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États-Unis : Harvard pourrait signer un accord historique avec l'administration Trump

États-Unis : Harvard pourrait signer un accord historique avec l'administration Trump

Le Figaro3 hours ago
Après plusieurs mois de conflit, l'université et l'administration républicaine seraient sur le point de conclure un accord juridique «potentiellement historique» de 500 millions de dollars, rapporte le New York Times.
Après plusieurs mois d'un conflit ouvert à couteaux tirés, Harvard et l'administration de Donald Trump seraient sur le point de conclure un accord juridique «potentiellement historique», rapporte le New York Times . Selon le quotidien américain, la prestigieuse université située à Cambridge (Massachusetts) consentirait à dépenser 500 millions de dollars (430 millions d'euros) en échange, notamment, «de la restauration de milliards de dollars de financement fédéral pour la recherche» et de la levée de l'interdiction d'accueillir des étudiants étrangers.
Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, l'ancien magnat de l'immobilier a lancé une importante offensive contre l'enseignement supérieur aux États-Unis, à ses yeux temple de l'extrême gauche et du progressisme. Il accuse les universités privées les plus prestigieuses, comme Harvard et Columbia, toutes deux membres de l'Ivy League, d'avoir notamment laissé prospérer l'antisémitisme et de ne pas avoir suffisamment protégé les étudiants juifs pendant les manifestations qui ont eu lieu sur les campus contre la guerre d'Israël à Gaza, lancée après les attaques du Hamas le 7 octobre 2023. Au total, près de 60 établissements ont fait, a minima, l'objet d'enquêtes à ce sujet.
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Financement de recherche rétabli
Selon le New York Times, qui cite plusieurs sources impliquées dans les négociations, la plus ancienne université des États-Unis accepterait ainsi de consacrer 500 millions de dollars sur plusieurs années «à des programmes de formation professionnelle et éducative, ainsi qu'à la recherche». Un investissement au parfum de victoire politique pour le président républicain qui a récemment obtenu que l'université de Columbia signe un accord financier de 200 millions de dollars sur trois ans «pour mettre fin aux enquêtes menées» par l'administration de Donald Trump. Dans les deux cas, les universités ne versent donc pas directement l'argent au gouvernement. «Harvard s'engagerait également à poursuivre ses efforts pour lutter contre l'antisémitisme sur le campus», ajoute le quotidien créé en 1851.
En échange, Harvard, l'une des universités recevant le plus de fonds fédéraux pour la recherche, verrait enfin son financement de recherche rétabli et «éviterait la nomination d'un contrôleur, une condition que l'école a exigée afin de préserver son indépendance académique». À l'approche de la rentrée universitaire, ce potentiel accord revêt ainsi une importance considérable.
«Capitulation»
Mais un point pourrait faire achopper ces négociations : l'accès demandé par le gouvernement aux données d'admission des candidats, notamment leur origine ethnique. Cela irait dans le sens d'un mémorandum signé le 7 août par Donald Trump afin de déterminer si, oui ou non, les universités accordent une quelconque préférence aux minorités lors des admissions. Une mesure jugée «excessivement invasive» par Harvard.
Au sein du campus, affirme le New York Times, «les partisans d'un éventuel accord se sont heurtés à une résistance farouche». «Professeurs et étudiants ont averti qu'un accord avec la Maison-Blanche équivaudrait à une capitulation et qu'on ne pouvait pas faire confiance à Donald Trump pour honorer un quelconque accord à long terme. Face à ces inquiétudes, les négociateurs de Harvard ont fait pression (...) pour que toute résolution soit structurée comme un règlement judiciaire [qui] rendrait plus difficile pour l'administration de modifier les termes a posteriori.»
Myriade d'attaques
Depuis le mois de mars, le différend entre Donald Trump et l'université fondée en 1636 a connu de nombreux soubresauts. En avril, Harvard est mis en demeure par un groupe de travail du ministère de l'Éducation. Ce dernier somme l'institution de respecter dix exigences allant de l'interdiction d'admettre en son sein des «étudiants hostiles aux valeurs américaines» à la réalisation d'un audit de l'idéologie politique des étudiants et du corps enseignant. Immédiatement, les avocats du prestigieux établissement sis dans l'agglomération de Boston répondent dans un courrier que «l'université ne renoncera pas à son indépendance». Face à cette fin de non-recevoir, Donald Trump annonce le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions à l'université. Mi-mai, le gouvernement annonce le gel par huit agences fédérales de 450 millions de dollars de subventions de plus. À la fin du même mois, Harvard se voit retirer son droit d'accueillir des étrangers.
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En plus de ces actes majeurs, l'administration Trump a mené une myriade d'autres attaques contre Harvard : enquêtes sur les pratiques d'embauche de l'institution en réaction à l'augmentation des embauches de personnes s'identifiant comme non-binaires ; sur la revue de droit de l'université après des «signalements de discrimination raciale» (28 avril) ou sur de prétendues discriminations raciales à l'admission des candidats (2 mai). De son côté, l'université, qui dépend des financements, a porté plainte le 21 avril contre l'administration devant un tribunal fédéral du Massachusetts après le gel de ses subventions.
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Au sein du campus, affirme le New York Times, «les partisans d'un éventuel accord se sont heurtés à une résistance farouche». «Professeurs et étudiants ont averti qu'un accord avec la Maison-Blanche équivaudrait à une capitulation et qu'on ne pouvait pas faire confiance à Donald Trump pour honorer un quelconque accord à long terme. Face à ces inquiétudes, les négociateurs de Harvard ont fait pression (...) pour que toute résolution soit structurée comme un règlement judiciaire [qui] rendrait plus difficile pour l'administration de modifier les termes a posteriori.» Myriade d'attaques Depuis le mois de mars, le différend entre Donald Trump et l'université fondée en 1636 a connu de nombreux soubresauts. En avril, Harvard est mis en demeure par un groupe de travail du ministère de l'Éducation. 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Des milliers de Nord-Coréens envoyés en Russie pour y travailler depuis le début de la guerre en Ukraine
Des milliers de Nord-Coréens envoyés en Russie pour y travailler depuis le début de la guerre en Ukraine

Le Parisien

time5 hours ago

  • Le Parisien

Des milliers de Nord-Coréens envoyés en Russie pour y travailler depuis le début de la guerre en Ukraine

L'entente entre les deux pays ne semble pas se limiter au front ukrainien. Selon la BBC, plusieurs milliers de Nord-Coréens sont actuellement envoyés en Russie dans le but de pallier la pénurie de main-d'œuvre, qui sévit depuis le déclenchement de la guerre lancée contre Kiev en février 2022. Ils seraient même plus de 50 000 concernés par ce déplacement forcé, estime le média. Un accord donnant-donnant pour leurs gouvernements respectifs, puisque le salaire de ces travailleurs étrangers est en grande partie reversé au régime de Kim Jong Un. La chaîne de télévision britannique a pu s'entretenir avec six Nord-Coréens qui se sont enfuis de Russie après avoir dû y travailler dans des conditions « effroyables ». Tous ont assuré qu'ils devaient se tuer à la tâche au moins 18 heures par jour, avec seulement deux jours de repos par an. Les témoins ont raconté avoir travaillé dans la construction, avec des conditions de sécurité pour le moins minimes. D'autres Nord-Coréens sont employés dans des usines de vêtements ou des centres informatiques, a rapporté la BBC ce mardi. Un contrôle permanent Les témoins ont également fait part du contrôle exercé par la Corée du Nord pour éviter qu'ils ne quittent la Russie. L'un des travailleurs interrogé a par exemple raconté avoir été escorté par un agent de son pays d'origine dès sa sortie de l'avion, en Russie, et jusqu'au chantier où il devait travailler - et vivre. Les personnes qui ont réussi à s'enfuir ont expliqué à la BBC que des agents Nord-Coréens étaient constamment présents pour les surveiller. Selon des informations des renseignements sud-coréens, 10 000 travailleurs ont été envoyés en Russie l'an dernier par leur voisin du nord. Un chiffre corroboré par les statistiques du gouvernement de Vladimir Poutine, qui évoquent 13 000 entrées sur le territoire en 2024. Ce chiffre devrait atteindre les 50 000 cette année.

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