
Les ventes résidentielles ne se sont pas essoufflées en juillet à Montréal
Les ventes résidentielles ne se sont pas essoufflées en juillet à Montréal
En pleine période propice aux déménagements, les ventes résidentielles ont continué de progresser dans la région métropolitaine de Montréal par rapport à la même période l'an dernier.
La Presse Canadienne
L'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) a indiqué que 3731 résidences ont changé de propriétaires dans la région en juillet.
Il s'agit d'une hausse de 10 % par rapport à juillet 2024, en plus d'être l'activité transactionnelle la plus élevée depuis l'effervescence de la pandémie en 2021.
« Malgré le contexte économique empreint d'incertitude, le marché immobilier montréalais a connu un mois de juillet très actif », a noté Hélène Bégin, économiste experte, marché immobilier et économie du Québec, au Service de l'analyse de marché de l'APCIQ.
Le marché montréalais s'est par ailleurs distingué favorablement de ceux de Vancouver et de Toronto, « dont les ventes et les prix ont fléchi au début du printemps en raison des perturbations liées à la première vague de tarifs douaniers américains », a constaté Mme Bégin.
Les plex ont été particulièrement prisés par les acheteurs en juillet, puisque leurs ventes ont augmenté de 31 % par rapport à la même période l'année précédente, passant de 313 à 410.
Ce sont également 1935 unifamiliales qui ont été vendues dans la région métropolitaine le mois dernier, ce qui représente un bond de 11 %, tandis que 1385 copropriétés ont changé de mains, soit une hausse de 3 %.
Le prix médian des logements dans la région de Montréal n'a pas non plus fléchi, même si l'APCIQ a remarqué un petit essoufflement par rapport à juillet 2024.
« La croissance du prix médian d'une maison unifamiliale de 7 % en juillet s'éloigne graduellement du rythme de 10 % observé au début de 2025 », a précisé Mme Bégin.
Le prix médian d'une unifamiliale s'est établi à 625 000 $ en juillet, celui d'une copropriété à 425 000 $ (+ 3 %) et celui d'un plex à 815 000 $ (+ 8 %).
L'APCIQ a aussi souligné que le contexte de surenchère demeure bien présent dans la région métropolitaine de Montréal, même s'il est encore loin d'être généralisé.
Pour qu'une vente soit considérée comme une surenchère, il faut qu'elle ait été conclue après que plusieurs promesses d'achat ont été déposées pour la même propriété dans une courte période et que le prix final soit d'au moins 5 % plus élevé que le prix affiché lors de la mise en vente.
Ainsi, en juillet, 11 % des vendeurs ont réussi à obtenir un prix supérieur d'au moins 5 % à celui affiché au départ lors de la mise en vente.
Quelque 5148 nouvelles inscriptions ont été recensées dans la région le mois dernier, soit une hausse de 9 % par rapport à l'année précédente. Les inscriptions actives ont progressé de 2 % pour atteindre 17 395.

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9 hours ago
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Une bière brassée à partir d'eaux usées
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