
« J'essaie de finir le match aussi vite que je le peux » : Sinner expéditif à Wimbledon
Si Carlos Alcaraz a dû s'employer d'emblée pour se dépêtrer des belles inventions de Fabio Fognini au premier tour, si Novak Djokovic avance d'un pas assuré, malgré un set tombé face à Alexandre Müller en ouverture de sa campagne, Jannik Sinner, lui, galope plein champ, sans aucun obstacle autour. La recette n'a rien d'originale, mais l'intensité et la vitesse de jeu du Transalpin, les deux pieds collés à sa ligne de fond samedi face au diminué Espagnol Pedro Martinez, touché à l'épaule et ventilé en 1h55', sont tout simplement ébouriffantes depuis le début du tournoi.
Certes, Sinner n'a pas encore croisé de grands noms sur son chemin d'herbe. Mais il est, pour l'instant, en maîtrise totale des choses. Comme il le fut au demeurant cette année en Australie (titré) et à Roland-Garros la quasi-entièreté du tournoi, avant de céder sous la foi de « Carlitos ».
À Londres, Sinner ne tergiverse pas : 5 h 23'de temps de jeu cumulé et pas un seul match qui n'ait atteint les 2 heures. Le bonhomme est pressé. « J'essaie de finir le match aussi vite que je le peux. Mais je ne me précipite pas, j'essaie de jouer à mon niveau et d'améliorer certaines choses », disait-il. Normal pour cet amateur de F1, qui a programmé sa séance d'entraînement dominicale pour ne rien manquer du Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone aujourd'hui.
17 jeux concédés
Les chiffres ronflent d'ailleurs comme un rutilant moteur. Avec 17 jeux concédés seulement depuis le début du tournoi, Sinner a même mis l'icône Roger Federer à la marge, lui chipant le record du plus petit nombre de jeux perdus à ce stade du tournoi à Wimbledon (19 par le Suisse en 2004). Évidemment, cela ne l'émouvait guère, pas plus que le fait de n'avoir pas encore lâché son service et n'avoir dû repousser que 8 balles de break en trois tours ! « Ce n'est pas le genre d'informations que je regarde. Je sais que tout peut changer très rapidement d'un tour à l'autre », notait-il simplement.
N'empêche, Sinner a jusque-là les appuis dans le bon sens sur gazon et semble s'accommoder de mieux en mieux des spécificités d'une surface sur laquelle il ne compte à ce jour qu'une seule de ses vingt-six finales en carrière (titre à Halle en 2024). « Je regarde seulement de mon côté du filet. Je ne prends rien pour acquis et surtout pas sur gazon où, quand vous êtes un peu moins bien mentalement, un peu plus lent, vous pouvez facilement perdre un set. Mais de cette première semaine, je suis plutôt très content », avisait le demi-finaliste 2023 au All England.
Pas de confiance excessive donc pour Sinner, qui voit maintenant venir un client un peu plus charpenté, en l'occurrence Grigor Dimitrov, en huitièmes de finale. L'Italien ne l'a jamais joué sur gazon, mais il l'a battu lors des quatre dernières confrontations (sur cinq). « On y va étape par étape, jour après jour. Jusqu'ici tout va bien et il n'y a pas de meilleur endroit que Wimbledon pour jouer au tennis en ce moment », résumait le numéro 1 mondial, lancé à grande vitesse dans le seul Grand Chelem où il n'est pas encore apparu en finale.
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