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Nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

Nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

La Presse18-07-2025
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(Walghā) Des affrontements opposent vendredi en Syrie des combattants tribaux proches des autorités à des groupes druzes aux portes de la ville de Soueida, où des affrontements ont fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés ces derniers jours.
Bakr AL KASSEM, avec Acil TABBARA à Damas
Agence France-Presse
L'ONU a appelé à arrêter « l'effusion de sang » et demandé des enquêtes « rapides » et « transparentes » sur les affrontements dans cette région du sud de la Syrie qui ont éclaté dimanche soir et fait près de 600 morts selon une ONG.
« Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital gouvernemental de la ville de Soueida.
« Nous n'avons pas d'eau, pas d'électricité, les médicaments commencent à manquer », ajoute cette femme qui ne veut pas donner son nom de famille.
L'établissement, le seul encore fonctionnel dans cette ville à majorité druze, a accueilli « plus de 400 corps depuis lundi matin », parmi lesquels « des femmes, des enfants et des personnes âgées », a déclaré à l'AFP le médecin Omar Obeid.
PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE
Les violences dans la région de Soueida ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile.
« Situation catastrophique »
Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des bédouins et d'avoir commis des exactions.
Les forces gouvernementales s'étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d'Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d'éviter une « guerre ouverte » avec Israël.
Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes, mais la présidence a accusé jeudi soir les combattants druzes de l'avoir violé.
PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS
Des combattants bédouins se déplacent à bord d'une caisse de camionnette vendredi à Soueida.
Vendredi matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux proches des autorités aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l'AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs.
Dans la ville même, privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf.
Israël va envoyer de l'aide humanitaire aux druzes de Syrie, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar.
« Priorité absolue »
De son côté, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de la personne, Volker Türk, a demandé vendredi que l'effusion de sang et la violence cessent, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être « la priorité absolue ».
« Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes », a-t-il ajouté dans un communiqué, demandant aux autorités syriennes d'y veiller.
Près de 80 000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s'est alarmée vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Israël a par ailleurs démenti avoir mené une frappe jeudi soir près de Soueida, comme l'avait affirmé l'agence officielle syrienne Sana.
Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au cœur de Damas, dont le QG de l'armée, faisant trois morts selon les autorités.
Les États-Unis, alliés d'Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé djihadiste, ont affirmé jeudi n'avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie.
Les combats avaient commencé dimanche entre les groupes druzes et des tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des décennies.
Des combattants en renfort
Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main-forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l'AFP sur place.
Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) « en réponse aux appels à l'aide des bédouins ».
Un correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins.
Selon l'OSDH, « les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d'Israël ».
Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.
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Cette chronique a été publiée le dimanche 23 janvier 2000, en page A1. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Les premiers jours, Bagdad n'apparaît pas différente des autres grandes villes du Moyen-Orient, on pourrait se croire à Istanbul ou à Damas. On ne voit pas d'autres flics que ceux qui règlent la circulation aux carrefours. Les passants vont à leurs affaires, apparemment libres de leurs mouvements. Les taxis conduisent le visiteur étranger où il veut. Où ça, un État policier ? Le doute vient avec les premiers contacts avec les locaux. Échanges chaleureux, mais extrêmement frileux, lisses de tout sous-entendu, de toute allusion politique, de tout humour, surtout, surtout pas de blagues sur Saddam. Jamais un clin d'œil pour dire qu'on n'en pense pas moins, même si on ne peut pas parler. Un soir, comme je rentrais, j'ai croisé les deux serveurs du restaurant de l'hôtel. Des jeunes gens dans la vingtaine. L'un étudiant en journalisme justement, l'autre presque avocat. Ils étaient ravis que je leur fasse un brin de conduite, jusqu'au moment où je leur ai demandé ce qu'ils pensaient de Saddam. C'est comme si je leur avais introduit un fer rougi dans le cul. Bonsoir, monsieur. Ils sont partis au galop. Parlant de Saddam, on s'habitue vite à voir son gigantesque portrait placardé partout, dans toutes les poses et toutes les tenues. Mais tout à coup on s'étonne : comment cela, pas un seul de ces portraits maculé de quelques tomates pourries ? C'est pourtant vite lancé, une tomate, la nuit. Comment cela, pas un seul graffiti ? On commence à mesurer la terreur qui règne ici. À Bassora, la grande ville du sud de l'Irak, je suis tombé sur un pédiatre qui, m'avait-il semblé, était au bord de hurler son écœurement. Je suis retourné le voir en soirée avec un médecin de notre délégation. Le plus loin qu'est allé le pédiatre écœuré, en deux heures d'entretien, c'est d'émettre le souhait que Saddam et Clinton règlent leur différend « entre hommes » et qu'on en finisse. Juste ça, juste de suggérer, par la bande, que Saddam ne valait peut-être pas mieux que Clinton, lui avait donné des suées. Cela aussi donne la mesure de la répression qui étouffe ce pays. On se croyait libre de nos mouvements, et voilà qu'on découvrait qu'il fallait une autorisation de circuler pour aller à seulement 20 kilomètres du centre-ville. Voilà que les gens des ONG qui travaillent à Bagdad nous rapportent qu'ils sont flanqués toute la journée d'un ange gardien uniquement chargé de faire rapport de leurs activités, ce qui s'est fait, ce qui s'est dit, qui est venu. Voilà que nous allons à Bassora et que nous avons à passer une bonne douzaine de contrôles militaires. Voilà que trois membres de notre délégation se font « sortir » manu militari de Saddam City, le quartier le plus rebelle de Bagdad. 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