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Une féroce bataille de Normandie et un début de renoncement chez les Visma ?

Une féroce bataille de Normandie et un début de renoncement chez les Visma ?

L'Équipe4 days ago
Le roi des punks Ben Healy a remporté l'étape de Vire au terme d'une bagarre violente dans les toboggans normands, où Mathieu Van der Poel a récupéré le maillot jaune pour une seconde. Les favoris du général, eux, n'ont pas bougé une oreille.
C'était l'heure des premières chaleurs dans ce Tour de France et, avec elles, le retour en masse des slips de bain sur les bords de route, au milieu de la campagne normande, un classique de juillet jamais démodé, toujours à la pointe de l'audace, un goût pour l'exhibitionnisme assez répandu et quand même un poil inquiétant.
Au milieu de cette foule immense et bigarrée, Kévin Vauquelin a lui aussi été pris par l'étreinte brûlante de la Grande Boucle, le champion français du début de cette édition, chez lui à Bayeux jeudi matin, où les pancartes à sa gloire avaient poussé comme les champignons après la pluie.
Talent déjà reconnu, le Normand (24 ans) grandit encore avec le Tour de France, son deuxième, et c'est une croissance accélérée. Le public apprend à le connaître, à l'apprécier, parce qu'il prend avec fraîcheur et naturel tout ce qui lui arrive, sa quatrième place au général, sa nouvelle popularité et les loufoqueries de la course comme cette montgolfière avec dessus sa tronche en géant jeudi à la sortie de Bayeux.
La pépite d'Arkéa-B & B Hotels s'acclimate également à son nouveau statut dans le peloton, à voir ses aspirations ligotées, et il brûlait d'envie de se lancer dans une grande aventure sur ces routes qu'il connaît par coeur, il a attaqué à plusieurs reprises, mais il n'y avait pas de bon de sortie pour lui jeudi.
Les tickets gagnants étaient de toute manière rares, et surtout très chers, dans cette bataille de Normandie féroce, sur ces terres qui en ont connu d'autres en la matière, 90 km de baston pour quel'échappée parte enfin, 49 km avalés lors de la première heure, une moyenne de 46 km/h sur les 200 km où l'on n'a pas vu beaucoup de plat. Dément.
Un schéma sans doute appelé à se répéter
C'est sans doute un schéma appelé à se répéter dans ce Tour de France, maintenant que Tadej Pogacar a déjà mis une main sur la course, une lutte âpre pour avoir le droit d'exister, sous l'arbitrage de la formation du champion du monde et de celle de Jonas Vingegaard. Dans la côte de la Rançonnière, après une cinquantaine de kilomètres, le peloton avait totalement explosé, et c'est là que le bon coup commença à se dessiner. Dans la manoeuvre, pas vraiment de vainqueurs tirés au hasard par la loterie, mais du coriace.
Quinn Simmons, Ben Healy, Harold Tejada, Will Barta, bientôt rejoints par Mathieu Van der Poel, inimitable pour sentir la course, puis par Eddie Dunbar, Simon Yates et Michael Storer. Il y eut encore quelques tentatives d'hameçonner le bon wagon, Valentin Madouas et Mathieu Burgaudeau s'y essayèrent mais ne parvinrent pas à boucher le trou et quand tous les aspirants fugueurs avaient perdu leur dernier souffle, les UAE de Tadej Pogacar baissèrent le rideau, ce qu'ils auraient aimé faire plus tôt.
Van der Poel paraissait pourtant taillé pour ce final
Une fois la victoire garantie à l'avant, le roi des punks Healy pouvait monter sur scène, un punk qui croit en revanche toujours qu'il y a un futur quand il se trouve dans une échappée. L'Irlandais enclencha à 43 km de l'arrivée, seul, de l'arrière, à un moment et à un endroit où personne ne s'attendait à le voir décoller, une filouterie dont il est coutumier. C'était loin ? Et alors, ce chien de refuge ne lâche jamais rien, se loupe rarement, redoutable finisseur.
L'Irlandais a beau avoir l'allure d'un forçat de la route, un pédalage en canard, chaplinesque, qui semble un immense bras d'honneur à l'obsession moderne pour l'aérodynamisme, il est incroyablement efficace et il avait préparé son affaire avec minutie. Surtout, cette mécanique désarticulée a concassé ses compagnons d'échappée, même Storer et Simmons qui partirent sur ses talons dans la côte de Saint-Michel-de-Montjoie, à moins de 30 km de l'arrivée, alors que l'écart tournait autour de la minute, mais en laissèrent deux de plus sur la ligne.
Une performance de grande classe, qui a noyé dans l'opération Van der Poel. Le Néerlandais paraissait taillé pour ce final, surtout avec ce qu'il avait montré à Boulogne-sur-Mer ou Rouen, mais il a fini totalement sec. Il a raté l'occasion de gagner une deuxième étape, ce qu'il cherchait sans doute plus que le maillot jaune, même si de récupérer la tunique pour une seconde lui a donné le sourire.
Il a eu l'air de dire qu'il ne pensait pas pouvoir la garder bien longtemps, mais c'était à chaud, il avait encore les cuisses pleines de lactates, et il faudra voir ce qu'il a dans le réservoir ce vendredi.
Les Visma-Lease a bike ont tour à tour mis de l'huile sur le feu en début d'étape
Mais on ne peut pas le rayer de la liste pour autant, car il s'est déjà imposé à Mûr-de-Bretagne dans la même configuration, avec la double ascension de la côte en 2021. C'est une arrivée pour lui, même s'il va devoir se refrotter à Pogacar et que les Visma vont peut-être s'activer.
Jeudi, la formation de Vingegaard s'est employée pour placer un pion à l'avant, Victor Campenaerts, Wout Van Aert, Matteo Jorgenson et Simon Yates ont tour à tour mis de l'huile sur le feu en début d'étape.
Être devant mais pour faire quoi ? S'ils visaient l'étape, c'est tout de même une mauvaise nouvelle sur leurs intentions, un début de renoncement. Dans le cas contraire, on ne voit pas en quoi cramer Simon Yates, un lieutenant qui sera bientôt utile en montagne, à l'avant dans une étape si dure, a aidé les desseins de leur leader, qui n'a pas bougé dans les dernières bosses.
Le Tour de France est une histoire de classement, bien sûr, mais aussi de dynamique et la réponse des Frelons au lendemain de la claque du chrono de Caen est apparue bien faiblarde.
Il aurait fallu tenter de reprendre un peu la main plutôt que de laisser le poison de la défaite de mercredi continuer à se diffuser. Pogacar, lui, maîtrise tout cela. Le Slovène a tout fait pour laisser son maillot jaune à Van der Poel, pour cette minuscule seconde, mais sur la ligne d'arrivée, et même si cela ne changeait rien, il a tout fait pour devancer Vingegaard.
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time2 hours ago

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Malgré deux grains de sable et le bourdonnement des frelons de la Visma, Pogacar reste inébranlable

Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se sont neutralisés dans le final de l'étape du Massif central, mais le champion du monde a laissé le Maillot Jaune à Ben Healy, ce qui l'arrange, et Simon Yates a remporté l'étape pour les Visma. On serait bien restés là-haut, sur le plateau magnifique de la Croix Saint-Robert, avec les vaches en estive, un sanctuaire de calme au milieu des reliefs bedonnants et moelleux de la chaîne des Puys, un repos visuel avec ces couleurs douces, le jaune des herbes brûlées par l'été, le mauve, le bleu des fleurs sauvages, le beige des troupeaux. Mais le Tour de France ne s'arrête jamais, avec sa fureur, son bariolage, son avancée inéluctable et la journée de lundi, furieuse malgré son cadre de paix, n'allait pas y déroger. Il nous faut nous aussi ruminer, mais c'est sur l'état du duel entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard après cette étape du Massif central et au bout de cette première partie du Tour de France. Les Visma s'agitent, Pogacar inébranlable Le champion du monde en sort sans égratignure, avec même 1'17'' d'avance et sans que son rival n'ait jamais pu le mettre en difficulté. Lundi encore, Pogacar est resté inébranlable, malgré le bourdonnement autour de ses oreilles des « Frelons » de Visma, qui ont essayé de le mettre sous pression. Il a même pu laisser le Maillot Jaune à Ben Healy pour s'économiser un podium et du temps de récupération, une bonne opération alors qu'il y avait plus de 3 h 30'de transfert lundi soir jusqu'à Toulouse pour la première journée de repos. Dans ce tableau presque parfait, deux grains de sable potentiels pour la suite, l'un sûr, l'autre à confirmer. Au lendemain de l'abandon de Joao Almeida, les UAE ont également dû faire sans Pavel Sivakov, malade et relégué sur le banc de touche dans le gruppetto, et il vaudrait mieux pour eux que le Français se retape, sinon la brigade pour la haute montagne sera un brin légère, d'autant que les autres ont déjà beaucoup bossé pour compenser. Lundi, Nils Politt, Tim Wellens, surtout, ont travaillé comme des mules, alors que le soutien dans le final de Jhonatan Narvaez et Adam Yates a été évanescent. Un nul qui dessine la limite de Vingegaard L'autre motif de bougonnerie pour Pogacar pourrait être son incapacité à décoller Vingegaard de sa roue, un constat pour l'instant sans incidence mais qui doit chatouiller son amour-propre. Rien ne dit qu'il ne sera pas en mesure de déposer son adversaire dans les Pyrénées, sur des pentes bien plus raides et longues, mais lundi, il a placé une attaque à environ 1,5 km de la ligne, sans plus de résultat qu'à Rouen ou à Mûr-de-Bretagne. Il n'a pas persévéré car après tout, ce n'est pas à lui d'attaquer, mais plutôt à Vingegaard. Ce dernier pourra se réconforter de n'avoir rien perdu dans la rampe du puy de Sancy, mais ce match nul dessine également sa limite, puisqu'il n'a rien pu faire de plus. Son équipe avait pourtant tout fait pour lui préparer le terrain. Elle avait placé deux pions dans l'échappée, Simon Yates et Victor Campenaerts, au cas où, et Matteo Jorgenson avec pour mission d'isoler Pogacar dans le final. L'Américain a attaqué à quatre reprises, dans une partie non répertoriée mais très difficile au-dessus de Murol, à une vingtaine de bornes de l'arrivée, puis dans le col de la Croix Saint-Robert, dernière ascension avant la montée finale, et à chaque fois, le Slovène a bondi dans sa roue. Les Jaune et Noir ont même essayé de le harceler dans les descentes, ce qui ne lui plaît pas en général - il leur avait reproché lors du Critérium du Dauphiné -, une manière de mener la guerre psychologique. On ne peut donc pas les accuser d'un manque d'initiative, mais tous ces efforts ne servent à rien si leur leader n'est pas en mesure d'attaquer Pogacar, sinon à grappiller quelques secondes aux suivants, comme Remco Evenepoel ou Kévin Vauquelin, qui a pris lundi un petit éclat dans les derniers toboggans. Ils se « consolent » avec la victoire d'étape, puisque Simon Yates a été le plus fort à l'avant, où il a démarré au pied de l'ascension du Mont-Dore, à 3,5 km du but, mais sont-ils là pour cela ? On ne crache pas sur une victoire dans le Tour, certes, mais change-t-elle la carrière du Britannique, améliore-t-elle le prestige de sa formation, alors qu'on pensait qu'ils allaient jouer serré autour d'un seul et unique objectif, la victoire finale ? Devant les favoris, une féroce bataille à l'avant avec l'étape pour Yates et le Jaune pour Healy La neutralisation des deux favoris a en tout cas permis une bataille féroce et sublime à l'avant, entre une trentaine d'éléments au départ, puis beaucoup moins à mesure que les 4 500 m de dénivelé étaient avalés. On y a ainsi vu un Lenny Martinez bien plus en cannes et plus inspiré qu'en début de Tour, qui est allé gober les points du classement du meilleur grimpeur et a revêtu le maillot blanc à pois rouges à l'arrivée. Il faudra voir si l'aventure peut continuer, ce dont on doute pour l'instant, car la concurrence va être rude, notamment avec Pogacar, et parce que le grimpeur français a vite été sec quand les plus forts ont enclenché lundi, Ben O'Connor puis Quinn Simmons qui ont tout fait exploser à une trentaine de kilomètres du terme. Ils furent vite relayés par ce monstre de Ben Healy, qui jusque-là avait été bien épaulé par ses deux équipiers Harry Sweeny et Alex Baudin. L'écart naviguait au-delà des 5 minutes avec le groupe des favoris, et l'Irlandais pouvait donc lorgner le Maillot Jaune. Il se lança dans cette nouvelle quête et écrasa les pédales dans l'ascension de la Croix Saint-Robert, qu'il mena tout le long, tout seul, sans rien demander à qui que ce soit. Cela l'élimina de la course à la gagne (3e), face à des coureurs aussi coriaces que Michael Storer, O'Connor, Thymen Arensman (2e) et Simon Yates, mais le punk d'EF, grand personnage de la première semaine, a bien fait de sacrifier le reste pour le paletot, qu'il peut espérer porter jusqu'aux Pyrénées, jeudi. Jusqu'à Hautacam, où Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se livreront à nouveau bataille. À lire aussi Privé d'Almeida, que perd Pogacar ? Yates, heureux en embuscade Martinez avait tout planifié Vauquelin pouvait-il espérer mieux?

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« Il signe déjà l'une de ses meilleures saisons » : Simon Yates, heureux en embuscade

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« Il signe déjà l'une de ses meilleures saisons » : Simon Yates, heureux en embuscade

À l'abri dans l'échappée, le Britannique Simon Yates a fini par surgir pour remporter l'étape, comme il avait gagné le Giro sur le fil en mai. Équipier de Jonas Vingegaard, il s'épanouit en retrait. Rester le plus longtemps à l'ombre est pour Simon Yates le meilleur moyen de voir la lumière, et c'est ainsi qu'il a encore levé les bras ce lundi, au bout d'une échappée qu'il a pu prendre en touriste, sans donner le moindre coup de pédale en tête de groupe. Équipier de Jonas Vingegaard, en infériorité numérique car seulement accompagné par Victor Campenaerts, il avait de bonnes raisons de ne pas s'exposer avant de surgir enfin, dans l'ultime montée, comme il l'a fait en mai dernier pour remporter le Giro à vingt-quatre heures de l'arrivée à Rome, en réussissant le renversement dont il avait été victime sur la même course, au même endroit, en 2018. Ce traumatisme ne lui avait pas vraiment servi de leçon car il était revenu en Italie, un an plus tard, en annonçant la couleur : il s'était désigné comme le favori numéro 1 et avait assuré que ses adversaires devaient avoir peur de lui. Il s'était ensuite effondré, avait découvert les doutes qui vont avec les désillusions, et il n'est maintenant plus le même. Ce lundi, alors que ses références l'installaient en favori de l'échappée, il n'envoyait pas des signaux positifs en coulisses. « Simon était incroyablement fort mais il en doutait pendant l'étape, il nous disait qu'il ne savait pas s'il avait les bonnes jambes, qu'il était possible qu'il ne les ait pas, mais c'était un parcours super dur et elles ont parlé à la fin, sourit Campenaerts. C'est vraiment un bon mec, toujours là pour faire une bonne blague, mais dans le même temps, il est très timide. Il se place toujours en retrait, il ne dira jamais au briefing "les gars, aujourd'hui c'est mon jour", même s'il est en forme. Il vient de gagner le Giro et il aurait de quoi rouler des mécaniques, avoir un gros ego, mais il est le total opposé de ce genre de comportement. » « Il ne se sentait pas top le premier week-end, mais il est là quand la montagne arrive, c'est bien car c'est pour cette raison qu'il est ici » Tiesj Benoot, coéquipier de Simon Yates Lorsque le staff de Visma-Lease a bike l'a entendu s'interroger sur ses possibilités, il n'était donc pas question de le laisser tergiverser. « On lui a répondu que ça ne comptait pas, qu'il devait se sentir bien, qu'on avait besoin de cette victoire d'étape et qu'il était l'un des meilleurs gars à l'avant, confie Grischa Niermann, directeur sportif de l'équipe néerlandaise. Il a montré beaucoup de classe et a gagné l'étape, c'est une belle journée. Il avait un grand rêve, remporter le Giro, et il l'a réussi juste après être arrivé chez nous. C'est une belle réussite. Je pense qu'il est heureux dans notre structure mais il était déjà un excellent coureur avant d'être avec nous, et il avait gagné deux étapes du Tour. » C'était en 2019, à Bagnères-de-Bigorre et au Prat d'Albis, quand il s'était relevé de son Giro raté en passant le mois de juillet au service de son jumeau Adam, qui nourrissait alors des ambitions pour le classement général. Les Britanniques (32 ans) ont fait leur classe ensemble dans leur cocon australien de GreenEdge, qu'Adam a quitté le premier en 2020 pour évoluer aujourd'hui chez UAE. En 2023, il avait battu son frère pour gagner la première étape du Tour à Bilbao. Ce lundi, il a travaillé en tête du peloton au service de Tadej Pogacar, mais Simon était assez costaud pour résister. « Les échappés ont roulé très fort toute la journée, ce n'était pas facile non plus dans le peloton, souffle Tiesj Benoot, qui vit son premier Tour aux côtés de Simon. Ça marche bien, il signe déjà l'une de ses meilleures saisons. Il est super relax, arrive toujours en retard au petit déjeuner car il dort longtemps. C'est un mec très facile à vivre. Il ne se sentait pas top le premier week-end, mais il est là quand la montagne arrive, c'est bien car c'est pour cette raison qu'il est ici. » Une victoire bonus avant un rôle de sherpa Sherpa de Vingegaard quand la route s'élève, Yates est moins à l'aise quand la bataille a lieu en plaine : il a perdu 6'41'' sur la route de Lille, dès le premier jour, et a laissé l'incarnation du plan B à Matteo Jorgenson. Mais il y a trouvé une liberté dont il a profité lundi, en parallèle de la lutte pour le général. « C'était l'un des objectifs de l'avoir devant. Le plan était fixé avec lui et on est contents d'y être arrivés, explique Arthur Van Dongen, un autre directeur sportif de Visma-Lease a bike, ravi de l'avoir engagé. On est déjà très satisfaits de lui comme recrue, c'est incroyable. Il s'est très bien intégré et on l'attend encore dans les deux prochaines semaines. » Ce sera dans un rôle d'équipier qui lui convient bien sur le Tour, puisque le maillot jaune a toujours paru un peu grand pour celui qui a aussi remporté la Vuelta en 2018. « On est pleinement concentrés sur le général avec Jonas, assume-t-il, satisfait d'avoir tourné le dos à une première semaine délicate. Les bordures, ce n'est pas mon truc. Ce n'était pas facile, j'étais un peu rouillé après le Giro qui est la plus grande victoire de ma carrière. Se reconcentrer sur l'entraînement était plus difficile que d'habitude. Mais ça va de mieux en mieux. » Cette victoire est seulement un bonus, comme celles de 2019, et si la suite du Tour se passe dans l'ombre des cadors, ce ne sera surtout pas un souci. À lire aussi Au milieu des frelons de la Visma, Pogacar imperturbable Martinez avait tout planifié Vauquelin pouvait-il espérer mieux? 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Trente ans après, Ben Healy a pris exemple sur la victoire de Laurent Jalabert à Mende lors du Tour de France 1995
Trente ans après, Ben Healy a pris exemple sur la victoire de Laurent Jalabert à Mende lors du Tour de France 1995

L'Équipe

time2 hours ago

  • L'Équipe

Trente ans après, Ben Healy a pris exemple sur la victoire de Laurent Jalabert à Mende lors du Tour de France 1995

Jonathan Vaughters, le patron d'EF Education-EasyPost, a montré à ses coureurs une vidéo de la victoire mythique de Laurent Jalabert à Mende en 1995 avant la 10e étape de ce lundi 14 juillet, à l'issue de laquelle Ben Healy a récupéré le maillot jaune. Le 14 juillet 1995, jour de fête nationale, Laurent Jalabert s'imposait sur la 12e étape du Tour de France entre Saint-Étienne et Mende, au terme de 198 km d'échappée et après avoir lâché ses compagnons de route dans la côte de la Croix Neuve, renommée depuis en son honneur. Trente ans jour pour jour après cette victoire mythique, la performance du Français continue de servir d'exemple aux coureurs de la Grande Boucle, comme l'a révélé Jonathan Vaughters, le patron d'EF Education-EasyPost. « Pour ceux d'entre vous qui aiment les courses à l'ancienne... nous avons montré à l'équipe une vidéo de la victoire de Jalabert à Mende en 1995 ce (lundi) matin. Et nous avons dit : "Voilà ce que nous voulons faire" », a dévoilé l'Américain dans un post sur son compte X. Si son poulain Ben Healy a bien pris part à l'échappée, ce lundi lors de la 10e étape, il n'a pas réussi à imiter Jalabert, devancé à l'arrivée par Simon Yates, mais sa troisième place au Mont-Dore lui a permis de ravir le maillot jaune à Tadej Pogacar. Encore un 14 juillet dont Vaughters pourra se rappeler.

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