logo
Abolir la valeur locative va-t-il impacter vos impôts?

Abolir la valeur locative va-t-il impacter vos impôts?

24 Heures4 days ago
Le peuple devra décider s'il veut supprimer ce mécanisme fiscal pour le remplacer par une nouvelle taxe sur les résidences secondaires. Explications. Publié aujourd'hui à 07h30
La mesure aura un effet direct sur les propriétaires et indirect sur les locataires.
VQH
En bref:
Ne vous fiez pas à son nom barbare. Derrière «l'arrêté fédéral relatif à l'impôt immobilier cantonal sur les résidences secondaires» – sur lequel nous voterons le 28 septembre – se cache une vaste réforme qui va vous toucher directement si vous êtes propriétaire. Et indirectement si vous êtes locataire.
Serez-vous parmi les gagnants ou les perdants ? Décryptage en six questions. Quel est l'objectif de cette réforme?
À la base, le projet ne prévoyait que de supprimer la valeur locative pour les résidences principales, ce qui aurait comme effet des pertes fiscales d'environ 1,6 milliard par an: deux tiers pour les cantons, un tiers pour la Confédération.
Pour pallier ce manque à gagner, une autre réforme a été ajoutée au paquet soumis au peuple le 28 septembre. Il s'agit de donner la possibilité aux cantons qui le souhaitent de créer un nouvel impôt sur les résidences secondaires.
C'est ainsi que ce nouvel impôt sur les appartements et maisons de vacances est devenu en même temps un référendum sur l'abolition de la valeur locative. Les deux projets étant liés, si l'arrêté fédéral est rejeté, c'est toute la réforme qui part à la poubelle. Pourquoi veut-on supprimer la valeur locative?
La valeur locative est un terme bien connu des propriétaires qui remplissent leur déclaration d'impôt. Il représente la valeur théorique de loyer annuel qu'un bien immobilier pourrait générer s'il était loué. L'idée est la suivante: comme les propriétaires ne paient pas de loyer, ils ont des avantages économiques par rapport aux locataires. C'est cette inégalité que doit compenser la valeur locative. Les cantons fixent alors un loyer annuel présumé pour les propriétaires. Ce montant est alors ajouté à leurs revenus imposables.
Difficile de dire dans quel sens le vent va tourner lors des votations du 28 septembre prochain.
Adrian Moser
Reste que ce principe est régulièrement critiqué. Pour une frange politique, la valeur locative est injuste, car elle oblige les propriétaires à payer un impôt sur un revenu qu'ils ne perçoivent pas concrètement.
Pour contrebalancer cette réalité, le système actuel permet aux propriétaires de déduire les frais d'entretien de leur logement, mais aussi les intérêts de la dette qu'ils ont dû contracter pour l'acheter, ce qu'on appelle les intérêts débiteurs. Si la réforme est acceptée, ces deux déductions seraient supprimées. Chez qui ce projet suscite-t-il de l'enthousiasme?
Le soutien à ce paquet vient plutôt des partis de droite et du lobby des propriétaires. Ils estiment que la valeur locative va à l'encontre de la stabilité financière. Comme les propriétaires peuvent jouer sur la déduction des intérêts débiteurs pour limiter les effets de la valeur locative, les ménages seraient incités à ne pas rembourser leur hypothèque. Cela est perçu comme injuste pour ceux qui n'ont plus de dette, ou l'ont fortement réduite.
Autre argument: la situation des retraités . La propriété du logement est également conçue comme une prévoyance vieillesse. Le projet d'abolition de la valeur locative renforcerait ces efforts: les personnes qui ont économisé toute leur vie pour pouvoir vivre sans dettes et en toute sécurité pendant leur vieillesse ne seraient plus pénalisées.
Les partisans ajoutent encore que le changement de système tient compte de la réalité des primo-accédants. Comme la dette hypothécaire est la plus élevée immédiatement après l'achat d'un bien, la réforme prévoit que les intérêts seront toujours déductibles pendant dix ans, mais de manière progressive.
Enfin, le nouvel impôt sur les résidences secondaires, qui pourrait être mis sur pied par les cantons, permettrait de renforcer la justice fiscale. Il évite en effet que les propriétaires de résidences secondaires soient avantagés par rapport à ceux de résidences principales. Chez qui ce projet suscite-t-il des craintes?
L'abolition de la valeur locative est un vieux serpent de mer . Jusqu'ici, toutes les tentatives ont échoué. Aujourd'hui encore, le maintien du système actuel est défendu par les partis de gauche et le lobby des locataires.
Et ils ont un allié de poids: les cantons. Ces derniers craignent que les pertes fiscales occasionnées par la réforme ne soient pas compensées par le nouvel impôt sur les résidences secondaires, ce qui créerait un déséquilibre fiscal. Déséquilibre qui s'ajouterait au plan d'économies de la Confédération.
Le secteur de la construction craint le contrecoup de la réforme.
VQH
Comme l'abolition de la valeur locative entraînerait la suppression des déductions des frais d'entretien, certains milieux économiques sont aussi opposés au projet, craignant un coup dur pour le secteur de la construction. Et comme les déductions fiscales pour les rénovations énergétiques passeraient aussi à la trappe, la réforme porterait aussi un coup dur à la transition énergétique.
De façon générale enfin, le camp du non estime que ce projet reviendrait à offrir un cadeau fiscal aux propriétaires, alors que 60% des ménages en Suisse sont locataires et subissent directement la hausse des loyers. Qui seraient les gagnants?
Du côté des gagnants, on trouve les propriétaires. Selon une analyse de la Confédération , environ 80% d'entre eux profiteraient de la réforme. Ceux ayant acquis un bien neuf, sans travaux de rénovations à effectuer, seraient assurément les mieux lotis. De même que les propriétaires qui ont presque entièrement amorti leur hypothèque et n'ont pas grand-chose à gagner de la déduction des intérêts débiteurs. Parmi eux, beaucoup de retraités.
On peut aussi ajouter à la liste les primo-accédants, qui bénéficieraient de déductions fiscales importantes lors de la première décennie. Qui seraient les perdants?
Du côté des perdants, on trouve les propriétaires très endettés ou ceux qui possèdent un bien ancien nécessitant de coûteux travaux de rénovation. Le nouveau système risque en effet de décourager ces propriétaires d'entretenir leur maison, ce qui aurait pour conséquence une augmentation de l'écart de prix entre les constructions neuves et anciennes.
Enfin, les locataires n'étant pas pris en compte dans la réforme, ils n'auraient rien à y gagner. Voire potentiellement beaucoup à perdre, si l'équilibre global des rentrées fiscales n'est pas assuré avec l'impôt sur les résidences secondaires.
Plus sur la valeur locative et les impôts en Suisse Newsletter
«Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.
Autres newsletters
Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

UBS: la banque fait face aux revendications du Congrès juif mondial
UBS: la banque fait face aux revendications du Congrès juif mondial

24 Heures

time4 hours ago

  • 24 Heures

UBS: la banque fait face aux revendications du Congrès juif mondial

Fonds en déshérence – UBS fait face aux revendications du Congrès juif mondial L'ex-président de Credit Suisse Urs Rohner conseille aujourd'hui l'organisation qui réclame des milliards à UBS. Un changement de camp qui soulève des questions. Arthur Rutishauser L'ex-président de Credit Suisse Urs Rohner ne voit pas de conflit d'intérêts dans son activité pour le Congrès juif mondial. URS JAUDAS/TAMEDIA Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Des documents inédits révèlent l'existence d'une «American Blacklist» chez Credit Suisse. Le Congrès juif mondial réclame jusqu'à 10 milliards à UBS, successeur juridique de Credit Suisse. Le Sénat américain poursuit ses investigations sur les fonds en déshérence. Il y a 25 ans, l'affaire des fonds en déshérence des victimes de l'Holocauste faisait scandale. Un accord avait été conclu entre les banques suisses et le Congrès juif mondial (CJM). Il a coûté 2 milliards de francs aux grandes banques. «Solde de toutes revendications», disait-on. Malgré cela, le CJM entre à nouveau en conflit avec UBS, qui a racheté Credit Suisse en 2023. Son président, Ronald Lauder, réclame une réévaluation de l'accord de règlement conclu en 1998. Des enquêtes récentes ont révélé des documents inédits dans les coffres de Credit Suisse, notamment un registre baptisé «American Blacklist» qui recensait les comptes soupçonnés d'avoir des liens avec le nazisme. Ces archives n'avaient pas été prises en compte lors des investigations menées dans les années 1990. Le milliardaire et philanthrope américain réclame entre 5 et 10 milliards de dollars à UBS, successeur légal de Credit Suisse. Enquête menée sous la direction d'Urs Rohner Un détail est passé inaperçu jusqu'ici. Urs Rohner, président du conseil d'administration de Credit Suisse de 2011 à 2021 et ancien juriste en chef de la banque dès 2004, siège depuis juin 2023 au Security Advisory Council du World Jewish Congress. Depuis 2023, il met son expertise au service du CJM dans son action contre le successeur juridique de Credit Suisse. Il serait intéressant de comprendre les raisons qui ont poussé le CMJ à le désigner conseiller. Sa nomination s'appuie sur sa longue expérience dans les questions financières et juridiques internationales, selon le site internet du CJM. On peut lire également ce qui suit: «M. Rohner est un membre central de la Commission for Countering Extremism (CCE), dirigé par le président du CJM lui-même et l'ancienne directrice de la CIA Gina Haspel. Il a joué un rôle crucial dans la réalisation des efforts récents visant à amener l'industrie financière suisse à examiner son histoire et son héritage et à assumer ses responsabilités.» Alors, à la caisse. «M. Rohner a fait preuve d'un leadership moral exemplaire», a affirmé le président du CMJ Ronald Lauder. EPA Pour y parvenir, Urs Rohner a rejoint le «Project Righteousness» et a veillé, selon le CMJ, à ce que soient entrepris «des efforts sans précédent» en ordonnant une nouvelle enquête sur les fonds en déshérence. Sa contribution à l'enquête a par ailleurs été saluée dans un document sur les «droits humains et la justice historique», que le CCE a remis au président des États-Unis. Il faut savoir que le président du CJM est un ami de Donald Trump. Ronald Lauder multiplie les éloges envers Urs Rohner: «M. Rohner a fait preuve d'un leadership moral exemplaire dans une affaire aux lourdes conséquences pour les droits humains dans le monde entier.» Premiers succès pour le Congrès juif mondial Quelle a été la contribution de l'ancien président de Credit Suisse à l'affaire? Quand il travaillait encore à la banque, celle-ci a nommé Neil Barofsky comme enquêteur. Ce dernier connaissait bien l'établissement, ayant supervisé pendant des années le dossier des avoirs non déclarés après l'accord conclu par la banque en 2014. Il s'était notamment fait remarquer en facturant des montants considérables. Malgré cela, il a obtenu le mandat de mener une nouvelle enquête sur les fonds en déshérence. Après le départ d'Urs Rohner et de son juriste en chef de longue date Romeo Cerutti en 2021, leur successeur Markus Diethelm a licencié Neil Barofsky. Mais il n'est pas resté longtemps sur la touche. Malgré la résistance initiale de Credit Suisse, il a révélé les premières preuves que la banque avait dissimulé des comptes liés au nazisme dans les années 1990. Neil Barofsky et Ronald Lauder peuvent se féliciter d'un succès de taille: le Sénat américain a donné suite à l'enquête. Un rapport de la chambre haute du Congrès de 2023 reprochait à Credit Suisse son manque de coopération et évoquait, en s'appuyant sur les recherches de l'ancien procureur nommé médiateur, des pistes inexploitées concernant des comptes nazis. Pour apaiser les tensions, UBS a réintégré l'avocat après le rachat. Il devrait achever son enquête l'année prochaine. Il semble d'ores et déjà clair que le géant financier ne pourra pas s'en sortir à bon compte dans cette affaire. Interrogé sur le caractère délicat du mandat d'Urs Rohner au CJM, son porte-parole explique: «Urs Rohner a rejoint le comité sur proposition de Sebastian Thrun, professeur à Stanford et ami. Selon lui, il n'aurait participé à aucune réunion depuis son arrivée au comité. Il ne voit aucun conflit d'intérêts. Il aurait toujours œuvré pour que le CJM ne s'attaque pas seulement aux banques suisses, mais aussi, notamment, aux banques françaises.» Le montant de sa rémunération pour ce mandat demeure flou. L'ex-cheffe controversée de la CIA siège au Congrès juif mondial Il est intéressant de noter que le CJM évoque la question des droits humains en lien avec le CCE. Sa coprésidente, Gina Haspel, qui a dirigé la CIA durant le premier mandat de Trump, a travaillé pendant des années pour l'agence dans différents endroits du monde. En 2001, elle a été affectée à la lutte contre le terrorisme. C'était au lendemain des attentats du 11 septembre à New York et à Washington. Gina Haspel, devant la commission sénatoriale du renseignement, chargée de valider sa candidature, le 9 mai à Washington. AP En octobre 2002, elle a pris la direction d'une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où étaient notamment détenus Abd al-Rahim al-Nashiri et Abu Subaida, présumés terroristes qui ont subi des actes de torture. Un rapport de la CIA révèle que le «waterboarding», technique d'interrogatoire par simulation de noyade, et d'autres méthodes interdites y étaient utilisés. Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Arthur Rutishauser est rédacteur en chef de la «SonntagsZeitung». Docteur en économie, il était à l'origine journaliste économique. Plus d'infos @rutishau Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Keller-Sutter refuse de se mouiller face à cet impôt que beaucoup veulent voir disparaître
Keller-Sutter refuse de se mouiller face à cet impôt que beaucoup veulent voir disparaître

24 Heures

time7 hours ago

  • 24 Heures

Keller-Sutter refuse de se mouiller face à cet impôt que beaucoup veulent voir disparaître

La Saint-Galloise rappelle que l'idée d'abolir cet impôt vient du parlement. Mais elle juge positif que le peuple puisse enfin trancher la question. Publié aujourd'hui à 16h01 Le Conseil fédéral défend toujours les projets du parlement, a rappelé Karin Keller-Sutter, ministre des Finances et actuelle présidente de la Confédération. En bref: C'est une campagne éclaire et intense qui s'annonce sur l'abolition de la valeur locative soumise au vote le 28 septembre. Après le calme estival, les choses sérieuses ont commencé ce vendredi, avec Karin Keller-Sutter venue défendre le projet. Mais en l'écoutant, on se demandait parfois si l'on assistait vraiment à une présentation en faveur du oui. La ministre des Finances a répété que la proposition venait du parlement. Est-elle, elle-même, convaincue? «Le Conseil fédéral défend toujours les projets adoptés par le parlement, répond-elle d'abord. Si nous soutenons cette réforme, c'est qu'elle est conséquente.» L'abolition de la valeur locative entraîne en effet la fin des déductions fiscales des travaux de rénovation, mais aussi des intérêts de la dette. Ce qui permet d'assurer un certain équilibre. Mais il y aura tout de même un manque à gagner fiscal. Compte tenu des taux hypothécaires actuels, il est estimé à 1,7 milliard pour les collectivités publiques. Pour le compenser, la réforme prévoit un nouvel impôt sur les résidences secondaires, que les cantons pourraient introduire. Formellement, c'est sur la création de cette nouvelle taxe que nous voterons. Les deux projets étant liés, il faut qu'elle soit acceptée pour que l'abolition de la valeur locative passe. Et inversement. Alors que les finances de la Confédération sont dans le rouge et que l'heure est aux économies, est-ce vraiment le bon moment pour une telle réforme? La grande argentière s'en est sortie avec une pirouette. «Je trouve positif que le peuple puisse enfin trancher la question de l'abolition de valeur locative, dont on parle depuis si longtemps, explique Karin Keller-Sutter. Si le peuple dit non, je pars du principe que le débat sera clos. Pour un moment du moins.» Mazzone, Broulis et Wermuth, main dans la main sur la valeur locative Si Karin Keller-Sutter a refusé de trop se mouiller ce vendredi, il en sera tout autrement la semaine prochaine avec l'entrée en piste des partisans et des opposants, car le contexte est explosif. Il y a deux jours, la publication du premier sondage Tamedia (éditeur de ce contenu) montrait que le oui (65%) avait une large avance sur le non (30%). Mais l'enquête montrait surtout une large part d'indécis. De quoi motiver chaque camp à combattre d'ici au 28 septembre. Et comme l e monde ne sera pas touché de la même manière par cette réforme, il ne s'agira pas d'un duel classique gauche-droite ou propriétaires-locataires. Lundi, les partisans ouvriront les hostilités avec une campagne axée sur le thème «oui à des impôts équitables». Le podium réunira des élus de l'UDC, du PLR, du Centre et des Vert'libéraux, mais aucun président de parti. Le camp du oui estime qu'abolir la valeur locative mettra fin à «une relique injuste», qui impose «un revenu fictif». «Les familles et les retraités à faible revenu sont particulièrement touchés par cette charge inutile. La valeur locative constitue également un obstacle majeur pour les personnes qui acquièrent ou héritent d'un logement.» Quel sera l'effet de l'abolition de la valeur locative sur l'acquisition et la construction de logement? LMS L'équité fiscale en Suisse au cœur de la votation? Selon les partisans, la suppression de la valeur locative permettra ainsi d'instaurer une plus grande équité fiscale. «La modification constitutionnelle prévue donne ensuite aux cantons la possibilité d'introduire un impôt foncier sur les résidences secondaires afin de compenser en partie les éventuelles pertes fiscales.» Mardi, la réplique sera donnée par une coalition qui réunit les présidents des Verts et du PS, Lisa Mazzone (GE) et Cédric Wermuth (AG), mais aussi Pascal Broulis (PLR/VD) et des représentants de la construction. Leur slogan: «Non à l'arrêt des rénovations.» Ils craignent que la suppression de la valeur locative entraîne un arrêt brutal des rénovations. Pascal Broulis (PLR/VD) fait partie du comité qui s'oppose à la suppression de la valeur locative. Yvain Genevay / Tamedia Pour eux, ce changement de système ne profitera qu'à une minorité de la population suisse. «Sans rénovations, les maisons perdront de la valeur et le secteur de la construction subira une baisse des commandes et des emplois. La classe moyenne devra compenser des pertes fiscales en milliards par des hausses d'impôts et des dépenses importantes ne pourront plus être déduites des impôts.» À noter que les cantons sont aussi dans le camp du non. Tout comprendre à la valeur locative et au nouvel impôt sur les résidences secondaires Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Fin de la valeur locative: le Conseil fédéral soutient la réforme
Fin de la valeur locative: le Conseil fédéral soutient la réforme

24 Heures

time13 hours ago

  • 24 Heures

Fin de la valeur locative: le Conseil fédéral soutient la réforme

Le gouvernement estime que la suppression de cet impôt théorique est équilibrée. Les cantons pourront instaurer une taxe sur les résidences secondaires pour compenser les pertes. Publié aujourd'hui à 10h24 Le gouvernement est favorable à la réforme de l'imposition de la propriété du logement, en votation le 28 septembre (image d'illustration). Yvain Genevay/Tamedia La valeur locative doit être supprimée, et les cantons doivent pouvoir percevoir un impôt spécial pour compenser les pertes de recettes. Le Conseil fédéral est favorable à la réforme de l'imposition de la propriété du logement, en votation le 28 septembre. Le Parlement a avalisé en décembre un changement de système complet d'imposition du logement. La valeur locative, à savoir un impôt sur le montant théorique qu'un propriétaire pourrait en retirer s'il le mettait en location, est supprimée. En contrepartie, les intérêts de la dette hypothécaire et les frais d'entretien et de rénovation de l'immeuble ne sont plus que partiellement déductibles. Réforme fiscale «équilibrée» Le Conseil fédéral défend la réforme, qu'il juge équilibrée, dans un communiqué publié vendredi . Celle-ci diminuerait l'incitation à l'endettement et simplifierait le système fiscal. Elle prévoit aussi un impôt spécial sur les résidences secondaires occupées principalement par leur propriétaire, afin de prévenir d'importantes pertes de recettes pour les cantons touristiques. Le gouvernement a salué cette possibilité. Ce nouvel impôt et l'abolition de la valeur locative ne peuvent pas entrer en vigueur l'un sans l'autre puisque le Parlement a lié juridiquement les deux volets. Le changement nécessite une modification de la Constitution avec un référendum obligatoire et donc un oui du peuple et des cantons. Abolition de la valeur locative Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters ATS Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store