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Les rebelles du M23 ont tué plus de 300 civils le mois dernier, selon l'ONU

Les rebelles du M23 ont tué plus de 300 civils le mois dernier, selon l'ONU

La Pressea day ago
Au début de l'année, le M23 s'est emparé de deux villes clés de l'est du pays avec l'aide des forces rwandaises voisines. La République démocratique du Congo est depuis longtemps en proie à un conflit meurtrier dans sa portion est, riche en minerais, qui implique plus de 100 groupes armés.
(Dakar) Les rebelles ont tué au moins 319 personnes le mois dernier dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mercredi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, décrivant ce bilan comme l'un des plus importants jamais recensés dans ce type d'attaques depuis la réapparition des rebelles du M23 en 2022.
Associated Press
Citant des témoignages de première main, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a affirmé dans un communiqué que les rebelles, soutenus par des membres des Forces de défense rwandaises, ont ciblé quatre villages du territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, entre le 9 et le 21 juillet.
La poursuite des violences pourrait menacer les efforts menés par le Qatar pour amener la RDC et les rebelles à signer un accord de paix permanent d'ici le 18 août. L'une des conditions de l'accord est la protection des civils et le retour en toute sécurité des millions de personnes déplacées par le conflit. Le M23 et le gouvernement rwandais n'ont pas réagi dans l'immédiat.
Au début de l'année, le M23 s'est emparé de deux villes clés de l'est du pays avec l'aide des forces rwandaises voisines. La République démocratique du Congo est depuis longtemps en proie à un conflit meurtrier dans sa portion est, riche en minerais, qui implique plus de 100 groupes armés.
Le 19 juillet, les deux parties ont signé une déclaration de principes au Qatar pour mettre fin aux combats et s'engager à un accord de paix global qui comprendrait le rétablissement des autorités de l'État dans les principales villes de l'Est contrôlées par les insurgés.
Le nouveau communiqué de l'ONU indique que des attaques meurtrières ont eu lieu dans les jours qui ont suivi cette signature. Selon le Haut-Commissariat, la majorité des victimes étaient des agriculteurs locaux, dont au moins 48 femmes et 19 enfants.
« Je suis consterné par les attaques contre les civils perpétrées par le M23 et d'autres groupes armés dans l'est de la RDC, alors que les combats se poursuivent, malgré le cessez-le-feu récemment signé à Doha », a déclaré Volker Türk, appelant à la cessation immédiate des attaques contre les civils.
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Non, le Canada ne fait pas le jeu du Hamas
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La Presse

time12 hours ago

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Non, le Canada ne fait pas le jeu du Hamas

Une fillette palestinienne observe les dégâts causés par une frappe nocturne sur le centre de santé Sheikh Radwan, dans le nord de la ville de Gaza, mercredi. Non, le Canada ne fait pas le jeu du Hamas Comme si la situation humanitaire à Gaza n'était pas assez épouvantable, voici qu'on prédit une nouvelle escalade des opérations militaires israéliennes dans ce territoire dévasté1. Pendant ce temps, le Canada, à l'exemple de certains pays européens, se dit prêt à reconnaître un État palestinien. Mais est-ce vraiment ce qui convient aux circonstances actuelles ? Et dans les faits, à quoi servirait cette reconnaissance ? PHOTO FOURNIE PAR L'UNIVERSITÉ DE TORONTO Jon Allen « Reconnaître l'État palestinien ne va pas ouvrir les vannes de l'aide humanitaire. Ça ne va pas forcer Bibi Nétanyahou à accepter un cessez-le-feu. Ça ne va pas forcer le Hamas à libérer les otages, à s'exiler et à se désarmer. Il n'y a pas de doute là-dessus », m'a d'abord répondu Jon Allen. Celui qui a été ambassadeur du Canada en Israël de 2006 à 2010 est aujourd'hui rattaché au Centre Bill Graham pour l'histoire internationale contemporaine de l'Université de Toronto. Je l'ai interviewé dans le cadre de cette chronique parce qu'il fait aussi partie des 173 anciens diplomates qui ont signé une lettre, la semaine dernière, pour demander à Mark Carney de reconnaître l'État de Palestine2. Il reconnaît les limites de l'initiative, donc. Mais il demeure convaincu que ce geste – que le premier ministre du Canada s'est engagé à faire aux Nations unies en septembre, sous certaines conditions – est de la plus haute importance3. D'abord parce que la solution à deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, longtemps perçue comme la clé pour résoudre le conflit israélo-palestinien, est dans l'impasse – et c'est un euphémisme. On envoie un message aux Palestiniens, aux Israéliens et à d'autres pour dire que le Canada et d'autres pays occidentaux croient toujours en la solution à deux États et pensent que l'un de ces États doit être la Palestine. Jon Allen, ancien ambassadeur du Canada en Israël L'idée est aussi d'affirmer qu'« Israël ne devrait pas avoir un droit de veto sur l'autodétermination d'environ cinq millions de Palestiniens ». Cet engagement permet par conséquent de montrer aux Palestiniens que l'Occident va « continuer à faire pression sur Israël pour s'assurer que le pays ne prend pas de mesures supplémentaires pour mettre fin à la possibilité de deux États ». C'est aussi, bien sûr, une façon de faire comprendre au gouvernement israélien que « ce qui se passe à Gaza et en Cisjordanie est tout simplement inacceptable ». Jon Allen estime que Mark Carney l'a démontré, lorsqu'il a annoncé, le 30 juillet dernier, son intention de reconnaître l'État de Palestine4. Le premier ministre a par exemple affirmé que « le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable et s'aggrave encore ». Il a également évoqué l'accélération de la construction de colonies en Cisjordanie. Sans surprise, l'idée de reconnaître l'État palestinien a rapidement été critiquée, aux États-Unis, par l'administration Trump. « Ça va compliquer grandement la conclusion d'un accord commercial avec eux. Oh ! Canada ! », a écrit Donald Trump sur Truth Social. PHOTO MARK SCHIEFELBEIN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Pour la Maison-Blanche, la reconnaissance de l'État palestinien par le Canada est « une façon de récompenser le Hamas à un moment où le Hamas est le véritable obstacle à un cessez-le-feu et à la libération de tous les otages », a déclaré la porte-parole de Donald Trump. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a par la suite déclaré que le président des États-Unis « a l'impression que c'est une façon de récompenser le Hamas à un moment où le Hamas est le véritable obstacle à un cessez-le-feu et à la libération de tous les otages ». Que répond Jon Allen aux allégations selon lesquelles le Canada, la France et le Royaume-Uni feraient le jeu du Hamas ? Le Hamas n'a aucun intérêt dans une solution à deux États. Le Hamas est intéressé soit par un califat dans tout le Moyen-Orient, soit par une solution à un seul État et par l'anéantissement d'Israël. Donc, soutenir une solution à deux États en reconnaissant l'Autorité palestinienne, qui est essentiellement l'ennemie du Hamas, ce n'est pas soutenir le Hamas. Jon Allen, ex-ambassadeur du Canada en Israël « Bien sûr, le Hamas va dire : oh, c'est génial, ajoute l'expert. Mais est-ce que, parce que le Hamas va dire que c'est une bonne nouvelle que le Canada ait reconnu la Palestine, nous devons rester silencieux sur ce qui se passe au Moyen-Orient ? » Jon Allen insiste d'ailleurs, lors de notre entrevue, pour nommer les horreurs dont cette organisation terroriste est responsable. Hors de question, pour lui, de les occulter ou de les minimiser. « Le Hamas a commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité le 7 octobre 2023. C'était horrible », lance-t-il. « Nous n'ignorons pas non plus le fait [que ses membres] continuent de commettre des crimes de guerre en laissant leurs propres concitoyens se faire tuer de bien des manières, et en retenant toujours des otages », précise l'expert. Sans compter que, chaque fois que le processus de paix était sur les rails, le Hamas a cherché à le faire dérailler. Et avec les massacres d'octobre 2023, l'organisation terroriste l'a fait reculer « de plusieurs années ». Mais les atrocités du Hamas ne devraient pas être utilisées, selon lui, pour absoudre les fautes du gouvernement israélien. « Le droit légitime à l'autodéfense d'un pays comme Israël ne permet pas un siège ni une punition collective qui consiste à priver toute une population de nourriture, de médicaments, d'eau et d'électricité. Il ne permet pas non plus les bombardements indiscriminés », dit-il. Je suis juif. Ma femme est la fille de survivants de l'Holocauste. Je suis extrêmement critique envers Israël parce que je n'arrive pas à croire que des Juifs qui ont souffert pendant l'Holocauste font cela à d'autres personnes. Jon Allen, ex-ambassadeur du Canada en Israël Je termine en soulignant que même si Jon Allen comprend le sentiment d'impuissance quasi généralisé face à la crise actuelle, il ne perd pas espoir. D'ailleurs, cet ancien diplomate est aussi président du conseil d'administration canadien de l'ONG Rozana, qui fait la promotion de la coopération entre Palestiniens et Israéliens dans le domaine des soins de santé. Elle prévoit ouvrir sous peu une clinique médicale à Gaza. Mais pour une véritable sortie de crise, il faudra davantage de « bons dirigeants », selon M. Allen. Tant du côté des Palestiniens que du côté des Israéliens, mais aussi à la tête des États-Unis. « Je continue de croire que les choses vont changer », dit-il. Parce que l'autre voie, qui est qu'Israéliens et Palestiniens « continuent à s'entretuer » pendant de nombreuses décennies, est tout simplement intenable. Qui est Jon Allen ? Né à Winnipeg en 1950 Titulaire d'une maîtrise en droit international de la London School of Economics Recruté par le ministère des Affaires étrangères en 1981 Nommé ambassadeur du Canada en Israël en 2006 Actuellement « senior fellow » au Centre Bill Graham pour l'histoire internationale contemporaine de l'Université de Toronto et président du conseil d'administration canadien de l'ONG internationale Rozana 1. Lisez la dépêche de l'AFP « Israël doit 'vaincre totalement' le Hamas pour libérer les otages, dit Nétanyahou » 2. Lisez la lettre des 173 ex-diplomates canadiens en faveur de la reconnaissance de l'État palestinien 3. Le premier ministre du Canada a cité « la volonté de l'Autorité palestinienne de mener des réformes essentielles, notamment la promesse du président [Mahmoud] Abbas de réformer en profondeur sa gouvernance, de tenir des élections générales en 2026 dans lesquelles le Hamas ne pourra jouer aucun rôle et de démilitariser l'État palestinien ». Il a aussi affirmé « que le Hamas doit immédiatement libérer tous les otages capturés lors de l'horrible attentat terroriste du 7 octobre [2023], qu'il doit déposer les armes et qu'il ne doit jouer aucun rôle dans la gouvernance future de la Palestine ». 4. Lisez la déclaration de Mark Carney Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Les rebelles du M23 ont tué plus de 300 civils le mois dernier, selon l'ONU
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La Presse

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L'émissaire de Trump reçu par Poutine avant l'expiration de l'ultimatum américain
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La Presse

timea day ago

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L'émissaire de Trump reçu par Poutine avant l'expiration de l'ultimatum américain

Désolé, votre navigateur ne supporte pas les videos (Moscou) Le Kremlin a qualifié d'« utiles et constructives » les discussions mercredi à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et Vladimir Poutine, à deux jours de l'expiration de l'ultimatum américain visant à mettre fin au conflit en Ukraine. Agence France-Presse Ce qu'il faut savoir L'émissaire américain Steve Witkoff a rencontré le président russe Vladimir Poutine au Kremlin, mercredi ; La rencontre a duré près de trois heures et la conversation a été « utile et constructive », selon un conseiller diplomatique russe ; Donald Trump a donné jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions ; Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent un pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires ; Des frappes de drones russes ont fait cinq blessés mercredi à l'aube dans les régions ukrainiennes de Zaporijjia et de Kherson, et Moscou a intercepté 51 drones ukrainiens. La rencontre s'est achevée dans l'après-midi à l'issue de « près de trois heures » de discussions, a écrit l'agence de presse officielle russe Tass, sans donner plus de détails. « Une conversation très utile et constructive a eu lieu » au Kremlin sur le conflit en Ukraine et les relations russo-américaines, a de son côté déclaré à la presse le conseiller diplomatique du chef de l'État russe, Iouri Ouchakov, assurant que la Russie avait « envoyé certains signaux » sur le dossier ukrainien. Donald Trump a assuré sur son réseau Truth Social que la rencontre avait été « très productive » et que de « grands progrès » avaient été faits. PHOTO TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP Un haut responsable américain a toutefois précisé que les États-Unis prévoyaient toujours de mettre en place vendredi des sanctions secondaires, c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armement. Vladimir Poutine et l'envoyé américain, accueilli à son arrivée dans la matinée à Moscou par le représentant spécial du président Kirill Dmitriev, s'étaient chaleureusement serré la main, l'air souriant, au début de leur réunion dans une somptueuse salle, selon les images diffusées par le service de presse de la présidence russe. M. Witkoff, qui est l'homme de confiance de Donald Trump pour les « missions de paix », a déjà rencontré M. Poutine à plusieurs reprises, mais aucun de ces entretiens n'a amené ce dernier à changer de cap. Volodymyr Zelensky a dit s'être entretenu avec M. Trump mercredi. « J'ai eu une conversation avec le président Trump. Cette conversation a eu lieu après la visite à Moscou du représentant du président Trump, Steve Witkoff », a déclaré M. Zelensky sur Telegram, précisant que « des dirigeants européens ont assisté » à cet échange, sans préciser lesquels. Appel de Zelensky Les relations entre la Russie et les États-Unis connaissent depuis la semaine dernière un soudain pic de tensions avec le déploiement par Donald Trump de deux sous-marins nucléaires, à la suite d'une dispute en ligne avec l'ancien chef de l'État russe Dmitri Medvedev. Le président américain n'avait toutefois pas précisé où exactement les sous-marins seraient envoyés, ni s'il s'agissait de submersibles à propulsion nucléaire ou porteurs d'ogives atomiques. Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Il a notamment menacé d'infliger des « droits de douane secondaires » aux pays qui continuent de faire du commerce avec Moscou, comme la Chine et l'Inde. PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Donald Trump a donné la semaine dernière jusqu'à vendredi à la Russie pour qu'elle mette fin à son offensive en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions. Interrogé mardi à la Maison-Blanche pour savoir s'il allait imposer des surtaxes de 100 %, M. Trump a rétorqué n'avoir « jamais parlé de pourcentage », avant d'ajouter : « mais nous allons faire beaucoup de choses dans ce sens ». « Nous avons une réunion avec la Russie demain. Nous verrons ce qui se passera. Nous prendrons cette décision à ce moment-là », a-t-il martelé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, pour sa part, exhorté mercredi à « renforcer tous les leviers dont disposent les États-Unis, l'Europe et le G7 » contre la Russie, peu après l'arrivée de M. Witkoff dans la capitale russe. Il avait déjà annoncé mardi avoir évoqué les sanctions contre la Russie et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, mentionnant un « projet d'accord sur les drones ». Le président américain exprime dorénavant de plus en plus ouvertement sa frustration à l'égard de Vladimir Poutine. Aux journalistes qui lui demandaient lundi quel serait le message de M. Witkoff à la Russie et s'il y avait un moyen pour celle-ci d'éviter les sanctions, il a répondu : « Oui, conclure un accord pour que les gens cessent d'être tués ». Le Kremlin a quant à lui dénoncé des menaces « illégitimes ». Achat d'armes pour l'Ukraine Malgré la pression exercée par Washington, l'offensive russe contre son voisin se poursuit. En Ukraine, des frappes de drones russes ont fait trois blessés mercredi à l'aube dans la région de Zaporijjia et deux dans celle de Kherson, selon les autorités militaires régionales. PHOTO PIGISTE, REUTERS Le site d'une frappe militaire russe dans la région de Zaporijjia, en Ukraine, le 6 août 2025. De l'autre côté de la ligne de front, le ministère russe de la Défense a annoncé l'interception de 51 drones ukrainiens dans la nuit de mardi à mercredi. Pour renforcer les défenses de l'Ukraine, la Suède, le Danemark et la Norvège ont annoncé mardi leur intention d'acheter des armes provenant de réserves américaines. Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d'une aide militaire d'une valeur totale de 500 millions de dollars, comprenant des systèmes de défense antiaérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées. Le président américain avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l'OTAN Mark Rutte pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine. Lundi soir, les Pays-Bas ont annoncé faire un don de 500 millions d'euros (797 millions de dollars canadiens) dans le cadre de cette initiative, baptisée « PURL » (« liste des besoins priorisés de l'Ukraine »). Vladimir Poutine, qui a toujours rejeté les appels à un cessez-le-feu provisoire, a affirmé vendredi qu'il souhaitait la paix, mais que ses exigences pour mettre fin au conflit restaient inchangées. La Russie réclame à l'Ukraine qu'elle lui cède quatre régions partiellement occupées (Donetsk, Louhansk, Zaporijjia, Kherson), en plus de la Crimée annexée en 2014, et qu'elle renonce aux livraisons d'armes occidentales et à toute adhésion à l'Alliance atlantique. Des conditions jugées inacceptables par Kyiv.

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