
Plan Bayrou : un quart de l'effort budgétaire pour 2026 repose sur des hausses d'impôts
DÉCRYPTAGE - Les propositions du premier ministre augmentent de plus de 10 milliards les prélèvements obligatoires.
C'est à se demander si ce réflexe n'est pas devenu, à la longue, un automatisme inconscient. Alors que le gouvernement avait promis de réaliser 40 milliards d'euros « d'économies » dans le budget de l'année prochaine, le programme dévoilé ce mardi par François Bayrou prévoit entre « 10 et 12 milliards d'euros » de hausses des prélèvements obligatoires pour l'année prochaine, selon les calculs du rapporteur général du budget à l'Assemblée, Charles de Courson. Ainsi, près d'un quart du « plan Bayrou » correspond en réalité à des hausses de fiscalité qui pèseront sur « presque tous » les contribuables, fustige, pour sa part, le président de la commission des finances à l'Assemblée nationale. Selon ce dernier, le député LFI Éric Coquerel, la mesure de gel du barème de l'impôt sur le revenu annoncée par le premier ministre ferait en effet entrer dans cet impôt 150.000 foyers « à faibles revenus ».
Contrairement à la tradition budgétaire, cette année, les planchers qui…
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Le Parisien
an hour ago
- Le Parisien
Tri et recyclage des vêtements : une aide en passe d'être débloquée pour venir au secours de la filière
Elle se dit « au bord du gouffre ». La filière de collecte et du recyclage des textiles et chaussures vient de recevoir un coup de pouce financier via le ministère de la Transition écologique qui a demandé à l'éco-organisme Refashion de refinancer à hauteur de 15 millions d'euros les principaux acteurs du secteur en difficulté . Une aide qui viendrait compléter celle de 34 millions d'euros déjà mise en place depuis le début de l'année. Une enveloppe de 57 millions d'euros est annoncée pour 2026. La manne financière débloquée permettra une valorisation à 223 euros la tonne collectée contre 156 euros actuellement. « C'est une augmentation sensible », note le ministère de la Transition écologique. Cette valorisation est loin des attentes des acteurs de la filière de collecte qui réclamaient plus de 300 euros. « Il s'agit d'un équilibre entre les positions des uns et des autres » répond le ministère qui ajoute que le plan vise à « faire survivre des acteurs d'ici la réforme de la filière ». Un arrêté ministériel, actuellement en consultation, devrait paraître d'ici la deuxième semaine du mois d'août. Il fixera les modalités de l'aide financière ainsi que les objectifs de refonte d'un marché en pleine mutation. Depuis un an, un double phénomène est venu fragiliser la filière. D'abord l'apparition de l' ultra-fast fashion asiatique avec des prix de vente très bas qui viennent concurrencer le marché la seconde main. Et ensuite l'effondrement du marché africain où étaient habituellement écoulés les vêtements usagés collectés en France. La filière de collecte et de recyclage fonctionne sur le principe du pollueur payeur. Les fabricants sont responsables de la fin de vie de leurs produits. D'où le prélèvement d'une éco-contribution sur chaque vêtement neuf vendu pour financer la filière en aval. L'organisme Refashion collecte cette contribution avant de la reverser aux acteurs du tri et de la collecte. Actuellement Refashion leur reverse cette taxe sur la base de 156 euros la tonne. L'aide en voie de déblocage portera à 223 euros le prix à la tonne. « La balle est désormais dans le camp de Refashion, analyse Emmanuel Pilloy, président de Relais France, un des acteurs majeurs du secteur. Le ministère est allé dans notre sens et on l'en remercie. On attend de voir. » Le coup de pouce promis n'est toutefois pas à la hauteur des attentes de cette entreprise qui espérait plus. Bien connue des Français avec ses conteneurs de collecte blancs, elle occupe 70 % du marché. Cette semaine, elle s'est signalée avec des actions coup de poing déversant des tonnes de vêtements partout en France devant les enseignes Decathlon et Kiabi.


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
« Aucune tolérance » : Ethan Berrebi mis en retrait de son agence Mega Content après sa mise en examen pour viol
Des mesures préventives. Le groupe Genton annonce ce vendredi 18 juillet la « mise en retrait » d'Ethan Berrebi de « toutes fonctions opérationnelles » au sein de Mega Content, l'agence marketing qu'il a fondée en 2023, « face à la gravité des faits » qui lui sont reprochés. Cette suspension fait suite à la mise en examen ce mardi de l'influenceur aux 2,5 millions d'abonnés sur TikTok, accusé de viol , des faits qui aurait eu lieu sur le parking d'une boîte de nuit située à Louveciennes (Yvelines) dans la nuit de samedi à dimanche. Une décision « prise d'un commun accord » et « motivée par une exigence claire » : « protéger l'intégrité de l'entreprise, préserver les équipes et garantir un climat de travail sain et irréprochable », affirme l'entreprise gérée par Guillaume Genton, qui chapeaute Mega Content. « Aucune tolérance ne sera accordée face à des comportements susceptibles de porter atteinte aux valeurs fondamentales de respect, de sécurité et de responsabilité », poursuit l'entreprise qui « réaffirme avec force son soutien aux victimes présumées ». Elle « rappelle que la présomption d'innocence s'impose à tous tant qu'aucune condamnation n'est prononcée ». « Cela ne saurait toutefois justifier l'inaction », précise le groupe face à sa décision de mettre en retrait dès à présent son fondateur. Placé en garde à vue ce dimanche au commissariat de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), Ethan Berrebi a été remis en liberté sous contrôle judiciaire à l'issue de sa mise en examen. L'homme de 23 ans aurait par ailleurs tenté, grâce à ses relais médiatiques, de faire pression sur l'institution judiciaire pour sortir de garde à vue. Selon nos informations, une enquête a été confiée à l'IGPN pour « intrusion dans un système informatique », confirme le parquet de Versailles, sollicité par nos soins. Ethan Berrebi fait cependant l'objet d'une deuxième plainte pour viol , de la part d'une jeune femme auditionnée ce jeudi par la police, a appris le Parisien ce vendredi. Elle évoque des faits survenus sur le parking de la même boîte de nuit yvelinoise.


Le Figaro
3 hours ago
- Le Figaro
Seine-et-Marne : des praticiens hospitaliers étrangers contraints de rembourser jusqu'à 100.000€ de prime à l'hôpital
Alors qu'ils percevaient une indemnité, permettant parfois de doubler leur salaire, une cinquantaine de médecins étrangers du Grand Hôpital de l'Est Francilien, en Seine-et-Marne, sont désormais sommés de rendre cet argent. Venus pour la plupart d'Algérie ou du Maroc, plusieurs médecins étrangers se retrouvent aujourd'hui en plein cauchemar financier. Ils sont 47, employés par le Grand Hôpital de l'Est Francilien (GHEF), en Seine-et-Marne, nouvel établissement né de la fusion des hôpitaux de Meaux, Coulommiers et Marne-la-Vallée, sommés de rembourser jusqu'à 100.000€ de primes reçues ces dernières années. L'ensemble hospitalier de Seine-et-Marne, faisant face à de graves problèmes de recrutement ces dernières années, avait proposé de verser une prime additionnelle non réglementaire à des médecins étrangers. Ces praticiens diplômés hors de l'UE (Padhue), contractuels, étaient attirés dans les services par cette gratification financière intéressante, qui revenait à un doublement de leur salaire initial, estimé en moyenne à 1 900€ par mois. En effet, en raison de l'invalidité de leur diplôme médical en France, bien que qualifiés et parfois expérimentés, ils demeurent aujourd'hui faiblement rémunérés. «Ils sont à peu près payés au même niveau que les internes», explique Catherine Dos Santos, secrétaire adjointe de la CGT pour l'hôpital. Publicité Toutefois, à l'occasion d'un changement de direction en septembre 2024, l'irrégularité de cette prime a été pointée par la nouvelle équipe ayant pris la tête du GHEF. Cette dernière a donc décidé fin 2024 - «en application de la loi» - de réguler cette situation, en mettant un terme à «tous les éléments de paie irréguliers», comme l'indique un communiqué consulté par le Figaro. Ainsi, progressivement, une cinquantaine de Padhue se sont vus privés de cette rémunération complémentaire qui leur était versée depuis 2020 au moins. En mars 2025, plus personne ne touchait la prime. Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Le 31 mars 2025, les praticiens apprennent par la direction du GHEF qu'ils devront en plus rembourser les sommes perçues ces 24 derniers mois, sur demande du Trésor Public. «Dans l'ensemble, ils ont entre 30 000 et 100 000 euros à rembourser. Certains ont moins de trente ans et doivent faire un crédit sur 25 ans», affirme Catherine Dos Santos. Par ce biais, le GHEF espère récupérer les 2,7 millions d'euros que lui réclame le Trésor Public. Ce procédé, consistant à faire porter la faute de l'ancienne direction de l'hôpital sur les collaborateurs, suscite la colère et l'incompréhension des victimes. «Quand une faute est commise par une organisation, la responsabilité en incombe à l'administration, pas aux salariés», grince Delphine Krzisch, avocate en droit public qui assiste sept médecins. Elle évoque «un problème de management toxique». Comment est-ce possible que dans le service public, on soit aujourd'hui plus maltraité que dans le privé ? Delphine Krzisch, avocate qui assiste sept médecins étrangers (Padhue) Face à cette situation, la syndicaliste de la CGT décrit la détresse morale de certains praticiens qui ont déposé des arrêts maladie et d'autres qui sont «contraints de prendre jusqu'à 20 gardes de 24 heures par mois». Pour Delphine Krzisch, cette demande de remboursement est «une injustice criante». «Il faut bien comprendre que ces primes étaient un moyen de combler les déserts médicaux parce que l'hôpital n'arrive plus à recruter de médecins français, explique-t-elle. Les médecins étrangers sont vus comme une sorte de manne, qui représente jusqu'à la moitié des effectifs dans certains services.» La majorité des médecins touchés ont fait appel à des avocats qui ont déposé des recours devant le tribunal administratif. Pour l'instant, comme l'explique Catherine Dos Santos, «le directeur reste sur ses positions». Dans son communiqué, le GHEF dit «réitérer sa confiance envers ses collaborateurs concernés, dont les qualités médicale et humaine sont des atouts pour les usagers du territoire». De son côté, Delphine Krzisch s'insurge : «Comment en est-on arrivé là : un service public dans lequel on est aujourd'hui plus maltraité que dans le privé ?»