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« Il faut d'abord donner du travail à ceux qui n'en ont pas » : monétiser la 5e semaine de congés payés fait débat

« Il faut d'abord donner du travail à ceux qui n'en ont pas » : monétiser la 5e semaine de congés payés fait débat

Le Parisien21 hours ago
Travailler plus sans gagner plus, c'est
la suppression de deux jours fériés
, le 8 Mai et le lundi de Pâques, annoncée mardi par le Premier ministre,
François Bayrou
dans le cadre de
la présentation des grandes orientations budgétaires 2026
. Mais la possibilité de travailler plus pour gagner plus a aussi été évoquée quelques minutes plus tard par la ministre du Travail,
Astrid Panosyan
, lors de sa prise de parole.
« Nous avons également un objectif d'augmenter le temps de travail dans un contexte où déjà quatre salariés sur dix font des heures supplémentaires avec, par exemple, la possibilité de monétiser la cinquième semaine de congés payés », a-t-elle ainsi expliqué. Une cinquième semaine instaurée en janvier 1982 par le gouvernement de Pierre Mauroy.
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Échanger ses congés payés contre du salaire ? Panosyan-Bouvet clarifie mais ne va pas calmer les syndicats
Échanger ses congés payés contre du salaire ? Panosyan-Bouvet clarifie mais ne va pas calmer les syndicats

Le HuffPost France

time14 minutes ago

  • Le HuffPost France

Échanger ses congés payés contre du salaire ? Panosyan-Bouvet clarifie mais ne va pas calmer les syndicats

POLITIQUE - Cinquième semaine de congés payés, cherche travailleur pour échanger contre rémunération supplémentaire. La mesure a été glissée après plus d'une heure et demie de conférence de presse mardi, et il lui a fallu quelques jours pour révéler toute son inflammabilité. Prenant la parole après François Bayrou lors de la présentation des grands axes du budget 2026, la ministre du Travail et de l'emploi, Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué, rapidement, la possibilité de discuter avec les partenaires sociaux de la monétisation de la cinquième semaine de congés payés, instaurée par Pierre Mauroy, au début des années 80 sous la présidence de François Mitterrand. Les salariés pourraient troquer leurs jours de vacances pour en échange d'une augmentation de leur revenu. Après une vague d'indignations concernant la suppression des jours fériés, la gauche et les syndicats ont étrillé cette autre piste. Ce qui a conduit, ce jeudi 17 juillet, la ministre à faire une mise au point sur X. Non il ne s'agit pas de la suppression de la 5e semaine de vacances, ni même d'une obligation, mais, assure-t-elle, de la possibilité d'un droit nouveau. Un nouveau droit à « discuter » Pas question d'une « remise en cause des droits et protections actuelles », mais simplement la possibilité pour « un travailleur qui déciderait de son plein gré de ne pas prendre la 5e semaine de congés payés que celle-ci lui soit 'rachetée' par son entreprise ». Un principe, pointe la ministre comparable à celui du rachat des RTT, pour « plus de pouvoir d'achat » et « qui resterait à la main de chaque salarié ». Par ailleurs contrairement à la suppression des deux jours fériés, qui est une proposition assumée du gouvernement, il s'agit là en l'occurrence d'un sujet de discussion qu'Astrid Panosyan-Bouvet veut mettre sur la table des négociations avec les partenaires sociaux, et donc pas d'un cas où « les paramètres sont fixés à l'avance ». Les entreprises peuvent racheter les RTT de leurs salariés, moyennant une majoration, en grande majorité de 25 %, sur le salaire. Du côté des syndicats patronaux, on se montre ouvert à la mesure. « Si cela correspond aux envies du salarié d'avoir davantage de rémunérations, je ne vois pas où est le problème », explique le vice-président de la CGPME. Le « musée des horreurs » du gouvernement Mais ces explications ne vont en revanche guère apaiser les esprits des formations travaillistes. Car en réalité, c'est le principe même de toucher à ces congés payés, acquis social par excellence, et marqueur des années Mitterrand, qui s'avère éruptif. « Ça vient percuter un progrès social qui est arrivé en 1982, a déploré au micro de BFMTV, le secrétaire général de la CGT Paris Benoît Martin, jugeant qu'il ne s'agit pas d'une « bonne réponse à un vrai problème, le pouvoir d'achat des salariés ». Selon lui, ce sont surtout les petits salaires, déjà en situation de précarité, qui seront tentés ou pousser à monétiser cette semaine, de quoi créer encore plus de disparités : « c'est dramatique, ça ne va pas du tout dans le sens de l'histoire et du progrès social ». Plus incisive encore, la leader de la CFDT, Marylise Léon évoquait sur France inter dans la matinée, une piste à mettre au « musée des horreurs » des idées du gouvernement. « Aujourd'hui, le sujet numéro un, c'est la question effectivement du pouvoir d'achat, mais ce n'est pas aux salariés eux-mêmes de se payer un peu plus de marge de manœuvre pour boucler les fins de mois en rognant sur leurs congés », s'est-elle agacée. Les syndicats réclament de longue date, une vraie politique sur le salaire, estimant notamment que les primes à répétition ont eu tendance à tirer les salaires vers le bas. À la CFTC, la priorité est surtout que tout le monde ait du travail : « Avant de vouloir faire travailler plus les gens qui travaillent déjà, le sujet est de d'abord donner du travail à ceux qui n'en ont pas », insiste Cyril Chabanier, président de la CFTC. Reste à savoir qui sera autour de la table pour discuter, effectivement, avec la ministre.

«Ce sont des week-ends vitaux» : comment la possible suppression de deux jours fériés menace les acteurs du tourisme
«Ce sont des week-ends vitaux» : comment la possible suppression de deux jours fériés menace les acteurs du tourisme

Le Figaro

time14 minutes ago

  • Le Figaro

«Ce sont des week-ends vitaux» : comment la possible suppression de deux jours fériés menace les acteurs du tourisme

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - La proposition de François Bayrou pour réaliser des économies inquiète les professionnels du tourisme, qui craignent de perdre plusieurs longs week-ends et de voir les Français se concentrer sur ceux qui restent, risquant la saturation. Va-t-il falloir renoncer aux longs week-ends du printemps pour sauver les finances publiques ? Parmi les propositions de François Bayrou pour parvenir à réaliser 43,8 milliards d'euros d'économies en 2026 en figure une qui fait grincer des dents : la suppression de deux jours fériés, «par exemple» le lundi de Pâques et le 8 mai, a avancé le premier ministre. Une mesure symbolique qui a jeté un froid dans l'opinion publique - 77% des Français la désapprouvent, selon un sondage Ifop - et qui inquiète les professionnels du tourisme. «Ce sont des week-ends vitaux, en plein démarrage de la saison», s'alarme Catherine Quérard, présidente du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Faire une croix sur le long week-end de Pâques et celui du 8 mai quand celui-ci tombe à une date avantageuse coûterait «100 millions d'euros par jour», estime-t-elle. Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme, chiffre quant à lui «entre 200 millions d'euros et 400 millions d'euros»

Sucre: la France, n°1 européen, a produit 4,6 millions de tonnes en 2024-2025
Sucre: la France, n°1 européen, a produit 4,6 millions de tonnes en 2024-2025

Le Figaro

time44 minutes ago

  • Le Figaro

Sucre: la France, n°1 européen, a produit 4,6 millions de tonnes en 2024-2025

La France a produit 4,58 millions de tonnes de sucre de betterave lors de la campagne 2024-2025, une production en hausse qui lui permet de se maintenir à la première place en Europe, a annoncé jeudi Cultures Sucre. Lors de la dernière campagne, «32,9 millions de tonnes de betteraves sucrières ont été récoltées» sur plus de 411.000 hectares travaillés par 23.000 planteurs, essentiellement dans le nord du pays, selon un communiqué de Cultures Sucres, association regroupant planteurs et fabricants. Avec ce volume, la France se rapproche de son niveau de 2019-2020 (4,9 millions de tonnes de sucre), soit le niveau de production précédant la terrible année de 2020 qui avait vu la récolte française chuter de près d'un tiers après une épidémie de jaunisse de la betterave. Par ailleurs, «près de 2 millions de tonnes de cannes à sucre» (qui pourront donner environ 174.000 tonnes de sucre de canne) ont été récoltées dans les départements et régions d'outre-mer (DROM) pendant la campagne, sur 35.220 hectares. «Ces performances permettent à la France de rester le principal producteur en Europe, le deuxième producteur de sucre de betterave dans le monde, et le premier producteur européen d'alcool agricole», souligne l'association. Ces performances sont d'autant plus notables, pour Cultures Sucres, qu'elles s'inscrivent dans «un contexte économique, politique, climatique et international globalement défavorable». Publicité «Innover et investir dans la recherche pour rester compétitive» Parmi ces «défis majeurs»: la gestion des aléas climatiques, avec cette année un temps particulièrement sec dans les régions de production succédant à une année trop pluvieuse, la réduction du nombre d'usines - avec aujourd'hui 20 sucreries en France contre 25 en 2019-2020 - et la nécessité de décarboner, ce qui «pousse la filière à innover et investir dans la recherche pour rester compétitive». Les planteurs, qui se plaignent également de «la pression réglementaire» et d'«impasses techniques», ont obtenu l'autorisation dérogatoire en France de l'acétamipride, un pesticide néonicotinoïde toxique pour les pollinisateurs, avec l'adoption récente de la loi dite Duplomb. Ce produit est autorisé en Europe jusqu'en 2033 et les agriculteurs estiment subir une concurrence déloyale de leurs voisins européens. Sa réautorisation sous conditions en France ne sera effective que si le Conseil constitutionnel, récemment saisi, valide la loi dans les prochaines semaines. Pour Philippe Reiser, directeur général de Cultures Sucre, il est «indispensable de maintenir cette activité agricole et industrielle qui permet à notre pays de bénéficier d'un atout de souveraineté à la fois alimentaire (sucre, pulpes pour l'élevage), énergétique (bioéthanol) et sanitaire (gels hydroalcooliques)».

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