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Les Jeux olympiques laissent les sportifs les poches vides

Les Jeux olympiques laissent les sportifs les poches vides

24 Heures27-07-2025
Un an après les JO de Paris, les retombées économiques sont quasi nulles pour les athlètes romands qui étaient de la partie. Ils ne trouvent pas de nouveaux sponsors. Publié aujourd'hui à 13h57
À Échichens, Zoé Claessens avait été accueillie en grande pompe à son retour de Paris.
Patrick Martin/24HEURES
En bref:
Les athlètes des Jeux olympiques de Paris l'attestent: leur situation économique reste critique et n'a pas évolué après Paris 2024 . «Depuis les JO, je n'ai pas trouvé un seul sponsor», assure une médaillée. «Ma situation économique s'est même un peu dégradée», répond un autre membre de l'équipe de Suisse.
«Côté sponsoring , cela n'a rien changé», confirme un diplômé olympique. «Des amis m'aident davantage, mais je n'ai pas de nouveaux partenariats», renchérit une autre diplômée.
Pourtant, jamais les chiffres des JO n'avaient atteint une telle proportion dans l'histoire du sport. Cinq milliards de personnes ont suivi Paris 2024, à la télévision ou sur les plateformes numériques. Et chaque spectateur a regardé environ neuf heures de retransmissions. Cette caisse de résonance énorme est une vitrine magistrale pour le sport et ses athlètes.
Selon les estimations du Centre de droit et d'économie du sport, rien que l'Île-de-France devrait bénéficier d'un surcroît d'activité de près de 9 milliards d'euros sur une période de 17 ans. Autant dire que les Jeux olympiques génèrent un énorme intérêt populaire, tout comme des retombées financières conséquentes.
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Mais pourquoi n'en est-il pas de même pour les athlètes? On ne doute pas que les phénomènes Simone Biles, Teddy Riner ou Léon Marchand croulent sous les propositions alléchantes de partenariat. Mais qu'en est-il des autres acteurs cantonnés aux seconds rôles? Nous en avons rencontré plusieurs lors de la remise des bourses du Fonds du sport vaudois. Ils racontent ce que leur expérience aux JO de Paris leur a apporté. Une notoriété relative après Paris 2024
Pendant deux semaines, les athlètes présents aux JO vivent un rêve éveillé. Leur objectif de participer à un rendez-vous qui n'a lieu que tous les quatre ans devient enfin tangible. Ils commencent par toucher l'équipement de leur pays. Ils sont logés au village olympique. Certains participent à la cérémonie d'ouverture ou de clôture. Et durant les compétitions, tous tentent de briller devant les caméras qui retransmettent les images dans le monde entier.
Adrien Briffod sur le pont Alexandre-III, dans l'épreuve de triathlon des Jeux olympiques de Paris.
IMAGO/ITAR-TASS/Sipa USA
À leur retour en Suisse, les athlètes que l'on a rencontrés sont quelque peu retombés sur terre. «J'ai constaté dans les courses régionales que les gens savaient qui j'étais. Que j'avais participé aux Jeux. Ils étaient contents de me voir», indique le triathlète Adrien Briffod.
La vie de la cavalière Mélody Johner, 4e par équipe du concours complet des derniers Jeux, n'a pas non plus été bouleversée. «On m'a beaucoup parlé de Paris, mais seulement pendant la période des JO», raconte-t-elle. Pas de quoi avoir les chevilles qui enflent.
Quatrième également, le spécialiste d'aviron Raphaël Ahumada n'a lui non plus pas été trop importuné par les chasseurs d'autographes et de selfies. «En termes de notoriété , après les JO il y a peut-être eu juste deux ou trois personnes qui m'ont reconnu, mais rien de significatif», explique le talentueux rameur.
Mélody Johner dans ses œuvres, lors de l'épreuve du saut d'obstacles à Paris 2024.
IMAGO/Stefan Lafrentz
Et la médaille? Pèse-t-elle dans la balance? On se souvient que Zoé Claessens a été reçue par les autorités, son podium a été fêté dignement à son retour. «Dans le milieu du sport et du BMX, je suis un peu plus reconnue, c'est vrai, admet la multiple championne d'Europe et vice-championne du monde. Je suis invitée à pas mal d'événements, donc oui, ça a quand même beaucoup changé. Il m'arrive aussi que des gens me reconnaissent, mais pas si souvent.» On est loin de l'effervescence provoquée par les influenceurs et autres youtubeurs. Sponsoring: aucun nouveau soutien
Triste réalité: l'accomplissement d'une participation olympique n'est pas un gage de réussite économique. «Mon statut a changé dans la presse, je suis désormais un olympien, souligne Adrien Briffod. Toutefois, le triathlon est un sport de niche, peu médiatisé. En plus, la Suisse est découpée en plusieurs régions linguistiques. Je pense que l'impact économique est sans doute plus fort dans un pays plus grand. Maintenant, c'est aussi à l'athlète de savoir se mettre en valeur, notamment sur les réseaux sociaux.»
Aucun des athlètes rencontrés n'a décroché un nouveau sponsor. Même les diplômés et la médaillée de bronze de BMX. Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé. «Depuis les JO, je n'ai pas trouvé un seul sponsor, pour être honnête, déplore Zoé Claessens. Franchement, c'est vraiment difficile de vivre de son sport. J'ai une nouvelle agence qui m'aide à trouver des partenaires. Avec des personnes vraiment très professionnelles. Malgré ça, on ne trouve pas. Heureusement qu'on reçoit les aides sportives dans le canton de Vaud et en Suisse. Car je constate que mes partenariats n'ont pas évolué depuis Paris.» Mauvaise santé économique après les Jeux olympiques
Pour Adrien Briffod, tout est même devenu plus compliqué. «Ma situation économique s'est même un peu dégradée, depuis les JO, admet le médaillé des Championnats d'Europe et des Jeux européens. Comme je ne sais pas encore combien de temps je vais continuer, je n'ai pas de projet jusqu'aux prochains Jeux olympiques. C'est pourquoi certains sponsors se sont peut-être moins impliqués. Et comme j'ai perdu la carte argent de Swiss Olympic, je perds un soutien de l'Aide sportive suisse. Je recevais 12'000 francs. Là, je n'ai plus que la carte élite du Fonds du sport vaudois. Une carte élite permet de toucher 5500 francs. Alors qu'avant, j'en recevais 10'000. Heureusement qu'il y a Vaud générations champions qui continue à soutenir les olympiens même quand ils perdent leur carte.»
Jan Schaeuble et Raphaël Ahumada ont terminé au pied du podium dans le deux de couple poids léger des Jeux de Paris.
IMAGO/Xinhua
À l'inverse, Mélody Johner est montée en grade, sans toutefois rouler sur l'or. «Depuis Paris, j'ai obtenu la carte argent de Swiss Olympic, observe la cavalière qui a également participé aux Jeux de Tokyo. Des amis m'aident davantage, mais je n'ai pas eu de nouveaux partenaires.» La fierté de faire briller le drapeau suisse à l'échelon international reste pour beaucoup d'athlètes la première récompense. Un seul moteur pour les athlètes suisses: la passion
Participer aux JO reste un idéal pour chaque sportif d'élite. Il s'agit souvent du sommet d'une carrière, d'un accomplissement. «Au niveau de l'expérience, on voit la différence, admet Raphaël Ahumada. Les athlètes qui ont déjà participé à des Jeux partent avec un sérieux avantage. Ils savent comment se comporter et ce qui est important durant ces joutes qui n'ont lieu que tous les quatre ans. Avec les Jeux, on monte en grade.»
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Sans passion, impossible de se surpasser. Adrien Briffod doit impérativement être performant pour retrouver sa carte argent. L'étudiant à l'EPFL occupe actuellement un stage à 50%, en même temps qu'un travail de master. En parallèle, il poursuit sa carrière. Il a récemment battu ses chronos sur 5 km et 10 km et réussi une place dans un des «Grands Chelems» du triathlon à Abu Dhabi.
Comment faire mieux? Ces valeurs de travail, d'abnégation et de résilience ne parlent donc pas aux entreprises. Et que dire de Mélody Johner, qui est une maman sportive d'élite? Ou de Raphaël Ahumada, qui a dû gagner 9 kg de muscles pour s'adapter à sa nouvelle catégorie, puisque la précédente ne sera plus au programme de Los Angeles 2028?
Autre exemple: Zoé Claessens vise le titre mondial cette semaine à Copenhague. Elle a déjà obtenu deux fois l'argent, à un souffle de l'or. Elle a été No 1 mondiale et vit à 24 ans les plus belles années de sa carrière.
Beaucoup d'entre nous auraient abandonné face à autant d'adversité. C'est sans doute ce qui fait la différence entre les champions et les bons athlètes suisses.
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Autres newsletters Pierre-Alain Schlosser est journaliste depuis 1998. Après avoir travaillé en freelance pendant 4 ans, il rejoint la rubrique sportive de 24 heures qu'il dirige pendant 10 ans. Il a rédigé des articles sur plus de 140 disciplines et couvert des événements tels que les JO de Turin, Pékin, Londres, Rio et Paris, ainsi que divers championnats du monde. Plus d'infos @PASchlosser1
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Noè Ponti revient sur son exploit: «J'aimerais un jour transformer ces médailles en or»
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Noè Ponti, double vice-champion du monde, revient sur les Mondiaux de Singapour qui l'ont fait entrer dans une nouvelle dimension. Et qui lui ont ouvert l'appétit. Publié aujourd'hui à 17h48 Noè Ponti est entré dans une nouvelle dimension en décrochant deux médailles d'argent aux Mondiaux en grand bassin de Singapour. IMAGO/LaPresse En bref: Jamais la Suisse n'avait été aussi performante lors d'un championnat du monde en grand bassin. Et ce, grâce à Noè Ponti, 24 ans et deux médailles d'argent décrochées la semaine passée dans le bassin de Singapour. Juste avant de reprendre l'avion pour Milan, direction la maison et les vacances, le phénomène de la natation helvétique est revenu avec un peu de recul sur sa folle semaine. Son double exploit vécu de l'intérieur L'argent sur 50 m papillon , avec un nouveau record national (22''51) et l'argent sur 100 m papillon, où le Tessinois est entré dans une nouvelle dimension en passant pour la première fois sous la barre des 50 secondes (49''83), soit le 8e meilleur chrono de tous les temps. «C'est fou, en y repensant, je n'ai jamais vécu une si belle semaine de compétition, sourit Noè Ponti. J'ai reçu énormément de messages positifs, je n'ai pas lu tout ce qui a été écrit sur mes médailles d'argent, mais j'imagine que ça devait aussi être positif.» Noè Ponti, à gauche, a remporté l'argent du 100 m papillon, quelques jours après le même métal sur 50 m papillon. AFP Pour célébrer son double exploit, le Tessinois a profité des siens: repas en famille à Singapour et visite de la ville. «Nous avons mangé dans le complexe du Marina Bay Sands (ndlr: un hôtel cinq étoiles offrant une vue imprenable sur la ville) , j'ai suivi les dernières épreuves des Mondiaux dans la piscine et donné plusieurs interviews, détaille le nageur. J'ai aussi fêté lors de la soirée officielle organisée par World Aquatics, mais ce qu'il se passe à Singapour reste ici!» Des vacances bien méritées l'attendent, en France, puis ce sera la Sicile fin août, afin de déconnecter et de digérer ces émotions. Mais place désormais à quelques jours chez lui dans son Tessin natal, où il a prévu d'accrocher ses deux nouvelles médailles sur son «Wall of Fame», un mur des trophées dans sa chambre. «Je vais aussi passer plusieurs soirées au Locarno Film Festival , profiter avec ma famille et des potes», lâche ce grand fan du film «Interstellar». Un choix tactique de Noè Ponti qui s'est avéré gagnant Multiple médaillé mondial en petit bassin sur 200 m papillon, le nageur suisse a décidé de laisser tomber cette discipline, jugée trop énergivore, pour se concentrer sur les distances courtes (50 m et 100 m papillon). À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. «C'est une course que Noè n'aime pas, où il souffre et qui se déroule toujours avant le 100 m papillon, donc je préfère qu'il reste lucide et qu'il puisse concentrer toute son énergie mentale, précise Massimo Meloni, le coach de Noè Ponti. Concernant l'entraînement, presque rien n'a changé, mais on a vu lors de ces Mondiaux qu'il avait plus d'énergie au niveau mental.» La stratégie du Suisse s'est avérée payante et sa décision a aussi été facilitée par l'introduction du 50 m papillon au programme des Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Mais ce choix n'est pas définitif. «Cette formule m'a clairement convenu à Singapour, j'ai mieux réussi à gérer mentalement ces courses, confirme Noè Ponti. Je ne peux pas dire avec certitude que j'abandonne le 200 m papillon, peut-être que je m'y remettrai en fin de saison, je continuerai aussi à faire un peu de 100 m quatre nages en petit bassin, ou aux Européens. Mais, aux JO, je préfère participer à deux ou trois épreuves au maximum pour être très compétitif!» Ses limites ne sont pas encore atteintes «Noè a un grand potentiel et sa marge de progression est encore importante, affirme son coach, Massimo Meloni. Bien sûr, plus on s'améliore, moins les progrès sont importants. Noè grandit et mûrit, il s'entraîne comme peu d'autres athlètes le font, avec un sérieux et un engagement maximum. L'année prochaine sera longue et nous serons souvent absents, nous ferons donc une pause plus importante pendant les vacances de Noël.» À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Pas question de brûler les ailes d'un prodige, surtout celles d'un spécialiste du papillon, devenu un véritable phénomène de la natation suisse. «Il y a toujours des éléments à améliorer, mais j'ai atteint un niveau où cela devient difficile d'être beaucoup plus rapide, souligne le prodige de Locarno. Nous analyserons attentivement avec mon coach ce que nous devrons encore améliorer concrètement ces prochains mois. Mais je ne pense pas avoir atteint mes limites!» Battu deux fois par le Français Maxime Grousset aux Mondiaux de Singapour, le nageur tessinois a notamment été moins bon que son ami et rival à la touche. «Oui, je vais bien observer sa touche, il m'a battu deux fois comme cela, même si ma touche était bonne et que je n'ai pas fait d'erreur, précise Noè Ponti. L'année prochaine, nous essaierons différentes choses, nous irons nous entraîner dans de nouveaux endroits, tenter des stages inédits à différents moments de la saison, afin de franchir encore un cap!» Sera-t-il le premier nageur suisse à se couvrir d'or? La Suisse n'a jamais gagné de titre en grand bassin lors de Mondiaux ou de Jeux olympiques. Et si Noè Ponti devenait le premier suisse à nager pour l'or? «J'ai désormais gagné des médailles dans toutes les compétitions, donc j'aimerais un jour les transformer en or, lâche sans détour le Tessinois. Ces Mondiaux me donnent de la confiance et de la motivation pour le futur. Je vois cela comme le point de départ, car je ne suis pas encore tout à fait satisfait avec ces deux médailles d'argent mondiales.» La première réaction de Noè Ponti après son 100 m papillon? «J'ai directement pensé aux Européens de Paris de 2026 et au fait que je devrai nager plus vite!» La preuve que le meilleur nageur suisse a encore un grand appétit. «Ces deux fantastiques médailles d'argent donneront l'élan nécessaire pour les transformer en or, mais les adversaires sont nombreux et rappelons que ce 100 m papillon des Mondiaux s'est couru à un niveau affolant», poursuit son coach, Massimo Meloni. Après sa médaille de bronze olympique de Tokyo en 2021, Noè Ponti nagera clairement pour l'or aux JO 2028 de Los Angeles. Il aura alors 27 ans, considéré comme l'âge d'or des nageurs. «C'est vrai, beaucoup de nageurs ont atteint leur pic de performance à 27 ans, j'espère que ce sera aussi le cas pour moi, souligne Noè Ponti. Mais trois ans, c'est long, il faut rester en bonne santé et tout doit continuer à bien fonctionner pour rester à un tel niveau!» En lien avec Noè Ponti: Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression
Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression

24 Heures

time11 hours ago

  • 24 Heures

Licenciement de Thomas Häberli: Inventaire post-traumatique pour un Servette sous pression

La direction a pris la décision qui s'imposait en limogeant son entraîneur. Cela n'affranchit ni le club, ni le staff, ni les joueurs de leurs responsabilités. Publié aujourd'hui à 16h39 Clap de fin ce lundi matin pour Thomas Häberli: il n'est plus l'entraîneur du Servette FC après un début de saison raté. Chronique d'un limogeage et responsabilités pour ceux qui restent. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO En bref: Implacable, la décision était inéluctable. Depuis ce lundi matin, Thomas Häberli n'est plus l'entraîneur du Servette FC , l'a-t-il jamais vraiment été, au fond? Parachuté à la tête de l'équipe par René Weiler – éphémère directeur sportif pour une saison –, il a creusé le sillon d'un prédécesseur devenu son supérieur hiérarchique. Vertige du funambule, malgré lui, une deuxième place au classement oui, un espoir de titre jusqu'en mars, oui, mais surtout, les limites de l'exercice: les siennes, celles du club aussi. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. La séquence fatale pour Häberli en ce début de saison ( élimination si frustrante face à Plzen , deux défaites en championnat, dont la gifle déjà rédhibitoire contre Saint-Gall samedi soir, 1-4 ) ne dit pas une incompétence, juste une incapacité. Une difficulté à convaincre ses joueurs autour d'une ligne qui est toujours restée floue. Comme on en laissait entendre l'issue, hier déjà, ici . Origine du mal? Sans la décision unilatérale de René Weiler l'été dernier, jamais Servette ne serait allé chercher, sur le banc de l'équipe nationale d'Estonie, un entraîneur avec pour seule expérience en club dix mois à la tête du FC Lucerne. Le titre en trompe-l'œil de vice-champion dit à la fois un bonheur et ses regrets: derrière l'accomplissement et les espoirs déçus, à l'ombre de cette réalité qui a indiqué le potentiel dans une saison où l'occasion était grande de rafler la mise, une force et sa propre fragilité. Hervé Broch, président du Servette FC, a tranché avec la commission sportive. FRANK MENTHA Ce qui a conduit la direction du Servette FC à actionner le couperet ce lundi? «Un constat, explique le président, Hervé Broch . Celui que Thomas Häberli n'était plus en mesure de faire réagir l'équipe et de trouver des solutions. La commission sportive a pris cette décision.» Principalement, donc, Gérard Bonneau, Alain Geiger et Hervé Broch lui-même. Dimic et Alphonse ad interim au Servette FC En attendant, Bojan Dimic et Alexandre Alphonse sont en charge ad interim de l'équipe: l'adjoint (au club depuis près de dix ans) et l'entraîneur des attaquants prépareront le groupe à la venue d'Utrecht jeudi, pour le troisième tour qualificatif à l'Europa League. Bojan Dimic et Alexandre Alphonse en grande discussion avant le match retour contre Plzen. Ils sont désormais en charge, ad interim, du Servette FC. BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO Ils ont l'avantage de connaître la maison de la cave au grenier. Ils ont l'inconvénient d'y habiter depuis longtemps. Dans un premier temps, c'est rassurant et c'est l'objectif. Dans un second temps, Servette se cherche, bien sûr, un nouvel entraîneur. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Les Grenat ont-ils perdu du temps? Autrement dit, les raisons qui poussent aujourd'hui les dirigeants à se séparer d'Häberli n'étaient-elles pas déjà présentes à la fin de la saison passée? Weiler était déjà parti, le levier aurait pu être actionné. Une perte de temps d'avoir prolongé Thomas Häberli? «L'équipe, sous la direction de Thomas Häberli, a terminé à la deuxième place du championnat, devant YB, qui participait à la Ligue des champions, rappelle Hervé Broch. L'objectif ayant été atteint, l'option de prolongation d'un an a été logiquement activée. Nous avons été corrects et cohérents à ce moment. Comme nous le sommes aujourd'hui dans d'autres circonstances.» Manque de vision en fin de saison passée, avec les doutes qui cernaient déjà Häberli quant à sa capacité à saisir les opportunités? Au printemps 2023, Servette n'avait pourtant pas reconduit le contrat d'Alain Geiger, lui aussi deuxième du classement. Thomas Häberli n'est plus là désormais. Transfert des responsabilités: vers les joueurs, le staff, les dirigeants. Respectivement: plus moyen de se dissimuler derrière les hésitations tactiques d'un entraîneur en délicatesse avec ses choix; plus moyen d'encadrer mollement le groupe dans une routine sans avenir; plus moyen de se cacher derrière une deuxième place qui a fait illusion. «Nous sommes tous coupables» Häberli n'est pas le seul coupable. Hervé Broch le sait bien. «Oui, tout le monde a sa part de responsabilité, du conseil d'administration et de la direction, au staff et aux joueurs, assume-t-il. Si la décision du jour ne touche qu'un seul homme, la réaction doit être collective. Nous sommes tous coupables et la solution viendra du groupe.» Le fameux choc psychologique, la notion la plus éculée du football, sans doute. Par-delà son effet supposé, une nécessité de briser un modèle qui ne fonctionne plus, c'est vrai. Mais une obligation morale, surtout, pour ceux qui regardent Thomas Häberli faire ses bagages. Les joueurs (qui ont forcément été consultés): s'ils valent mieux que ce début de saison avec Häberli, ils doivent le montrer. Le staff, Dimic et Alphonse en tête: rompre d'avec ce qui a existé, quand on en a fait partie, c'est une chance et une obligation. La direction: première grande décision du président Broch et de la commission sportive, une gestion de crise logique jusque-là, mais qui engage aussi les dirigeants du Servette FC. Portrait-robot du futur entraîneur grenat Quel doit être le profil du futur entraîneur du Servette FC? Tout le monde souhaite forcément le meilleur au duo Dimic-Alphonse, désormais en charge de l'équipe. Si leur Servette élimine Utrecht, avec, au milieu des deux matches, un succès net face à GC dimanche à la Praille, peut-être qu'il faudra se poser certaines questions, mais ils sont à la base en responsabilité ad interim. Servette se cherche un nouvel entraîneur, c'est logique. Le portrait-robot est le suivant: un technicien qui connaît le championnat de Suisse, qui a déjà entraîné en première division et qui est sensible à l'ADN de jeu des Grenat. Plusieurs noms se murmurent déjà. Raphaël Wicky. Il coche toutes les cases, il est libre. Il est proche de Massimo Lombardo, le directeur technique de l'académie: la saison passée, il a failli s'engager en deuxième division anglaise et Lombardo l'aurait vraisemblablement suivi. Massimo Lombardo. Il est le boss de l'académie, mais il n'a pas caché par le passé ses envies de franchir un cap. Il est proche de Didier Fischer, grand patron de la maison grenat. Il coche presque toutes les cases lui aussi, même s'il n'a pas été en charge d'une première équipe. Gaël Clichy. Il vient de quitter son poste d'entraîneur adjoint de l'équipe de France Espoirs. Il habite Genève, il est un ex-joueur de Servette, avec un haut seuil d'exigence. Comme Lombardo, il n'a pas encore entraîné d'équipe première. D'autres noms peuvent allonger la liste, à commencer par celui d'Alain Geiger, présent au Servette FC au sein de la commission sportive, mais surtout ex-entraîneur de 2018 à 2023. Urs Fischer, libre, mais a-t-il le profil pour Servette? Voire encore d'autres noms, bien sûr. La direction ne doit pas se tromper. Elle le sait. En lien avec le Servette FC: Daniel Visentini est journaliste pour la Tribune de Genève, 24 Heures et le Matin Dimanche. Il a été durant sept ans le chef de la rubrique Sports de la Tribune de Genève. Il suit de près l'actualité du football, notamment celle du Servette FC et de l'équipe de Suisse. Il est juré du Ballon d'or pour la Suisse. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka
Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

24 Heures

time11 hours ago

  • 24 Heures

Kyril Louis-Dreyfus: 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka

Football et business – Kyril Louis-Dreyfus, 27 ans et déjà patron de Granit Xhaka À 27 ans, ce fils de milliardaire dirige l'AFC Sunderland. Promu en première division, il frappe fort en recrutant Granit Xhaka pour 20 millions d'euros. Quentin Schlapbach , Christian Zürcher Depuis la semaine dernière, Kyril Louis-Dreyfus est l'employeur de Granit Xhaka. Urs Judas-Imago-Getty images-Montage Tamedia-M.T. Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Kyril Louis-Dreyfus dirige l'AFC Sunderland depuis 2021. À 27 ans, ce Suisse est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. À Zurich, il cumule les rôles de joueur et d'entraîneur au FC Seefeld. Au final, c'est le patron lui-même qui a dû intervenir. Kyril Louis-Dreyfus s'est rendu en personne à Düsseldorf pour conclure le plus grand transfert de sa carrière. Une fois les formalités bouclées, direction l'Angleterre: le Suisse a rejoint sa base à bord d'un jet privé Dassault Falcon 7X, comme le veut l'usage dans ce milieu. Il voyageait en compagnie de Granit Xhaka, fraîchement transféré pour 20 millions d'euros depuis le Bayer Leverkusen. gé de 27 ans, le Suisse Kyril Louis-Dreyfus est le plus jeune propriétaire d'un club de Premier League. Et depuis cette semaine, il est aussi le nouveau patron de Granit Xhaka. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos C'est l'aboutissement d'une histoire incroyable qui a débuté en 1989 avec le rêve d'une télévendeuse zurichoise: voler une fois à bord du Concorde. Elle s'appelait Margarita. Comptable de formation, originaire de Russie, elle venait de divorcer d'un Suisse, son premier mari. Pour réaliser son rêve de voler au sein du célèbre avion franco-britannique, elle s'est rendue à Londres. À bord, elle s'est retrouvée assise à côté d'un homme mal rasé, en jeans déchirés. Les deux ont engagé la conversation et sont tombés amoureux. Il s'est alors avéré que cet homme était l'un des plus riches de France: Robert Louis-Dreyfus, milliardaire, entrepreneur, dandy et passionné de football. C'est une légende souvent racontée, bien qu'impossible à vérifier. Comme Margarita Louis-Dreyfus l'a elle-même racontée, elle est régulièrement relayée. En 2021, le fils achète Sunderland De cette union sont issus trois fils, dont Kyril Louis-Dreyfus, qui a hérité de son père de la passion du football. En 2021, à 23 ans, il a d'abord acquis des parts de l'AFC Sunderland, avant d'en devenir actionnaire majoritaire. Kyril avait 11 ans lorsque son père, Robert Louis-Dreyfus, est décédé. Les Français, friands d'abréviations, l'avaient surnommé RLD. Sa veuve, Margarita, a repris les rênes de l'empire familial, et il n'a pas fallu longtemps avant qu'on l'appelle MLD. Aujourd'hui, alors que leur fils Kyril fait parler de lui, il a hérité à son tour d'un surnom: KLD. Kyril Louis-Dreyfus assiste à un match de l'Olympique de Marseille avec sa mère, Margarita, en 2016. Getty Images KLD a grandi à Zollikon, sur la rive droite du lac de Zurich. Sa mère, très exigeante avec ses fils, leur parlait principalement en russe. Elle avait notamment envoyé Kyril et son frère jumeau, alors âgés de 14 ans, dans un internat à Singapour «pour qu'ils acquièrent de nouvelles perspectives», comme elle l'avait expliqué dans une interview. KLD a su très tôt ce qu'il voulait: une carrière dans le football professionnel. Son père avait dirigé l'Olympique de Marseille pendant des années, au prix de lourdes pertes financières. Après sa mort, sa mère Margarita a repris le club, et l'avenir de Kyril semblait tout tracé. Encore scolarisé, il y a effectué un stage. L'une de ses missions aurait été de conduire les joueurs en voiturette de golf sur le terrain d'entraînement. Vincent Labrune, alors président de l'Olympique de Marseille, fut durant cette période un mentor pour KLD, et même une sorte de père de substitution, comme le rapportait le «New York Times» en 2020 dans un portrait qui lui était consacré. C'est auprès de Labrune qu'il apprend les subtilités du métier: la gestion des joueurs et de leurs agents, les négociations avec les sponsors, le rythme effréné d'un téléphone qui sonne sans cesse. Kyril Louis-Dreyfus voulait devenir professionnel En 2016, le rêve de Kyril Louis-Dreyfus de prendre un jour la tête de l'Olympique de Marseille, à l'image de son père, a subi un coup d'arrêt. Le décès de Robert plonge la société Louis Dreyfus Company dans une guerre de succession, marquée par des désaccords profonds sur l'avenir du groupe. Pour garder le contrôle de l'entreprise, Margarita Louis-Dreyfus a dû racheter les parts des autres actionnaires familiaux. Par la suite, les parts majoritaires de l'Olympique de Marseille ont été vendues pour des raisons économiques. KLD poursuivait avec détermination son ambition de devenir un acteur majeur du monde des affaires. En 2017, il s'installe à Leeds, ville ouvrière typique du nord de l'Angleterre. Il entame alors un bachelor en sport, business et management à la Richmond International Academic & Soccer Academy. Nombre de jeunes hommes suivent cette formation avec l'espoir d'une carrière professionnelle. Pour KLD, ce rêve s'est rapidement évanoui. Son entraîneur de l'époque expliquait en 2021 au «Guardian» qu'il possédait un bon niveau technique et une forte ambition. Cependant, les blessures répétées l'ont freiné. Après deux ans, il a finalement quitté prématurément son cursus. Il a alors racheté l'AFC Sunderland, un club de troisième division anglaise, riche d'une grande histoire, mais tombé en déclin. Sous la direction de Louis-Dreyfus, le club a rapidement connu une nette amélioration. Lorsque Sunderland a accédé à la Premier League cet été, KLD a publié une photo de son père sur Instagram avec ce message: «Premier League. Celle-ci est pour toi. Ton amour pour le jeu continue de vivre. Tu nous manques.» Le 24 mai, Kyril Louis-Dreyfus a été promu en Premier League avec Sunderland. Getty Images Scott Wilson, rédacteur en chef des sports au «Northern Echo», évoque le jeune dirigeant du club avec son accent geordie du nord de l'Angleterre: une voix à la fois marquée et pleine d'entrain. Et le standing de KLD à Sunderland? «Très, très élevé.» La transformation du club sous sa direction? «Absolument énorme.» KLD a tiré avantage de l'échec de son prédécesseur, incapable de tenir ses promesses ou d'assurer des résultats sur le terrain. Les supporters de football supportent mal ce genre de déception. Lui, en revanche, est arrivé avec des moyens financiers importants, mais a su dépenser cet argent de manière réfléchie. Il a aussi su s'entourer des bonnes personnes. Pour Scott Wilson, c'est même la plus grande qualité de Louis-Dreyfus: «Il place les bonnes personnes aux bons postes.» Un succès reconnu à Sunderland Le Britannique décrit KLD comme quelqu'un d'intelligent et de réservé, particulièrement face aux médias. Le propriétaire du club a d'ailleurs fait savoir à la rédaction qu'il n'accordait pas d'interviews. Scott Wilson s'est entretenu avec lui à deux reprises et a été surpris par sa façon de répondre aux questions. «Il réfléchit longuement, puis donne sa propre réponse. Pas une réponse creuse, comme d'autres le font dans le milieu du football.» Il arrive même qu'il demande aux journalistes leur point de vue sur la situation. KLD a racheté Sunderland pendant la pandémie de Covid-19, à l'époque où les clubs jouaient devant des tribunes vides. Scott Wilson raconte que le jeune propriétaire s'est rendu à tous les matches à l'extérieur, jusqu'à Morecambe, Accrington ou Fleetwood, autrement dit, au fin fond de la province anglaise. «Cela a beaucoup impressionné les gens.» Il a aussi marqué les esprits en participant à des événements caritatifs locaux et en assistant aux entraînements de l'équipe. Des gestes loin d'être anodins dans un pays où de nombreux clubs appartiennent à des investisseurs étrangers souvent très éloignés du terrain. Cette implication personnelle passe aussi par l'achat d'une maison dans la région de Sunderland, où il séjourne lorsqu'il vient superviser le club sur place. Une fois pourtant, le propriétaire du club anglais a mis ses supporters en rage, et c'est peu dire. Lors d'un derby de Coupe d'Angleterre face au rival historique Newcastle, Sunderland avait accordé à ses adversaires un large secteur, incluant le mythique Black Cats Bar, sanctuaire des fans locaux. Les supporters de Newcastle se sont approprié les lieux, décorant le bar en noir et blanc, aux couleurs de leur club. Les fans de Sunderland étaient furieux, la situation est devenue embarrassante pour le club, et KLD a dû présenter ses excuses. Kyril Louis-Dreyfus, Suisse sans le paraître? Bien que KLD parle le suisse allemand et ait fait l'essentiel de sa scolarité ici, Scott Wilson, journaliste sportif, estime qu'à Sunderland, il n'est pas vraiment perçu comme un Suisse. Aux yeux des habitants, il reste avant tout le fils d'un riche Marseillais. Son lieu de résidence principal reste toutefois Zurich, où il évolue parmi ses pairs. Même au sein du club local, le FC Seefeld, où KLD est joueur et entraîneur en 4e ligue, il est bien intégré et ne fait pas figure d'étranger. Louis-Dreyfus avec ses collègues footballeurs de Seefeld, au deuxième rang, tout à droite. FC Seefeld Il joue aux côtés de nombreux coéquipiers issus, eux aussi, de familles aisées et exerçant des professions bien rémunérées. Dans l'entourage du club, on raconte que ces derniers arrivent les jours de match au volant de voitures de luxe, tandis que KLD repart avec sa mère dans une Fiat 500. Ces épisodes participent sans doute à forger la légende familiale des Louis-Dreyfus, ou servent peut-être à le protéger. Quoi qu'il en soit, le président du club, Marc Caprez, le décrit comme «très discret, extrêmement gentil et totalement sociable». Le jeune propriétaire de Sunderland reste très discret sur les réseaux sociaux. Autrefois, il partageait avec ses 38'000 abonnés Instagram des rencontres avec des stars du sport comme Lewis Hamilton ou Floyd Mayweather. Aujourd'hui, sa page ne montre plus qu'une seule photo: les petits pieds de sa fille, née il y a un an. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Quentin Schlapbach est rédacteur à la rubrique Berne. Il a fait un apprentissage de commerce et a étudié à l'école suisse de journalisme MAZ à Lucerne. Plus d'infos @qscBZ Christian Zürcher est journaliste à la rédaction Tamedia à Zurich. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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