Val d'Oise : une plainte déposée contre le député insoumis Aurélien Taché après un message «injurieux» envers la police
Les mots ont choqué le préfet du Val-d'Oise Philippe Court. Le représentant de l'État a annoncé ce mardi avoir porté plainte contre Aurélien Taché, le député de La France insoumise (LFI) de la 10e circonscription (Cergy), pour une publication jugée «diffamatoire et injurieuse envers les policiers du Val-d'Oise». Mardi en début de matinée, l'élu insoumis clamait sur son compte X que «la police tue partout» dans «le Val-d'Oise où (il est) élu, comme dans les Deux-Sèvres où (il a) grandi». «Pensées à Gabriel et sa famille et bravo à ceux qui se battent pour sa mémoire», poursuit Aurélien Taché.
Le député fait référence à la mort d'un homme âgé de 33 ans, tué par un gendarme qui se sentait menacé dans la nuit du 20 au 21 mai 2025 au cours d'une intervention pour tapage nocturne à Augé (Deux-Sèvres). Selon le parquet de Niort, les gendarmes, appelés par un voisin, ont tenté d'échanger avec le trentenaire. Puis «l'agent de police judiciaire est entré en contact visuel avec l'individu qui se mettait à hurler, muni d'un objet reflétant la lumière, qu'il ne pouvait alors identifier.
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«Alors qu'il reculait, l'individu s'avançait vers lui, menaçant, tenant l'objet au-dessus de sa tête. Le gendarme se retrouvait alors acculé dans un coin de la propriété. Malgré plusieurs injonctions, l'individu continuait de progresser et se tenait de manière menaçante juste devant le gendarme, brandissant son arme». Acculé «dans un coin de la propriété», le gendarme a alors tiré deux fois avec son arme de service après «plusieurs injonctions», les balles atteignant la victime au flanc droit, selon la même source. L'homme est décédé sur place. Deux enquêtes ont été ouvertes.
«Ne rien laisser passer»
Sur X, le préfet du Val-d'Oise «engage» Aurélien Taché «à retirer (sa) publication, déshonorante pour un élu valdoisien» et «apporte (s)on total soutien aux policiers et gendarmes dans l'exercice de leurs missions et exprime (s)a profonde gratitude pour leur engagement quotidien au service de nos concitoyens». Une action soutenue par le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a également réagi sur le même réseau social d'un court message : «Ne rien laisser passer».
Peu après le drame courant mai, la mère du trentenaire avait fait part de son incompréhension face à la version des faits présentée par le parquet, affirmant ne pas reconnaître le comportement de son fils. «Tous ses amis les plus récents, ses anciens profs et instituteurs, toute sa famille, ses cousins et tout le monde dit que non, ce n'est pas Gabriel, a-t-elle dit à France 3. Il n'était pas un garçon violent. On n'arrive vraiment pas à comprendre ça.» «Je me battrai pour la vérité. Je n'ai pas de haine et je ne veux pas de vengeance. Cela ne ramènera pas mon fils mais chacun doit assumer ses responsabilités», a conclu la mère. Aurélien Taché a également relayé l'appel d'un responsable insoumis des Deux-Sèvres annonçant la tenue d'une marche blanche vendredi.
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