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Montréal comme dans un four

Montréal comme dans un four

La Presse5 days ago
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les cyclistes et les coureurs étaient tout de même très nombreux sur les pistes de Montréal, samedi après-midi. Par ailleurs, la Société de transport de Laval (STL) offre les titres de transport à 1 $ chaque fois qu'Environnement Canada émet un avertissement de smog, tout au long de la journée du lendemain. « C'est notre façon de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre », précise-t-on sur son site web. L'initiative a été répétée 35 fois depuis sa mise en place, en 2008.
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Une grande dame
Une grande dame

La Presse

time15 minutes ago

  • La Presse

Une grande dame

Cette chronique a été publiée le mardi 27 avril 2010, en page A7. Nous la republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Je venais juste de descendre de vélo, la nouvelle s'est frayé un chemin à travers ma fatigue. Quoi ? Qu'est-ce que tu dis ? Madame Kayler est morte. Ben voyons, elle n'était pas malade. Elle est morte dans son sommeil. J'ai eu un grand sourire. Quand quelqu'un meurt dans son sommeil, quelqu'un de vieux bien sûr, elle avait 81 ans, je l'entends comme une bonne nouvelle. Comme une chaude journée en février, volée à l'hiver, comme un doigt d'honneur à la mort. Sa fille Isabelle, médecin à Sherbrooke, m'a raconté. Maman est venue nous voir comme elle le faisait régulièrement, en autobus. Elle est arrivée de Montréal le samedi, je suis allée la reconduire au terminus lundi matin, elle avait une semaine chargée, une conférence à préparer, d'autres trucs. Mardi, ma sœur Marie-France qui est à Montréal l'a appelée, pas de réponse. Elle s'est dit bof, le téléphone est peut-être en dérangement. Maman n'était pas malade, enfin rien de préoccupant. Le mercredi, pas de réponse non plus. Ma sœur y est allée, elle l'a trouvée dans son lit, paisible, les couvertures remontées jusqu'au menton. Morte dans son sommeil. C'est drôle, me raconte sa fille, ce dernier samedi elle s'était acheté une cuisinière à vitrocéramique, me disant tu te rends compte, Isabelle, j'aurai connu ça : la vitrocéramique ! Elle ne cuisinait pas, elle « se faisait à manger », comme elle aimait à le préciser. Quand je suis arrivé à La Presse, elle y était déjà depuis 10 ans. Je ne l'ai pas baptisée vieille chose culinaire pour rien. J'ai été brièvement son boss aux pages féminines – eh oui, j'ai été boss des pages féminines, vous souriez ? Elle aussi, ça l'a fait sourire, mais plus tard, après, pendant que ça a duré, elle ne m'a pas trouvé très drôle, elle vous dirait que j'ai été le plus nul de tous les boss qu'elle a connus, et elle en a connu des incroyablement nuls. Vous avez été le pire, aimait-elle se souvenir avec ce sourire très doux qui est aussi celui du crocodile. Elle pouvait être très crocodile, Mme Kayler. On se rappelle la critique, son incroyable notoriété – les restaurateurs appelaient à La Presse le lundi pour savoir de quel resto elle parlerait dans sa chronique du samedi, si jamais c'était le leur, ils se dépêchaient d'engager du personnel pour répondre à la demande. Tout le monde témoigne aujourd'hui de sa rigueur, si bien que les plus jeunes qui ne l'ont pas lue s'imaginent une dame autoritaire et tranchante. Tout au contraire. Toutes les nuances. Parfois même précautionneuse. Chère vieille chose culinaire, quand vous commenciez à parler longuement du décor, cela n'annonçait rien de bon aux cuisines, et quand vous ajoutiez que les toilettes étaient irréprochables, alors là… je ne suis jamais allé dîner dans un resto dont vous avez dit que les toilettes étaient irréprochables. Je me rappelle aussi comme elle en avait assez à la fin de la critique ponctuelle, comme elle était allumée par des projets plus vastes, par les grands courants dans l'alimentation, par sa Fondation pour aider des étudiants de l'ITHQ, etc. Peu de temps après qu'elle eut quitté La Presse, dans une salle d'attente, j'étais tombé sur son portrait pleine page dans une revue d'hôtellerie, belle, mais belle, je n'en étais pas revenu. Je l'avais appelée : mère Kayler, je vous l'ai souvent dit, il me fait plaisir de vous le redire : vous êtes magnifique. À 40 ans, c'était Anouk Aimée dans Lola. Un port, une classe, un charme, j'allais dire fou, mais non : sage. Et qui décourageait la vulgarité ou au contraire l'excitait, c'est selon. Vous devinez mon parti, je lui débitais des horreurs qu'elle recevait comme un hommage, c'en était un évidemment. Des fois, elle commentait ma chronique avec un étonnement un rien douloureux : « Vous écrivez n'importe quoi, hein ? Et ça marche, c'est bien cela le pire : ça marche. Si je faisais la même chose, je me ferais virer ! » Vous ne pourriez pas faire la même chose. Vous êtes une dame. Et empêchement majeur : une grande dame. Je reviens à sa beauté de vieille qui a atteint à l'extraordinaire dans les 15 dernières années de sa vie, ses rides, ses plis de chaque côté de la bouche, ce grain de beauté sous le menton, ses poches sous les yeux, et ce charme inoxydable, cette classe intacte, ce port incroyable… elle était la réponse à la commune et obscène entreprise de ravalement qui peuple cette époque de tant de pétasses septuagénaires. Je vais garder deux souvenirs de Françoise, sa beauté de vieille, et le fou rire que nous avons eu la dernière fois que nous nous sommes parlé. Déjà deux ans, je l'avais rapporté à l'époque, elle m'informait qu'elle avait maintenant un blogue, un blogue ! Mais enfin, Françoise, et ça marche ? Pas vraiment ! Vous dites quoi dedans ? Je viens d'y annoncer que 2008 sera l'Année internationale de la pomme de terre ! Fouille-moi pourquoi j'ai ri aux larmes. Pensez-y, Françoise, l'Année internationale de la pomme de terre, la Journée de la femme, la semaine des caisses Desjardins, quelle époque extraordinaire nous aurons vécue. Allez, je vous embrasse une dernière fois. Je me demande même si ce n'est pas la première.

Ottawa compte protéger les emplois dans les secteurs touchés
Ottawa compte protéger les emplois dans les secteurs touchés

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Ottawa compte protéger les emplois dans les secteurs touchés

Le premier ministre Mark Carney a reconnu que certains secteurs de l'économie canadienne, notamment le bois d'œuvre, l'acier, l'aluminium et les automobiles, sont « fortement touchés par les droits de douane américains ». Alors que la nouvelle salve tarifaire du président américain Donald Trump est entrée en vigueur, le premier ministre Mark Carney assure qu'Ottawa agira pour protéger les emplois à risque dans les secteurs touchés par les droits de douane. Mathieu Paquette La Presse Canadienne Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens qui ne sont pas couverts par l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) ont été portés à 35 % vendredi, puisque Washington et Ottawa n'ont pas réussi à conclure de pacte commercial avant la date butoir fixée par M. Trump. Dans une déclaration publiée sur le coup de minuit, vendredi, M. Carney a soutenu que le gouvernement du Canada est « déçu par cette mesure ». Il a toutefois tenté de relativiser l'impact réel de ces nouveaux droits de douane, rappelant que, « grâce à l'ACEUM, le taux tarifaire moyen appliqué par les États-Unis sur les produits canadiens demeure l'un des plus bas parmi tous ses partenaires commerciaux ». En dépit de ce constat, le premier ministre a reconnu que certains secteurs de l'économie canadienne, notamment le bois d'œuvre, l'acier, l'aluminium et les automobiles, sont « fortement touchés par les droits de douane américains ». Pour ces secteurs, le gouvernement fédéral « prendra des mesures pour protéger les emplois canadiens », a-t-il assuré. PHOTO DAVE CHAN, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le premier ministre canadien Mark Carney « Les Canadiens et les Canadiennes seront nos meilleurs clients et contribueront à créer davantage d'emplois bien rémunérés au pays à mesure que nous renforcerons et diversifierons nos partenariats commerciaux dans le monde entier », a fait valoir le premier ministre. « En collaborant avec les travailleurs canadiens et en utilisant les ressources de notre pays au profit de tous les Canadiens et Canadiennes, nous pouvons nous donner plus qu'aucun gouvernement étranger ne pourra jamais nous prendre. » Encore l'argument du fentanyl Au moment de justifier l'imposition de nouveaux droits de douane sur les produits canadiens, jeudi, le président Trump a une fois de plus eu recours à son argument concernant la lutte contre le fentanyl. De l'avis de l'administration américaine, le Canada « n'a pas coopéré pour endiguer l'afflux continu de fentanyl » et n'a pas réussi à en « faire davantage pour arrêter, saisir, détenir ou intercepter de toute autre manière […] les trafiquants, les criminels en fuite et les drogues illicites ». Le premier ministre Carney a répliqué à cet argument en notant que « seulement 1 % des importations américaines de fentanyl proviennent du Canada ». Il a aussi rappelé qu'Ottawa a investi des sommes « sans précédent » dans la sécurité frontalière afin « d'arrêter les trafiquants de drogue, de démanteler les gangs transnationaux et de mettre fin au trafic de migrants ». « Nous continuerons de collaborer avec les États-Unis afin de mettre fin au fléau du fentanyl et de sauver des vies dans nos deux pays », a-t-il promis. Une enquête publiée cette semaine par La Presse Canadienne confirmait d'ailleurs que c'est le Canada qui a un problème de drogue provenant des États-Unis, et non l'inverse. Durant les quatre premiers mois de 2024, les douaniers américains ont saisi « moins de 700 grammes » de fentanyl à la frontière canadienne, selon leurs statistiques. Or, aux autres frontières américaines (Mexique, Porto Rico, maritimes et aéroports), ils en ont saisi un peu plus de deux tonnes métriques et demie, soit 2540 kilos. Le fentanyl en provenance du Canada représentait alors 1,57 % du total des entrées saisies des deux côtés de la frontière. Bâtir un « Canada fort » Dans sa déclaration, Mark Carney a fait savoir que les négociations commerciales avec les États-Unis se poursuivent, mais que son gouvernement se concentre davantage sur ce qu'il peut contrôler. « Le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires travaillent ensemble pour réduire les obstacles au commerce afin de bâtir une seule économie canadienne », a-t-il réitéré. Il a aussi évoqué les « grands projets d'intérêt national » sur lesquels son gouvernement compte miser pour donner du souffle à l'économie canadienne. « Ensemble, ces initiatives pourraient générer de nouveaux investissements de plus de 500 milliards de dollars au Canada », a plaidé le premier ministre. Jeudi, le président Trump avait aussi déclaré que la volonté du Canada de reconnaître l'État palestinien « rendrait très difficile » pour les États-Unis de conclure un accord commercial avec leur voisin du nord. M. Carney n'a pas répondu à cette affirmation dans sa déclaration. Avec des informations de Pierre Saint-Arnaud et de l'Associated Press

Desjardins délaisse Hamster pour son concurrent américain
Desjardins délaisse Hamster pour son concurrent américain

La Presse

timean hour ago

  • La Presse

Desjardins délaisse Hamster pour son concurrent américain

Desjardins a récemment préféré une société américaine à une entreprise canadienne pour l'achat des fournitures de bureau de ses employés. La situation politique américaine actuelle incite les Canadiens à se tourner vers les produits locaux. Pourtant, lorsqu'ils sortent leur portefeuille, ils optent souvent pour le prix le plus bas, même s'il n'est pas canadien. Leur caisse populaire a fait la même chose. Même si sa marque est régulièrement associée à la promotion de l'achat local, Desjardins a récemment préféré une société américaine à une entreprise canadienne pour l'achat des fournitures de bureau de ses employés. Depuis plus de 20 ans, le plus important employeur privé au Québec était le client de Hamster, un fournisseur établi à Laval, aussi connu sous le nom de Novexco. Le contrat, d'une valeur de plusieurs millions de dollars, serait passé aux mains d'un concurrent au début de l'été. Selon des informations obtenues par La Presse, il s'agirait de Staples Canada (Bureau en gros au Québec), la division canadienne de l'entreprise américaine Staples. « Ce choix s'inscrit dans une volonté de maintenir un haut niveau de qualité et de service, tout en assurant une saine gestion des coûts de la coopérative », précise Desjardins dans un courriel envoyé à La Presse. La coopérative, qui compte plus de 55 000 employés, soutient avoir procédé à « un appel d'offres rigoureux ». En vertu de sa politique de développement durable, ce processus devait notamment tenir compte de l'origine de l'entreprise. « C'est dommage que Desjardins prenne [ce contrat-là] pour l'envoyer à Staples, une entreprise gérée à Toronto et propriété américaine », dit Gilles Frigon, propriétaire de plusieurs magasins affiliés à Hamster en Abitibi et en Outaouais. PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE Un marchand indépendant affilié à Hamster à Repentigny « Transférer ça à une entreprise américaine, surtout avec ce qu'on vit présentement et les impacts que ça a sur l'économie du Québec, c'est encore plus épouvantable que d'avoir fait ça il y a cinq ans. », ajoute Guylaine Landry, propriétaire d'un commerce de fournitures de bureau situé à Joliette. En Beauce, Christian Demers envoie toutefois un autre son de cloche. « C'est le libre marché. C'était à nous de faire de meilleurs prix », avance le propriétaire d'un magasin affilié de Saint-Georges. Sollicité par La Presse, le président et chef de la direction de Hamster, Denis Mathieu, a préféré s'abstenir de commentaires. Son entreprise est le plus grand distributeur de fournitures de bureau à propriété canadienne. En plus de son service de vente aux entreprises, Hamster compte sur un réseau de marchands indépendants ayant plus de 100 points de vente au Québec. PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE Staples compte plus de 300 succursales au Canada, dont les magasins Bureau en gros au Québec, et son siège social canadien est situé en banlieue de Toronto. Un fournisseur « incorporé au Canada » Dans la déclaration écrite, Desjardins relativise l'impact réel du choix du grossiste retenu sur la provenance de la marchandise qui lui est acheminée. « Comme c'est le cas pour la majorité des fournisseurs/distributeurs dans ce secteur, une grande partie des biens achetés à travers eux est importée. » La coopérative souligne aussi avoir choisi un fournisseur « incorporé au Canada, [qui] fait travailler les Québécois et les Canadiens, contribuant ainsi à l'économie nationale ». Staples compte plus de 300 succursales au Canada, dont les magasins Bureau en gros au Québec, et son siège social canadien est situé en banlieue de Toronto. Depuis 2017, l'entreprise appartient à Sycamore Partners, une société de capital-investissement new-yorkaise qui est aussi propriétaire des quincailleries Rona. « Par souci de transparence et de respect, notre fournisseur précédent a été informé dès octobre 2024 que le contrat ne serait pas renouvelé », a ajouté Desjardins. De la concurrence qui vient de partout Pour Guylaine Landry, la pilule reste difficile à avaler, d'autant plus que la vente au détail dans le secteur des fournitures de bureau n'est plus ce qu'elle était. « Les PME, on se pose de grosses questions. Avec tout ce qui est Amazon et compagnie, les gens nous voient déjà comme n'étant plus là dans un jour qui est proche. » Elle déplore aussi que les petits commerçants locaux aient souvent de la difficulté à accéder aux contrats publics. Pour elle, la vocation coopérative de Desjardins et sa volonté d'encourager les petits entrepreneurs auraient dû pousser l'entreprise à poursuivre son partenariat avec Hamster. Gilles Frigon va encore plus loin : il déplore que Desjardins ait privilégié un approvisionnement centralisé plutôt que régional. Avant, c'étaient des distributeurs locaux qui fournissaient les caisses locales. On a tous perdu cette petite business-là. Gilles Frigon, propriétaire de plusieurs magasins affiliés à Hamster en Abitibi et en Outaouais. Depuis plusieurs années, la coopérative achetait l'ensemble de ses fournitures de bureau directement auprès de l'entrepôt de Hamster à Laval. Les marchands affiliés recevaient des bénéfices liés à ce partenariat, mais ils ne pouvaient plus compter sur des revenus de ventes directes. Pourtant, les caisses Desjardins font régulièrement la promotion de l'achat de proximité. Dans la dernière année seulement, elles se sont affichées comme partenaires de plusieurs campagnes favorisant explicitement l'achat chez des commerçants locaux, notamment dans les MRC de Rivière-du-Loup, de Portneuf et de Lotbinière, à Verchères et dans le quartier Villeray, à Montréal. Mince consolation pour M. Frigon : comme le contrat ne cible que les fournitures de bureau, les caisses locales peuvent toujours acheter leur mobilier de bureau dans des magasins affiliés à Hamster. « Mais les caisses, elles ne changent pas leurs bureaux tous les jours », rappelle-t-il.

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