
Bertille Bayart : «Trump, ou le doux commerce en version souk»
CHRONIQUE - Le président des États-Unis a de nouveau changé les règles du jeu vis-à-vis de l'Europe.
« Nous nous trouvons désormais dans la situation d'un joueur qui s'apercevrait avec stupeur que la main de son partenaire lui donne des figures jamais vues et que les règles du jeu sont modifiées à chaque coup. » Près d'un siècle après l'écriture de ces lignes par Paul Valéry (Regards sur le monde actuel), l'Europe éprouve à nouveau ce sentiment de désorientation. À chacun de ses coups, Donald Trump semble changer les règles du jeu de la négociation commerciale.
À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié
Samedi dernier, trois jours après la date fatidique du 9 juillet guettée pendant quatre-vingt-dix jours et à laquelle il ne s'est finalement rien passé, le président des États-Unis a envoyé à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, une lettre annonçant le relèvement à 30 % des droits de douane appliqués aux exportations du Vieux Continent, à partir du 1er août prochain.
À lire aussi Malgré la guerre commerciale imposée par Trump, la Chine enregistre 5,2% de croissance
Cette lettre a douché les responsables européens, au moment même où ils avaient l'air de se résigner à ce qui semblait déjà être un mauvais…
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Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Budget 2026 : hostile aux annonces de François Bayrou, la CGT appelle à la mobilisation dès la rentrée
Savaient-ils précisément ce que le plan de redressement des finances concocté par François Bayrou recelait ? Par doute ou par certitude, la CGT, FO, la CFDT et la CFE-CGC avaient décidé de boycotter les grandes annonces du Premier ministre ce mardi, son « moment de vérité » , destiné à dégager plus de 40 milliards d'euros d'économies. Suppression de deux jours fériés , année blanche sur les prestations sociales, les impôts et les retraites , non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite, coupes dans le secteur de la santé : deux heures durant, le Béarnais a énuméré les mesures censées amener la France vers la diète plutôt que vers la dette. Autant d'idées que la CGT balaye d'un revers de la main. Invitée à réagir à ces annonces sur franceinfo dans la soirée, Sophie Binet brocarde ces « annonces qui nous mènent à la falaise », référence aux mots de François Bayrou, lequel estime l'économie française au bord du précipice. « Il nous trouvera cette année sur son chemin pour empêcher ces reculs inacceptables », prévient d'ores et déjà la leader de la CGT, appelant « toutes celles et ceux qui nous écoutent et qui sont scandalisés à se syndiquer, à s'organiser dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail pour construire le rapport de force et la mobilisation ». Et ce dès la rentrée. La syndicaliste de 43 ans prédit « une année noire » pour des droits sociaux passés « à la tronçonneuse ». Les travailleurs, les jeunes, les retraités : tous vont devoir serrer la ceinture, craint-elle. De même que les chômeurs. « C'est scandaleux. Le gouvernement a une obsession pathologique pour les chômeurs. L'encre du précédent accord n'est même pas sèche, il n'est même pas transposé dans la loi qu'on veut nous imposer une nouvelle négociation, ce alors que les licenciements explosent et que le chômage est au plus haut », décrie-t-elle, cette fois dans un entretien à l'Agence France-Presse (AFP). Autre sujet de colère pour Sophie Binet : la révision du calendrier des jours fériés. « On ne parle pas de n'importe quoi, on parle de la suppression du 8-Mai, jour de la victoire contre le nazisme. Alors que l'extrême droite est aux portes du pouvoir (…) le Premier ministre nous annonce qu'il va supprimer le 8-Mai. C'est extrêmement grave », insiste-t-elle encore. Si François Bayrou a promis que les plus riches ne seraient pas épargnés, Sophie Binet considère que sont eux qui auraient dû assumer le coût le plus important du plan de restauration des comptes publics. Si la dette se creuse, soutient-elle, c'est « parce qu'Emmanuel Macron a mis 73 milliards d'euros de baisse d'impôts pour les plus riches et pour les plus grandes entreprises et parce que chaque année nous consacrons 211 milliards d'euros d'aide aux entreprises sans conditions, ni contreparties ». Côté entreprises, le point de vue est diamétralement opposé. Sur LCI , Patrick Martin décrit un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré ». Le patron du Medef considère que ces annonces s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), elle aussi, applaudit, tout comme l'Association française des entreprises privées (Afep). La batterie de mesures proposée par François Bayrou n'est pas gravée dans le marbre. Elle fera l'objet de négociations, avec « des marges de discussion », laisse filtrer Marc Fesneau, le patron des députés MoDem. François Bayrou, lui, admet que « le plan est perfectible » et que « toutes les idées seront examinées ». Y compris celles qui proviendront de la rue ? Cela dépendra aussi de la longévité du locataire de Matignon. Car outre la CGT, les oppositions sont vent debout et menacent de faire tomber le gouvernement , et François Bayrou avec.


Le Parisien
4 hours ago
- Le Parisien
Un agriculteur américain tué par deux buffles qu'il avait achetés aux enchères la veille
Un investissement qui lui aura été fatal. Un agriculteur d'une banlieue rurale situé à l'extérieur d'Oklahoma City (États-Unis) a été mortellement attaqué par une paire de buffles d'eau qu'il venait d'acheter lors d'une vente aux enchères de bétail la veille, relate AP News . Bradley McMichael, un agriculteur de la petite ville de Jones, a subi de profondes lacérations lors de l'attaque survenue vendredi soir, a déclaré Bryan Farrington, le chef de la police de Jones, dans un communiqué. Les deux bovins étaient si agressifs que les premiers intervenants n'ont pas pu atteindre la victime dans un premier temps, a-t-il précisé. L'un des buffles d'eau a été euthanasié immédiatement tandis que l'autre l'a été après être devenu de plus en plus agité et menaçant, a déclaré Bryan Farrington. La police a déclaré que l'agriculteur avait acheté les deux bovins aux longues cornes recourbées vers l'arrière la veille de l'attaque , et qu'il a été attaqué à l'intérieur d'un enclos pendant qu'il s'occupait d'eux. « Il était à la vente aux enchères jeudi soir et il a adoré y participer. Il était de bonne humeur. Je ne l'avais pas vu d'aussi bonne humeur depuis longtemps », a déclaré sa petite amie Jennifer Green. « L'élevage, c'était son truc », a déclaré son ex épousé Amy Smith à la chaîne de télévision KFOR . « Il a passé toute sa vie ici, et il a fait ça toute sa vie. C'était un éleveur de bétail et un agriculteur expérimenté », a-t-elle ajouté. Malgré sa peine, la famille trouve du réconfort en se disant que Bradley a passé ses derniers instants à faire ce qu'il aimait. « Il aimait son bétail et c'est aussi tragique que cela puisse paraître, car il est mort en faisant ce qu'il aimait », a commenté Jennifer Green.


Le HuffPost France
6 hours ago
- Le HuffPost France
Les annonces de François Bayrou sur le budget 2026 font (aussi) quelques heureux
POLITIQUE - Il a su leur parler. Alors que les oppositions ont immédiatement décrié la cure budgétaire draconienne de 43,8 milliards d'euros pour 2026 présentée par François Bayrou, le menaçant de censure, les entreprises, elles, applaudissent. Les porte-voix du patronat français ont en effet salué ce mardi 15 juillet les annonces du Premier ministre, notamment sur les choix d'économies et l'accent mis sur le « travailler plus ». Interrogé sur le plateau de LCI, le patron du Medef Patrick Martin a évoqué un plan gouvernemental « lucide », « courageux » et « équilibré », avec des annonces qui s'inscrivent « dans la continuité des alertes qu'avait lancées le Premier ministre, à juste titre, sur l'état des finances publiques ». Supprimer des jours fériés est « efficace », selon Patrick Martin Le patron de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, a dit avoir entendu « des mesures assez courageuses » de la part du gouvernement, citant en premier lieu la limitation de la dépense publique. « La vision qui est donnée est bonne », a-t-il poursuivi auprès de l'AFP, « mais beaucoup de questions se posent encore », selon lui. « Le plan d'économies est à la hauteur des enjeux », a commenté l'organisation patronale U2P (entreprises de proximité) dans un communiqué. L'Association française des entreprises privées (Afep), qui réunit les 117 plus grandes entreprises françaises, a retenu de son côté des annonces « en phase » avec ses priorités. L'influent lobby patronal a évoqué « la visibilité sur une trajectoire des finances publiques sur plusieurs années », pour les entreprises, les ménages et les investisseurs, ainsi que l'augmentation de « la quantité de travail pour plus produire en France et ainsi réduire nos dépendances ». François Bayrou a notamment insisté mardi sur l'objectif de baisse graduelle du déficit public avec une cible à 2,8% en 2029. Pour réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026, le Premier ministre a proposé par exemple la suppression de « deux jours fériés », citant « comme exemple » le « lundi de Pâques » et « le 8-Mai ». Cette mesure comporte à la fois une « efficacité économique » et « une charge symbolique très forte », a réagi le patron du Medef. « Le message principal, c'est 'il faut travailler plus' et c'est une évidence », a ajouté Patrick Martin. Le gouvernement « semble enfin comprendre que le redressement passe par une libération de nos entreprises », a commenté de son côté Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des indépendants et des TPE (SDI), dans un communiqué. « Mais à ce stade, ce ne sont que des intentions. Rien n'est concret », a-t-il déploré.