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«Des abattages traumatisants» : les éleveurs face aux dégâts de la dermatose

«Des abattages traumatisants» : les éleveurs face aux dégâts de la dermatose

Le Figaro3 days ago
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DÉCRYPTAGE - Plus d'un mois après le premier cas de cette maladie propagée par des piqûres de mouches ou de taons, 36 exploitations de Savoie et Haute-Savoie sont concernées. Près de 1500 vaches ont dû être abattues pour tenter de stopper l'avancée du virus.
Les prairies sont désertes. On ne voit plus de vaches brouter l'herbe et les promeneurs n'entendent plus leurs cloches résonner à chaque mouvement de tête. Dans les cours de ferme, tout est figé. Les tracteurs sont à l'arrêt. Les bâtiments sont vides et étrangement silencieux. La vie semble s'être arrêtée. Seul le va-et-vient des camions d'équarrissage, des voitures de gendarmes ou des services départementaux anime le quotidien.
À Cessens, en Savoie, où a été décelé le premier cas de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) le 29 juin dernier, les éleveurs sont encore sous le choc et dans l'incompréhension face à l'abattage systématique des troupeaux. « Les vétérinaires mandatés par un arrêté préfectoral m'ont encore euthanasié 12 jeunes vaches et cinq veaux ce mardi alors que ces animaux étaient vaccinés, confinés dans un bâtiment fermé, souffle désabusé Pierre-Jean Duchêne, jeune agriculteur laitier de 28 ans. Ils m'avaient déjà abattu mes 100 vaches laitières le 22 juillet. »
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Depuis quelques jours, un post devenu viral sur X propose une expérience de pensée toute simple inspirée du célèbre dilemme du prisonnier en théorie des jeux. Il confronte les internautes à un choix simple, mais très éclairant sur la psychologie collective. Vous votez A ou B ? Depuis quelques jours, cette question passionne nombre d'internautes français sur X, en référence à une expérience de pensée proposée le 3 août par Lysandre Beurel, un conseiller en gestion de patrimoine qui publie régulièrement sur des sujets économiques et politiques. Ce test s'énonce très facilement : vous êtes obligé d'appuyer sur un bouton, A ou B, et vous ne pouvez pas communiquer avec les autres participants du jeu. Si la majorité des joueurs vote A, l'ensemble des participants survit ; en revanche, si la majorité vote B, tous ceux qui ont voté A seront tués et seuls ceux qui ont voté B survivront. Que choisissez-vous de faire ? Publicité Il existe donc deux cas de figure permettant à tout le monde de survivre : si la majorité vote A, ou si l'ensemble des participants sauf exception vote B. Autrement, non seulement une partie des joueurs va mourir, mais tous les survivants auront leur mort sur la conscience... Cependant selon Lysandre Beurel, la peur de la mort et donc «l'aspect psychologique et émotionnel» surpassent le «côté moral». L'internaute pronostique que si cette expérience était proposée dans des conditions réelles (ce qui est bien sûr impossible), environ 80 % des gens voteraient B. Pour l'heure, l'expérience sur les réseaux sociaux semble lui avoir donné tort : les internautes pouvaient indiquer par un sondage s'ils voteraient A ou B, et les 80.000 votants ont placé le A légèrement en tête (50,5 %). Mais Lysandre Beurel assure au Figaro que le résultat du sondage a été faussé par le recrutement de bots qui ont voté automatiquement A : selon lui, à la veille de clôturer le sondage, les B étaient encore majoritaires de 7500 voix, puis en quelques heures les A sont remontés en flèche, faisant gonfler le taux d'engagement avec son tweet, sans que le nombre de retweets et de likes n'augmente, ce qui le pousse à suspecter une triche. À lire aussi Expérience de Milgram: l'être humain préfère (encore) torturer que désobéir «Il y a eu un débat intense, jusqu'à s'envoyer des insultes et des menaces de mort», constate, mi-amusé mi-affligé, l'internaute qui ne s'attendait pas à jeter un tel pavé dans la mare. «Ce dilemme est aussi extrêmement révélateur de la polarité politique en France qui tend vers les extrêmes, avec l'incapacité de poser correctement le problème», regrette-t-il. Il faut dire que les internautes avaient chacun un avis tranché : «Voter A c'est laisser sa vie entre les mains des autres. Personne ne fait ce choix en situation réelle», commente le reporter Vincent Lapierre. «Ceux qui ne votent pas A sont des dégénérés», rétorque un internaute sous pseudo. «Faut être con pour appuyer sur A, on est à la limite de la sélection naturelle», pense un autre. Mais «il vaut mieux voter A comme ça, si les B sont majoritaires, on n'aura pas à vivre dans un monde de psychopathes» fait observer un dernier. Une reformulation du «dilemme du prisonnier» En réalité, Lysandre Beurel n'a rien inventé : son problème n'est qu'une reformulation différente d'un énoncé bien connu, proposé par le mathématicien Albert William Tucker et que l'on appelle «dilemme du prisonnier». 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