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En reconnaissant un État palestinien, la France tente de redorer son blason au Moyen-Orient

En reconnaissant un État palestinien, la France tente de redorer son blason au Moyen-Orient

Le Figaro25-07-2025
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DÉCRYPTAGE - De nombreux pays se sont félicités de la décision d'Emmanuel Macron, en espérant que d'autres suivront bientôt.
En annonçant une reconnaissance de l'État de Palestine, Emmanuel Macron n'a pas eu « la dynamique arabe » qu'il recherchait dans la foulée de son geste, mais il pourrait voir son étoile redorée dans le monde arabe, alors que sa gestion de la guerre depuis deux ans à Gaza lui a apporté de nombreuses critiques au sud de la Méditerranée et au Moyen-Orient.
Quelques heures seulement après son annonce, plusieurs pays du Golfe ont loué, jeudi soir, cette décision. « Le Royaume (d'Arabie saoudite) salue cette décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un État indépendant sur les frontières de 1967 », a écrit le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué, en appelant, tout comme le Koweït voisin, d'autres pays à prendre « des mesures positives similaires ». Riyad, comme Paris, espère que la Grande-Bretagne, le Canada et le Japon, encore hésitants…
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Chutes, bousculades... la Défense civile de Gaza s'inquiète des blessures et décès dus aux parachutages d'aide humanitaire
Chutes, bousculades... la Défense civile de Gaza s'inquiète des blessures et décès dus aux parachutages d'aide humanitaire

Le Parisien

timean hour ago

  • Le Parisien

Chutes, bousculades... la Défense civile de Gaza s'inquiète des blessures et décès dus aux parachutages d'aide humanitaire

« Aujourd'hui, Karam Al-Kahlout, âgé de 19 ans, a été grièvement blessé par la chute d'un carton d'aide sur la rue Al-Jalaa dans l'ouest de la ville de Gaza », a déclaré vendredi Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de l'enclave palestinienne, alors qu'une « famine de masse » s'est propagée à Gaza. Un cas parmi bien d'autres qui illustre les « risques extrêmement élevés pour la vie des civils. Il y a quotidiennement des blessures et des décès causés par la chute de lourds colis sur la tête des personnes dans des zones densément peuplées », a-t-il souligné. « De plus, les bousculades et les rassemblements de centaines de personnes sur les sites de largage d'aide entraînent souvent des blessures, et parfois des décès, dus à des piétinements ou des chutes », a ajouté le porte-parole. Des Gazaouis prennent tous les risques pour récupérer les colis. Vidéo« C'est une humiliation » : à Gaza, des largages d'aide humanitaire « insuffisants » et qui sèment le chaos « De plus, les bousculades et les rassemblements de centaines de personnes sur les sites de largage d'aide entraînent souvent des blessures, et parfois des décès, dus à des piétinements ou des chutes », a ajouté le porte-parole. Des Gazaouis prennent tous les risques pour récupérer les colis d'aide humanitaire. Il « exhorte donateurs internationaux et organisations humanitaires à adopter des méthodes sûres et organisées pour la livraison de l'aide, via des passages terrestres et avec une coordination sur le terrain ». Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une « famine généralisée », selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires. D'autant qu'Israël a imposé cinq mois de blocus. La partie la plus importante de l'aide -insuffisante selon les humanitaires et l'ONU- arrive par camion, mais plusieurs pays, avec l'accord d'Israël, ont procédé ces derniers jours à des largages de vivres depuis la Jordanie voisine, en attendant un accès facilité par la route.

«C'est une déclaration officielle de leur abandon»: l'inquiétude des familles des otages après l'annonce du plan de Netanyahou pour Gaza
«C'est une déclaration officielle de leur abandon»: l'inquiétude des familles des otages après l'annonce du plan de Netanyahou pour Gaza

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

«C'est une déclaration officielle de leur abandon»: l'inquiétude des familles des otages après l'annonce du plan de Netanyahou pour Gaza

Les proches des personnes capturés par le Hamas le 7-Octobre accusent le gouvernement israélien de ne pas suffisamment agir pour la libération des otages. Les voix continuent de s'élever contre le gouvernement de Benyamin Netanyahou au sujet du sort des otages toujours retenus dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes capturées par le Hamas le 7-Octobre, 49 d'entre elles sont toujours entre les mains du mouvement terroriste - dont 27 sont présumées mortes. Alors que les négociations entre le Hamas et Israël à propos d'un nouvel échange d'otages contre des prisonniers palestiniens sont au point mort depuis plusieurs mois, les familles des otages accusent le gouvernement israélien de ne pas suffisamment agir pour obtenir leur libération. La décision de Benyamin Netanyahou, jeudi 7 août, de «prendre le contrôle» total de la bande de Gaza pour «vaincre» le Hamas a marqué un nouveau tournant dans la colère d'une partie de la population israélienne. Plusieurs centaines de proches d'otages ont, encore une fois, manifesté devant les bureaux du premier ministre pour exiger la fin de la guerre et un accord avec le Hamas, pendant que se tenait la réunion du conseil de sécurité israélien. Une manifestatnte lors d'une manifestation exigeant la libération immédiate des otages et la fin de la guerre, à Tel Aviv, le 7 août 2025. Ammar Awad / REUTERS Publicité Quelques heures plus tôt, dans la matinée, des familles d'otages ont embarqué à bord de trois voiliers naviguant au large de la bande de Gaza, une manière symbolique de se «rapprocher autant que possible» de leurs proches. Équipés de pancartes à l'effigie des otages et de haut-parleurs, ils ont crié : «Nous venons pour vous sauver ! Nous voulons votre retour le plus rapidement possible.» Le Forum des otages, qui réunit les familles et les proches des prisonniers du Hamas, a fermement condamné le plan de Netanyahou, affirmant que «le gouvernement israélien a condamné les otages vivants à mort et les otages tombés à la disparition». «La décision du cabinet de lancer le processus d'occupation de la bande de Gaza est une déclaration officielle de l'abandon des otages, tout en ignorant complètement les avertissements répétés de l'échelon militaire et le désir clair de la plupart de l'opinion publique en Israël», a-t-il déploré. Le Hamas profite de la situation Spectateur, le Hamas profite de la situation pour affirmer que le gouvernement israélien «ne se soucie pas du sort de leurs otages», se lance dans «une aventure criminelle qui coûtera cher» et aboutira à leur «sacrifice » a affirmé le Hamas dans un communiqué diffusé sur Telegram. «Ils ont compris que l'extension de l'agression signifie leur sacrifice, révélant leur imprudence envers la vie des prisonniers pour des objectifs politiques ayant déjà échoué», a soutenu le mouvement islamiste. Pour faire monter la pression, le Hamas avait diffusé des vidéos d'otages squelettiques et affamés, recroquevillés dans des tunnels de la bande de Gaza. Elles ont provoqué l'indignation d'une grande partie de la société israélienne et internationale, dénonçant des images «cruelles» et «ignobles». «Notre cœur se brise» Mais elles ont surtout accru l'inquiétude des familles des otages. Rina Angrest, la grand-mère de Matan Angrest, un Israélien de 21 ans, s'était emportée auprès de la chaîne israélienne i24News, s'en prenant à Benyamin Netanyahou. «La situation est terrible, j'essaie de comprendre la logique du premier ministre et des autres décideurs - mais les otages ne les intéressent tout simplement pas. Notre cœur se brise», s'est-elle attristée. Son petit-fils aurait subi des violences répétées et aurait été enfermé dans une cage, selon les témoignages évoqués dans un rapport du Forum des familles d'otages et de disparus, publié le 7 avril. Publicité «Depuis le début, Netanyahou fait croire qu'il n'y a aucun problème à vaincre le Hamas et à libérer les otages en même temps, alors que la plupart des Israéliens connaissent la vérité. Et la vérité, c'est qu'il est impossible de faire les deux en même temps», relève Michael Milshtein, directeur du Forum des études palestiniennes au Centre Moshe-Dayan à l'université de Tel-Aviv, cité par Le Monde. Tensions avec l'état-major Le mouvement de contestation ne se limite pas aux seules familles des otages, le nouveau chef d'état-major Eyal Zamir a publiquement exposé son opposition au plan de l'exécutif - fait rare -, le mettant en garde contre le «piège» d'une occupation totale de Gaza, et le danger qu'elle ferait peser sur la vie des otages. «Nous ne traitons pas de théorie - nous traitons de questions de vie ou de mort, de la défense de l'État, et nous le faisons en regardant droit dans les yeux nos soldats et les citoyens du pays», a ajouté le chef de Tsahal alors que de plus en plus de réservistes ou jeunes recrues s'inquiètent de la tournure que prend le conflit. Le message du chef de l'état-major a été remarqué par Rina Angrest qui a estimé qu'Eyal Zamir devait «tenir bon». «Qu'il y ait au moins une personne qui vienne dire des choses différentes. Ils veulent le limoger parce qu'ils ne sont pas d'accord avec ses propos. Je sais qu'il s'oppose à une entrée dans la zone où se trouvent les otages», a-t-elle ajouté. Signe de ces tensions, le ministre de la Défense, Israël Katz, a déclaré que dans tous les cas le chef d'état-major devra «exécuter avec détermination» les décisions politiques du gouvernement.

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