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La RDC « proche » de la paix après un accord de cessez-le-feu avec le M23

La RDC « proche » de la paix après un accord de cessez-le-feu avec le M23

La Presse3 days ago
Des membres du groupe armé M23 à Goma, dans l'est de la RDC
La RDC « proche » de la paix après un accord de cessez-le-feu avec le M23
(Kinshasa) La République démocratique du Congo (RDC) est « proche » de la paix, a estimé le ministre de l'Intérieur dans la nuit de lundi à mardi en évoquant un accord de cessez-le-feu signé avec le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda.
Agence France-Presse
L'est de la RDC, région riche en minerais, est en proie aux conflits depuis plus de 30 ans. De précédents accords de paix et cessez-le-feu ont été violés ces dernières années.
Les violences se sont intensifiées au cours des derniers mois dans cette région frontalière du Rwanda, avec une offensive éclair du M23 et des troupes rwandaises, face à une armée congolaise dépassée. Ces violences ont fait des milliers de morts, selon le gouvernement congolais et l'ONU, et aggravé une crise humanitaire pour des centaines de milliers de déplacés.
Samedi à Doha, au Qatar, les représentants du gouvernement de Kinshasa et ceux du M23 ont signé une déclaration d'intention incluant un cessez-le-feu permanent, selon le texte.
« La paix est un choix », après 30 ans d'instabilité, « je suis confiant et pleinement convaincu que nous sommes proches de la paix […], une paix qui s'avère être aujourd'hui un grand chantier dont nous avons la responsabilité de construire », a déclaré le ministre de l'Intérieur Jacquemain Shabani.
Il faut « préparer la population à aller vers cet objectif » et il faut savoir faire des « concessions », a-t-il ajouté lors d'un breffage animé conjointement avec son collègue Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias.
La déclaration de Doha énonce l'engagement d'entamer prochainement des négociations formelles en vue d'un « accord de paix global ».
« Nous voulons une paix définitive, une paix durable », a dit pour sa part M. Muyaya.
Le texte signé par les représentants des deux parties prévoit aussi une feuille de route pour le rétablissement de l'autorité de l'État dans l'est de la RDC une fois un accord de paix signé.
Pour le gouvernement, cette assertion implique « le redéploiement de l'administration et de la force publique » dans les territoires contrôlés par le M23, et cela va faire l'objet d'un processus qui sera « décliné dans l'accord de paix », a indiqué M. Shabani, coupant court à une polémique sur des appels à un retrait immédiat du M23 des zones qu'il contrôle.
Dans la région, les lignes des fronts n'ont pas bougé depuis février. Mais des violences se poursuivent entre le M23 et une myriade de milices pro-Kinshasa qui mènent des actions de guérilla.
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Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras de fer depuis la mort d'un soldat khmer fin mai, lors d'un échange nocturne de tirs dans une zone contestée de leur frontière commune surnommée le « Triangle d'émeraude ». Le ministère thaïlandais de la Santé a fait état de 15 morts, dont un militaire. Plus de 138 000 habitants des provinces du Nord-Est ont aussi été évacués vers des abris temporaires, selon les autorités. Le Cambodge a déploré pour sa part un mort, un homme de 70 ans. Des journalistes de l'AFP ont également vu quatre soldats khmers recevoir des soins dans un hôpital de cette région, ainsi que trois civils traités pour des éclats d'obus. À la demande du premier ministre cambodgien Hun Manet, le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir vendredi une réunion d'urgence à New York. Son homologue thaïlandais, Phumtham Wechayachai, a prévenu que l'aggravation de la situation conduirait à « une guerre ». « Nous avons essayé de trouver un compromis parce que nous sommes voisins, mais nous avons donné l'instruction à l'armée thaïlandaise d'agir immédiatement en cas d'urgence », a-t-il poursuivi. Au même moment, Bangkok s'est dit « prêt » à négocier une sortie de crise, par la voie diplomatique ou par l'entremise de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (ASEAN), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres. PHOTO HENG SINITH, ASSOCIATED PRESS Des Cambodgiens se déplacent derrière un véhicule militaire pour évacuer la province d'Oddar Meanchey, le 25 juillet 2025. Les États-Unis, la France, l'Union européenne et la Chine ont déjà tous appelé au dialogue et à la fin du conflit. 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