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La loi et vous: Ai-je le droit d'avoir un jardin ensoleillé?

La loi et vous: Ai-je le droit d'avoir un jardin ensoleillé?

24 Heuresa day ago
Chaque semaine, un expert juridique du TCS vous donne la réponse à une question de droit.
Vera Beutler - Juriste au TCS Publié aujourd'hui à 10h00
Il n'existe pas de droit au soleil dans une maison individuelle (image d'illustration).
DR
Il n'existe pas de droit au soleil dans une maison individuelle. Mais si la voisine enfreint les règles de délimitation, la propriétaire peut se défendre.
La propriétaire d'une maison n'a pas de droit à une place de jardin ensoleillée et ne peut en général pas exiger de sa voisine qu'aucune ombre ne tombe sur son propre terrain depuis son immeuble. En revanche, une propriétaire foncière peut exiger que sa voisine respecte les prescriptions en matière de frontières.
Pas de droit au soleil dans le jardin
Même si une propriétaire foncière aimerait avoir un jardin ensoleillé, elle n'y a pas droit. Elle doit en principe accepter que le terrain voisin fasse de l'ombre à sa propriété. De son côté, la voisine peut disposer de son terrain à sa guise. Mais cela ne peut se faire que «dans les limites de la loi». Ainsi, le droit de voisinage interdit à une propriétaire foncière d'exercer une influence excessive sur la propriété de sa voisine. Si l'ombre portée a pour conséquence que le soleil ne brille plus du tout et à aucun moment de la journée sur le terrain, la propriétaire foncière a tout au plus gain de cause en exigeant que la voisine taille un peu les plantes.
De même, les branches qui dépassent et les racines qui pénètrent ne doivent pas porter atteinte à la propriété. Si la plantation voisine empêche la propriétaire de profiter de son jardin, elle a le droit de demander l'élagage des plantes gênantes. Si l'élagage n'est pas effectué dans un délai raisonnable, la propriétaire peut couper elle-même les branches ou les racines.
La propriétaire peut imposer des distances à la frontière
Si la voisine ne respecte pas les distances à la frontière, qui varient d'un canton à l'autre et d'une commune à l'autre, la propriétaire peut exiger le respect de ces distances, indépendamment d'une éventuelle ombre portée. Dans ce cas également, elle doit accorder un délai raisonnable pour la taille. Passé ce délai, elle peut couper elle-même les branches et les racines gênantes. Selon le Tribunal fédéral, elle doit toutefois veiller à ne pas les endommager sans but.
Si les arbres et les plantes violent les distances à la limite, la propriétaire peut, selon le droit cantonal applicable, exiger en tout temps leur élagage. Pour cela, il faut que la loi en question s'applique aux végétaux gênants et ne connaisse pas de délai de péremption.
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L'ultime bataille aux Nations Unies pour sauver le traité contre la pollution plastique
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À Genève, des dizaines de pays tentent jeudi de sauver ce qui peut l'être de trois ans d'efforts pour un traité contre la pollution plastique. Publié aujourd'hui à 19h23 Mercredi 13 août 2025, dans l'enceinte des Nations Unies, à Genève. Dans l'après-midi, peu après l'annonce du projet de traité a minima sur le plastique ressortant de dix jours de négociations, des activistes crient leur déception. alors que les délégations de près de cent quatre-vingts États rejoignent l'assemblée plénière. Break Free From Plastic/Trixie Guerrero En bref: Ce jeudi au petit matin, il a entassé davantage de déchets sur la statue de la place des Nations. Son œuvre accueille depuis le 4 août, les quelque 1900 délégués, activistes, lobbyistes, observateurs, conseillers et journalistes entourant les négociations de la dernière chance sur un traité capable d'imposer, à l'échelle planétaire, une réduction drastique de la pollution plastique . Un accord devenu plus incertain au fil des jours. «Alors que cette installation alerte sur les effets des plastiques sur la santé humaine, le traité a minima qui est sorti mercredi des discussions fait l'impasse sur les dispositions touchant aux additifs chimiques et aux questions sanitaires», s'insurge l'artiste Benjamin Von Wong. Un texte qui suscite un tollé Ramassée sur une dizaine de pages, cette nouvelle mouture , proposée par le chef d'orchestre de négociations était censée répondre à l'enlisement de débats sur un projet de traité alourdi par des centaines d'amendements. Elle en aura surtout entériné le blocage, ce texte étant jugé inacceptable par des dizaines de pays – dont la Suisse. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Disparue, la mesure phare exigée à la sortie du sommet de Nice sur la protection des océans, en juin dernier: une limitation imposée, au niveau mondial, des quantités de nouveaux plastiques vierges produits – à commencer par ceux destinés aux emballages. Le texte se bornait à suggérer que «chaque pays devrait prendre les mesures, selon ses possibilités, pour gérer, réduire ou ne pas permettre la fabrication de produits plastiques ayant de fortes chances de finir dans l'environnement». Levée de boucliers immédiate de l'Union européenne, qui a martelé qu'un accord «faible et figé ne sera utile à personne». Joëlle Hérin, l'une des membres de la délégation de Greenpeace, jugeait jeudi matin que «ce texte trahi le mandat même donné au comité de négociation intergouvernemental». Les lobbys bloquent tout Des considérations qui viennent se fracasser sur une autre réalité, économique, brandie par plus de 230 lobbyistes dépêchés à Genève . Exemple, avec la Chambre africaine de l'énergie qui appelait, mercredi encore, les pays du Continent à rejeter ce traité. Cette voix du secteur pétrolier les «exhorte à donner la priorité à leurs besoins énergétiques et industriels plutôt qu'à des programmes environnementaux externes qui ne correspondent pas aux priorités de développement de l'Afrique». Avant de citer les usines pétrochimiques prévues au Sénégal dans le sillage du démarrage du champ pétrolier Sangomar, mais aussi «l'ambitieux projet de parc pétrochimique du Ghana qui serait gravement affecté», ceux déployés par la Tanzanie ou les efforts de l'Angola pour «diversifier son économie». Les heures cruciales Jeudi, les délégations ont tenté toute la journée de sauver ce qui pouvait l'être des cinq précédentes conférences sur le plastique. En tentant de s'entendre sur une version de nouveau remaniée du projet de traité. 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