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« Avec la présidence Trump, c'est devenu beaucoup plus dur »  : le problème de visa qui a coûté une place en NFL au Français Wilfried Pené

« Avec la présidence Trump, c'est devenu beaucoup plus dur » : le problème de visa qui a coûté une place en NFL au Français Wilfried Pené

L'Équipe4 days ago
Le défenseur français Wilfried Pené, recruté par les New England Patriots en mai dernier, n'a pas pu rejoindre ses coéquipiers à cause d'un problème de visa. Le souci administratif est réglé, mais sa franchise a recruté un autre joueur entre-temps, plongeant le Tourangeau de 24 ans dans l'attente.
Un rêve brisé par des formalités administratives. Recruté en mai dernier en tant que rookie non drafté par les New England Patriots, le Français Wilfried Pené (1,90 m, 114 kg) pensait enfin avoir touché le graal. Mais à la fin du mois de juin, le défenseur de 24 ans a dû rentrer chez lui, en Touraine, au beau milieu de la préparation de la saison de NFL, à cause d'un problème de visa. « J'étais à l'entraînement quand je l'ai appris, ça m'a fait l'effet d'un coup de massue », a-t-il confié à la chaîne YouTube québécoise Le Sac du Quart.
Une vraie dégringolade pour ce joueur de football américain venu étudier aux États-Unis en 2020, dans l'université de Virginia Tech, pour entretenir son rêve de NFL. À l'origine de cette bisbille, une simple incompréhension avec cette fac. « J'avais fini mon cursus scolaire à Virginia Tech, et sur mon visa étudiant, il me restait le semestre de printemps 2025 à faire, a-t-il retracé. En renouvelant ce visa étudiant, j'ai demandé s'il était possible de préparer la draft et ne pas aller en cours. Ils m'avaient dit oui donc je ne suis pas allé en cours, sauf que, entre-temps, mon visa a été annulé par Virginia Tech. »
L'oubli aurait pu rester anecdotique, mais elle a empêché la transformation du visa étudiant en un visa de sportif professionnel, le P-1A. « Il préparait la draft, mais pendant cette période, il aurait dû rentrer en France d'un point de vue légal, explique Clément Denis, média manager du joueur. Et avec la présidence Trump, c'est devenu beaucoup plus dur d'avoir un visa de travail. Ils n'ont même pas pris le temps de regarder la situation et ont refusé net, malgré la puissance de la NFL et l'aide des Patriots dans les démarches. »
Pendant ce temps-là, les Patriots ont recruté un autre joueur
De retour dans l'Hexagone, le Français reste plusieurs semaines sur le carreau. Résignés face à cette situation complexe, les Patriots le relâchent et engagent, à sa place, un 91e joueur - David Olajiga, en provenance des Rams de Los Angeles. Pendant ce temps-là, Pené continue de s'entraîner et conserve le moral, comme il l'a affirmé la semaine dernière sur son compte Instagram. « Ce n'est pas la fin de mon histoire mais le début d'un nouveau chapitre. Je bosse, je m'entraîne tous les jours et je ne veux pas vous laisser tomber », a-t-il juré en s'adressant à ses fans.
Avec une lumière au bout du tunnel : entre-temps, l'imbroglio administratif a été réglé, assure-t-on dans son entourage, et Pené a été accompagné par l'ambassade des États-Unis en France. « Ce qu'il manque concrètement, c'est qu'un club l'appelle, poursuit son média manager. Dès qu'on lui proposera un contrat de travail, le visa sera validé. »
Une publication partagée par Wilfried Pene (@wil.2337)
Il n'empêche, le retard lui coûte cher dans l'immédiat. Les camps d'entraînements, sorte de pépinière pour élaborer la liste de 53 joueurs retenus pour la saison régulière, viennent de débuter pour les 32 franchises de NFL. L'horizon est bouché chez les Patriots et demeure incertain ailleurs, malgré des contacts avec plusieurs écuries. Le chemin pour devenir le deuxième joueur français de l'histoire en saison régulière de la prestigieuse ligue nord-américaine, 33 ans après Richard Tardits, est escarpé, mais le joueur continue d'y croire.
Comment Wilfried Pené se prépare à la draft NFL
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Et depuis sa découverte il y a 23 ans par Bennet Omalu, neurologue nigérien travaillant comme légiste aux États-Unis (incarné par Will Smith dans le film Concussion, Seul contre tous en français, sorti en 2016), elle est devenue la véritable bête noire de la franchise américaine NFL. 99% des joueurs de NFL décédés concernés Tout a commencé en 2002, à la mort de la star américaine de football Mike Webster, décédé à l'âge de 50 ans de ce que les médecins ont qualifié dans un premier temps de simple crise cardiaque. Mais la descente aux enfers du joueur, qui souffrait d'amnésie, de démence, de dépression et qui avait fini par vivre dans sa voiture au cours des onze années qui avaient séparé sa retraite sportive en 1991 de sa mort, avait interpellé Bennet Omalu. À la faveur d'une autopsie très poussée du cerveau de l'ancien joueur, en dépit des pressions exercées par la NFL, il avait dressé un constat qui avait fait l'effet d'une bombe aux États-Unis : à force de chocs crâniens, un excès de protéines dû au stress cellulaire s'était déversé dans le cerveau de Mike Webster, perturbant et dégradant son système nerveux cérébral. Dans un papier fondateur, publié en 2005 dans Neurosurgery, le médecin avait nommé ce mal : une encéphalopathie traumatique chronique, ou ETC. Dans la foulée, une myriade de joueurs s'étaient joints à une procédure contre la franchise de football américain, accusée d'avoir minimisé les risques engendrés par la pratique du sport, extrêmement populaire dans les universités américaines et érigée en religion aux États-Unis. L'entreprise avait mis un terme à la procédure en passant un accord financier à 900 millions de dollars avec 5000 joueurs. Si les instances américaines de football ont depuis reconnu le lien entre le sport et maladie, et mis en place des protocoles plus stricts sur les commotions cérébrales, les cas continuent de se déclarer. En 2017, une étude publiée dans la revue médicale JAMA a identifié l'ETC dans 99% des cerveaux de joueurs décédés de la NFL qui ont été donnés à la recherche scientifique – 110 sur 111 anciens joueurs de la NFL (même si l'étude concède que les proches de ces joueurs ont pu avoir accepté de soumettre leur cerveau en raison de symptômes cliniques qu'ils ont remarqués durant leur vie). Lésions graves et suicides à répétition Ces dernières années, les tragédies concernant des anciens joueurs, souffrant de démence ayant fini par les pousser au suicide, n'ont cessé de se suivre et de se ressembler. Le 17 février 2011, l'ancien joueur des Bears de Chicago Dave Duerson, 50 ans, s'est ôté la vie d'une balle dans la poitrine, plutôt que dans la tête afin que son cerveau puisse être examiné pour y trouver une trace d'ETC, pathologie qui sera effectivement décelée à l'autopsie. Même chose pour Ray Easterling, 62 ans, ancien joueur des Falcons d'Atlanta, suicidé en 2012 après avoir poursuivi la NFL dans un recours collectif pour des blessures liées à une commotion cérébrale déposé en août 2011. Son cerveau présentait également des signes d'ETC. Publicité En avril 2025, un ancien joueur de football de 32 ans, Philip Adams, avait abattu six personnes avant de se donner la mort. Un examen post-mortem de son cerveau avait révélé des lésions graves, symptomatiques de l'ETC. «Phillip Adams présentait une quantité extraordinaire de pathologies associées au lobe frontal, la zone du cerveau située derrière le front», avait expliqué Ann McKee, directrice du Centre ETC de l'établissement. Un cas selon elle similaire à celui d'un autre ancien joueur, Aaron Hernandez (New England Patriots), condamné pour meurtre en 2015, avant de mettre fin à ses jours en prison deux ans plus tard. Si aucun lien n'avait pu être établi entre la maladie et la violence du joueur, une autopsie avait révélé une encéphalopathie traumatique chronique de niveau trois sur quatre.

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