
Le profit trimestriel de Netflix bondit de 45 %
Le profit trimestriel de Netflix bondit de 45 %
(San Francisco) Netflix a vu son bénéfice net bondir de 45 % à 3,125 milliards de dollars au deuxième trimestre, un signe que les hausses de prix et l'offre publicitaire sont de plus en plus payantes pour la plateforme leader du streaming vidéo.
Julie JAMMOT
Agence France-Presse
Le chiffre d'affaires du groupe américain est ressorti à 11,1 milliards, en progression de 16 % sur un an, un chiffre supérieur à ses prévisions et à celles du marché, d'après son communiqué de résultats publié jeudi.
Netflix a systématiquement dépassé les attentes du marché ces deux dernières années, y compris au premier trimestre 2025 grâce notamment aux augmentations des prix des abonnements.
L'entreprise a revu ses prévisions à la hausse pour l'année 2025, tablant désormais sur des revenus compris entre 44,8 et 45,2 milliards, au lieu d'une fourchette entre 43,5 et 44,5 milliards.
Cette nouvelle perspective « reflète principalement l'affaiblissement du dollar par rapport aux autres devises, ainsi qu'une croissance solide du nombre d'abonnées et des recettes publicitaires », a-t-elle précisé.
« Au-delà de la question de savoir si Netflix peut maintenir cette dynamique positive, les investisseurs vont surveiller de près ses récentes incursions dans le sport et la télévision en direct », a commenté Paul Verna, analyste d'Emarketer.
Fin 2024, la plateforme a diffusé en direct deux matchs de la ligue professionnelle de football américain NFL et un match de boxe entre Mike Tyson et le youtubeur Jake Paul.
En juin, la société californienne a signé un accord avec TF1, leader des audiences en France, pour diffuser les chaînes du groupe sur le service, une première mondiale.
« Engagement »
Elle a ensuite conclu un partenariat avec l'Agence spatiale américaine, la NASA, qui permettra bientôt aux utilisateurs de suivre les lancements de fusées et les mouvements d'astronautes dans l'espace.
« Le direct représente une part relativement faible de nos dépenses et du nombre d'heures visionnées », avait reconnu en avril Ted Sarandos, le co-directeur général de la société, « mais les retombées sont disproportionnellement positives en termes d'attraction des spectateurs et sans doute de la rétention (des abonnés) ».
Netflix comptait plus de 300 millions d'abonnés en décembre dernier, à la fin d'une saison des fêtes particulièrement réussie, où elle venait de gagner près de 19 millions de nouveaux abonnements.
Mais l'entreprise ne divulgue plus ces chiffres désormais, afin de se concentrer sur les mesures « d'engagement » de l'audience (temps passé à regarder des contenus).
Un indicateur important notamment pour l'abonnement avec publicité, dont la base d'utilisateurs a plus que doublé début 2025 par rapport à l'année précédente, selon Emarketer.
Le service table sur 9 milliards de dollars de revenus tirés de cette formule d'ici 2030.
Et pour toujours mieux optimiser l'engagement, Netflix teste depuis peu un outil d'intelligence artificielle (IA) générative qui permet aux abonnés de décrire ce dont ils ont envie en langage courant, par exemple « Je veux voir quelque chose d'effrayant, mais pas trop, et un peu drôle aussi ».
« À ce stade, il ne fait aucun doute que Netflix est le leader incontesté du streaming haut de gamme », souligne Paul Verna.
« Wall Street va donc s'intéresser davantage à sa capacité à faire croître son activité qu'à savoir s'il gagne la guerre du streaming ou non. (La réponse est oui.) »
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