
Des mannequins représentant des migrants installés sur un bûcher
Agence France-Presse
Cette mise en scène a été réalisée dans le village de Moygashel, à quelques jours des feux de joie allumés chaque année les nuits des 10 et 11 juillet par les communautés unionistes ou loyalistes protestantes, qui défendent l'appartenance au Royaume-Uni.
12 mannequins grandeur nature, à la peau noire et vêtus de gilets de sauvetage, ont été placés dans ce canot, installé tout en haut d'une pile de palettes de plusieurs mètres, où ont été accrochées des pancartes « Arrêtez les bateaux » ou « Stop à l'immigration illégale ».
Ces brasiers, au nombre d'environ 300, sont allumés à l'approche des parades de l'ordre d'Orange, célébrées tous les 12 juillet en mémoire de la victoire du roi protestant Guillaume III d'Orange sur les troupes de Jacques II le catholique en 1690.
Le député local siégeant à l'Assemblée d'Irlande du Nord et appartenant au parti républicain Sinn Fein, Colm Gildernew, a réclamé sur X le retrait immédiat de l'installation, dénonçant « un acte répugnant, alimenté par des attitudes racistes révoltantes ».
Patrick Corrigan, directeur de l'ONG Amnistie internationale pour l'Irlande du Nord, a aussi dénoncé un « acte ignoble et déshumanisant, attisant la haine et le racisme ».
Le militant unioniste Jamie Bryson, lui, a défendu une forme de « protestation artistique ».
Dans un communiqué, la police d'Irlande du Nord a dit « enquêter » sur la présence de cette installation.
Le mois dernier, des émeutes anti-immigration ont éclaté dans des zones loyalistes de cette province britannique, après l'inculpation de deux adolescents - qui s'expriment en roumain, selon la presse - pour la tentative de viol d'une jeune fille à Ballymena, au nord de Belfast.
Situé à 65 kilomètres à l'ouest de la capitale de la province, le feu de joie de Moygashel a déjà fait l'objet de controverses, notamment en 2023 quand une fausse voiture de police y avait été brûlée.
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