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Droits de douane : le Japon, premier investisseur aux États-Unis, «ne transigera pas facilement» face à Donald Trump

Droits de douane : le Japon, premier investisseur aux États-Unis, «ne transigera pas facilement» face à Donald Trump

Le Figaro06-07-2025
Le Japon tente d'obtenir un accord avec les États-Unis avant l'entrée en vigueur des lourds droits de douane imposés par le président américain.
Alors que les droits de douane punitifs brandis par Donald Trump doivent entrer en vigueur mercredi, le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a affirmé dimanche qu'il ne «transigerait pas facilement» dans les négociations commerciales avec Washington, menées dans le but d'obtenir un accord. «C'est pour cela que cela prend du temps et que c'est difficile», a justifié Shigeru Ishiba à la télévision.
Donald Trump avait révélé en avril, puis suspendu, les surtaxes les plus élevées contre des dizaines de pays, dont le Japon, laissant jusqu'au 9 juillet pour négocier. Il avait expliqué qu'il écrirait une lettre à Tokyo, exigeant de «payer 30%, 35% ou tout autre taux» qui serait choisi par son administration, qualifiant d'«injustes» les relations commerciales bilatérales. Le président américain veut notamment que le Japon importe plus d'automobiles et de riz en provenance des États-Unis.
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Dimanche, Shigeru Ishiba a répété qu'il estimait que son pays devait être traité différemment des autres, en ce qu'il est le premier investisseur étranger dans l'économie américaine. «Nous sommes un allié, mais nous devons dire ce que nous avons à dire. Nous sommes la nation qui investit le plus et qui crée le plus d'emplois (aux États-Unis) au monde. Nous sommes différents», a-t-il jugé. L'émissaire japonais pour le commerce, Ryosei Akazawa, s'est entretenu au téléphone jeudi et samedi avec le secrétaire au Commerce américain, Howard Lutnick, pour tenter d'avancer dans les discussions.
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Droits de douane: l'Europe craint l'arrêt du commerce transatlantique
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Droits de douane: l'Europe craint l'arrêt du commerce transatlantique

La Commission européenne cherche à renouer le dialogue avec Washington pour éviter une taxation prohibitive de 30%. « Allô, la Maison-Blanche ? » Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, espérait lundi soir rentrer en contact avec ses homologues américains afin de sonder la volonté de poursuivre des négociations en vue d'un accord commercial, après la menace de droits de douane de 30 % à partir du 1er août, adressée samedi par Donald Trump dans un courrier à Ursula von der Leyen. Il voulait croire qu'il y avait encore malgré tout une volonté des Américains de parvenir à un accord. « Le niveau de 30 % est absolument inacceptable et prohibitif de tout commerce », a-t-il précisé à l'issue d'une réunion des ministres du Commerce extérieur des Vingt-Sept, lundi, à Bruxelles. Selon lui, une telle barrière tarifaire rendrait « presque impossible les échanges transatlantiques ». Donald Trump s'est dit pour sa part «toujours ouvert à discuter, y compris avec l'Europe». À lire aussi Droits de douane : l'UE pourrait répliquer face aux États-Unis avec des mesures à hauteur de 72 milliards d'euros Publicité Faute de solution négociée, l'Union européenne peaufine en parallèle ses mesures de rétorsion. Outre une première liste de 21 milliards d'euros de biens américains susceptibles d'être surtaxés, suspendue jusqu'au 1er août, une seconde liste portant sur 72 milliards d'euros (contre 95 milliards prévus à l'origine) a été présentée par la Commission aux États membres. « Si l'on veut la paix, il faut préparer la guerre », a justifié le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen. « Évidemment la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode », a plaidé le ministre français du Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, afin de « mettre sur la table la capacité de l'Union européenne à riposter ».

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Droits de douane : l'UE pourrait répliquer face aux États-Unis avec des mesures à hauteur de 72 milliards d'euros

Si le commissaire européen Maros Sefcovic souhaite «d'abord négocier», il assure «se préparer» au cas où les négociations échoueraient. La Commission européenne a mis lundi sur la table des 27 pays membres de l'Union européenne une liste de représailles possibles à hauteur de 72 milliards d'euros, dans le cas où les États-Unis imposeraient des droits de douane de 30% sur ses importations en provenance de l'UE. «Nous négocions d'abord, mais nous nous préparons en même temps», a assuré le commissaire européen Maros Sefcovic devant la presse, à l'issue d'une réunion des ministres du Commerce de l'UE à Bruxelles. Il a souligné qu'il s'agissait d'une position commune des Vingt-Sept. «Les ministres ont adopté une position totalement unie sur la nécessité d'être prêts à réagir» si nécessaire, a indiqué de son côté le ministre danois des Affaires étrangères Lars Lokke Rasmussen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE. Le commissaire européen, négociateur en chef côté européen dans ces difficiles tractations commerciales avec Washington, a confirmé son intention de poursuivre les discussions jusqu'à la date butoir du 1er août décidée par le président Donald Trump, y compris dès lundi avec ses homologues américains. Publicité Et Maros Sefcovic d'ajouter : «Mais comme je l'ai déjà dit, il faut deux mains pour applaudir», et donc l'UE doit aussi préparer d'éventuelles représailles en cas d'échec des discussions. La liste de 72 milliards d'euros de marchandises américaines que l'UE pourrait cibler n'épuise pas le champ de toutes les possibilités, a-t-il encore indiqué. «Tous les instruments restent sur la table», a-t-il souligné. L'UE a déjà préparé une liste distincte d'importations américaines d'une valeur de 21 milliards d'euros qu'elle est prête à viser en raison des droits de douane déjà imposés par Donald Trump sur l'acier et l'aluminium. Ces mesures sont actuellement suspendues.

Droits de douane: l'Union européenne veut discuter avec les États-Unis ce lundi
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Droits de douane: l'Union européenne veut discuter avec les États-Unis ce lundi

«J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée», a déclaré le commissaire européen pour le Commerce Maros Sefcovic. L'Union européenne veut discuter lundi avec les négociateurs américains des droits de douane de 30% annoncés par Donald Trump ce week-end, a déclaré le commissaire européen pour le Commerce Maros Sefcovic. «J'ai l'intention de m'entretenir à nouveau avec mes homologues américains dans le courant de la journée, car je ne peux pas m'imaginer en rester là sans effort véritable», a-t-il déclaré avant une réunion des ministres du Commerce de l'UE à Bruxelles. «Nous devons nous préparer à toutes les éventualités, y compris, si nécessaire, à des contre-mesures proportionnées et bien calibrées pour rétablir l'équilibre de notre relation transatlantique», a-t-il averti, alors que Bruxelles peaufine d'éventuelles mesures de représailles. «L'incertitude actuelle causée par des droits de douane injustifiés ne peut pas durer indéfiniment», a-t-il encore souligné. «Nous ne voulons pas d'une guerre commerciale, nous ne voulons pas d'une escalade», a affirmé de son côté le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, dont le pays assure actuellement la présidence tournante de l'UE. «Nous voulons un accord, mais il y a un vieux dicton qui dit: 'si tu veux la paix, tu dois te préparer à la guerre'», a-t-il toutefois souligné. La situation a changé depuis l'annonce samedi de Donald Trump, a indiqué de son côté le ministre français chargé du Budget Laurent Saint-Martin. «Évidemment, la situation depuis samedi doit nous amener à changer de méthode», a-t-il déclaré devant la presse à Bruxelles, soulignant la nécessité de n'avoir «aucun tabou». Publicité La Commission européenne est compétente pour négocier les accords commerciaux au nom des 27 et sa présidente Ursula von der Leyen a choisi pour le moment de temporiser. Après la menace ce week-end du président américain Donald Trump d'imposer des droits de douane de 30% sur les importations européennes, Ursula von der Leyen a annoncé dimanche que l'UE n'allait pas riposter pour l'instant, dans l'espoir d'obtenir un accord avant la date butoir du 1er août. «Nous avons toujours été très clairs sur le fait que nous préférons une solution négociée. Cela reste le cas et nous utiliserons le temps dont nous disposons maintenant jusqu'au 1er août», a déclaré Mme von der Leyen.

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