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Distribution d'aide à Gaza : Paris demande l'arrêt des activités de la Fondation humanitaire, gérée par Israël et les États-Unis

Distribution d'aide à Gaza : Paris demande l'arrêt des activités de la Fondation humanitaire, gérée par Israël et les États-Unis

Le Parisien7 days ago
« Cette guerre doit cesser, les armes doivent se taire et laisser place à un cessez-le-feu durable. Tous les otages doivent être immédiatement libérés et sans conditions. La catastrophe humanitaire doit prendre fin. » C'est face aux ministres de plus de 100 nations que
Jean-Noël Barrot a ouvert lundi à New York, la conférence de l'ONU
destinée à mettre fin au conflit israélo-palestinien.
À Chypre, ce jeudi, le ministère des Affaires étrangères français a enfoncé le clou sur le volet humanitaire. Alors que, selon des ONG et les Nations unies,
la famine se répand dans les grandes largeurs à Gaza
, Jean-Noël Barrot a fustigé la gestion des points de remise des denrées alimentaires à la population.
« Je demande la cessation des activités de la Fondation humanitaire pour Gaza (GHF). La distribution militarisée de l'aide humanitaire a entraîné un bain de sang dans les files de distribution à Gaza. C'est un scandale, c'est honteux et cela doit cesser », a exhorté le locataire du Quai d'Orsay d'après l'agence de presse
Reuters
.
Selon les Nations unies,
plus de 1 000 personnes ont été tuées par les forces israéliennes depuis mai
tandis qu'elles cherchaient des vivres, essentiellement dans les zones de distributions militarisées du GHF.
La Fondation humanitaire pour Gaza, avec qui les organisations internationales refusent de travailler, est codirigée par les États-Unis et Israël. La structure emploie une entreprise logistique américaine pilotée par un ancien membre de la CIA et des vétérans de l'armée américaine.
Les accusations de l'ONU, le GHF les balaye et affirme que les incidents les plus graves sont survenus autour d'autres points d'aide. Pour sa part, l'armée israélienne reconnaît que des civils ont pu être blessés par arme à feu près des centres de remise, mais assure avoir aujourd'hui transmis à ses troupes de meilleures instructions. Cela étant, l'État hébreu blâme surtout le Hamas, l'accusant de voler les denrées alimentaires.
Les propos de Jean-Noël Barrot surviennent dans un contexte de tensions grandissantes entre Israël et la France après la promesse par Emmanuel Macron d'
une reconnaissance de l'État de Palestine
. Ils surviennent aussi alors que Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, entame son déplacement en Israël, où une rencontre avec Benyamin Netanyahou est planifiée. Ce voyage, d'après la presse israélienne, pourrait inclure la visite d'un site du GHF à Gaza, sans que l'on sache pour l'heure ce qui en ressortira.
En attendant une éventuelle refonte du modèle de distribution alimentaire à Gaza, Jean-Noël Barrot a indiqué sur
BFMTV
que
quatre vols humanitaires
contenant chacun dix tonnes de vivres prendraient la direction de l'enclave à partir de vendredi, en coopération avec la Jordanie. Des largages impératifs en attendant un accès par la route, pour l'heure peu allégé par les autorités israéliennes.
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Un dirigeant émirati dément les «fausses» accusations du Soudan sur la destruction d'un avion transportant des mercenaires
Un dirigeant émirati dément les «fausses» accusations du Soudan sur la destruction d'un avion transportant des mercenaires

Le Figaro

time7 minutes ago

  • Le Figaro

Un dirigeant émirati dément les «fausses» accusations du Soudan sur la destruction d'un avion transportant des mercenaires

Un responsable des Émirats arabes unis a démenti jeudi 7 août les accusations de l'armée soudanaise concernant un avion émirati transportant des mercenaires colombiens, qu'elle affirme avoir abattu mercredi au Darfour, dans l'ouest du Soudan en guerre, faisant au moins 40 morts. «Ces allégations infondées (...) sont entièrement fausses, ne reposent sur aucune preuve et s'inscrivent dans la continuité de la campagne de désinformation et de diversion menée par le Soudan», a déclaré un responsable émirati à l'AFP, alors que son pays est régulièrement accusé de soutenir les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan. Publicité L'avion a été détruit par l'armée du Soudan Mercredi, la télévision d'État soudanaise avait rapporté que l'armée de l'air soudanaise avait détruit un avion des Émirats arabes unis convoyant des mercenaires colombiens, dont au moins 40 ont été tués, à son atterrissage dans un aéroport contrôlé par les paramilitaires au Darfour. L'appareil «a été bombardé et complètement détruit» lors de son atterrissage à l'aéroport de Nyala, dans le Darfour-Sud, avait déclaré à l'AFP une source militaire, qui a requis d'anonymat. Cet aéroport a récemment été bombardé à plusieurs reprises par l'armée soudanaise, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, engagée depuis avril 2023 dans une guerre dévastatrice contre les FSR de son adjoint devenu rival, Mohamed Daglo. Comme d'autres conflits, celui du Soudan est exacerbé par les ingérences étrangères, souvent menées en sous-main. Dans ce contexte, l'armée accuse depuis longtemps les Emirats de fournir aux paramilitaires des armes, notamment des drones, via l'aéroport de Nyala. Abou Dhabi a toujours nié toute implication, malgré plusieurs rapports d'experts de l'ONU et d'organisations internationales. Lundi, le gouvernement soudanais aligné sur l'armée a accusé les Emirats de recruter et financer des mercenaires colombiens pour combattre aux côtés des paramilitaires, affirmant détenir des documents le prouvant. Des rapports ont fait état fin 2024 de la présence de combattants colombiens au Darfour, et ont été confirmés par des experts de l'ONU. Cette semaine, les Forces conjointes - une coalition pro-armée active au Darfour - ont rapporté la présence de plus de 80 mercenaires colombiens aux côtés des FSR à El-Facher, dernière capitale du Darfour encore tenue par l'armée. Des mercenaires colombiens, souvent d'anciens soldats ou guérilleros, sont apparus dans d'autres conflits à travers le monde, et ont déjà été recrutés par les Emirats pour des opérations au Yémen et dans le Golfe.

Gaza : le chef de l'armée israélienne continuera de s'exprimer « sans crainte » sur les décisions de l'exécutif
Gaza : le chef de l'armée israélienne continuera de s'exprimer « sans crainte » sur les décisions de l'exécutif

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Gaza : le chef de l'armée israélienne continuera de s'exprimer « sans crainte » sur les décisions de l'exécutif

Il n'a pas l'intention de se taire. Alors que la presse israélienne se fait écho depuis plusieurs jours des réserves - voire de l'opposition - de l'armée au plan présumé du gouvernement pour la suite des opérations à Gaza, le chef de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré ce jeudi dit qu'il continuera d'exprimer sa position « sans crainte » et de façon « pragmatique, indépendante et professionnelle ». « Nous ne traitons pas de théorie - nous traitons de questions de vie ou de mort, de la défense de l'État, et nous le faisons en regardant droit dans les yeux nos soldats et les citoyens du pays », a-t-il ajouté. « Nous avons désormais la capacité d'établir une nouvelle réalité sécuritaire le long de la frontière, tout en maintenant une pression continue sur l'ennemi », a affirmé Eyal Zamir. « Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leurs stades précoces dans tous les domaines et continuerons à travailler pour atteindre nos objectifs », a mis en garde le général. C'est la première fois que le chef d'état-major israélien, nommé en mars dernier par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et auréolé du prestige de la victoire dans la dernière guerre contre l'Iran, s'exprime publiquement sur la prochaine étape des opérations dans Gaza, actuellement en discussion avec l'exécutif. Les mises en garde du chef de l'armée Ce jeudi en fin d'après-midi, Benyamin Netanyahou doit réunir son cabinet de sécurité pour décider des suites à donner à la guerre à Gaza. La presse israélienne estime qu'il va décider d'un élargissement des opérations de l'armée. Or, selon cette même source, le général Zamir a mis en garde l'exécutif contre le « piège » d'une occupation totale de Gaza, et le danger qu'elle ferait peser sur la vie des otages. Signe de ces tensions, le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré mercredi que dans tous les cas, le chef d'état-major devra « exécuter avec détermination » les décisions politiques du gouvernement. VidéoBenjamin Netanyahou nomme Eyal Zamir chef d'état-major à la tête de l'armée israélienne « La culture de la controverse est indissociable de l'histoire du peuple d'Israël et constitue une composante essentielle de la culture organisationnelle de Tsahal, tant en interne qu'en externe (…) Nous continuerons d'agir de manière responsable, avec intégrité et détermination, avec pour seul objectif le bien de l'État et sa sécurité », a souligné jeudi le haut gradé.

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