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Tour de France : Healy magnifique, Pogacar insatiable, Vingegaard secoué, chutes en pagaille... Coups de cœur et coups de griffe de nos envoyés spéciaux

Tour de France : Healy magnifique, Pogacar insatiable, Vingegaard secoué, chutes en pagaille... Coups de cœur et coups de griffe de nos envoyés spéciaux

Le Figaro3 days ago
ANALYSE - Après dix étapes, le Tour de France marque une pause avec une journée de repos. Bilan après un démarrage en trombe de cette édition 2025.
Coups de cœur
À découvrir Le classement du Tour de France 2024
Healy voit double
La carte fraîcheur de cette première partie de Tour de France. Ben Healy au style si peu académique s'est offert la sixième étape entre Bayeux et Vire avant d'enfiler le maillot jaune lundi en prenant la troisième place de l'étape. Le coureur irlandais de la formation EF Education-EasyPost et sa volonté sans faille sont la belle surprise de ces dix premiers jours de course aux côtés des spécialistes attendus pour la victoire d'étape, comme Remco Evenepoel, Tadej Pogacar, Tim Merlier, Mathieu van der Poel, Philipsen ou encore Jonathan Milan.
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L'immense ferveur populaire et la carte postale
Un grand départ dans la frénésie lilloise (les meilleures audiences télé depuis 2000 avec un pic à 50,6% d'audience), un million de spectateurs dans le Nord malgré la pluie, une véritable folie dans l'ascension de Mûr-de-Bretagne où 40.000 spectateurs s'étaient massés donnant l'impression d'être dans l'Alpe d'Huez, la Normandie qui accueille les enfants du pays Guillaume Martin et Kévin Vauquelin dans une ambiance bouillante et le décor enchanteur de Saint-Malo. Le Tour 100% français (une première depuis cinq ans) captive. Une réussite totale sur le bord des routes.
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Vauquelin, le porteur de flambeau pour Arkéa-B&B Hotels
Le jeune Normand au bouc de d'Artagnan a animé la première semaine de course en montant sur le podium et en collant aux meilleurs dans les nombreuses côtes escaladées avant de craquer un peu lundi dans la première étape de montagne. Une faiblesse qui l'a fait tomber du podium (il occupe la 6e place) avant une journée de pause qui va lui faire un bien fou. Le puncheur au grand cœur célébré dans une grande liesse à Bayeux où il est né brille aussi pour permettre peut-être à son équipe, Arkéa-B&B Hotels de trouver des sponsors et continuer l'aventure au-delà de 2025. De lui dépend peut-être l'avenir de 150 employés.
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Les «warriors» de la route
Comme tous les ans, les chutes ont accompagné la première semaine du Tour de France et fait des dégâts dans un peloton nerveux. Certains ont été contraints à l'abandon juste après avoir mordu la poussière (Jasper Philipsen, Filippo Ganna). D'autres ont essayé de surmonter la douleur le plus longtemps possible avant de jeter l'éponge. João Almeida s'est retiré dimanche (fracture d'une côte) et Georg Zimmermann, lundi, après une journée cauchemar. Quelques rescapés ont trouvé les ressources pour continuer alors qu'ils étaient dans un piteux état, comme Louis Barré, qui a terminé la septième étape fesse râpée et coude ensanglanté, Un «warrior», a souligné son équipe Intermarché-Wanty.
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Les puncheurs, nouvelles stars du peloton
Ils sont les têtes d'affiche du blockbuster estival sur les routes du Tour de France, capables de placer des accélérations fulgurantes pour sortir du peloton et escalader les courtes côtes à fort pourcentage en fin d'étape. Les journées réservées aux sprinteurs se raréfient au fil des années au profit des parcours accidentés truffés de petites difficultés avec des arrivées dessinées en montée. Au cours de la première semaine, quatre des neuf premières étapes étaient taillées pour ces dynamiteurs au profil de plus en plus apprécié par les spectateurs, comme Tadej Pogacar, évidemment, ou Mathieu Van der Poel.
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Coups de griffe
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Le cache-cache de Visma lease a bike
La formation néerlandaise conduite par Jonas Vingeaard et son casque rouge et blanc espérait être en mesure de faire de l'ombre à Tadej Pogacar et UAE Team Emirates. Le contre-la-montre totalement raté par le Danois à Caen (5e étape) contraint sa formation à une indécise course-poursuite. Vingegaard va disposer de terrains plus favorables mais le Tour passe vite et l'affaire est très mal engagée. Visma a retrouvé des couleurs et le sourire avec la victoire d'étape de Simon Yates au sommet du Mont-Dore. En espérant avoir mis le pied dans des jours meilleurs. Pour passer à l'attaque. Et ne pas seulement faire semblant.
Le poison des réseaux sociaux
Involontairement à l'origine de la chute de Jasper Philipsen, contraint à l'abandon lors de la 3e étape arrivant à Dunkerque, Bryan Coquard, très touché par l'épisode, a vu s'abattre les messages hostiles sur les réseaux sociaux. Jasper Philipsen a ensuite exonéré le sprinteur français de toute responsabilité dans sa chute et ramené un peu de sérénité. La diffusion de certains messages et leur prolifération jettent, inutilement, de l'huile sur le feu.
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Les chutes, le traditionnel fardeau
Elles font partie de la course mais les chutes glacent toujours autant les acteurs, les spectateurs et les téléspectateurs, avant de tourner en boucle sur la Toile. La vitesse, les enjeux colossaux, la prise de risques excessive, la performance toujours plus pointue du matériel, le défilé des aménagements routiers hérissés comme des pièges composent un cocktail qui sème invariablement la zizanie et la peur dans le peloton. Avant de traîner des images qui font froid dans le dos et animent les cauchemars. Un problème récurrent. Un fardeau.
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Alaphilippe, un début raté
Son retour sur le Tour était attendu. Absent en 2024 (il avait opté pour le Giro et les JO), Julian Alaphilippe a retrouvé le Tour avec émotion. Et le public lui témoigne toujours une affection particulière. Mais malade, en début de Tour, il n'a pu montrer le bout du nez qu'à Boulogne-sur-Mer (5e de la 2e étape). Il reste accroché à son objectif de départ, une victoire d'étape. En espérant avoir digéré les efforts d'un début de Tour qui ne libère que peu d'espace pour s'échapper, rêver, briller.
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Tennis : Gasquet et Paquet battus, la France éliminée par l'Italie en Hopman Cup
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timean hour ago

  • Le Figaro

Tennis : Gasquet et Paquet battus, la France éliminée par l'Italie en Hopman Cup

Menés 0-1, les Bleus comptaient sur le néo-retraité Richard Gasquet pour battre l'Italien Flavio Cobolli. En vain. Il n'y a pas eu de miracle pour la France qui, avec le néo-retraité Richard Gasquet, s'est inclinée face à l'Italie dans le match décisif pour l'accession à la finale de la Hopman Cup, épreuve mixte de tennis par nations, vendredi à Bari (sud-est de l'Italie). La France a perdu les deux simples, rendant le double mixte final sans aucun enjeu. Chloé Paquet, 156e mondiale, s'est inclinée 6-4, 6-7 (5/7), 10/8, face à Lucia Bronzetti (64e), non sans avoir repoussé deux balles de match à 5-3 dans le deuxième set et avoir fait douter jusqu'au bout son adversaire dans le super tie-break. Dans le second simple, Gasquet, 39 ans et 182e mondial, a contrarié Flavio Cobolli pendant plus d'une heure, mais l'Italien, 19e au classement ATP après son récent quart de finale à Wimbledon, s'est finalement imposé 6-2, 6-4. Publicité L'Italie attend son adversaire en finale Gasquet avait pris sa retraite à l'occasion de Roland-Garros, mais en est sorti pour remplacer Arthur Fils, initialement prévu pour ce tournoi et actuellement blessé. La France avait débuté la compétition jeudi par une victoire 2 à 1 face à la Croatie, tenante du titre, également battue sur le même score par l'Italie mercredi. En finale dimanche, l'Italie qui a remporté la Coupe Davis en 2023 et 2024, et son équivalent féminin, la Billie Jean King Cup, en 2024, sera opposée au vainqueur du groupe A composé de l'Espagne, de la Grèce et du Canada. Vendredi, le Canada a battu, en remportant les deux simples, l'Espagne qui avait dominé la veille la Grèce de Stefanos Tsitsipas (2-1). La Hopman Cup était de 1988 à 2018 l'un des premiers rendez-vous de la saison, à Perth en Australie. Après quatre années d'interruption, elle a eu lieu à Nice, en France, en 2023. Elle n'a pas eu lieu en 2024 en raison des JO-2024 de Paris.

« Recruter sans menottes, c'est un vrai plaisir » : la nouvelle provocation de John Textor à l'égard de la DNCG
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John Textor, l'ancien président de l'Olympique Lyonnais, a envoyé une nouvelle pique au gendarme financier du football français, en partageant fièrement sur Instagram la liste des recrues de Botafogo. John Textor n'en a pas fini avec le football français, et il le fait savoir. Sur ses réseaux sociaux, l'homme d'affaires américain s'est réjoui du recrutement de six joueurs par Botafogo. « Conquérir des trophées et recruter sans menottes, c'est un vrai plaisir », a lancé Textor, dans une formule lourde de sous-entendus. Avant d'ajouter qu'il appréciait de diriger un club « sans l'interférence d'un agenda politique ». Derrière sa déclaration provocante, Textor semble avant tout viser la DNCG, le gendarme financier du football français. En ligne de mire : la gestion drastique imposée à l'OL ces derniers mois, et qui a culminé fin juin par une rétrogradation administrative en Ligue 2, finalement infirmée en appel le 9 juillet. Le club est bel et bien maintenu en Ligue 1, mais sous strict encadrement de sa masse salariale et des indemnités de transfert. Si Michele Kang et Michael Gerlinger ont repris le flambeau et réussi à convaincre la commission d'appel, l'Américain de 59 ans, lui, n'avait pas convaincu la DNCG de la viabilité de son projet pour Lyon. Il y a quelques jours, il avait déjà taclé le gendarme financier et l'ensemble du foot français, affirmant que « la gouvernance en France ne fonctionne pas ».

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En civil lors du match amical disputé par Montpellier, ce vendredi, face à Rodez (0-2), Téji Savanier « suit son protocole » après son opération d'un ménisque, d'après son entraîneur Zoumana Camara, qui espère pouvoir compter sur lui dans les prochains jours. Téji Savanier a assisté, en civil, au deuxième match de préparation de Montpellier, ce vendredi (0-2 face à Rodez, au domaine de Grammont). Le milieu de 33 ans, ancien capitaine du MHSC où il lui reste un an de contrat, se remet d'une opération d'un ménisque intervenue fin mai. « Il est dans sa prépa, il a bien travaillé et suit son protocole. Il doit encore faire une semaine de travail avant de pouvoir intégrer une opposition, un match », a confirmé son entraîneur Zoumana Camara. Il n'est pas acté, toutefois, que celui qui a porté 181 fois les couleurs du club de sa ville chez les professionnels soit encore là au 1er septembre, date de la fin du mercato. À l'image de Bécir Omeragic (23 ans, 2028) ou Joris Chotard (23 ans, 2026), par exemple, la colonne vertébrale montpelliéraine de ces dernières saisons suscite des intérêts plus ou moins prononcés sur le marché. « Ce que je demande aux joueurs, c'est d'être pros, de se préparer, de se tenir prêts. Bien évidemment que pour ces joueurs, il y a peut-être des sollicitations. Il faut qu'ils se préparent : tant qu'on pourra les utiliser, on les utilisera. S'il y a des départs, on s'adaptera », philosophe Camara. Le départ de Lecomte pas confirmé L'entraîneur héraultais, dont l'équipe se prépare à disputer sa première saison en L2 depuis 2008-2009, n'a par ailleurs pas confirmé le départ probable de Benjamin Lecomte. Le gardien de 34 ans, sous contrat jusqu'en 2027, n'était pas sur la feuille de match, ce vendredi. Pas plus que Falaye Sacko (30 ans, 2026) ou Boubakar Kouyaté (28 ans, 2026), ni Victor Orakpo, légèrement touché face à Istres (1-0, le 12 juillet). Au contraire d'Alexandre Mendy et Nathanaël Mbuku, qui ont disputé soixante minutes chacun pour leur première avec leur nouveau club.

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