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Dix combats marquants

Dix combats marquants

La Presse20-07-2025
La carrière professionnelle de Jean Pascal s'étire sur plus de 20 ans, et 46 combats. Retour sur les moments forts d'un parcours haut en couleur.
6 décembre 2008
Après une brillante carrière chez les amateurs, Jean Pascal domine chez les professionnels, avec 21 victoires en autant de combats. Il fait alors face à son plus grand défi en carrière, à Nottingham, contre Carl Froch, un cogneur d'exception. Le gagnant mettra la main sur le titre WBC des super-moyens, laissé vacant par Joe Calzaghe. À l'issue d'une brave performance, Jean Pascal s'avoue vaincu par décision unanime. Il laisse toutefois une belle carte de visite à l'échelle internationale.
11 décembre 2009
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Jean Pascal et Adrian Diaconu, en décembre 2009
Si Pascal s'établit tranquillement comme un guerrier, sa réputation se solidifiera ici. Devant Adrian Diaconu, le Lavallois se défend à une main lors des derniers rounds, affaibli par une épaule disloquée. Dans des circonstances impossibles, il bat Diaconu et conserve sa ceinture WBC chez les mi-lourds. Une deuxième victoire dans la même année contre Diaconu.
14 août 2010
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Chad Dawson au tapis face à Jean Pascal, en août 2010, au Centre Bell
Tous les projecteurs sont tournés vers Montréal. Chad Dawson, numéro un chez les 175 livres, dans le top 5 des meilleurs boxeurs livre pour livre, débarque au Centre Bell. Jean Pascal, alors grandement négligé chez les experts, gagne le combat en 11 rounds. Il l'emporte par décision, après qu'un coup de tête accidentel a causé une coupure profonde près de l'œil de l'Américain. Pascal ajoute donc un titre IBF à sa ceinture WBC.
18 décembre 2010
Jean Pascal attire une légende à Québec : Bernard Hopkins. L'Alien est alors âgé de 45 ans. Son rêve : reconquérir une ceinture majeure à la mi-quarantaine semble quasi improbable. Pascal conservera finalement ses titres in extremis, avec un verdict nul. Il avait pourtant envoyé son adversaire au tapis à deux reprises en trois rounds. Le duel, disputé dans un Colisée Pepsi plein, nécessitera une revanche, imposée par la WBC…
21 mai 2011
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Bernard Hopkins a fait des pompes entre les rounds lors de son combat contre Jean Pascal, en mai 2011.
Ça se passera au Centre Bell cette fois. On n'apprend pas à un vieux singe comment faire des grimaces, et Pascal l'apprendra à ses dépens. Tout au long de la promotion, Hopkins semble jouer dans la tête de Pascal. Le stratagème s'étire jusqu'au combat, lors duquel le vétéran fait des pompes entre les rounds. Pascal réplique avec des pompes à une main. Malheureusement pour Pascal, comme il ne s'agissait pas d'une compétition de CrossFit, Hopkins l'emporte avec une décision serrée et devient champion, à 46 ans.
18 janvier 2014
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Lucian Bute face à Jean Pascal, en janvier 2014
Jean Pascal a passé des années à entendre qu'il était moins technique, moins rapide, tout simplement moins bon que Lucian Bute. Il avait enfin la chance de faire taire ses détracteurs. Et il l'a fait, dans un Centre Bell bondé. Plus jamais le même depuis sa correction subie devant Carl Froch, Lucian Bute se présente sous un mauvais jour. Hésitant, il se fait complètement dominer par Pascal, qui l'emporte par décision unanime.
14 mars 2015 et 30 janvier 2016
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Jean Pascal et Sergey Kovalev, en janvier 2016
L'écrasante victoire de Pascal devant Bute lui permet de tenter sa chance devant Sergey Kovalev, détenteur de trois ceintures. Le Russe défait Pascal en huit rounds, par K.-O. Se séparant de son allié de longue date Marc Ramsay, Jean Pascal se lie au réputé Freddie Roach pour un deuxième combat contre Kovalev, mais le résultat est le même : une mise hors combat au septième round. Les murmures au sujet d'une retraite potentielle commencent à se faire entendre…
8 décembre 2017
Pascal perd un combat contre Eleider Alvarez. Ça sent réellement la fin. Devant l'incompréhension de plusieurs, il accepte un combat contre l'Égyptien Ahmed Elbiali (16-0), une jeune pépite souhaitant ajouter un ancien champion du monde à son tableau de chasse. Pascal laisse entendre que ce duel sera son dernier. Mais contre toute attente, il passe le K.-O. à son adversaire au sixième round. La retraite attendra.
3 août 2019
On croit – encore une fois – Pascal fini après une défaite par décision unanime contre la vedette montante Dmitri Bivol. C'était mal le connaître : il devient champion du monde pour la deuxième fois, huit ans après avoir perdu son titre contre Bernard Hopkins. Il domine Marcus Browne chez lui, au Barclays Center de New York. Le combat prend fin au huitième assaut, par décision unanime, après que les têtes des deux boxeurs sont entrées en contact.
28 décembre 2019
Dans un duel intense rappelant une bagarre de rue, Jean Pascal conserve son titre à l'arraché devant le Suédois Badou Jack. Jack tombe au quatrième assaut, Pascal au douzième. Deux juges donnent la victoire à Pascal en vertu de cartes de 114-112, tandis qu'un troisième note le combat de la même façon, à l'avantage de Jack. Au State Farm Arena, la foule accueille le verdict sous les huées. Controverse ou pas, Pascal demeure champion. Mais pas pour longtemps : la WBA lui retirera son titre, et le suspendra pour six mois, en raison de tests positifs à des substances interdites.
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Mboko a rendez-vous avec Osaka
Mboko a rendez-vous avec Osaka

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Mboko a rendez-vous avec Osaka

Le hasard fait parfois bien les choses. En 2021, en pleine pandémie, une jeune Victoria Mboko, âgée de 14 ans, confiait au collègue Frédérick Duchesneau que son idole était Naomi Osaka. « Pour son jeu et pour sa personnalité, très engagée », précisait le confrère dans les pages de La Presse. Lisez l'article « Centre national de tennis : pas de répit pour la relève » Quatre ans plus tard, Mboko va retrouver celle qui a déjà été son idole – peut-être l'est-elle encore, allez savoir. Osaka a battu la Danoise Clara Tauson, 16e tête de série, en deux manches de 6-2, 7-6 (9/7) dans la deuxième demi-finale de la soirée, mercredi. Ce sera la première fois qu'Osaka et Mboko s'affronteront. C'est une Osaka potentiellement en bonne forme physique qui se présentera en finale jeudi. Pendant que Mboko s'échinait pendant 2 h 46 mercredi dans un match haut en émotions, Osaka a réglé son duel contre Tauson en une heure de moins. Ses trois matchs précédents ont duré moins de 75 minutes. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Clara Tauson En entrevue après son quart de finale de lundi soir, Osaka s'était d'ailleurs félicitée pour son niveau de conditionnement, sur lequel elle avait travaillé fort avant le tournoi. « Ça m'a beaucoup aidée contre Elina [Svitolina]. Elle aurait eu à me faire courir les balles hors du terrain si elle avait voulu me battre ce soir », avait alors lancé Osaka. Et de quatre ? Mboko est déjà la première Canadienne de l'ère Open à battre trois anciennes championnes du grand chelem dans un même tournoi. Elle tentera maintenant de compléter le carrousel en finale. Avant de mettre sa carrière en suspens pour fonder une famille, Osaka était en effet une des références de la WTA, avec à son actif quatre triomphes en grand chelem : les Internationaux d'Australie (2021 et 2019) et des États-Unis (2020 et 2018). Cette semaine à Montréal, la Nippone continue donc de faire mal paraître ceux qui avaient mis une raie sur son nom. La voici dans une première finale d'un tournoi de calibre 1000 depuis Miami en 2022. Elle occupait le 49e rang au début du tournoi, et est maintenant assurée d'être catapultée dans le top 25 dans la prochaine mouture du classement.

Victoria Mboko : « Tout est possible »
Victoria Mboko : « Tout est possible »

La Presse

time2 hours ago

  • La Presse

Victoria Mboko : « Tout est possible »

Certaines histoires s'écrivent toutes seules, parce qu'elles arrivent par hasard et que le récit s'impose. D'autres sont faites pour être écrites. Comme si c'était écrit dans le ciel. La victoire de Victoria Mboko contre Elena Rybakina, mercredi soir en demi-finale de l'Omnium Banque Nationale, est une histoire faite pour être écrite. Ce gain en trois manches de 1-6, 7-5, 7-6 (4) s'inscrit non seulement dans l'histoire du tennis canadien comme l'un des matchs les plus significatifs et mémorables, mais surtout, il nous oblige à croire que ce n'est que le début pour Mboko. Et qu'en finale, « tout est possible ». C'est elle-même qui l'a suggérée, secouée, épuisée, mais ravie, sur le court central après son match. La foule était si bruyante qu'elle devait couvrir son oreille gauche avec sa serviette pour entendre les questions de l'animateur au centre du terrain. La première manche, remportée aisément par la neuvième tête de série, annonçait le pire. Mboko semblait avoir atteint sa limite. En deuxième manche, les deux assaillantes ont puisé dans leurs dernières ressources. Grâce à trois bris, dont un sur le dernier jeu, Mboko a pu revenir dans le manche et forcer un chapitre ultime. Avant la troisième manche, Rybakina a passé près de six minutes à la salle de bain. Pendant cette pause, Mboko est restée active en pratiquant ses services. Les « Vicky, Vicky, Vicky ! » enterraient même le bruit des avions qui passent dans le couloir aérien situé au-dessus du stade. Ces encouragements l'ont propulsé. Ils lui ont surtout permis de survivre. Comme ce fut le cas après une blessure au poignet droit subie sur une chute pendant le deuxième jeu. La Canadienne a reçu des traitements pendant l'arrêt de jeu suivant. « Sans ce soutien [de la foule], je ne pense pas que j'y serais parvenue ». Après le match, elle a confirmé que son poignet « allait vraiment mieux. » Elle s'est battue sur chaque point. Mais Rybakina a obtenu une balle de match à 5-4, au service. Malgré sa courte expérience, Mboko a géré la situation comme une vétérane. Elle a forcé la championne de Wimbledon en 2022 à deux fautes directes évitables avant de confirmer le bris grâce à un retour de service gagnant pour faire 5-5. Chacune des joueuses a pris le service de son adversaire pour pousser ce match déjà long de deux heures et demie à la limite, au bris d'égalité. « En bris d'égalité, tout devient stressant. Tout va plus vite. Tous les points comptent. Il faut juste mettre les balles en jeu et se battre aussi fort que possible. » Les erreurs de Rybakina se sont enchaînées. Trois fois, elle a mis un peu trop de force sur sa relance pour pousser la balle derrière la ligne de fond. Les deux joueuses se tenaient jusqu'à 4-4. Coup droit gagnant long de ligne. 5-4 Mboko. Revers trop long de Rybakina. 6-4 Mboko. Les amateurs ont sorti leurs téléphones cellulaires pour filmer la suite. Balle de match. Longue frappe de Rybakina à l'extérieur. 7-4. Sous une lune rouge presque pleine, Mboko a lâché sa raquette avant de porter ses mains à son visage. Sa place en finale était assurée. Celle dans l'histoire du tennis canadien aussi, si elle n'était pas déjà cimentée après ses exploits de la semaine. La jeune femme de 18 ans a serré la main de son adversaire puis celle de l'arbitre avant de se retourner et d'envoyer des baisers à une foule qui l'avait déjà noyée d'amour. Mboko a pris son entraîneuse Nathalie Tauziat dans ses bras. « Quand j'ai gagné, j'ai regardé mon box et j'ai vu qu'ils étaient très contents. J'étais contente de les voir sourire et sauter. » Le conte de fées continue de s'écrire. Sans baguette ni pouvoir magique, la Canadienne continue d'écrire sa propre histoire. « La chose dont je suis la plus fière, c'est d'être revenue de l'arrière, d'avoir gardé mon calme et d'être restée patiente. » La force de Mboko En première manche, rien n'allait pour Mboko. La Canadienne se faisait bombarder sans pouvoir contre-attaquer. Au service, la coqueluche des partisans n'était pas de taille contre la meilleure serveuse du circuit. « Rybakina jouait du très bon tennis. Je n'avais pas vraiment le temps de réfléchir à la manière dont je pouvais m'améliorer. Je voulais rester avec elle. » PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Elena Rybakina À ce stade-ci du tournoi, compte tenu du parcours de Mboko, personne ne devrait être surpris par la tournure des évènements. Mais avant la rencontre, tous les éléments pointaient en faveur de Rybakina en raison de son curriculum vitae. « Toutes les filles de la WTA jouent très bien. Elles ne font pas d'erreur, elles n'ont pas beaucoup de faiblesses. C'est très difficile de jouer [contre elles]. Mais Rybakina a un très gros service, elle a aussi [de bonnes frappes]. Elle a beaucoup de puissance et de constance. » Alors qui aurait cru qu'une joueuse classée trop loin pour obtenir une place dans le tableau principal avant le tournoi aurait pu rivaliser avec cette gagnante de neuf titres WTA ? Même si on ne connaîtra jamais la réponse, c'est pourtant ce qui s'est produit. Une victoire sans appel qui offre à Mboko une place en finale d'un tournoi WTA 1000, un bond au 34e échelon du classement et un sourire qu'elle n'a jamais été capable de ranger, même plus d'une heure après son match. Après ses deux dernières victoires, La Presse a demandé à Mboko, chaque fois, s'il s'agissait du plus beau jour de sa vie. Les deux fois, elle a hésité, refusant de se compromettre. Mercredi, la réponse ne pouvait être plus claire lorsque la question lui a été posée pour une troisième fois. « Oui », a-t-elle lancé en riant et sans hésiter. Pour l'histoire Les marques et les records du passé tombent après chaque victoire de Mboko. D'après les données offertes par Tennis Canada, l'Ontarienne est la première joueuse canadienne à atteindre la finale de l'Omnium canadien à Montréal. Elle est aussi devenue la première joueuse canadienne à battre trois anciennes championnes de tournois du grand chelem en simple lors d'un même tournoi. Plus tôt cette semaine, Mboko avait aussi pris la mesure de Sofia Kenin et Coco Gauff. Maintenant, reste le trophée à soulever. Avant qu'il en soit question en point de presse, Mboko a juré n'avoir jamais envisagé un tel scénario. « J'aurai la chance de lever ce magnifique trophée, mais il me reste un match. Je me concentre sur le présent. » Elle devra toutefois commencer à y penser tranquillement, car mine de rien, elle se retrouve à deux manches de remporter le titre le plus important de sa carrière. Dans moins de 24 heures, son rêve pourrait devenir réalité. Et l'histoire qui devait être écrite le sera.

Le salut final de Charles Philibert-Thiboutot
Le salut final de Charles Philibert-Thiboutot

La Presse

time2 hours ago

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Le salut final de Charles Philibert-Thiboutot

Comme il s'agit de la dernière saison de la carrière de Charles Philibert-Thiboutot, chaque moment représente une dernière fois. Une dernière course de 800 mètres. Une dernière compétition contre certains adversaires connus. Sa dernière fois, vécue mercredi, à la Classique d'athlétisme de Montréal, avait un cachet particulier : c'était la dernière course devant ses partisans, au Québec. « J'étais émotionnel quand on m'a présenté. La foule a été chaleureuse », a-t-il reconnu, toujours essoufflé, quelques minutes après avoir couru le 800 mètres. Les quelques partisans amassés au Complexe Claude-Robillard lui ont servi des applaudissements nourris, au soleil couchant. Difficile de demander plus romantique. Ça, Charles Philibert-Thiboutot ne l'aurait peut-être pas constaté, il y a quelques années. Cette année, je profite un peu plus de ce que j'ai accompli dans le passé. Je regarde plus derrière, au lieu de simplement regarder en avant, avec le couteau entre les dents. Charles Philibert-Thiboutot Cette mentalité lui permet de demeurer serein malgré des performances récentes décevantes. À Montréal, le début de la course aura été plus jovial que la fin. Il a franchi le fil d'arrivée au huitième rang sur 10, en 1 : 51,05. « Ce n'était pas une très bonne course », tranche-t-il. « On avait une course parfaite, j'étais près d'un record personnel avant les 200 derniers mètres, mais j'ai vraiment frappé un mur d'acide lactique ». Il faut dire que le 800 mètres est loin d'être sa spécialité. Philibert-Thiboutot ne s'entraîne presque jamais sur cette distance, et ne l'exécute en compétition que très rarement. Le spécialiste du 1500 mètres a surtout choisi cette distance pour se ménager, après avoir effectué plusieurs longues courses au cours des dernières semaines. Charles Philibert-Thiboutot l'avoue sans détour : son corps peine à suivre la cadence cette année. « Avant, même si je vieillissais, même si je sentais que c'était plus dur de rester en forme. j'avais le couteau des dents. J'avais des objectifs clairs. Cette année, j'ai un peu moins de tout ça. Ça fait un peu toute sorte que les maux, puis les douleurs, puis les petits bobos, je les sens plus », a partagé l'athlète de 34 ans. Quand je me lève le matin, et que je boite de l'entraînement de la veille, je me rappelle que cette douleur, dans quelques mois, je ne la sentirai plus. Charles Philibert-Thiboutot Rédemption Même s'il s'avoue moins avide de nouveaux jalons à atteindre, l'œil de Charles Philibert-Tiboutot s'enflamme lorsque l'on évoque les Championnats mondiaux d'athlétisme, tenus à la mi-septembre. Sa présence n'a rien d'acquise. Présentement, il se situe au 54e rang au classement chez les coureurs du 1500 mètres. Seuls les 55 premiers y participeront. Philibert-Tiboutot avait raté les Jeux olympiques de Tokyo par un seul rang au classement mondial, en 2021. Le destin veut que les Championnats mondiaux d'athlétisme se déroulent aussi dans cette ville, cette année. Il redoute que le scénario se répète. « De pouvoir retourner au stade où je n'ai pas pu courir en 2021 pour terminer ma carrière, ce serait parfait », rêve Philibert-Thiboutot. Mais serait-ce nécessaire, à ses yeux, pour connaître la fin de carrière idéale ? « Je pense que oui », répond-il. « Je me croise les doigts pour que ça puisse fonctionner, parce que je le sais, mes courses ont été moyennes récemment. » Le natif de Québec connaît en effet une saison en dents de scie. Après avoir battu le record canadien du 10 km sur route en mai dernier, il a peiné lors des Championnats canadiens, la semaine dernière. Sa performance aux Championnats continentaux, à la mi-août, sera donc déterminante. Partir de loin PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE L'entraîneur de Charles Philibert-Thiboutot, Félix-Antoine Lapointe Quoi qu'il arrive, son entraîneur Félix-Antoine Lapointe est inconditionnel. « Rater les Championnats mondiaux d'athlétisme n'enlèverait rien à sa carrière. Avec deux participations aux Jeux olympiques, plusieurs records provinciaux et nationaux, il peut partir la tête haute », considère-t-il. Les deux hommes se connaissent depuis 15 ans, alors que Philibert-Thiboutot faisait ses débuts avec le Rouge et Or de Québec. Lapointe, qui entraînait alors l'équipe, se souvient d'un bon athlète local, « sans plus ». « Il n'y a absolument rien qui laissait présager qu'il aurait un jour une carrière internationale. Il a toujours travaillé fort, ne s'est jamais imposé de limites. C'est pour ça que son évolution a explosée, entre 20 et 23 ans », se rappelle Félix-Antoine Lapointe. Sa participation aux Jeux olympiques de Rio était « exceptionnelle et inattendue », rappelle-t-il. Son ascension en demi-finale l'était tout autant. Ses années suivantes ont été ponctuées par beaucoup de blessures, en raison desquelles Philibert-Tiboutot a manqué les Championnats mondiaux d'athlétisme, puis les Jeux olympiques de Tokyo. « Probablement que 90 % des gens dans sa situation auraient pris leur retraite. Mais lui savait qu'il pourrait revenir à un meilleur niveau. Il n'a jamais abandonné. Il a toujours refusé de terminer sur une note négative », observe Lapointe. On connaît la suite. Après les jeux de 2021, Philibert-Thiboutot s'est retroussé les manches, et s'est qualifié aux Olympiques suivant, à Paris. Reste à voir s'il pourra accomplir un autre exploit de la sorte, en participant aux Championnats mondiaux, à Tokyo.

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