
Le PQ remporte Arthabaska
(Victoriaville) Le Parti québécois (PQ) s'empare d'un autre bastion caquiste et empêche le chef conservateur Éric Duhaime de faire son entrée à l'Assemblée nationale. Pour la Coalition avenir Québec (CAQ) de François Legault, c'est toute une raclée.
Le candidat du PQ Alex Boissonneault a remporté Arthabaska lundi avec 46,3 % des votes. L'ex-animateur de radio à Québec devient le sixième député péquiste.
« Nous sommes approximativement à un an des prochaines élections générales au Québec et [les électeurs d'Arthabaska] ont envoyé un message clair qui fait écho dans tout le Québec : le Québec réclame un changement profond », a lancé le chef Paul St-Pierre Plamondon devant la foule conquise.
L'annonce de la victoire dans Arthabaska a provoqué une explosion de joie dans la microbrasserie L'Hermite, où s'entassaient plus de 200 militants dans une chaleur quasi suffocante. « Le Québec, un pays ! Le Québec, un pays ! », ont scandé les péquistes en liesse.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Le rassemblement du Parti québécois
« Il faut demeurer modeste. Ç'a été une lutte serrée, et pour la suite des choses, rien n'est gagné d'avance, mais notre objectif, c'est de former le prochain gouvernement », a soutenu le chef péquiste.
Éric Duhaime a perdu son pari de porter la voix du Parti conservateur du Québec (PCQ) au Parlement, terminant deuxième avec un score de 35,1 %.
« Je le sais que vous êtes déçus, je le suis aussi énormément. Mais on savait que le pari était difficile depuis le départ », a déclaré M. Duhaime devant environ 200 militants conservateurs qui l'ont applaudi chaleureusement malgré la défaite.
Son résultat représente un gain de 10 points par rapport au score du PCQ dans cette circonscription en 2022. « Je sais que c'est difficile pour tout le monde ce soir, mais la progression, elle est là, a-t-il insisté. Aujourd'hui, on a perdu une bataille, mais il y a une guerre qui s'en vient en octobre 2026 », les prochaines élections générales.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Éric Duhaime
La débâcle de la CAQ est spectaculaire. Son candidat Keven Brasseur se contente de miettes : 7,2 % des votes.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) fait un peu mieux : 9,3 %. Québec solidaire (QS) tombe au cinquième rang avec un famélique 1,5 %.
La CAQ avait remporté près de 52 % des suffrages dans Arthabaska lors des élections générales de 2022. Le PCQ suivait à 25 %, puis le PQ à 10 %.
Le premier ministre François Legault a concédé la victoire avant même que le nom du vainqueur ne soit connu lundi soir. Il a dit prendre l'« entière responsabilité » de la défaite.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Francois Legault et le candidat défait Keven Brasseur
« L'excuse facile, ce serait de dire que ce n'est qu'une élection partielle, mais il ne faut pas se mettre la tête dans le sable. Les gens d'Arthabaska-L'Érable ont été les porte-parole de l'ensemble des Québécois, et les Québécois sont déçus de notre gouvernement », a poursuivi M. Legault.
Parmi les raisons de cette déception : les pertes dans le projet Northvolt, le scandale SAAQclic, mais aussi le fait que le gouvernement n'a « pas fait assez pour améliorer l'efficacité des services publics ».
« Au cours des prochaines semaines, on va se regarder dans le miroir et on va prendre toute la responsabilité de la déception des Québécois. Puis on va faire des changements, on s'y met dès maintenant », a lancé M. Legault.
Le premier ministre a convoqué son caucus à une réunion spéciale ce jeudi à Québec pour écouter leurs préoccupations et préparer une relance. Le Conseil des ministres se réunira la veille, une première rencontre depuis les vacances estivales. François Legault a déjà promis un remaniement ministériel, qui sera annoncé bientôt.
Pour le PQ, c'est un retour dans cette circonscription du Centre-du-Québec, où il a régné de 1989 à 2003. Surtout, la formation poursuit son élan amorcé il y a deux ans.
Premier dans les sondages au Québec depuis novembre 2023, la formation de Paul St-Pierre Plamondon a remporté les deux précédentes élections partielles : Jean-Talon à Québec en octobre 2023 et Terrebonne en mars dernier, deux circonscriptions qui étaient détenues par la CAQ.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Pour le PQ, c'est un retour dans cette circonscription du Centre-du-Québec, où il a régné de 1989 à 2003. Surtout, la formation poursuit son élan amorcé il y a deux ans.
La victoire dans Arthabaska renforce son statut de principal aspirant au pouvoir. Elle tombe à point nommé pour Paul St-Pierre Plamondon, qui cherche à gagner des points dans l'opinion publique, alors que le Parti libéral du Québec (PLQ) vient d'apparaître dans son rétroviseur à la faveur de l'élection de son nouveau chef Pablo Rodriguez le 14 juin.
Pour Alex Boissonneault, l'élection partielle a été « à saveur d'une élection générale » alors qu'il amorce un mandat « court et chargé » d'une durée d'un an. « Une élection déclenchée en plein été dans le but manifeste de profiter de l'inattention des citoyens », a déploré le nouveau député. « Les gens ont plutôt choisi de se présenter en nombre record pour exprimer leur voix. Il faut saluer ce geste retentissant ! »
Le taux de participation a atteint 61,7 %, 20 points de pourcentage de plus que la moyenne des élections partielles depuis 1998.
Le leader du Parti québécois a choisi d'attendre à la toute fin de son discours pour parler de la souveraineté, alors que ses adversaires lui reprochaient d'avoir esquivé le sujet pendant la campagne.
« C'est une défaite aussi pour les partis qui n'avaient que pour seul argument la peur du référendum », a-t-il affirmé, admettant néanmoins que l'appétit des citoyens d'Arthabaska pour l'indépendance n'était pas au rendez-vous.
« Je ne vous cacherai pas que cette partielle-là portait davantage sur le choix d'un député et la qualité de la représentation », a expliqué M. St-Pierre Plamondon en mêlée de presse. Il a reconnu que les électeurs, « dans Arthabaska plus qu'ailleurs », ne partageaient pas son sentiment d'urgence de tenir un référendum. Il maintient malgré tout son engagement de lancer un tel exercice dans un premier mandat.
PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, LA PRESSE
Paul St-Pierre Plamondon
De son côté, Éric Duhaime espérait faire son entrée au Parlement en se portant candidat dans Arthabaska, alors qu'il s'était présenté dans Chauveau, dans la région de Québec en 2022.
Lors de ces élections générales, le PCQ n'a fait élire aucun député même s'il a récolté 12,9 % des suffrages – un score proche de ceux du PLQ, du PQ et de Québec solidaire. Les portes du Parlement lui demeurent aujourd'hui fermées.
« Ce soir, on a manqué une occasion historique de corriger la pire distorsion démocratique de l'histoire du Québec. Il y a encore plus d'un Québécois sur huit qui va avoir 0 représentant sur 125 à l'Assemblée nationale. C'est pas juste le Parti conservateur du Québec qui a perdu, c'est la démocratie québécoise », a déclaré Éric Duhaime. Il s'est félicité d'avoir fait de son parti « une opposition au Parti québécois dans le Québec francophone ».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
34 minutes ago
- La Presse
Des habitants doivent évacuer en raison d'un nouvel incendie près de St. John's
(Halifax) Les habitants vivant près de la plus grande ville de Terre-Neuve-et-Labrador ont reçu l'ordre de fuir un incendie de forêt mardi, tandis que des milliers d'autres personnes à travers la province risquaient de devoir quitter leur domicile ou de le perdre à cause des flammes. Michael MacDonald La Presse Canadienne Les autorités ont ordonné l'évacuation de certains secteurs de Paradise, une banlieue de la capitale, St. John's. La nouvelle est tombée à peine une heure après que le premier ministre John Hogan a annoncé qu'un incendie s'était déclaré à Spaniard's Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, s'ajoutant à une série apparemment incessante d'incendies de forêt qui éclatent dans un contexte de chaleur sèche et étouffante. De nouvelles alertes ont été lancées mardi pour Galway et Southlands, deux quartiers situés à l'ouest de la ville portuaire. Sharlene Johnson, une mère célibataire de 48 ans, vivant à Conception Bay South, a dit que la situation des incendies dans la province est sans précédent. Sa maison faisait l'objet d'une alerte d'évacuation généralisée annoncée lundi, qui s'est étendue à environ 20 000 personnes mardi après-midi. « Je suis une cible facile en ce moment, j'attends de voir et de lire les nouvelles », a-t-elle déclaré lors d'une entrevue mardi. Je m'inquiète de devoir partir ou de voir ma maison brûler. C'est une réalité désormais bien réelle et terrifiante. » Une grande partie du Canada atlantique a été frappée par un temps exceptionnellement chaud et sec cet été, ce qui a augmenté les risques d'incendies de forêt. Au moins quatre incendies incontrôlés faisaient rage à Terre-Neuve-et-Labrador mardi, dont un près de Kingston, le long de la rive nord-est de la baie de la Conception, qui couvrait une superficie de 64 kilomètres carrés. PHOTO FOURNIR PAR ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE La fumée d'un incendie de forêt voisin est visible sur cette photo distribuée, prise à Signal Hill, à St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, le 11 août 2025. Lundi, l'incendie de Kingston a forcé l'évacuation d'environ 3000 personnes et détruit un nombre indéterminé de maisons, en date de lundi. L'incendie qui a provoqué les évacuations à Paradise s'est déclaré lundi après-midi, à environ 15 kilomètres au sud de St. John's, près de Paddy's Pond. Il mesurait environ deux kilomètres carrés lundi soir. Le nouveau incendie de forêt a éclaté lundi près de Paddy's Pond, à environ 15 kilomètres au sud du centre-ville de St. John's. L'incendie s'est rapidement propagé et mesure environ deux kilomètres carrés. Les incendies ont incité le gouvernement provincial à déclarer l'état d'urgence local mardi soir pour Conception Bay South et Paradise, ainsi que Southlands et Galway, qui se trouve dans la ville de St. John's. Le premier ministre Mark Carney a affirmé sur les réseaux sociaux mardi soir que les incendies de forêt à Terre-Neuve-et-Labrador s'étaient « rapidement aggravés », mais que les membres des Forces armées canadiennes et les équipes de la Garde côtière canadienne travaillaient à acheminer des fournitures et du soutien. M. Carney a indiqué avoir discuté avec M. Hogan et avoir réitéré que le gouvernement fédéral était prêt à fournir une aide supplémentaire si nécessaire. « À toutes les personnes touchées : nous sommes là pour vous et prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des Canadiens », a-t-il écrit dans son message. PHOTO LIAM RICHARDS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, John Hogan Les bombardiers d'eau lutteront contre les incendies de Kingston et de Paddy's Pond, séparés par 100 km, a expliqué le premier ministre Hogan aux journalistes mardi après-midi, et quatre hélicoptères supplémentaires étaient en route, dont deux Blackhawk de l'Utah pour participer aux opérations de nuit, a-t-il précisé. Peu de temps après, M. Hogan a confirmé qu'un incendie s'était déclaré à Spaniard's Bay. Ce dernier brûlait à environ 25 km au sud-ouest du violent incendie de Kingston. « Les équipes interviennent, a écrit M. Hogan dans une publication sur les réseaux sociaux. Si vous êtes dans le secteur, veuillez surveiller les canaux officiels et rester en sécurité. » « Les équipes interviennent, a écrit M. Hogan dans une publication sur les réseaux sociaux. Si vous êtes dans le secteur, veuillez surveiller les canaux officiels et rester en sécurité. » Dans une autre publication Facebook, la ville de Spaniard's Bay a émis une alerte urgente implorant les résidents d'une route boisée d'évacuer. Ailleurs en Atlantique Pendant ce temps, en Nouvelle-Écosse, des équipes ont été appelées sur un incendie qui s'est déclaré dans une zone boisée à l'ouest d'Halifax mardi après-midi, non loin du parc d'activités de Bayers Lake. Les autorités locales ont indiqué qu'une clinique externe de Santé Nouvelle-Écosse, ainsi qu'un bâtiment commercial à proximité, étaient en cours d'évacuation. Au Nouveau-Brunswick, deux incendies de forêt hors de contrôle faisaient rage mardi. Les résidents au nord de Moncton ont reçu l'ordre de se préparer à l'évacuation. La carte du tableau de bord des incendies de forêt de la province indique qu'un incendie hors de contrôle signalé lundi au sud de Bathurst avait été maîtrisé mardi matin. Malgré des conditions de sécheresse dans une grande partie du Nouveau-Brunswick, aucune évacuation n'a eu lieu et aucune maison ni autre structure n'a été détruite. Malgré tout, 14 avions-citernes et trois hélicoptères participent aux efforts de lutte contre l'incendie. De plus, cinq pompiers de l'Île-du-Prince-Édouard et cinq du Maine sont arrivés en renfort. Vingt autres pompiers étaient attendus mercredi de la Nouvelle-Écosse. Mardi, le incendie de forêt incontrôlé au nord de Miramichi, dans l'est de la province, avait atteint 11 kilomètres carrés, et celui près d'Irishtown, au nord de Moncton, avait brûlé moins d'un kilomètre carré. Par ailleurs, Environnement Canada a confirmé que presque toutes les régions des Maritimes ont souffert d'un manque de précipitations en juin et juillet. L'agence a prolongé les avertissements de chaleur dans tout le Canada atlantique jusqu'à mercredi au moins, à l'exception du sud de Terre-Neuve. Dans l'est de Terre-Neuve, l'humidité devrait atteindre 41 °C dans certaines régions. Le ministère a produit une carte des anomalies de précipitations montrant que la sécheresse était particulièrement prononcée dans le nord-est et le sud du Nouveau-Brunswick, notamment autour de Saint-Jean. De plus, une vaste zone autour d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, a reçu très peu de pluie. Dans ces trois régions, le total des précipitations sur deux mois a été de 100 à 120 millimètres inférieurs à la moyenne. Agriculture Canada a publié mardi une évaluation de la sécheresse qui indique que 56 % du Canada atlantique est classé comme anormalement sec, et que 90 % de la Nouvelle-Écosse est en situation de sécheresse modérée. Les statistiques montrent également que Saint-Jean n'a reçu qu'un tiers des pluies habituelles entre avril et juillet. À Halifax, ce chiffre est d'environ 40 %. Avec des informations de Sarah Smellie à St. John's, T. -N. -L., et de Keith Doucette à Halifax, en Nouvelle-Écosse.


La Presse
an hour ago
- La Presse
Ce pays qui nous a appris à lâcher prise
Claudie Mounier a quitté la France il y a 60 ans avec « seulement une carte, des rêves de grands espaces et, dans [son] cœur, des images de Kamouraska ». Dans cette lettre d'une immigrée reconnaissante, Claudie Mounier se rappelle son arrivée au Québec il y a 60 ans et espère que l'esprit d'ouverture et la générosité qu'elle y a trouvés continueront de le caractériser. Claudie Mounier Montréal J'ai bientôt 93 ans, et aujourd'hui, j'ai envie de dire merci. Merci aux Québécois et aux Québécoises. Merci à ce peuple qui, il y a plus d'un demi-siècle, a ouvert ses bras à une jeune famille française en quête d'un nouveau départ. À l'époque, nous n'avions pas d'internet, pas de Google. Seulement une carte, des rêves de grands espaces et, dans mon cœur, des images de Kamouraska. C'était il y a 60 ans. Mon mari et moi avons pris la mer avec nos deux jeunes enfants, nos quelques valises, et le courage naïf de ceux qui n'ont rien à perdre, mais tout à espérer. Le voyage a duré sept jours. Nous devions accoster à Montréal, mais une grève au port (déjà à l'époque !) nous a fait débarquer à Québec. Certaines choses, décidément, ne changent pas. Le ton était donné : ce pays allait nous surprendre, parfois nous désarçonner, mais surtout nous apprendre à lâcher prise et à nous adapter. Un déchirement Certains croient que l'immigration est un choix simple, presque calculé, une décision économique ou opportuniste. Mais ceux qui l'ont vécu savent que c'est avant tout un déchirement. Il faut laisser derrière soi sa famille, ses repères, et parfois même son identité. C'est avancer dans le brouillard, le cœur serré, en espérant qu'on a fait le bon choix. Je me suis souvent demandé, dans les premières semaines, si nous n'avions pas commis une erreur. Nous n'avions pas de logement à notre arrivée. Le premier appartement meublé trouvé avait des matelas couverts de taches, une odeur étrange, et nous avons ressenti très fort ce sentiment d'improvisation qui marque souvent les débuts. Et puis, comme un geste tombé du ciel, nos voisins sont venus frapper à notre porte et nous ont apporté un poulet rôti, tout simplement. Ce geste-là, fait sans attente, sans calcul, je ne l'ai jamais oublié. C'était le premier vrai signe que nous étions ici chez nous, même si personne ne nous le disait encore à voix haute. Au fil des années, nous avons trouvé notre place. Ce n'était pas toujours facile, mais nous avions cette volonté farouche de participer à cette société qui nous avait ouvert ses bras. J'ai enseigné aux tout-petits avec passion, pendant que mon mari se consacrait à aider les enfants plus vulnérables à la Société d'adoption et de protection de l'enfance (SAPE). Nous avions à cœur de contribuer, de faire partie de ce Québec qui nous avait tendu la main. Nos enfants ont grandi ici, enracinés dans cette terre qui est devenue la nôtre. Et aujourd'hui, quand je vois une de mes filles représenter le Canada à l'étranger, l'autre marcher dans les traces de son père avec la même passion pour le bien-être des enfants et ma petite-fille s'épanouir, je me dis que ce parcours, aussi exigeant fût-il, valait chaque détour. Ce chemin, nous l'avons parcouru grâce à notre détermination, oui, mais aussi grâce à la bienveillance de tant de Québécois et Québécoises croisés en route. Et c'est précisément cette bienveillance que j'aimerais voir perdurer. Dans une époque où l'on parle souvent de l'Autre avec méfiance, où les débats politiques sur l'immigration deviennent de plus en plus crispés, j'aimerais rappeler ce que j'ai vécu : un Québec ouvert, généreux, humain. Ce qui nous rend profondément québécois, ce n'est pas seulement notre langue ou notre culture, c'est notre capacité à accueillir, à faire confiance, à croire que chacun peut trouver ici sa place et contribuer à sa manière. Alors, peu importe les politiques changeantes ou les discours clivants, n'oublions jamais cette force tranquille qui fait du Québec un lieu d'accueil unique au monde : ce réflexe d'ouvrir sa porte, de tendre la main, de partager un repas avec un inconnu. Merci. Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
3 hours ago
- La Presse
De nombreux habitants prêts à évacuer en raison d'un nouvel incendie près de St. John's
De nombreux habitants prêts à évacuer en raison d'un nouvel incendie près de St. John's (Halifax) Les habitants vivant près de la plus grande ville de Terre-Neuve-et-Labrador ont reçu l'ordre de fuir un incendie de forêt mardi, tandis que des milliers d'autres personnes à travers la province risquaient de devoir quitter leur domicile ou de le perdre à cause des flammes. Michael MacDonald La Presse Canadienne Les autorités ont ordonné l'évacuation de certains secteurs de Paradise, une banlieue de la capitale, St. John's. La nouvelle est tombée à peine une heure après que le premier ministre John Hogan a annoncé qu'un incendie s'était déclaré à Spaniard's Bay, à Terre-Neuve-et-Labrador, s'ajoutant à une série apparemment incessante d'incendies de forêt qui éclatent dans un contexte de chaleur sèche et étouffante. De nouvelles alertes ont été lancées mardi pour Galway et Southlands, deux quartiers situés à l'ouest de la ville portuaire. Sharlene Johnson, une mère célibataire de 48 ans, vivant à Conception Bay South, a dit que la situation des incendies dans la province est sans précédent. Sa maison faisait l'objet d'une alerte d'évacuation généralisée annoncée lundi, qui s'est étendue à environ 20 000 personnes mardi après-midi. « Je suis une cible facile en ce moment, j'attends de voir et de lire les nouvelles », a-t-elle déclaré lors d'une entrevue mardi. Je m'inquiète de devoir partir ou de voir ma maison brûler. C'est une réalité désormais bien réelle et terrifiante. » Une grande partie du Canada atlantique a été frappée par un temps exceptionnellement chaud et sec cet été, ce qui a augmenté les risques d'incendies de forêt. Au moins quatre incendies incontrôlés faisaient rage à Terre-Neuve-et-Labrador mardi, dont un près de Kingston, le long de la rive nord-est de la baie de la Conception, qui couvrait une superficie de 64 kilomètres carrés. PHOTO FOURNIR PAR ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE La fumée d'un incendie de forêt voisin est visible sur cette photo distribuée, prise à Signal Hill, à St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, le 11 août 2025. Lundi, l'incendie de Kingston a forcé l'évacuation d'environ 3000 personnes et détruit un nombre indéterminé de maisons, en date de lundi. L'incendie qui a provoqué les évacuations à Paradise s'est déclaré lundi après-midi, à environ 15 kilomètres au sud de St. John's, près de Paddy's Pond. Il mesurait environ deux kilomètres carrés lundi soir. Le nouvel incendie de forêt a éclaté lundi près de Paddy's Pond, à environ 15 kilomètres au sud du centre-ville de St. John's. L'incendie s'est rapidement propagé et mesure environ deux kilomètres carrés. Les bombardiers d'eau lutteront contre les incendies de Kingston et de Paddy's Pond, séparés par 100 kilomètres, a expliqué le premier ministre Hogan aux journalistes mardi après-midi, et quatre hélicoptères supplémentaires étaient en route, dont deux Blackhawk de l'Utah pour participer aux opérations de nuit, a-t-il précisé. Peu de temps après, M. Hogan a confirmé qu'un incendie s'était déclaré à Spaniard's Bay. Ce dernier brûlait à environ 25 kilomètres au sud-ouest du violent incendie de Kingston. « Les équipes interviennent, a écrit M. Hogan dans une publication sur les réseaux sociaux. Si vous êtes dans le secteur, veuillez surveiller les canaux officiels et rester en sécurité. » « Les équipes interviennent, a écrit M. Hogan dans une publication sur les réseaux sociaux. Si vous êtes dans le secteur, veuillez surveiller les canaux officiels et rester en sécurité. » PHOTO LIAM RICHARDS, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, John Hogan Dans une autre publication Facebook, la ville de Spaniard's Bay a émis une alerte urgente implorant les résidants d'une route boisée d'évacuer. Ailleurs en Atlantique Pendant ce temps, en Nouvelle-Écosse, des équipes ont été appelées sur un incendie qui s'est déclaré dans une zone boisée à l'ouest d'Halifax mardi après-midi, non loin du parc d'activités de Bayers Lake. Les autorités locales ont indiqué qu'une clinique externe de Santé Nouvelle-Écosse, ainsi qu'un bâtiment commercial à proximité, étaient en cours d'évacuation. Au Nouveau-Brunswick, deux incendies de forêt hors de contrôle faisaient rage mardi. Les résidants au nord de Moncton ont reçu l'ordre de se préparer à l'évacuation. La carte du tableau de bord des incendies de forêt de la province indique qu'un incendie hors de contrôle signalé lundi au sud de Bathurst avait été maîtrisé mardi matin. Malgré des conditions de sécheresse dans une grande partie du Nouveau-Brunswick, aucune évacuation n'a eu lieu et aucune maison ni autre structure n'a été détruite. Malgré tout, 14 avions-citernes et trois hélicoptères participent aux efforts de lutte contre l'incendie. De plus, cinq pompiers de l'Île-du-Prince-Édouard et cinq du Maine sont arrivés en renfort. Vingt autres pompiers étaient attendus mercredi de la Nouvelle-Écosse. Mardi, l'incendie de forêt incontrôlé au nord de Miramichi, dans l'est de la province, avait atteint 11 kilomètres carrés, et celui près d'Irishtown, au nord de Moncton, avait brûlé moins d'un kilomètre carré. Par ailleurs, Environnement Canada a confirmé que presque toutes les régions des Maritimes ont souffert d'un manque de précipitations en juin et juillet. L'agence a prolongé les avertissements de chaleur dans tout le Canada atlantique jusqu'à mercredi au moins, à l'exception du sud de Terre-Neuve. Dans l'est de Terre-Neuve, l'humidité devrait atteindre 41 °C dans certaines régions. Le ministère a produit une carte des anomalies de précipitations montrant que la sécheresse était particulièrement prononcée dans le nord-est et le sud du Nouveau-Brunswick, notamment autour de St. John's. De plus, une vaste zone autour d'Halifax, en Nouvelle-Écosse, a reçu très peu de pluie. Dans ces trois régions, le total des précipitations sur deux mois a été de 100 à 120 millimètres inférieurs à la moyenne. Agriculture Canada a publié mardi une évaluation de la sécheresse qui indique que 56 % du Canada atlantique est classé comme anormalement sec, et que 90 % de la Nouvelle-Écosse est en situation de sécheresse modérée. Les statistiques montrent également que St. John's n'a reçu qu'un tiers des pluies habituelles entre avril et juillet. À Halifax, ce chiffre est d'environ 40 %. Avec des informations de Sarah Smellie à St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, et de Keith Doucette à Halifax, en Nouvelle-Écosse.