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Malgré une finale tronquée par l'abandon de Sinner, Alcaraz envoie un signal fort avant l'US Open

Malgré une finale tronquée par l'abandon de Sinner, Alcaraz envoie un signal fort avant l'US Open

L'Équipe2 days ago
Terminée après cinq jeux à cause de l'abandon de Jannik Sinner (5-0), malade, la finale du Masters 1000 de Cincinnati n'a pas été le feu d'artifice attendu. Mais Carlos Alcaraz n'en est pas un vainqueur au rabais.
Cela faisait deux semaines qu'on l'attendait cette finale (oui, les Masters 1000 sont devenus interminables) entre les deux meilleurs joueurs du moment. Quel amateur de tennis peut aujourd'hui rêver à une plus belle affiche, qui plus est pour le dernier match du tournoi, que ce Jannik Sinner - Carlos Alcaraz qui est déjà devenu un classique ? Chaque directeur de tournoi en rêve, chaque fan l'espère. Cincinnati n'en a eu qu'un pâle aperçu.
Ce quatorzième affrontement entre l'aigle à deux têtes qui plane sur le tennis mondial est peut-être celui dont on se souviendra le moins. Et pour cause, il n'a pas pu aller à son terme, Sinner ayant rendu les armes avant la fin du premier set alors qu'il était mené 5-0. Plus que par Alcaraz, l'Italien a été battu par son corps. Poche de glace sur la tête aux changements de côtés et transpiration abondante dans le jeu, il était évident qu'il n'était pas au mieux. Mené 4-0 sans donner l'impression d'avoir le moindre peps à opposer à la grinta espagnole, son geste vers l'arbitre n'indiquait rien de bon. Un jeu plus tard, résigné sur sa chaise, il expliquait au physio et aux officiels, qu'il avait bien essayé, mais que ce n'était pas possible.
« Ca ne doit rien enlever au mérite de Carlos »
Jannik Sinner
Forcément déçu de n'avoir pas été à la hauteur du rendez-vous et de voir sa série de victoires sur dur s'arrêter à 26, le numéro 1 mondial ne s'est pas présenté devant la presse et juste fait savoir qu'il se sentait mal depuis la veille. « Je pensais que ça allait s'améliorer pendant la nuit, mais ça n'a pas été le cas. J'ai essayé de faire ce que j'ai pu, de jouer cette finale comme je pouvais, mais ce n'était pas possible. Ce n'était pas mon jour. J'espère que j'irai mieux pour commencer l'US Open. Et ça ne doit rien enlever au mérite de Carlos, qui a fait un très bon tournoi. », a-t-il brièvement confié. Dans ces conditions, pas sûr de le voir disputer dès mardi le fameux tournoi de double mixte aux côtés de Katerina Siniakova dans la mesure où il déclarait avoir besoin de quelques jours de repos pour se sentir bien afin d'attaquer un des tournois qui compte le plus pour lui.
Alcaraz vise l'US et la place de numéro 1
Sinner au tapis, il faut bien saluer le vainqueur du jour. Pas un vainqueur par défaut, ne vous y trompez pas. Avec 54 victoires et six titres cette saison, Alcaraz est parfaitement à sa place dans le rôle de celui qui lève le trophée à la fin d'un Masters 1000. Irrésistible sur terre (victoires à Roland-Garros, Monte-Carlo, Rome et finale à Barcelone), redoutable sur gazon (victoire au Queen's et finale à Wimbledon), l'Espagnol était arrivé dans l'Ohio avec une idée bien précise en tête. Il avait d'abord expliqué qu'il avait rapidement évacué la déception d'avoir perdu en finale de Wimbledon, la première fois que ça lui arrivait dans une finale de Grand Chelem.
Le tournoi de double mixte de l'US Open, vraie curiosité teintée de scepticisme
« Il ne m'a pas fallu des jours pour passer à autre chose, à peine quelques heures. Je savais que j'allais finir par perdre une finale de Grand Chelem, j'y étais préparé. » Il a ensuite raconté ses vacances. « Rien de fou, juste une semaine avec la famille et les amis, pour refaire le plein d'énergie. Sans aucun travail physique. Les vacances, ce sont les vacances. » Et puis le retour à la compétition, donc, avec un but affirmé. « Cette fin de saison, l'idée est de continuer à être heureux sur et en dehors du court. » Mais encore ? « Et devenir n° 1 ».
L'ambition est avouée. Comme s'il avait réalisé l'importance que sa rivalité avec Sinner prenait dans l'histoire du tennis, il avait décidé de ne pas se contenter du second rôle. Derrière son sourire et ses envies d'ailleurs, Alcaraz n'a jamais caché qu'il voulait être le meilleur et gagner les plus grands tournois. Mais il en remet une couche à un moment où on s'attardait peut-être un peu trop sur ses virées à Ibiza. Comme pour rappeler à tout le monde que le tennis reste une priorité dans sa vie. Fort de ce titre à Cincinnati, Alcaraz débarquera en confiance et tête de série n° 2 à l'US Open. Avec, en ligne de mire, une nouvelle finale éventuelle contre Sinner, numéro 1 et vainqueur 2024.
Récit : Ugo Humbert, les années qui ont tout changé
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Prof d'anglais à la retraite, Mark Gozonsky, 63 ans, a sillonné plus de 8 000 kilomètres pour relever son challenge : taper dans la balle sur tous les terrains publics de la deuxième ville des États-Unis. Une blague qui s'est transformée en aventure. « Mon sport de coeur reste le base-ball. Mais le tennis est l'activité qui me procure le plus de plaisir et de détente. Ce sont mes parents qui m'ont appris à jouer. Mon père faisait d'ailleurs grand cas de ce sport, avec une approche très rigoureuse. Je jouais aussi avec ma mère, qui m'invitait toujours à courir après la balle même pour aller la ramasser, pour ne pas faire perdre son temps à mon partenaire. J'adore slicer et je dirais que mon style de jeu a évolué jusqu'à atteindre une nonchalance extrême (rires). Je suis père de jumelles et au début de l'été 2022, alors que je venais tout juste de prendre ma retraite d'enseignant, la plus jeune (27 ans) de deux minutes m'a dit, "Tiens papa, maintenant que tu as fini de bosser, tu pourrais essayer de jouer au moins une fois sur chaque terrain de tennis de Los Angeles". J'ai d'abord trouvé l'idée saugrenue. Et puis est arrivée la période durant laquelle, habituellement, je préparais mes cours et, là, pour la première fois, je n'avais rien à faire. Le défi dans le défi : y aller en transports en commun ou à vélo On devait être en août 2022 et j'ai pensé : "Pourquoi, en effet, ne pas jouer sur tous les terrains du comté de Los Angeles ?". Je voyais ça comme une manière de partager quelque chose avec ma fille. J'ai vite ajouté une difficulté à ma "quête", comme je l'appelle : utiliser autant que possible les transports en commun ou le vélo. Il aurait été monstrueusement autocentré que mon projet soit en plus polluant (rires). Et puis, je l'imaginais également comme une performance artistique en l'honneur d'une société ouverte, d'un certain vivre ensemble. J'aime l'idéal sous-tendu par les courts de tennis publics, la possibilité de s'y pointer et de pouvoir jouer avec de parfaits inconnus. Bon, après la réalité m'a vite rattrapé, le comté est assez étiré (12 310 km2) et certains terrains mal desservis. J'ai dû parcourir 5000 miles (8046 km) pour découvrir ces courts, les 2/3 à vélo ou en transports en commun. Le reste en voiture car il était hors de question que j'abandonne, je serais tombé en dépression. « Pour trouver des partenaires, j'écumais les réseaux sociaux et le Facebook des "joueurs de tennis de Los Angeles". Quand je ne trouvais personne, je jouais tout seul » Mark Gozonky J'ai joué sur 197 terrains. Je les ai dégotés sur Internet. J'ai écarté d'emblée ceux qui se trouvaient dans des écoles publiques. D'autres avaient été transformés en terrains de pickleball, de football ou n'avaient tout simplement jamais vu le jour ! Je n'avais aucune méthode, aucune stratégie raisonnée par zone géographique pour économiser du temps ou écourter les distances. J'avançais au feeling, selon mon humeur. Une soixantaine d'adversaires en tout, et un seul grincheux J'ai quand même débuté par les terrains du Bill Rosendahl Del Rey Park, à côté de chez moi. L'avantage, aux États-Unis, c'est que bon nombre de ces terrains publics sont gratuits. Aucune réservation, il suffit de s'y rendre et s'ils sont libres, de jouer. Ça collait bien avec mon idée de ne rien prévoir. Autrement, les autres courts payants ne dépassaient jamais les $12 de l'heure. Pour trouver des partenaires, j'écumais les réseaux sociaux et le Facebook des "joueurs de tennis de Los Angeles". J'ai dû taper la balle avec une soixantaine de personnes de nationalités diverses. Je ne suis tombé qu'une seule fois sur un partenaire un peu grincheux que j'avais rencontré en me rendant sur un court. Ce genre de joueur qui veut que la balle lui arrive toujours au même endroit, sur son coup droit, dans sa zone idéale de frappe. Il est sorti du terrain en ronchonnant, "tu me fais perdre mon temps" (rires). Sinon, toutes les autres personnes croisées étaient amicales. Elles acceptaient de jouer, donc il y avait déjà chez elles cette envie de socialiser, de passer du temps avec un inconnu. Cette dimension sociale constituait l'une des motivations majeures de ma quête. Quand je ne trouvais personne, et cela m'est arrivé assez souvent, je jouais tout seul. Je lançais la balle en l'air, la laissais retomber, la frappais. Ou je plaçais une boîte de balles dans un angle et essayais de la dégommer. Quel plaisir de la voir s'envoler après un service ! « Je trouve que j'ai pas mal progressé. Je joue plus long. Je ne fais pas que slicer désormais ! » J'ai pris des notes sur chaque terrain sur un petit carnet, des photos aussi. Ça me plaisait de m'imaginer en photojournaliste (rires), en réfléchissant au cadre, à l'ombre du filet. Si je devais choisir un court, je prendrais ceux du Ladera Park (à l'ouest de Los Angeles), pour sa mixité sociale et son cadre superbe, environné d'arbres et de collines. C'est un bonheur de faire partie de cette communauté. Les premiers temps, une certaine curiosité a commencé à naître autour de mon projet. J'ai écrit un long article pour le Los Angeles Times après avoir joué sur mes cinquante premiers courts. J'ai eu droit à un spot TV aussi. Avant que tout ça ne retombe (rires). Quand la fin de mon aventure a approché, j'ai contacté des médias mais je n'ai reçu aucune réponse, il faut dire que c'était en plein pendant les incendies. J'ai eu de la chance que le Los Angeles Times donne une nouvelle fois suite pour clore le chapitre de cette aventure. Après ces deux ans et demi à taper, je trouve que j'ai pas mal progressé. Je joue plus long. Mon service a gagné en régularité et je peux même le frapper avec davantage de puissance. Ma gamme de coups s'est étoffée aussi, je ne fais pas que slicer désormais (rires). Et puis, j'ai cassé une corde pour la première fois de ma vie ! Mais aujourd'hui, ma quête tennistique est terminée, et je n'aspire plus qu'à rester ce vieux type qui sait tenir son côté en double et faire des volées de revers (rires). » Mark a publié ses notes et ses photos sur son site :

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