
« Je n'ai plus la force » : à Gaza, la survie des derniers journalistes de terrain
« Je n'ai plus la force de travailler pour les médias. Mon corps est maigre. » Dimanche, son frère est « tombé à cause de la faim ». Pour la première fois, le photographe, pigiste pour l'Agence France Presse (AFP)
dans la bande de Gaza
, avoue se sentir « vaincu ».
Son cri de désespoir porte une lumière crue sur les conditions de travail des derniers journalistes présents dans l'enclave palestinienne, entre faim, peur et épuisement. Depuis le 7 octobre 2023, Israël interdit aux reporters d'entrer et de sortir de ce territoire en guerre, sauf pour accompagner son armée dans des circuits encadrés. Le conflit le plus médiatisé au monde est, sur le terrain, quasiment impossible à couvrir.

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Le Parisien
7 minutes ago
- Le Parisien
« L'Écosse déteste Trump » : des manifestations organisées à Édimbourg contre le président américain, occupé à jouer au golf
Un accueil frais pour Donald Trump . Plusieurs centaines de personnes ont manifesté ce samedi à Édimbourg et Aberdeen en Écosse pour protester contre la visite du président américain, occupé à jouer au golf sur son parcours de Turnberry, placé sous haute surveillance policière. Sous la pluie et en compagnie de son fils Éric, le locataire de la Maison Blanche a frappé samedi matin ses premiers coups sur le green du luxueux complexe appartenant à l'entreprise familiale, a constaté un journaliste de l'AFP. L'arrivée du président américain vendredi soir à Turnberry a transformé cette région pittoresque et habituellement calme du sud-ouest de l'Écosse en une véritable forteresse, avec des routes fermées et de nombreux points de contrôle installés par la police. Des policiers et des militaires patrouillaient samedi matin sur ce parcours de golf qui a accueilli quatre Opens britanniques masculins , ainsi que sur les plages de sable et les dunes herbeuses qui le bordent. Les joueurs ont été fouillés peu avant que Donald Trump ne fasse son apparition sur le green. La venue du président américain a déclenché une opération de sécurité d'ampleur, pour laquelle la police locale a obtenu le renfort d'autres forces de l'ordre du pays. En fin de matinée, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le consulat américain à Édimbourg, la capitale écossaise, ainsi que dans la ville d'Aberdeen, poumon économique du nord-est, près de laquelle le dirigeant américain possède un second complexe de golf dans lequel il doit se rendre durant sa visite. Ces manifestations ont été organisées à l'appel du groupe « Stop Trump Coalition ». Certains participants brandissaient des pancartes affirmant « Scotland Hates Trump » ( L'Écosse déteste Trump ). D'autres agitaient des drapeaux palestiniens. À Aberdeen, un homme tenait une pancarte représentant le visage du président américain rouge avec des cornes de diable, selon des images filmées par l'AFP. Donald Trump a clamé à plusieurs occasions son amour pour l'Écosse, où sa mère est née et a grandi, mais sa politique et les investissements locaux de son groupe familial ont suscité la polémique. À Turnberry, sa visite de cinq jours divise. « Beaucoup de personnes ne font pas confiance à Trump et je suis comme elles. Je pense que c'est un mégalomane », s'est insurgé Graham Hodgson, retraité, rencontré vendredi par l'AFP. « Il fait beaucoup de mal dans le monde avec ses droits de douane », ajoute-t-il. Le président des États-Unis a atterri à l'aéroport de Prestwick vendredi soir au sud-ouest de Glasgow, où des dizaines de partisans du président américain s'étaient massés pour l'apercevoir. « Ce qu'il y a de mieux avec Trump, c'est qu'il n'est pas un homme politique (…) et je pense qu'il défend avant tout les intérêts de son pays », affirme Lee McLean, 46 ans, venu de la ville voisine de Kilmarnock. Selon lui, c'est ce que devraient faire tous les responsables politiques « avant de s'intéresser à ce qui se passe à l'étranger ». « Je suis en Écosse maintenant. Beaucoup de réunions prévues !!! », a annoncé le président américain peu après son arrivée sur son réseau Truth Social. Dimanche, il doit rencontrer la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour des discussions sur l'accord commercial qu'espère conclure l'UE pour éviter des droits de douane massifs. Il doit aussi s'entretenir lundi avec le Premier ministre britannique Keir Starmer . À sa descente d'avion, le président américain a affirmé que l'heure serait à la « célébration » en matière de commerce après l'accord conclu en juin avec le Royaume-Uni prévoyant des droits de douane réduits pour des produits britanniques. Le dirigeant britannique espère toutefois toujours obtenir des droits réduits durables sur l'acier et l'aluminium. À son arrivée, Donald Trump a également évoqué l'immigration en Europe, appelant les pays européens « à se ressaisir » et à « mettre un terme à cette horrible invasion ».


Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
« Il faut un signal beaucoup plus fort » : Mélenchon pas satisfait de la décision de Macron sur la Palestine
C'est un oui assorti de nombreux mais… Ils avaient beau exiger de longue date ce geste symbolique, les Insoumis ont accueilli très fraîchement l'annonce faite jeudi soir par Emmanuel Macron de la reconnaissance par le France de l'État de Palestine , en septembre, devant les Nations unies. Certes, LFI, qui a fait du combat pour la paix à Gaza un cheval de bataille, se félicite d'avoir été entendue. Son coordinateur national Manuel Bompard a ainsi salué « une victoire de la mobilisation populaire qui s'est déployée partout en France depuis des mois en solidarité du peuple palestinien ». « La victoire morale est là », a également estimé Jean-Luc Mélenchon . Mais pas question pour le triple candidat à la présidentielle d'accorder le moindre satisfecit à Emmanuel Macron . Sa décision ? « Presque un non-événement » tant « le poids de la parole française est tombé en dessous de zéro », étrille-t-il dans une longue note de blog publiée vendredi. Pour le leader insoumis, le fait que le président ait reporté « une décision qu'il pourrait prendre tout de suite est un signal de faiblesse, un délai de permis de tuer encore deux mois ». Il l'accuse de vouloir ainsi « se tirer d'affaire d'une manière communicationnelle ». On l'aura compris, l'annonce est insuffisante pour Mélenchon. « Il faut un signal beaucoup plus fort pour montrer que la France comprend la gravité de la situation à Gaza », exhorte-t-il. Le tribun suggère ainsi l'intervention de l'armée française « pour approvisionner la zone » et mettre ainsi « au défi » Netanyahou. LFI réclame aussi des sanctions contre Israël, la rupture de l'accord d'association économique avec l'UE ou encore la suspension des livraisons d'armes. Des revendications également réaffirmées par le Parti socialiste, les Écologistes et le Parti socialiste. « Sur Gaza, on en a pris plein la gueule depuis 18 mois mais on n'a jamais renoncé, faisait valoir il y a quelques jours un dirigeant LFI. Avec le retournement de l'opinion, c'est une position dont on va tirer des gains politiques. Car on a souvent été seuls… même à gauche. » Une remarque qui fait bondir ce proche du socialiste Olivier Faure , qui accuse LFI de surenchère permanente : « Les Insoumis veulent avoir le monopole de la défense des Palestiniens. C'est la dernière connerie à faire : quand on défend une cause, il faut l'élargir », tacle-t-il. LFI ne compte pourtant pas en rabattre sur le sujet. Le mouvement, dont deux députées sont en ce moment à bord d'une « Flottille de la liberté » arrivée au large de Gaza, promet « un temps fort sur la paix » lors de ses universités d'été, fin août, à Valence. Maintenir la pression, toujours.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
Macron juge « impératif d'éviter » que la violence continue en Syrie, après un échange avec Ahmed al-Chareh
Emmanuel Macron a estimé samedi qu'il était « impératif d'éviter que des épisodes de violence ne se répètent » en Syrie et appelé à poursuivre les responsables des exactions des derniers jours dans le pays, après s'être entretenu avec le président intérimaire syrien Ahmed al-Chareh. Pour rappel, la Syrie a été le théâtre de violences intercommunautaires qui ont fait plus de 1 300 morts, en majorité des Druzes, entre le 13 et le 20 juillet dans le sud du pays. « Les récentes violences en Syrie rappellent l'extrême fragilité de la transition. Les populations civiles doivent être protégées », a écrit sur X le président français, qui demande un « dialogue apaisé » localement pour « permettre de répondre à l'objectif d'unification de la Syrie dans le respect des droits de tous ses citoyens ». « Le cessez-le-feu à Soueïda est un signal positif. Un dialogue apaisé doit maintenant permettre de répondre à l'objectif d'unification de la Syrie dans le respect des droits de tous ses citoyens », a-t-il ajouté dans son message proactif. « J'ai parlé avec le Président syrien de l'urgence de trouver une solution politique avec les acteurs locaux, dans un cadre national de gouvernance et de sécurité », a assuré le locataire de l'Élysée. « Enfin, j'ai relevé l'engagement du Président Al-Chareh dans la lutte contre le terrorisme, et souligné la nécessité d'une coopération en commun », a-t-il conclu.