
« Je n'ai pas voulu me faire trop mal aux jambes » : Pogacar insolent de facilité face aux attaques de Vingegaard
sur les routes de Carcassonne
, l'hypothèse d'un éclatement général avait commencé à prendre de l'épaisseur. Aucun esprit rationnel n'était alors en mesure d'expliquer la stratégie des Frelons sur ce
Tour
.
Van Aert, Campenaerts, Jorgenson… tous ou presque avaient donné l'impression de jouer leur carte. Un joyeux bordel au cœur duquel
Vingegaard
avait dû se débrouiller tout seul, comme un vulgaire équipier.
Tout est rentré dans l'ordre ce mardi. Pour le meilleur et pour le pire. Si le Danois a bien montré qu'il était encore le seul humain à pouvoir attaquer
Tadej Pogacar
, il n'a en revanche toujours pas trouvé la clé pour le décramponner.
Au pied de l'ascension, les deux hommes accusaient plus de six minutes de retard sur le trio de tête, composé d'Enric Mas, Julian Alaphilippe et Thymen Aresman.
Kilomètre après kilomètre, l'écart s'est réduit. Il a même carrément fondu dans la touffeur du Vaucluse grâce au travail de Tiesj Benoot et Victor Campenaerts, placés devant et bien utiles pour en remettre une couche. Pour la première fois de ce Tour, Pogacar s'est retrouvé en infériorité numérique. Cependant, leurs montées supersoniques n'ont pas suffi à faire lever le champion du monde de sa selle… et à empêcher le triomphe de
Valentin Paret-Peintre
.
Le Français, qui a franchi la ligne avec 43 secondes d'avance, n'a pas tout bien entendu dans l'oreillette. Heureusement peut-être. Car il aurait pu pâlir face aux trois coups de fouet de Vingegaard.
« C'est bon signe. On a vu que Tadej n'avait pas la même explosivité que d'habitude et que Jonas montait en puissance sur ce type d'ascensions », a positivé Sepp Kuss. Certes, son leader a même su répondre cette fois à la giclette finale de Pogacar. La spécialité du Slovène lorsqu'il est en jaune et qu'il possède une marge conséquente.
Mais à la fin de l'histoire, c'est encore Pogi qui rigole. Le petit rhume du week-end est visiblement passé. La star d'UAE a réussi à accentuer son avance de deux petites secondes (4'15 minutes désormais). À l'arrivée, face aux micros, il a joué la carte du gestionnaire en total contrôle des événements.
« Vingegaard a attaqué à de nombreuses reprises, mais je savais que je pouvais rester dans sa roue, je n'avais pas besoin de me surengager. Je ne voulais pas risquer une contre-attaque de Jonas, je lui ai tenu la roue mais je n'ai pas voulu me faire trop mal aux jambes », a-t-il déclaré sur FranceTV, un poil nonchalant.
Un poil sidérant aussi quand on sait que l'intéressé s'adjuge in fine le record de la montée du Ventoux (54'41″). Avec une minute et dix secondes de moins que la précédente marque, réalisée en 2004 mais en contre-la-montre par Iban Mayo, un coureur espagnol condamné pour dopage quatre ans plus tard.
Les cyclistes ont changé, les vélos aussi. Le schéma de course n'était pas le même. Mais ce n'est pas forcément le genre d'informations qui risque de calmer
le vent du soupçon
.
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