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Guerre Israël-Hamas : Netanyahou optimiste sur un accord de trêve à Gaza et une libération d'otages

Guerre Israël-Hamas : Netanyahou optimiste sur un accord de trêve à Gaza et une libération d'otages

Le Parisien4 days ago
Après
21 mois de guerre
dévastatrice, partageant l'optimisme de
Donald Trump
, le Premier ministre israélien
Benyamin Netanyahou
a affirmé mercredi qu'il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord sur une trêve à Gaza avec le Hamas et une libération d'otages.
Dans la bande de Gaza, affamée, assiégée et dévastée, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements qui ont tué 22 Palestiniens dont six enfants selon la Défense civile locale.
La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le
7 octobre 2023
en Israël, à laquelle l'armée israélienne a riposté en lançant une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.
« Nous parlons d'un
cessez-le-feu de 60 jours
, au cours duquel 10
otages vivants
et neuf otages morts seraient remis à Israël par ces monstres du Hamas », a déclaré Benyamin Netanyahou à FOX Business Network. Les otages ont été enlevés durant l'attaque du Hamas et emmenés à Gaza.
« Oui, je pense que nous nous rapprochons d'un accord. Je pense qu'il y a de bonnes chances que nous l'obtenions », a-t-il ajouté après avoir rencontré lundi et mardi à Washington le président américain. Ce dernier presse le dirigeant israélien, qui se trouve
toujours aux États-Unis,
de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre.
Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a lui aussi jugé « possible » un accord. Pour le chef d'état-major israélien, Eyal Zamir, ce sont les opérations de l'armée qui ont « fait avancer un accord ».
Benyamin Netanyahou a juré de détruire le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, et proclamé sa volonté de prendre le contrôle du territoire palestinien limitrophe du sud d'Israël. Ces derniers jours, il a répété, qu'outre le retour de tous les otages, il voulait « éliminer » le Hamas et conserver pour « toujours » le contrôle de la sécurité à Gaza.
Mais le Hamas insiste publiquement sur un retrait des troupes israéliennes de Gaza, des garanties sur un cessez-le-feu permanent et une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues. Des exigences rejetées jusque-là par Israël.
À Doha, où les nouvelles
discussions indirectes entre Israël et le Hamas
ont été lancées dimanche via les médiateurs États-Unis, Qatar, Égypte, « il y a eu un échange de vues mais aucune avancée », a dit une source palestinienne. Au contraire, un responsable palestinien s'exprimant sous couvert de l'anonymat a affirmé que la délégation israélienne refusait « d'accepter la libre circulation de l'aide à Gaza » et le retrait des soldats du territoire. D'après le Qatar a dit que les discussions « prendraient du temps ».
Mardi, l'envoyé spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a dit espérer un accord « d'ici la fin de la semaine » sur une trêve de 60 jours et une libération d'otages.
À Gaza, où plus de deux millions de Palestiniens assiégés vivent dans des conditions terribles selon l'ONU, les frappes israéliennes ont continué, tuant notamment dix Palestiniens à Chati (nord) y compris six enfants, d'après la Défense civile. Des tentes de déplacés à Al-Mawassi (sud) ont été aussi touchées. « Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d'un cessez-le-feu, mais les massacres continuent », se lamente Oum Ahmed.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils. À Gaza, au moins 57 680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l'offensive de représailles israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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États-Unis : un projet de sanctions massives contre la Russie gagne du terrain

Soutenue par une large majorité au Sénat, cette proposition donnerait au président américain la possibilité d'imposer jusqu'à 500 % de droits de douane aux pays soutenant l'effort de guerre russe. L'influent sénateur américain Lindsey Graham a défendu dimanche sa proposition de sanctions drastiques contre Moscou, un projet qui progresse à mesure que semble s'accroître la frustration de Donald Trump vis-à-vis de Vladimir Poutine et que les frappes russes s'intensifient en Ukraine. «Un tournant arrive» dans la guerre en Ukraine, a déclaré le sénateur républicain sur CBS, après que le président américain a dit plus tôt dans la semaine qu'il ferait lundi «une déclaration importante» à propos de la Russie. Lindsey Graham mène depuis plusieurs mois une coalition de parlementaires américains favorables à de nouvelles sanctions financières très importantes contre Moscou et ses soutiens. Publicité Cette proposition de loi «donnerait au président Trump la capacité d'imposer des droits de douane de 500% sur n'importe quel pays qui aide la Russie et soutient la machine de guerre de Poutine», a déclaré dimanche le sénateur. Le président aura «une flexibilité maximum» sur les droits de douane imposés si ce texte était adopté, a dit Lindsey Graham, assurant avoir le soutien de 85 des 100 sénateurs américains, au-delà donc du seul camp républicain de Donald Trump. Ce dernier avait dit mardi «étudier de très près» cette proposition. «C'est un coup de massue que le président Trump aura à sa disposition pour mettre fin à la guerre», a insisté Lindsey Graham, qui s'est rendu en Europe cette semaine pour défendre ses mesures aux côtés de son partenaire démocrate Richard Blumenthal. Les deux sénateurs ont notamment rencontré le président ukrainien et doivent s'entretenir lundi avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte. Les mesures proposées par les deux sénateurs américains font partie des moyens qui «peuvent nous rapprocher de la paix», a écrit jeudi sur X Volodymyr Zelensky, qui ne cesse de réclamer un renforcement des sanctions américaines contre la Russie. «L'idée que l'Amérique vende des armes pour aider l'Ukraine est tout à fait d'actualité», a ajouté Lindsey Graham dimanche, évoquant de possibles mesures visant «plus fortement les avoirs (russes) gelés» ou encore la vente aux alliés européens d'«énormes quantités d'armes qui pourront bénéficier à l'Ukraine.» Jeudi, Donald Trump s'était dit «déçu» par la Russie, après avoir pourtant commencé son mandat par un rapprochement spectaculaire avec Moscou. Son émissaire Keith Kellogg est attendu lundi à Kiev pour une visite officielle.

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Le projet d'une « ville humanitaire » à Gaza comparé à un « camp de concentration » par l'Unrwa
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Le projet d'une « ville humanitaire » à Gaza comparé à un « camp de concentration » par l'Unrwa

INTERNATIONAL - Un « fantasme » des dirigeants israéliens. Une proposition israélienne visant à regrouper l'ensemble de la population de Gaza dans une « ville humanitaire » provoque un tollé, ses détracteurs y voyant une première étape vers le retour d'une administration israélienne dans le petit territoire palestinien. L' Unrwa, l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a comparé cette installation à un « camp de concentration ». Présenté le 7 juillet par le ministre de la Défense, Israël Katz, le plan prévoit l'établissement d'une zone fermée dans le sud de la bande de Gaza en cas de cessez-le-feu de 60 jours avec le Hamas, actuellement en négociation au Qatar. Selon Israël Katz, cette zone accueillerait dans un premier temps quelque 600 000 déplacés originaires du sud de Gaza et comprendrait quatre centres de distribution d'aide humanitaire, gérés par des organisations internationales. À terme, l'ensemble de la population civile de Gaza, soit plus de deux millions de personnes, serait relocalisée dans cette zone. Pas autorisés à quitter la zone Les nouveaux arrivants seraient soumis à un contrôle de sécurité pour assurer qu'ils ne sont pas affiliés au Hamas. Une fois admis, ils ne seraient pas autorisés à quitter la zone. La sécurité serait assurée à distance par l'armée israélienne, selon Israël Katz. Ce projet a déclenché un torrent de critiques, y compris au sein de la direction sécuritaire israélienne. Les médias ont rapporté que le chef d'état-major israélien, le lieutenant-général Eyal Zamir, avait fustigé cette proposition lors d'une réunion du cabinet, arguant qu'elle détournerait l'attention des deux principaux objectifs de la guerre : anéantir le Hamas et obtenir la libération des otages. Le ministre britannique chargé du Moyen-Orient, Hamish Falconer, s'est déclaré « consterné » par le projet : « Le territoire palestinien ne doit pas être réduit. Les civils doivent pouvoir regagner leurs foyers », a-t-il écrit sur X. En Israël, la chaîne de télévision 12 a indiqué que des responsables sécuritaires considéraient ce plan comme une simple « immense ville de tentes » et ont mis en garde contre le risque d'un retour de l'administration militaire israélienne à Gaza. Le ministère palestinien des Affaires étrangères a, lui, réagi dimanche en affirmant que « la prétendue ville humanitaire n'a rien d'humanitaire ». Une telle initiative serait en phase avec les objectifs de longue date des ministres d'extrême droite, Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, partenaires clés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Les deux responsables sont favorables à la reconstruction de colonies juives dans la bande de Gaza, dont Israël s'est retiré unilatéralement en 2005. Ce plan pourrait constituer un crime de guerre Le coût estimé du projet - entre 10 et 20 milliards de shekels (environ 2,5 à 5 milliards d'euros) - alimente également la controverse, alors que le pays fait face aux coûts faramineux de la guerre. « Cet argent ne reviendra pas », a écrit dimanche sur X le chef de l'opposition, Yair Lapid. « Netanyahu laisse Smotrich et Ben Gvir s'enfoncer dans leurs délires extrémistes juste pour préserver sa coalition. Plutôt que de prendre l'argent de la classe moyenne, il devrait mettre fin à la guerre et ramener les otages » retenus à Gaza, a-t-il ajouté. Un responsable palestinien au fait des négociations sur un cessez-le-feu a déclaré samedi à l'AFP que le Hamas avait rejeté les propositions israéliennes, les jugeant destinées à « entasser des centaines de milliers de personnes déplacées dans une petite zone à l'ouest de Rafah ». Selon cette source, le Hamas considère cette mesure comme une « préparation à leur déplacement forcé vers l'Égypte ou d'autres pays ». Benjamin Netanyahu et plusieurs de ses ministres ont soutenu ces derniers mois « un départ volontaire des habitants de Gaza ». Le projet suscite également l'inquiétude parmi des juristes. Vendredi, 16 universitaires israéliens spécialisés en droit international ont adressé une lettre à Israël Katz et Eyal Zamir, les avertissant que ce plan pourrait constituer un crime de guerre. Pour Michael Milshtein, ancien officier du renseignement militaire israélien, ce projet est l'un des nombreux « fantasmes » mis en avant par la direction israélienne. « Il semble qu'Israël préfère s'accrocher à toutes sortes d'idées délirantes plutôt que de s'appuyer sur des politiques réalistes », a déclaré à l'AFP Michael Milshtein, qui dirige le programme d'études palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv. « Personne n'explique au public israélien quel sera le prix et quelles seront les conséquences d'une réoccupation de Gaza, que ce soit d'un point de vue économique, politique ou sécuritaire. Cela s'annonce extrêmement lourd », ajoute Michael Milshtein.

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