
L'école vaudoise face à l'austérité
Si les économies budgétaires immédiates au sein du Département de la formation sont encore indolores, la suite pourrait secouer. Éditorial Publié aujourd'hui à 19h06
Frédéric Borloz lors de la présentation des comptes 2024 de l'État de Vaud.
Yvain Genevay / Tamedia
L'enseignement reste la «priorité des priorités», a dit Frédéric Borloz, le ministre vaudois de la Formation. Mercredi, il a tenu à prendre «deux minutes» pour parler finances, lors de la conférence de presse de la rentrée scolaire . L'aparté n'était pas inutile vu le contexte politique explosif lié aux comptes déficitaires de l'État.
Ces deux minutes en ont duré six et se sont focalisées sur les coupes budgétaires urgentes de cette année, déclenchées par le mécanisme du frein à l'endettement. Pour l'école obligatoire, ce sont 5,2 millions de francs d'économie immédiate dans un budget de 1,5 milliard. Des économies de bout de chandelle.
Certes, mais qu'en sera-t-il pour le budget 2026? La cure minceur des hôpitaux vaudois, annoncée le mois passé, a été un véritable coup de semonce, montrant qu'un domaine aussi sensible que les réseaux de soins ne serait pas épargné. L'école vaudoise sera-t-elle aussi frappée de plein fouet par ces mesures d'austérité? Seules certitudes, le budget de l'enseignement obligatoire est composé à 93% de masse salariale et le Conseil d'État doit trouver jusqu'à 400 millions de francs d'économie à répartir entre tous les départements.
En bon comptable, Frédéric Borloz avait déclaré en début de législature aimer «faire avec ce qu'il a». Il risque même de devoir faire avec ce qu'il n'a pas. Ceci alors que les syndicats continuent de réclamer à cor et à cri davantage de moyens, notamment pour les petites classes, dont les enseignantes sont au front de l'école inclusive. On devine que le gouvernement n'ouvrira pas son crapaud pour exaucer leur vœu.
À propos de l'enseignement Vincent Maendly est journaliste, responsable de la rubrique vaudoise de 24 heures depuis 2025. Il a été engagé en 2006 comme localier à Yverdon-les-Bains et Nyon, avant de se spécialiser dès 2017 dans la politique cantonale, couvrant particulièrement l'actualité scolaire et les dossiers liés à l'aménagement du territoire. Il est titulaire d'une licence en droit de l'Université de Lausanne. Plus d'infos @VincentMaendly
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