
Loi Duplomb : Delphine Batho dénonce la dégradation de sa permanence parlementaire et accuse la FNSEA
Depuis l'adoption de la loi le 8 juillet, Delphine Batho relaye sur ses réseaux sociaux les initiatives visant à dénoncer cette loi qui acte le retour temporaire de l'acétamipride, mais légitime également la construction des mégabassines ou simplifie les procédures d'élevage intensif. Une implication qui lui vaut, selon elle, l'animosité des deux principaux syndicats agricoles.
« Dégradation devant ma permanence parlementaire par les JA et la FNSEA pour me faire taire sur la #loi Duplomb. C'est peine et paille perdues ! » a-t-elle écrit sur BlueSky en partageant une photo de sa permanence devant laquelle des ballots de paille ont été déposés.
En début de semaine, l'entourage du ministre de la Justice Gérald Darmanin a indiqué qu'il demanderait aux procureurs de la République d'être d'une « grande fermeté » face aux « menaces inacceptables » subies par « de nombreux parlementaires » du fait de leur vote sur la loi Duplomb. Selon le ministère de l'Intérieur, neuf « atteintes » à des parlementaires (dégradations de permanences, outrages sur les réseaux sociaux…) ont été recensées.
Des dégradations avaient déjà été observées avant le vote de la loi, en Gironde et à l'encontre de députés écologistes et insoumis. Elles étaient cette fois signées de la Coordination rurale.
Tous les agriculteurs ne sont pas favorables à la loi Duplomb, accusée de véhiculer d'importants reculs écologiques sous prétexte de venir en aide aux agriculteurs français. Mais la loi agricole a le soutien des trois principaux syndicats du secteur, FNSEA, Jeunes Agriculteurs et Coordination Rurale.
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