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Le Figaro
23 minutes ago
- Le Figaro
Ne les confondez pas ! Pavie, Montréal, Valence... Ces villes ont leur homonyme en France
À travers la France, l'Europe et jusqu'aux Amériques, ces homonymes géographiques prêtent parfois à confusion. Tour d'horizon de ces villes aux noms jumeaux mais aux vies bien différentes. C'est une confusion que les GPS eux-mêmes redoutent. Quand la géographie se fait facétieuse, les villes homonymes prennent un malin plaisir à brouiller les pistes. Et voilà qu'un «Pont-l'Évêque» hasardeux vous entraîne, sans préavis, des charmantes rues du Calvados, au cœur de la Normandie, aux paysages picards de l'Oise, loin de la mer et des fromages normands. Eh oui, Pont-l'Évêque n'a qu'un nom, mais deux visages bien singuliers. Et au-delà des frontières françaises, certains noms de villes résonnent sur plusieurs continents. Pavie, Boston, Montréal… autant d'homonymes qui, bien que portant le même nom, invitent à des voyages aux ambiances et aux cultures radicalement distinctes. Publicité Pavie : gasconne ou italienne ? Au cœur du Gers, Pavie porte le nom d'une illustre cité lombarde. Fondée en 1281, elle emprunte son nom à la ville italienne, Pavia, alors réputée pour sa prospérité, son université et son rayonnement culturel. Cette pratique n'était pas rare au Moyen ge : en baptisant une nouvelle bastide du nom d'une cité célèbre, les fondateurs cherchaient à attirer colons, marchands et notables, tout en conférant à leur ville une aura flatteuse. De l'autre côté des Alpes, en Lombardie, Pavie (Pavia) a vu passer des savants, des artistes, et des siècles d'architecture italienne. Avec son célèbre pont couvert sur le Tessin, sa chartreuse et ses ruelles élégantes, elle est aussi raffinée que sa cousine française est champêtre. Boston : l'originale est anglaise Boston, Angleterre Artur Bogacki - Si Boston est célèbre pour ses universités prestigieuses et son rôle dans l'histoire des États-Unis, elle doit son nom à une ville bien plus ancienne, en Angleterre. Dans le comté du Lincolnshire, à l'est du pays, Boston est une petite cité portuaire au charme typiquement britannique. Ancienne place de commerce, elle vit aujourd'hui dans la tranquillité de ses ruelles, au rythme des marchés, du vent marin et des pubs de quartier. C'est pourtant de là que sont partis, au XVIIe siècle, les colons puritains qui fondèrent la célèbre Boston américaine. Depuis, la cadette a largement éclipsé son aînée. Boston, aux États-Unis, est devenu une métropole vibrante, berceau intellectuel du pays, où l'on croise aussi bien les étudiants du MIT que les financiers de Cambridge Street. Deux villes, deux ambiances. Mais au départ, une seule Boston. Montréal en France ou au Canada Montréal, Canada Sergii Figurnyi - Bien avant que les gratte-ciel et le fleuve Saint-Laurent ne fassent la renommée du Montréal québécois, c'est dans le Gers qu'un autre Montréal voyait le jour. Fondée au XIII siècle, cette bastide française, aujourd'hui connue sous le nom de Montréal-du-Gers, fut érigée sur un éperon rocheux dominant la vallée de l'Auzoue, entre remparts et ruelles pavées. Publicité Des siècles plus tard, sur l'île de Montréal, au cœur du Canada, les premiers colons fondaient Ville-Marie, qui deviendrait Montréal, inspiré non par la ville française, mais par le Mont Royal que Jacques Cartier avait baptisé en 1535 en l'honneur de son roi. Valence : entre charme provençal et effervescence méditerranéenne Vue sur Peñíscola depuis le sommet du château du Pape Luna, Valence, Espagne maylat - Valence aussi invite à un double voyage. Si elle joue, dans le sud-est de la France, la carte de la douceur provençale avec ses ruelles médiévales, son théâtre antique et ses terrasses, sa cousine espagnole déborde d'énergie. Sur la côte méditerranéenne, Valence étire ses plages de sable fin, ses marchés colorés et ses jardins luxuriants, tandis que l'architecture futuriste de la Cité des Arts et des Sciences contraste avec les anciens quartiers pleins de charme. Paellas parfumées, spectacles de rue et promenades en bord de mer composent le quotidien vibrant de la Valence espagnole. Fribourg : l'allemande et la suisse Vue sur l'architecture historique et le district de la Sarine à Fribourg, en Suisse. Lara Irimeeva / larairimeeva - Fribourg ou Fribourg ? Peu importe le pays, le charme est toujours au rendez-vous. En Allemagne, Fribourg-en-Brisgau s'étire au pied de la Forêt-Noire. Sa cathédrale gothique, ses ruelles pavées bordées de maisons à colombages et ses Bächle (ruisseaux) rappellent un passé médiéval vivant, tandis que les marchés colorés et les terrasses invitent à goûter aux spécialités locales. De l'autre côté de la frontière, la cité suisse tricote savamment le français et l'allemand dans un canton bilingue, entre lacs et traditions catholiques. Perchée entre collines verdoyantes et rivières sinueuses, elle séduit par sa vieille ville médiévale aux arcades élégantes, ses façades peintes et le pont de Berne qui enjambe la Sarine. Entre chocolats artisanaux et fondues crémeuses, Bächle et terrasses ensoleillées, chaque Fribourg révèle un mélange subtil de patrimoine, de gastronomie et de charme pittoresque. Publicité Francfort : de l'Est ou de l'Ouest ? Ne vous trompez pas de train ! Où l'histoire flirte avec la modernité : Francfort se lit en deux chapitres, de l'est ancien à l'ouest futuriste. À l'est, sur l'Oder, à la frontière polonaise, la ville dévoile son passé historique : vieilles places pavées, églises gothiques et cafés traditionnels où le temps semble ralentir. Les marchés, notamment le célèbre marché de Noël, et les ruelles bordées de boutiques artisanales invitent à flâner et à goûter aux spécialités locales comme le Handkäse (fromage) ou le Apfelwein (cidre de pomme). À l'ouest, Francfort-sur-le-Main incarne une métropole moderne : gratte-ciel, place financière forte et musées d'art contemporain témoignent de son dynamisme économique et culturel. Là où la ville de l'ouest semble en mouvement constant, Francfort-sur-l'Oder préfère la quiétude des bords du fleuve. De quoi éveiller la curiosité… et peut-être pousser à voyager plus loin que ce que l'on croyait connaître.


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Pascal Praud épinglé par l'Arcom pour des propos «dénués de nuance» dans «L'heure des pros» sur CNews
L'autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique est intervenue auprès de la chaîne d'information du groupe Canal+ à la suite d'un éditorial prononcé par le journaliste le 6 janvier dernier. Le lundi 6 janvier 2025, au retour de la période des vacances scolaires de Noël et du Jour de l'an, Pascal Praud avait consacré son premier édito de l'année à l'ouverture du procès de Nicolas Sarkozy sur le présumé « financement libyen » de sa campagne présidentielle en 2007. Pendant deux minutes, dans « L'heure des pros » sur CNews et Europe 1, le journaliste avait déclaré que l'accusation du parquet financier reposait essentiellement sur les déclarations d'un homme, Ziad Takieddine. « Que penser d'un procès où les preuves manquent ? Que penser d'une accusation qui, jusqu'à ce jour, n'a pas apporté des éléments tangibles pour une condamnation et s'appuie sur les déclarations changeantes d'un homme qui refuse de comparaître devant la justice française, monsieur Takieddine ?, s'était interrogé Pascal Praud. C'est tout l'enjeu d'un procès qui montre l'entêtement, pour ne pas dire l'acharnement de la justice française à désigner Nicolas Sarkozy comme un coupable dans de nombreuses affaires. » À lire aussi «Pacte corruptif», «piège», «fable»… Les pleins et les déliés du procès du «financement libyen» Publicité Rappels de l'Arcom à CNews du respect de ses obligations Alertée de cette séquence de « L'heure des pros » sur CNews, l'Arcom a considéré que « les propos tenus en plateau, dénués de nuance à l'égard du procès alors en cours, ne satisfaisaient pas aux exigences de mesure, de rigueur et d'honnêteté dans le traitement des procédures judiciaires, en méconnaissance des dispositions de l'article 3 de la délibération du 18 avril 2018 ». Le gendarme de l'audiovisuel a estimé « qu'aucune des personnes présentes en plateau n'avait modéré ou mis en perspective ces déclarations, traduisant ainsi un défaut de maîtrise de l'antenne constitutif d'un manquement aux stipulations de l'article 2-2-1 de la convention de la chaîne ». L'Arcom a demandé à CNews de faire preuve, à l'avenir, d'une « vigilance accrue quant au respect de ces obligations ». Même conclusion pour deux autres affaires : la chaîne d'information du groupe Canal+ a été l'objet d'un signalement pour des images diffusées pouvant « induire les téléspectateurs en erreur » dans l'émission « Ça se dispute » du 8 novembre 2024 et pour la couverture du procès du Rassemblement national pendant la journée du 31 mars 2025. Pour cette dernière, l'Arcom a observé que « de nombreuses déclarations tendaient à mettre en exergue sans mesure, ni modération le caractère supposément indu, voire illégal, de la peine d'inéligibilité prononcée à l'encontre de la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, cette dernière étant présentée comme la victime d'un complot judiciaire » et a relevé « le caractère répété et dénué de rigueur, tout au long de la journée, de ces prises de position non contredites en plateau ».


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
Des «go fast» nocturnes opérés par deux frères : à Nantes, un important réseau de trafic de drogue démantelé
Après dix mois d'enquête, les policiers ont interpellé cinq individus après un trajet d'approvisionnement dont ils étaient coutumiers. Lors des perquisitions, des kilos de drogue, des armes et de l'argent liquide ont été découverts. Un important réseau de trafic de stupéfiants a été démantelé à Nantes. Cinq personnes ont été déférées devant le juge d'instruction jeudi matin. Comme relaté par le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, ces mis en cause ont été interpellés dans la nuit de dimanche à lundi, à l'occasion d'un trajet dont ils étaient coutumiers. Dès octobre 2024, les enquêteurs ont été intrigués par les déplacements de deux frères âgés de 23 et 26 ans. Originaires du quartier de la Bottière, à Nantes, ces derniers «se rendaient sur des aires de repos autoroutières ou sur des sorties de péage sur l'ensemble du territoire métropolitain». À Agen, Brest, Toulouse, Poitiers ou encore la région parisienne, «ils récupéraient le chargement de résine de cannabis en quantité importante et faisaient leur retour sur l'agglomération nantaise au cours de la même nuit». Et ce, «au volant de puissants véhicules (qu'ils changeaient chaque semaine), roulant en convoi de type 'go-fast'», souligne le magistrat dans un communiqué. Publicité 350 kilos de résine de cannabis cachés dans des valises Le coup de filet opéré après dix mois d'investigations s'est déroulé au terme d'un convoi provenant de Marcoussis, en Île-de-France. Dans la nuit du 10 au 11 août, une fois le chargement déposé au domicile familial des deux frères à Basse-Goulaine, les policiers ont frappé. Trois personnes ont été interpellées, dont l'un des frères «au domicile duquel ont été découvertes dix valises contenant un total de 350 kilos de résine de cannabis, 12.600 euros et trois armes à feu». Six kilos d'herbe ont aussi été retrouvés chez les deux autres complices arrêtés. En parallèle, un appartement «nourrice» situé près d'un point de deal réputé du quartier Bottière a été investi par les enquêteurs. «Deux personnes y ont été interpellées et ont été saisis quatre kilos de résine cannabis, plusieurs dizaines de doses de cocaïne prêtes à la vente ainsi que tout le matériel de conditionnement des produits stupéfiants», souligne le procureur. Les substances conservées dans ce logement provenaient bien des convois nocturnes menés par la fratrie. Dans ce contexte, après des «investigations sur le terrain particulièrement difficiles» reconnues, le parquet de Nantes a requis le placement en détention provisoire des cinq mis en cause.