
Plus de 500 personnes tuées lors des distributions de la Fondation humanitaire de Gaza, soutenue par Israël et les États-Unis
lors de distribution d'aide à Gaza
depuis la fin mai, dont 509 près des sites de la seule fondation GHF soutenue par les États-Unis et Israël, a indiqué l'ONU vendredi.
« Cette tuerie insensée à
Gaza
doit cesser. Ces multiples attaques que nous voyons ces derniers jours, en fait depuis des semaines, frappant des sites accueillant des personnes souffrant de la faim et des personnes tentant d'accéder à la nourriture, ont tué et blessé une multitude de Palestiniens », a dénoncé le représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Rik Peeperkorn, lors du point de presse.
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a commencé à distribuer des boîtes de produits alimentaires le 26 mai, après un blocus de plus de deux mois imposé par Israël à l'entrée de toute aide humanitaire et en dépit des avertissements de risque de famine.
Les distributions de GHF ont donné lieu à des scènes chaotiques
, l'armée israélienne ayant fait feu à plusieurs reprises pour tenter de contenir des centaines de Palestiniens désespérés. « Nous avons enregistré 613 » personnes tuées depuis le début des opérations de la fondation jusqu'au 27 juin, dont 509 « près des lieux de distribution de GHF », a indiqué une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève. Les autres personnes ont été tuées « près des convois de l'ONU et d'autres organisations », a-t-elle ajouté.
Elle a expliqué que ces chiffres étaient en constante évolution car le Haut-Commissariat a reçu depuis de nouvelles notifications de personnes tuées « que nous nous efforçons de corroborer ». La tâche est difficile en raison du manque d'accès.
« En ce qui concerne les responsables, il est clair que l'armée israélienne a bombardé et tiré sur les Palestiniens qui tentaient d'atteindre les points de distribution. Combien de personnes tuées ? Qui est responsable ? » a interrogé Ravina Shamdasani. « Nous avons besoin d'un accès. Nous avons besoin d'une enquête indépendante », a-t-elle insisté.
L'ONU et les principales organisations d'aide ont refusé de travailler avec la GHF, affirmant qu'elle servait les objectifs militaires israéliens et violait les principes humanitaires de base.
La fondation, qui a recours à des contractuels armés pour assurer la sécurité de ses centres, nie tout incident « à proximité » de ses quatre sites de distribution. « Nous n'avons eu aucun incident violent sur nos sites de distribution », ni « à proximité immédiate », a assuré jeudi à la presse son président, Johnnie Moore, un évangélique chrétien américain allié du président
Donald Trump
.
Israël, dont l'offensive a débuté au lendemain d'une attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le
7 octobre 2023
, a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire. Ce blocus a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité, et n'a été que partiellement assoupli lorsque la GHF a commencé ses distributions.
Rik Peeperkorn s'est rendu cette semaine dans le complexe médical Nasser qui, selon l'OMS, « déborde de patients », avec l'arrivée chaque jour de dizaines et centaines de personnes blessées dans les centres d'aide de la fondation GHF.
« On voit des patients partout, sur le sol, dans les couloirs, etc., y compris dans de nombreuses unités de soins intensifs ad hoc créées au sein du service des urgences et dans d'autres endroits », a raconté le Dr Rik Peeperkorn. « Il s'agit principalement de garçons, de jeunes adolescents, de jeunes hommes » et « il y a tellement de cas » de personnes touchées par « des tirs dans la tête, dans le cou, dans la poitrine, dans les genoux », a-t-il dit, avec effarement.

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