a annoncé la mort de 20 personnes vendredi dans plusieurs opérations militaires israéliennes, dont dix qui attendaient de recevoir de l'aide près de Rafah, dans le sud du territoire. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a affirmé ne pas être en mesure de répondre dans l'immédiat. Elle a déclaré par ailleurs avoir démantelé ces derniers jours « une cellule terroriste » à Khan Younès, dans le sud également, saisissant des armes et du matériel militaire et détruisant un tunnel d'environ un kilomètre de long. Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties. « La situation reste extrêmement difficile dans la zone : tirs nourris, frappes aériennes intermittentes, bombardements d'artillerie, ainsi que la poursuite de la destruction par des bulldozers des camps de déplacés et des terres agricoles », a dit à l'AFP un témoin à Khan Younès, qui a demandé à conserver l'anonymat. « Une fin à tout cela » Le Hamas s'était dit prêt mercredi à libérer dix otages dans le cadre d'un accord de trêve, en faisant état de négociations « difficiles » avec Israël. Sur les 251 personnes enlevées le jour de l'attaque du Hamas contre Israël, qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. « Nous aurons probablement un cessez-le-feu de 60 jours. Nous ferons sortir le premier groupe (d'otages), puis nous utiliserons ce cessez-le-feu de 60 jours pour négocier une fin à tout cela », a déclaré jeudi M. Nétanyahou, au terme d'une visite à Washington, sur la chaîne Newsmax. « Si cela peut être obtenu par la négociation, tant mieux. Sinon, nous l'obtiendrons par d'autres moyens », a-t-il prévenu. L'attaque du 7 octobre 2023 a fait 1219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Au moins 57 762 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store