
Tout savoir sur le nouveau projet «d'étiquetage» des voitures neuves, inspiré du Nutri-Score
Le Nutri-Score, version automobile, est une idée qui suit son chemin. En début d'année, de janvier à mars 2025, le débat sur l'avenir de l'industrie automobile européenne s'est intensifié. À l'occasion d'un dialogue stratégique lancé par la Commission européenne, pas moins de 22 organisations et grands groupes automobiles ont été invités à la table des discussions (ACEA, BMW, Renault, Volkswagen, Valeo). Le but ? Définir des solutions concrètes pour renforcer la compétitivité de l'industrie européenne, assurer une concurrence équitable face aux géants asiatiques et réussir la transition vers une mobilité propre à l'horizon 2035.
En quoi ça consiste ?
C'est dans ce contexte que l'idée d'un « Nutri-Score » automobile a émergé, portée par certains acteurs du secteur : un code couleur qui mettrait en avant la part de composants européens dans chaque véhicule, pour encourager la relocalisation industrielle et accompagner l'échéance de 2035. Dans les faits, ce Nutri-Score serait aussi un outil d'orientation des subventions publiques et des soutiens financiers.
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Du 3 au 5 juillet dernier, lors des rencontres économiques d'Aix-en-Provence – un rendez-vous annuel majeur réunissant décideurs, chefs d'entreprise et responsables politiques pour débattre des grands enjeux économiques – l'idée du « Nutri-Score » automobile a eu de l'écho. Christophe Périllat, directeur général de Valeo (équipementier automobile), a porté cette proposition sur le devant de la scène, soutenu publiquement par Marc Ferracci, ministre de l'Industrie.
Concrètement, l'entourage du ministre a déclaré à Ouest-France : « Les soutiens financiers de l'État seront conditionnés aux usines de batteries qui garantissent un approvisionnement minimal en Europe dans leurs achats. De plus, les batteries neuves mises sur le marché devront contenir un minimum de métaux raffinés localement ». Toutefois, aucune précision n'a encore été donnée sur les seuils exacts à atteindre.
La proposition ne fait pas consensus
De son côté, Christophe Périllat, souligne que l'écart de compétitivité entre les usines chinoises et françaises s'est creusé de près de 30 % depuis le Covid, rendant la situation particulièrement préoccupante pour l'industrie européenne. Tout en rappelant que d'autres pays, comme les États-Unis ou l'Inde, ont déjà mis en place des systèmes similaires : « En 2030, 80 % du contenu des voitures vendues en Inde devra être fait dans le pays », illustre-t-il dans Ouest France.
Dans son plaidoyer naissant, le patron de Valéo peut compter sur d'autres sous-traitants : l'Allemand Bosch, et la fédération des équipementiers (FIEV) notamment. Moins de Michelin, qui selon Ouest France, ne souhaite que ce dispositif soit généralisé à l'ensemble du secteur, estimant qu'une telle règle risquerait de porter atteinte à l'esprit de concurrence.
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