
La retraite peut attendre
Ici comme ailleurs, la part de marché des cabriolets ne cesse de s'étioler. Dès lors, pour maintenir les cadences de production, un constructeur automobile doit proposer un éventail de modèles toujours plus large. Il faut donc multiplier les lancements et accélérer le renouvellement de la gamme. Message bien reçu par Porsche.
La 911 compte plus d'une vingtaine de déclinaisons, mais le constructeur allemand se garde bien de dire lesquelles sont les plus populaires sur la planète. Dans le cas du cabriolet, la règle d'or veut que les ventes soient inversement proportionnelles au niveau d'ensoleillement du pays.
Compte tenu de son prix, la 911 n'est pas une auto que l'on s'offre dès sa sortie d'une école de conduite. Sa clientèle, selon les représentants de concessionnaires interrogés, se situe autour de la cinquantaine et, dans le cas du cabriolet, est plus féminine que vous le pensez.
Le cabriolet, c'est les vacances, l'évasion, la séduction, l'insouciance. En effet, ce type de carrosserie se tient aux antipodes des contraintes de fonctionnalité. Une voiture taillée pour la conduite en solitaire et en même temps un art de la conversation à deux. Et pour cause, les sièges arrière sont purement symboliques.
Qu'il porte le matricule 911 ou pas, le cabriolet, c'est le plaisir des sens. Le sentiment de vitesse est décuplé. Il y a aussi la mécanique qui chante à vos oreilles ou encore la rafale de parfums – l'herbe fraîchement coupée, par exemple – qui vous monte aux narines. Au volant de la 911, ces plaisirs atteignent un sommet, peu importe la puissance de son moteur. Que celui-ci produise 388 chevaux (Carrera) ou 532 (GTS), le plaisir est le même. Pleines de tact, toutes les mécaniques offertes invitent à écraser la pédale d'accélérateur. Une fantaisie dont il est déconseillé d'abuser, car trois ou quatre petites secondes suffisent pour déclencher les radars des forces de l'ordre. Cela dit, cet étalage de performances paraît cependant un peu vain. Le charme de ce cabriolet se trouve ailleurs.
PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE La Porsche 911 cabriolet
PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE L'habitacle de la Porsche 911 cabriolet
PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE Le bouton de démarrage de la Porsche 911 cabriolet
PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE La console de la Porsche 911 cabriolet
PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE
La Porsche 911 cabriolet
1 /4
Dans sa version à ciel ouvert, la 911 n'est pas une auto que l'on conduit le coude négligemment posé sur la portière. Oh que non ! Avec ou sans toit, la 911 est plus que jamais – les premières générations étaient tellement plus sauvages et imprévisibles pour les frimeurs – une merveille d'équilibre sur la route.
Direction rapide et précise. Châssis robuste et résistant aux torsions. Freins surpuissants. Pneumatiques adhérents comme du velcro. Cette Porsche, c'est à la fois le plaisir du pas, du trot et du galop.
Bien qu'elle procure beaucoup de plaisir, cette 911 représente bien plus qu'un simple cabriolet à usage estival. Porsche propose de l'équiper d'un rouage à quatre roues motrices pour se jouer des aléas de l'hiver. De plus, l'isolation acoustique a, au fil des refontes, beaucoup progressé. En outre, l'habitacle tout comme les sièges possèdent un système de chauffage efficace qui permet de rouler à ciel ouvert tard à l'automne ou tôt au printemps.
Remarquablement fidèle au modèle fondateur, la 911 Cabriolet parvient, ce qui n'est pas toujours le cas de certains rivaux, à rester d'une parfaite élégance capote relevée. La capote en tissu entièrement automatique possède une lunette fixe en verre. Détail important pour les amateurs : le toit peut être ouvert ou fermé jusqu'à une vitesse de 50 km/h.
Soucieux de ne pas s'enfermer dans un conformisme poussiéreux, le constructeur allemand a cependant cassé quelques codes du tableau de bord. Bienvenue dans l'ère numérique. Plus de jolis compteurs ronds, mais un bloc d'instrumentation que l'on configure selon son humeur. Au centre, on retrouve l'incontournable centre d'infodivertissement qui, par chance, n'occupe pas tout l'espace. Le démarrage s'effectue à l'aide d'un bouton – toujours du côté gauche, une vieille lubie – et non d'une clé. Voilà une – autre – tradition qui perdure.
Porsche 911 Prix : à partir de 157 900 $
Lieu d'assemblage : Allemagne
Consommation : 11,4 L/100 km
CO 2 : 264 g/km
Consultez le site de Porsche
On aime Modèle éprouvé
Excellente visibilité
Agréable toute l'année
On aime moins Catalogue d'options très garni
Présentation intérieure peu inspirée
Entretien coûteux
Notre verdict Un indémodable classique

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La retraite peut attendre
La 911 a plus de 60 ans au compteur et beaucoup d'histoires à raconter. Ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, cette sportive appartient à la caste des intouchables. Des immortelles. À plus forte raison encore le cabriolet. Apparu en 1982, celui-ci fait figure de gardien du temple en cette époque où les consommateurs préfèrent les toits panoramiques fixes… Ici comme ailleurs, la part de marché des cabriolets ne cesse de s'étioler. Dès lors, pour maintenir les cadences de production, un constructeur automobile doit proposer un éventail de modèles toujours plus large. Il faut donc multiplier les lancements et accélérer le renouvellement de la gamme. Message bien reçu par Porsche. La 911 compte plus d'une vingtaine de déclinaisons, mais le constructeur allemand se garde bien de dire lesquelles sont les plus populaires sur la planète. Dans le cas du cabriolet, la règle d'or veut que les ventes soient inversement proportionnelles au niveau d'ensoleillement du pays. Compte tenu de son prix, la 911 n'est pas une auto que l'on s'offre dès sa sortie d'une école de conduite. Sa clientèle, selon les représentants de concessionnaires interrogés, se situe autour de la cinquantaine et, dans le cas du cabriolet, est plus féminine que vous le pensez. Le cabriolet, c'est les vacances, l'évasion, la séduction, l'insouciance. En effet, ce type de carrosserie se tient aux antipodes des contraintes de fonctionnalité. Une voiture taillée pour la conduite en solitaire et en même temps un art de la conversation à deux. Et pour cause, les sièges arrière sont purement symboliques. Qu'il porte le matricule 911 ou pas, le cabriolet, c'est le plaisir des sens. Le sentiment de vitesse est décuplé. Il y a aussi la mécanique qui chante à vos oreilles ou encore la rafale de parfums – l'herbe fraîchement coupée, par exemple – qui vous monte aux narines. Au volant de la 911, ces plaisirs atteignent un sommet, peu importe la puissance de son moteur. Que celui-ci produise 388 chevaux (Carrera) ou 532 (GTS), le plaisir est le même. Pleines de tact, toutes les mécaniques offertes invitent à écraser la pédale d'accélérateur. Une fantaisie dont il est déconseillé d'abuser, car trois ou quatre petites secondes suffisent pour déclencher les radars des forces de l'ordre. Cela dit, cet étalage de performances paraît cependant un peu vain. Le charme de ce cabriolet se trouve ailleurs. PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE La Porsche 911 cabriolet PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE L'habitacle de la Porsche 911 cabriolet PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE Le bouton de démarrage de la Porsche 911 cabriolet PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE La console de la Porsche 911 cabriolet PHOTO FOURNIE PAR PORSCHE La Porsche 911 cabriolet 1 /4 Dans sa version à ciel ouvert, la 911 n'est pas une auto que l'on conduit le coude négligemment posé sur la portière. Oh que non ! Avec ou sans toit, la 911 est plus que jamais – les premières générations étaient tellement plus sauvages et imprévisibles pour les frimeurs – une merveille d'équilibre sur la route. Direction rapide et précise. Châssis robuste et résistant aux torsions. Freins surpuissants. Pneumatiques adhérents comme du velcro. Cette Porsche, c'est à la fois le plaisir du pas, du trot et du galop. Bien qu'elle procure beaucoup de plaisir, cette 911 représente bien plus qu'un simple cabriolet à usage estival. Porsche propose de l'équiper d'un rouage à quatre roues motrices pour se jouer des aléas de l'hiver. De plus, l'isolation acoustique a, au fil des refontes, beaucoup progressé. En outre, l'habitacle tout comme les sièges possèdent un système de chauffage efficace qui permet de rouler à ciel ouvert tard à l'automne ou tôt au printemps. Remarquablement fidèle au modèle fondateur, la 911 Cabriolet parvient, ce qui n'est pas toujours le cas de certains rivaux, à rester d'une parfaite élégance capote relevée. La capote en tissu entièrement automatique possède une lunette fixe en verre. Détail important pour les amateurs : le toit peut être ouvert ou fermé jusqu'à une vitesse de 50 km/h. Soucieux de ne pas s'enfermer dans un conformisme poussiéreux, le constructeur allemand a cependant cassé quelques codes du tableau de bord. Bienvenue dans l'ère numérique. Plus de jolis compteurs ronds, mais un bloc d'instrumentation que l'on configure selon son humeur. Au centre, on retrouve l'incontournable centre d'infodivertissement qui, par chance, n'occupe pas tout l'espace. Le démarrage s'effectue à l'aide d'un bouton – toujours du côté gauche, une vieille lubie – et non d'une clé. Voilà une – autre – tradition qui perdure. Porsche 911 Prix : à partir de 157 900 $ Lieu d'assemblage : Allemagne Consommation : 11,4 L/100 km CO 2 : 264 g/km Consultez le site de Porsche On aime Modèle éprouvé Excellente visibilité Agréable toute l'année On aime moins Catalogue d'options très garni Présentation intérieure peu inspirée Entretien coûteux Notre verdict Un indémodable classique


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DesRosiers Automotive Consultants indique que le mois de juillet a été solide et qu'il s'agit du meilleur mois de juillet depuis 2019, année où les ventes s'élevaient à 174 000 unités. Ventes automobiles en hausse de 6,9 % malgré le conflit commercial (Toronto) Le marché automobile est demeuré résilient le mois dernier malgré les perturbations commerciales dans le secteur, selon DesRosiers Automotive Consultants. La Presse Canadienne L'entreprise estime que 172 000 véhicules ont été vendus en juillet, soit une hausse de 6,9 % par rapport à la même période l'an dernier. DesRosiers formule néanmoins des réserves : juillet 2024 est un mois de comparaison faible et de nombreux concessionnaires écoulent encore leurs stocks datant d'avant l'imposition des droits de douane. Cependant, l'entreprise indique que le mois de juillet a été solide et qu'il s'agit du meilleur mois de juillet depuis 2019, année où les ventes s'élevaient à 174 000 unités. L'industrie automobile reste confrontée à l'incertitude liée aux négociations commerciales en cours, certains constructeurs ayant revu à la hausse leurs estimations des coûts des droits de douane. Les constructeurs automobiles espèrent une exemption des droits de douane imposés par le président américain, Donald Trump.


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