
Mondiaux de natation : Léon Marchand, les atouts français, les stars à suivre… Tout ce qu'il faut savoir
Le grand retour au premier plan des Championnats du monde de natation. Un an après une édition à Doha passée inaperçue en plein mois de février et délaissée par un certain nombre de champion(ne)s, Singapour s'apprête à accueillir le gratin mondial (quasiment) au grand complet. L'occasion pour certains de confirmer les performances et/ou promesses réalisées lors des Jeux de Paris 2024, tandis que d'autres tenteront soit de rebondir, soit de se révéler aux yeux du grand public. Revue en détail des différents enjeux de la compétition.
Quel(s) défi(s) pour Léon Marchand ?
Avec seulement deux épreuves individuelles – le 200 et le 400m 4 nages -, Léon Marchand a décidé, année post-olympique oblige, d'établir un programme en mode mineur pour ces Mondiaux, où il tentera donc d'ajouter un 6e et même un 7e titre mondial à son palmarès. Sans pouvoir faire aussi bien que son triplé de Fukuoka en 2023 ou, encore plus impressionnant, son quadruplé olympique de Paris l'été dernier. Néanmoins, le Toulousain de 23 ans pourrait quand même largement tirer la couverture à lui si, d'aventure, il parvenait à battre le mythique record du monde de l'Américain Ryan Lochte sur le 200m 4 nages lors de la finale qui se tiendra le jeudi 31 août. À Paris, il en avait été tout proche avec son temps de 1'54''06, soit six centièmes de plus que Lochte. Le dernier jour, le protégé de Bob Bowman pourrait aussi finir en apothéose avec un titre sur le 400m 4 nages, dont il est déjà le recordman du monde, et une médaille lors du relais 4x100m 4 nages où il pourra s'appuyer sur Maxime Grousset (crawl ou papillon) et Yohann Ndoye-Brouard (dos).
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Quelles autres chances de médailles françaises ?
Lors des derniers Jeux de Paris 2024, l'équipe de France, portée évidemment par Léon Marchand, avait raflé sept médailles : quatre en or pour sa tête de gondole de Toulouse, une en argent pour Anastasiia Kirpichnikova sur le 1.500m nage libre et deux en bronze pour Florent Manaudou (50m nage libre) et le relais 4x100m 4 nages (composé de Manaudou, Marchand, Maxime Grousset et Yohann Ndoye-Brouard). Si, depuis, Manaudou est passé en mode préretraite et a déserté les bassins (sans mettre un terme pour autant à sa carrière), il n'en va pas de même de Grousset, qui s'est offert deux records nationaux lors des Championnats de France de Montpellier sur le 50m et le 100m papillon. Avec en sus le 50m et le 100m nage libre à son programme, le Néo-Calédonien de 26 ans sera l'autre nageur à suivre côté bleu-blanc-rouge. Ndoye-Brouard aura aussi son mot à dire sur le 100m et le 200m dos, de même que Kirpichnikova qui a vécu un après-Jeux difficile mais qui monte en puissance cette année. Parmi les belles révélations potentielles, il faudra observer les dossistes Mary-Ambre Moluh et Analia Pigrée, sans oublier l'expérimenté Damien Joly sur le 1.500m.
Qui seront les stars de ces Mondiaux ?
De beaux noms se produiront également dans le bassin de Singapour. En particulier chez les femmes avec le duel très attendu sur 800m entre la légende américaine Katie Ledecky (28 ans) et l'étoile montante canadienne Summer McIntosh. À 18 ans seulement, celle-ci compte déjà à son palmarès trois titres olympiques (200m papillon, 200 et 400m 4 nages) et elle disputera cinq courses individuelles (400m et 800m nage libre, 200m papillon, 200m et 400m 4 nages) lors de ces Mondiaux. À noter que seul Michael Phelps est parvenu à décrocher cinq titres lors d'une seule et même édition. Et il ne faudra pas oublier également la reine du dos, l'Australienne Kaylee McKeown (24 ans). Chez les hommes, le Roumain David Popovici, du haut de ses 20 ans, sera très attendu après avoir amélioré récemment son record d'Europe du 100m nage libre. La fusée chinoise Pan Zhanle, qui a établi un nouveau record du monde du 100m nage libre lors des derniers Jeux en 46''40, sera scrutée également, ainsi que l'Australien Cameron McEvoy (50m nage libre) ou le Hongrois Kristof Milak (100m papillon).
Comment et où suivre ces Mondiaux ?
Ces Championnats du monde seront intégralement retransmis sur France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France.tv) ainsi que sur Eurosport. À noter qu'en raison du décalage horaire avec Singapour – six heures de moins en France -, les finales auront lieu tous les jours entre 13h et 15h15 environ.
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« On sent qu'un groupe se construit » : le DTN Stéphane Marcellin satisfait du bilan français aux Mondiaux d'escrime
Première place au classement des nations, comme aux Championnats d'Europe il y a un mois, et élan chez les femmes : l'escrime française, encore en vue lors des Championnats du monde de Tbilissi, se porte bien. Les accolades allaient bon train dans les rangs français mercredi soir à Tbilissi. Les sabreuses célébraient un sacre mérité, décroché sans trembler, et refermaient avec ce podium doré une belle cuvée pour le clan bleu, avec un total de six médailles, dont deux titres, trois médailles d'argent et une en bronze. Un an après les sept olympiques du Grand Palais, les Bleus ont aussi terminé à la première place au classement des nations, comme aux Championnats d'Europe de Gênes (Italie) un mois plus tôt. « C'est une fierté, ce n'est pas anodin, pose le DTN Stéphane Marcellin. Je l'avais dit avant et je le pense toujours, les Championnats en année post-olympique sont particuliers, il y a des opportunités à saisir. Nos équipes sont arrivées avec des dynamiques et des parcours différents, certains étaient en reconstruction, et les résultats ont été là. « On est sur le chemin qui va nous mener aux Jeux de Los Angeles en 2028, on va se servir de cette expérience pour continuer de construire » Stéphane Marcellin, DTN de l'escrime français à propos du bilan des Championnats du monde « On repart après des JO tumultueux en interne et on sent qu'un groupe se construit, avec sérénité et communication, a-t-il poursuivi. On doit encore avoir une culture de la gagne plus prononcée, mais on termine première nation, des athlètes qui étaient jusqu'ici en couveuse sont venus prendre leur place et ont assuré. Le bilan est bon, on est sur le chemin qui va nous mener aux Jeux de Los Angeles en 2028, on va se servir de cette expérience pour continuer de construire. » Des contre-performances compensées par l'élan féminin S'il y a forcément des points de frustration, avec notamment le regret d'être passé à côté de médailles qui semblaient à leur portée au sabre hommes par équipes et pour les sabreuses en individuel, ces contre-performances ont été compensées par le titre inattendu de l'épée femmes et l'argent du fleuret femmes. L'élan féminin est d'ailleurs flagrant, avec les trois collectifs en finale et un total de quatre médailles sur six. Pas mal dans une année post-JO marquée par les absences de la championne olympique de sabre Manon-Apithy Brunet et la vice-championne olympique à l'épée Auriane Mallo-Breton.

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« Je ne pensais pas que ça arriverait si tôt » : le récit de l'incroyable record du monde de Léon Marchand sur 200 m 4 nages
S'il est favori pour le titre mondial du 200 m 4 nages jeudi, Léon Marchand a déjà profité de la demie, la veille, pour pulvériser le record du monde de Ryan Lochte (1'52''69 contre 1'54''00). Il paraît que les explosions sont utilisées dans certaines mines pour briser la roche et faciliter l'extraction de l'or. C'est très exactement ce que s'est autorisé Léon Marchand à Singapour. Le petit état insulaire n'est pourtant pas réputé en la matière. Mais le Français a provoqué une véritable déflagration, mercredi, en pulvérisant dès les demi-finales le record du monde du 200 m 4 nages que l'Américain Ryan Lochte détenait depuis les Mondiaux à Shanghai en 2011 : 1'52''69 contre 1'54''00. On en oublierait presque que Marchand n'a pas gagné, ou pas totalement. 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Mais je ne pensais pas que ça arriverait aussi tôt. » Comment Marchand a pulvérisé le record du 200 m 4 nages Programme allégé pour soigner le 200 m 4 nages À 23 ans, Marchand a beau certifier qu'il ne sait pas jouer au foot, il a l'art du contre-pied. Submergé par sa nouvelle notoriété, épuisé physiquement et mentalement, il a d'abord déclaré forfait pour les Mondiaux en petit bassin de décembre. Puis il s'est éclipsé en Australie pour trois mois, loin de l'effervescence qu'il suscite désormais, et pour affirmer son désir d'explorer de nouveaux territoires, comme le crawl. Même s'il s'est blessé à une côte, il n'a pas manqué une journée dans l'eau. De retour aux États-Unis début avril, auprès de Bob Bowman à Austin (Texas), il a retrouvé un cadre et une stabilité, un rythme plus soutenu aussi. Il a obtenu de ne pas traverser l'Atlantique pour disputer les Championnats de France, mais utilisé un meeting américain pour répondre aux minima imposés et se qualifier pour les Mondiaux. Il a enfin choisi d'alléger son programme, conscient de sa préparation chaotique, mais certain de sa force et de ses progrès. Oubliés les 200 m papillon et brasse, doublé magique et d'or à Paris. Marchand a compris qu'en isolant le 200 m 4 nages, il pourrait en redessiner les contours. À l'issue d'une série maîtrisée, il a donc prévenu qu'il souhaitait approcher son meilleur temps dès la demie. Un avertissement sans frais, lâché auprès des journalistes. Quand il s'est avancé près du bassin, qu'il a grimpé sur le plot, la salle a retenu son souffle. Notamment ses parents et son frère Oscar, son clan fort d'un contingent d'une petite vingtaine de personnes réunies dans les tribunes. D'abord en apnée et, bientôt prêt à s'époumoner sans réserve pour saluer le magistral double aller-retour et ce record du monde récompensé par une prime de 30 000 dollars (26 250 euros). « J'étais hyper bien relâché. Mais je ne savais pas que j'étais aussi rapide » Léon Marchand Un peu plus tard, quand l'impétrant a fini par débouler devant caméras, micros et plumitifs, le souffle encore court et les yeux marqués par les lunettes, il n'a pu s'en empêcher. « Je vous l'avais dit ! » Le regard bleu ciel et souriant, comme un gamin ravi de sa blague. Plus sérieusement, il a essayé d'expliquer sa dinguerie : « Je me sentais vraiment bien, avouait Marchand. Avant la course, j'étais vraiment très léger dans l'eau, et techniquement, c'était vraiment bien. J'avais vu avec Bob et Nico (Bowman et Castel, ses entraîneurs), on s'est dit qu'il fallait y aller ce soir (mercredi). Au final, je pars à fond dès le début, j'étais hyper bien relâché. Mais je ne savais pas que j'étais aussi rapide. » Il en devine les raisons, souligne ses progrès en puissance, ce dos qui est devenu une nage majeure. « C'était une course géniale, j'ai envie d'y penser, d'analyser tout ça », dit-il, conscient surtout que ce résultat valide « tous les choix faits ». S'il ne devait s'échapper pour effectuer sa récupération avant de rentrer à l'hôtel et d'essayer de dormir, quand ses proches le célébraient sans lui au champagne, on aurait eu envie qu'il s'épanche sur cette joie absolue qu'il a exposée au public. Le jeune homme réservé, d'ordinaire sur la retenue parce qu'il doit basculer sur une autre course, a révélé un nouveau visage. Encore dans l'eau, il est monté sur sa ligne, a bandé ses biceps. Aucune arrogance, juste une joie qu'il a enfin laissé déborder. « Il s'émancipe, il a besoin d'extérioriser les choses », observe Nicolas Castel. 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L'Équipe
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Grousset, Popovici, Alexy et Chalmers, quatre hommes à suivre dans une finale du 100 m qui promet aux Mondiaux de Singapour
Malgré l'élimination surprise en demi-finales du recordman du monde Pan Zhanle, la finale du 100 m jeudi aux Championnats du monde s'annonce palpitante, avec David Popovici et Jack Alexy en grande forme. Sans oublier l'outsider Maxime Grousset, sacré sur 50 m papillon. Dans la course reine, les rois peuvent tomber. Même quand ils ne sont pas français. Recordman du monde en 46''40, champion olympique et tenant du titre mondial, Pan Zhanle est sorti par la petite porte en demi-finales du 100 m devant ses supporters énamourés en syncope. Seulement 10e chrono en 47''81 (retour en 25''03 !), le Chinois a complètement sombré. Après sa course, il a avoué « ne pas comprendre ce qui lui était arrivé » et qu'il « n'était tout simplement pas en forme ». Sa saison post-JO en demi-teinte n'était pas un leurre. Pour ses adversaires aussi. Tous les hommes en forme sont au rendez-vous. Les demi-finales ont déjà délivré des enseignements. 47", la frontière à traverser pour monter sur le podium Si la première n'a vu qu'un rescapé, Kyle Chalmers (47''36), la deuxième a haussé le ton avec encore deux nageurs sous les 47'', l'Américain Jack Alexy (46''81) et le Roumain David Popovici (46''84). Depuis trois ans, cette barrière a bien explosé et ne cesse d'intégrer de nouveaux membres dans sa congrégation. Aujourd'hui, elle apparaît comme la frontière à traverser pour monter sur le podium. Kyle Chalmers en rêve, Maxime Grousset parle de « champs des possibles » et le jeune Russe Egor Kornev (21 ans) avec son premier 50 tonitruant (le plus rapide mercredi en 22''35, retour en 24''94) redistribue les cartes avec un nouveau record personnel en 47''29. Après la finale la plus rapide de l'histoire aux JO de Paris, on pourrait encore voir la piscine s'enflammer. « Deux athlètes sous les 47 secondes en demi-finales, ça veut dire que le 100 m évolue et nous évoluons avec lui. C'est une compétition plus intense, je suis là pour ça et c'est la beauté du sport », résume David Popovici, très serein. On connaît le refrain qu'une finale n'est pas une course comme les autres, il reste néanmoins des statistiques qui ne trompent pas. Les deux meilleurs temps des demi-finales ont été réalisés par les deux seuls nageurs sous les 47'' cette année, l'Américain (46''99 lors des Championnats US) et le Roumain (46''71 le 28 juin). Pas vraiment de miracle. L'histoire du 100 m regorge de trains qui n'arrivent pas à l'heure et de crispations qui entraînent des déraillements. Certains peuvent vouloir partir trop vite et coincer, d'autres plier sous le poids de l'événement. On parle souvent d'expérience dans ce contexte. À ce jeu, Kyle Chalmers, compétiteur hors pair, dispose des meilleurs atouts. L'Australien ne manque jamais un grand rendez-vous et se transcende dans la bagarre, à l'image de son dernier relais sur le 4×100 m dimanche qui a fait gagner son équipe. Mais il reste bloqué sur 47''08 depuis six ans. Les jeunes Alexy et Popovici, eux, progressent sortie après sortie. David Popovici (ROU, 20 ans), 46"84 en demi-finales : le favori Entre ses mots et ses actes, David Popovici peut dérouter. Après avoir glissé qu'il avait pensé se retirer de la compétition parce qu'il ne sentait pas en mesure de bien exploiter son potentiel, le Roumain a remporté le 200 m et laissé mercredi une impression déconcertante de « facilité » sur 100 m. Lors de sa demi-finale où il a terminé 2e derrière Jack Alexy, il a enregistré son 5e chrono sous les 47'' (46''84) avec un retour toujours aussi redoutable en 24''27. Bluff ou pas, il a même déclaré qu'il aurait « peut-être accéléré davantage si ça avait été une finale » mais qu'il avait « dépassé ses attentes en réalisant le deuxième meilleur chrono de sa carrière » sur cette distance. Il y a un mois, il a signé 46''71 aux Championnats d'Europe U23 en Slovaquie et se positionne jeudi en favori. Maxime Grousset (26 ans), 47"39 : l'outsider Auréolé de son titre mondial sur 50 m papillon, Maxime Grousset est libéré d'un poids et arrive l'esprit léger lors de cette finale. Le 100 m, c'est la course dont il rêve depuis gamin. Il sent bien que la concurrence est rude mais il y croit. Il l'a déjà fait en montant à deux reprises sur la 3e marche du podium mondial à Budapest et Fukuoka. « La barrière des 47'' n'est pas impossible, c'est dans le champ des possibles, martèle-t-il avant d'ajouter : J'ai l'impression que c'est ça qu'il faudra faire pour au moins monter sur la boîte. » En demi-finales, il a « fait le job » dans un 100 m « bien maîtrisé » (5e temps en 47''39) ce qui lui permet de ne pas partir à l'extérieur et de se mêler au combat. Depuis les Championnats de France, il a décidé de partir plus vite au risque de finir « debout ». Il peut récidiver aux Monde pour jouer sa carte à fond. Grousset : «Avant le départ, je sais si je vais performer ou non» Jack Alexy (USA, 22 ans), 46"81 : l'un des plus rapides La première bonne nouvelle pour Jack Alexy est qu'il a échappé à l'épidémie de gastro-entérite qui a sévi dans l'équipe américaine. La deuxième est qu'il démontre que ses 46''99 lors des Trials n'étaient pas un feu de paille. À seulement 22 ans, le sprinteur a signé mercredi le meilleur temps des demi-finales en 46''81 pour effacer le record US de Caeleb Dressel (46''96 aux Mondiaux de 2019) et devenir le troisième nageur le plus rapide de l'histoire derrière Pan Zhanle et David Popovici. Aux Mondiaux de Fukuoka en 2023, il était déjà monté sur le podium en décrochant l'argent à la ligne 8 mais aux JO de Paris, il n'avait pas réussi à confirmer en ne prenant que la 7e place. Comment va-t-il résister à la pression ? C'est une des interrogations. Kyle Chalmers (AUS, 27 ans), 47"36 : le compétiteur Sur le 100 m, Kyle Chalmers a tout vécu, de la consécration avec un titre olympique à Rio à seulement 18 ans au titre mondial en 2023 à Fukuoka en passant par sa médaille d'argent à Paris. Seulement 4e temps des demies en 47''29, l'Australien n'a toujours pas cassé la barrière des 47'' mais en finale, il reste un incroyable compétiteur. Même s'il a connu beaucoup de bouleversements depuis un an avec un changement d'entraîneur, de ville, un mariage et un bébé en vue, il n'est jamais aussi fort que dans le combat. Quand on lui demande ce qu'il aimerait qu'on garde de lui, il répond immédiatement : « Que je suis un grand compétiteur, mes cinq meilleurs temps ont été réalisés lors des plus grands moments, comme les finales olympiques et les finales des Championnats du monde ou des finales des Jeux du Commonwealth. »