
Mort d'Olivier Marleix : piste du suicide privilégiée, aucun écrit retrouvé… Ce que l'on sait du décès du député
a laissé la classe politique française sous le choc
. Un hommage sera rendu ce mardi après-midi à Olivier Marleix, député d'Eure-et-Loir, figure des Républicains (LR),
qui semble s'être donné la mort à son domicile
où, selon les premiers éléments de l'enquête, il n'aurait laissé aucun écrit. Une enquête a été ouverte afin de déterminer ce qui l'a conduit à passer à l'acte.
Né en 1971, Olivier Marleix était le fils d'Alain Marleix, secrétaire d'État sous Nicolas Sarkozy et ancien député du Cantal. Sa première élection survient en 2008. Il devient successivement maire d'Anet, la commune où se trouve son domicile, et vice-président du conseil général d'Eure-et-Loir.
Symbole du gaullisme, spécialiste des questions industrielles et d'énergie, il rejoint les rangs de l'Assemblée nationale en 2012 en tant que député de la 2e circonscription d'Eure-et-Loir. Olivier Marleix porte alors les couleurs de l'UMP, l'ancien nom de LR.
Au fur et à mesure des années, celui qui a également occupé le rôle de conseiller à l'Élysée du temps de Nicolas Sarkozy, gravit les échelons au sein de sa famille politique. Au point d'occuper le siège de président du groupe LR dans l'Hémicycle, entre 2022 et 2024.
Le souverainiste, pourfendeur du macronisme, a un temps hésité à briguer la présidence du parti, avant d'appuyer la candidature de
Bruno Retailleau
, l'actuel ministre de l'Intérieur. Il était surtout proche de Michel Barnier, éphémère Premier ministre avant l'arrivée de François Bayrou à Matignon.
Selon nos informations, Olivier Marleix travaillait à la rédaction déjà très avancée d'un ouvrage à paraître cet automne, au mois de novembre, chez Robert-Laffont. Le titre provisoire du livre, « Dissolution française », devait raconter son expérience d'homme politique et revenir sur les soubresauts récents de l'actualité. Il avait envoyé, il y a peu, une deuxième version corrigée à son éditeur.
Les gendarmes se sont rendus au domicile d'Olivier Marleix peu avant 15 heures, ce lundi. Ils avaient été prévenus par l'assistante parlementaire du député ainsi que par la maire d'Anet, « toutes les deux inquiètes de l'absence de ce dernier à des rendez-vous prévus le matin en Eure-et-Loir et de son absence ensuite à l'Assemblée nationale », relate le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, dans un communiqué.
« Olivier Marleix ne s'est pas présenté à la permanence de la mairie d'Anet. Je l'ai appelé plusieurs fois, mais je pensais qu'il faisait autre chose ou qu'il avait oublié. Et en début d'après-midi, il ne s'est pas présenté à l'Assemblée nationale », confirme la maire d'Anet, Aliette Le Bihan,
auprès de L'Écho Républicain
.
C'est donc chez lui que les gendarmes ont découvert le corps du député, « inanimé, pendu par une corde attachée à une poutre, dans une chambre à l'étage », a précisé Frédéric Chevallier, qui s'est rendu sur les lieux. Une enquête en recherches des causes de la mort a été immédiatement ouverte par ce dernier, ce qui est généralement la norme en cas de découverte d'un corps.
« Au terme de ces premières investigations et constatations médico-légales, il peut être exclu l'intervention d'un tiers dans la survenance de la mort du député, la piste du suicide étant par conséquent privilégiée », écrit encore Frédéric Chevallier par voie de communiqué. Une autopsie doit être pratiquée mercredi matin afin de le confirmer.
Depuis la découverte du corps, les enquêteurs cherchent à déterminer ce qui a pu pousser le parlementaire à, vraisemblablement, mettre fin à ses jours. Dans ce cadre, des perquisitions au domicile de l'élu, et dans son véhicule, ont été menées.
Un téléphone et des ordinateurs ont été saisis par les enquêteurs « afin de pouvoir retracer les dernières conversations ou échanges » de l'ex-maire d'Anet et « de comprendre le ou les motifs de ce passage à l'acte dramatique », relève le parquet. Aucun écrit « pouvant intéresser l'enquête » n'a été retrouvé, précise en outre le procureur de la République.
« Samedi 5 juillet, il était dans comme d'habitude tel que je le connaissais, sans problème », raconte encore Aliette Le Bihan, qui lui avait succédé à la mairie d'Anet. Et dimanche, il publiait encore, photos à l'appui, des photos d'événements dans sa circonscription.
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